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MAR

Les anclen< lrur donnoient une origine f'abuleufe: les

un~

les

faifoien~ vc~ir.

d' .'\fie avec Marfyas le

phry~ien

qu A pollon

vam~ utt

a la !yre;

&

d'aurres les f>ifmcnt

defcendre d'un fils d'Uiylfe

&

de C ircé.

On

:ljoutoit

qu 'ils ne

crai~noient

point les morfures des ferpens ,

&

qu'ils favoient s'cn garantir par cerraines herb-s

&

par les

enchaotemrns.

Ce qu'il y a de plus vui, c'ell que les

Mnrfes

éroient

trcs·braves

&

dignes de jonir de la liberté ; di:s qu'ils fe

v iren! accablés da cnntributioos'

&

r.

ull r6& de l'ctpéron·

ce du droit de bourgeoi fie romaine dont

on

le~

avoit

flatt és , ils réfolurenr de l'obtenir a la pniote de Jlépée.

P our y par venir ils fe liguerent l'an de H.ome 663, avec

les Pifcemins, les Pélignes, les

Samnit~s ,

&

les amres

peuples d'ltalie . On

dpnna

:i

c.:tte guerre

le

nom

d'ie..-

liq"',

ou de gucrre des

Marfes ,

&

les Romains

y

per•

direm deux confuls

&

deux batailles

~n

deux annóes oon•

fécntives.

Les

Marfos

devinrent enfuite la meilleure infanterie

des Romains,

&

donnerem lieu au proverbe

qu~

rappor.

te

Appi~n,

qqe l'on ne peut triompher d'eqx ni

f~ns

.:ux .

1\

ujourd'hui

le

pays des

~nd~ns

.Marfes

fait par

ti~

de

1'

Abruzze feptentrio nale, autopr du

l~c d~ C~lano,

daos le roH nme de N aples.

(D.'] . )

MARSI, MARSACI,MASACI, MAR.SATl/

1

(

Glog. anf. )

peuples de la

Germ~nie,

compris prcmie–

remeot fous le nom de peuples lflcevons, qui du rems

de Céfar habitoiem au ,dela du Rhin . Du tems de Dru–

fus ils habiinient au ·bord du Rhin. On ell fondé

a

leur

affigner les terres qu( fe trnuvcnt (Otre le premier bras

du Rhin

&

l'llfel, .1ufqnes ve" Batavodun¡m; du-moins

les pays que l'on darme aux Sicambres, aux Uufipiens,

aux Frifons

&

aux R,uátcres, ne permeuem pas de placer

aillenrs le

Mar.ji

de G ermanie.

(D. ']. )

MARSICO-NUOVO,

(Giog . )

M¡¡rjjcum,

perite

ville d'lralie au royaume de Naplcs, daos la princip3U•

té cirérioure, avec nn évcché fuffragant de Salorne.

E lle

el'! a

u ' pié de

1'

Apennin, proche

1'

Agri

a

2

lieucs ·

de

M ar./ico·veteu,

bourg de la Bafil icate, a trS. O. de

Ciren1a,

20

S.

E.

de Salerne ,

Lo;sg.

33·

24,

lat.

¡¡o.

u.

(D.

J . J

·

MARS IGNI,

(Giog.

""'· )

peuple de Germanie,

que Tacite met a-vec les Gmhini, les Ofi

&

les Burii,

IIU-delfus des Marcomans

&

des Quades, vers l'oriem

d'été; ils habitoient des foréts

&

des momagnes, mais

nous

nleq

fav ons pas davamage.

(D. ']. )

.

M.i\RSILLIANE, f.

f.

(Marhu.)

batiment

a

pou.

pe quarréc, qui

a

le devant fort gros,

&

qui porte juf•

qu!.l quatre m!rs, dont les

V

énitieus fe fervenc pour

naviger dans le golfe de

V

enil'e

&

le long des

cót~s

de

Dalmarie; fon port cll dlenv iron

700

wnneaux.

.

M .-\RSOUIN, COCHON

DE MER,f.

m.

(Hifl.

nat. Ill.)

poilfon cétacée, qui nc differe du aauphin

qn'en ce qu'il a

le

corps plus gros

&

moim

Ion~,

&

le mufeau plus court

&

plus obms . Rondelet,

Hifl.

¿.,

¡ oi.f!. pa<t.

l .

liv .

Xf71.

ch.

'llj,

f/Qy,

DAUPHIN, PQIS –

SON,

&

C É1' ."1CÉE.

