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i\1 A R

non

ce

que l'opération etl

achev~e .

Cette

op~rat!on

ne

ditfere point réellemcm du colcothar artificiel , ou vitriol

marrial tre;-calciné .

Voy.:r.

VnRrO L.

Sa[ra11 de mars

appellé

aflriHgmt :

les Chimitles ont

donué fous