' Les Anglois appcll ent

porp•ff<

ou

porpaife

ce .grand

poi(fon cémcée,

q~lil

ne

faut pas

c~n~óndre

avec le

.danphin . Le leáteur trouvera fa defcnpnon fort éten–

due daos Ray,

&

daos les

Tranfaél. philofoph.

n°. 74,

&

n?.

2 3 1.

N ous eri avons encore une defcription par·

ticuliere du doéteur Edouard Tyfqn, impriméc

~

L on–

ares en ¡68o ,

in·4°.

detl la defcription d'un

marfonin

f"mella, dont la l<mgueur étoit de quarre

~

cinq

piés ,

Ce poilfon a 48 deots tres ·ai¡(ues 3 chaque

mqcho~re,

&

l!anaw ¡ni(le de Gresham lui a d6couven J!organe de

l'ouie ·

il

!ni a com pré 73 cétcs de chaque cóté.

~es

oa~eoircs

font placées hnrifontalement,

&

non pas yer–

ticalem•nt cnmmo daos les autres poilfons; fa cf¡air ell

de fort ll)auyais gout .

·

On péche .le.

marf ouln

av~c

le

qa rg~ot,

qu!.

~(l

pn

~ros

javclnt JQIOt au bo\lt d qn

b~ron .

l¡a g ra¡jfe qu

):hui!e qu'on

~n

tire ell

d,'ufag~

poqr les

tan11erie~ ,

les

úvooneri~s,

&c.

On a fatt vra•Jfemqlablement le mqr

fran~oís

marf ou0,

du latin

marinus

flfJ,

cochon

9~

mer .

(D..

J.)

M .u :soutl', (

Plch• . )

les

p~cheors

du mont Far–

-.ille lien daos le re(forr de l'amirauté de Barfleur, ont

itwen'ré de grands filets, inulités daos routes les autres

emiramés · ils les ont fabriqués pour la

p~che

des

""a•–

{!i<ins

q;i abohderll tellement a leur

c6t~ .

que ces poif–

fons

y

rnangent tous

~es

.antres qui y

fo~t

palfagers ou

qui y féjournent

ordma~remenr,

ou qm y rellent en

t roopes

&

qoe les

n<•rfo uins

vienoent chercber eotre

'te's rochers ou

ces

poilfons fe retirent pour le¡ éviter,

,¡·o~

ils

le$

~haircnt

&

en rendent Icurs

cót~s

flériles .

MAR

Les

p~cheurs

pour tacher de prendre des

>Haof ou;,,

Ont fait des rets formés de gros fi ls femblables

a

de

moyenoes lignes, avec dos mailles de la

~ra11deur

de>

conrremailles ou hameaux fix és par l'ordonoance de

J68 t du neuf pouces en quarré; le fil ct a enviran cinq

:1

lix bralfes d.: chdtc ou de hauteur,

&

quar&nte

a

cin–

quante bralfes de longueur.

Lorfque lo; p2cheurs appert¡:oivent de haute mer

a

la

c6té des

marfouim

dans les peti1es aof.:s que fb rment

les pointes des rochers, ils amarrem le bour de leurs

tilets

a

une des rochers,

&

portem le re!le a

u

large

avec une de leurs chaloupes , en formant une. eCpece

d'enceime,

&

ils

arr~tellt

l'autre bout du file[

a

un~

autrc rache, en forre que les

mmfottins

s'y trouvent de

cette maniere enalavés,

&

re!lent a fea lor[.¡ue la mer

vient a s'en rerirer; le•

mar[ollins

fran chiiient qucl qne·

fois le fikt en s'élan9ant, rñais

i1

faut obferver qu'its

ne

le

forccnt jamais

¡

qqand ils trouvent quelqucs oblla•

eles

&

qu'ils om la liberté de ,nager, lis tournem au–

tour du rets qu'ils cotoyent jufqu'a co qu'ils fe trou•

vent a

[ec .

MARSY

AS,

(

Mytbol.)

cct homme dont les Pocru

ont fait un Sil i:ne, un fatyre, joignoit beaucoup d'efprit

a

une grande indullrie.

ll

étoit natif de Phrygie,

&

tils

de Hyagois .

ll

ti1 parof1re fon génie daros l'invention de

la flute, ou il fut rclfembler toos les fom, qui aupara•

"nnt

re

trouvoient parragós entre les divers tuyaux du

chalumeau.

On fait la difpute qu'il eut avec Appollon en fait do

mullque,

&

quelle en fut l'hllloire. Copendant fi I'OI\

en veur croire Fortunio Liceto,

M nrfyas

écorché par .

i\pq!lon n'ell qu'une allégorie . ., A vant l'invenrion do

,; la lyre, dit·il, la ftdte l'emportoir fur tous les autrcs

inllrurnens de mufi que,

&

enrichilfoit par

conféquen~

, ceu¡ qui la cultivoient; mais titO! que l'ufage de la

!yre fe fut imroduit, comme elle pouvoit accn:npagner –

le eham du mufioieq meme qui la tnuc!ioit,

&

qu'ello

ne lui détíguroit point les trait; qu vifage

q>mm~

fai-

" foit la

fl

nte, oclle-ci en fur nmabldment décréditée,

&

abandonnée en quelque forre .aus gens de la plu11

vile conditioo, qui ne tirent plus t',rtune par

<!e

moyen.

, Or, ajoute Liceri, cnmme

q~ns

ces anciens tems la

monnoie de cuir avoit co urs,

&

que les joucurs de

fltlre ne gagnoienr prefque rico, les joucurs de lyro

, leur ayant

en

le vé leurs mcllleures pratiques , les Poe–

tes feignirenr qn' Apollon, vainqueur de

Ma.;iaJ,

l'a~

voit

~corché .

lis ajourerenr que foo

fan~

avoir

ér~

métamorpho[é en nn ñeove qui portoit le

m~

me

nom,

&

qui

tr~verfoir

la villc de Célenes, ou l'on

voyoi~

dans la phce publique, dit H érodore, la peau de ce

, mu ficien fufpeodu e en forme d'outre ou

de

ballon ;

d'aurr.s alfurent que le dcfefpoir d'avoir été vaincu,

, tit qu'il fe précipita daos ce Oeu ve

&

s'y noy,a ., .

Oomme les eaux de ce OcuYe paroilfoieot rouges , peut–

etre

a

caufe de fon Cable, la

fdble

dit qu

1

elles furenc

teiotcs du fang de

Marfyas.

. , .

L'aocienne moflque mllrlllnentale 1m ér01t rcdevablc

de p!ulicurs découvenes . 11 pcrleétionna fur ·toUI le jeu

do la flüte

&

du chalumeau, qui avant lui

~toient

fim–

ples .

11

joignit enfem'>le, plr le moyen de la circ

&

de

quelques autres fi ls, plurieurs tuyaux ou rofeaux de

dif~

fércntes longneurs , d'ou ré fulta le ohalmneau compof<!;

i1

fut auffi l'inventeur de la dc>uble ilute, dont quelques–

uns aependant ront honqeur a ron pere

~

ce fut encare

lui qui pour ernpGcher le gonflemcnt du vifagc

fi

ordi–

naire daos le jeu de; inflrnmcns

ii

vent,

&

pour donoer

plus de fo rce au joueur, imagina une efpece de ligature

ou de

banda~e

·compofé de plufieurs courroies , qui af–

ferm ilfoien t les j oues

&

les levre., de

fa~on

qu'elles nc

laitfoient entre ccll · ·ci qu'une petite fente pour

y

imro–

duire le bec de la fl ute .

Les repréfentations de

M:u:fyas

M coroient plufieurs

édifi ces. 11 y avoit dan< la citadelle d'

Ath~nes,

une lla–

rue de Minerve , qui chalioit k fatyre

Ma r.fyaJ,

pour

s'~trc

approprió les 6ut es que la déeíre avo1t rejettées

avec mépris . On voyoit

a

M~miné.:,

daos le temple de

Latone , un

Mar[yas

jouant de la donble fl

~te

1

&

il

n'a~

voit poinr

été

oubli6 dañs le beau tableau de Polygno–

te, qui repréfenroit la dcfcenre d'U iylfe aux enfers . Ser–

víos témoigoe que les vil!es libres avoient daos la place

publique une lla11e de

Mai[y111

qui éroit comme un fym–

bole de leur libert6 ,

ii

caufe de la liaifon intime dé

M.tr•

f yaJ

pris pour Silene avec Bacchus, connu des R omaios

(ous le nom de

L ibu

11

y

avoit

a

R ome, daos le F o.

rum une de ces llatues, avec un tribun31 drelfé tour au•

pres ; ou l'o n reodoit la jurlice . Les avocats qui gagnoient

leur caufe avoient fo•in de couronner ce.tte fl atue de

il1<~rr

fyt~I ,

comme po9r t·e remeroier du

focce~

de leur éla..

qU(Q•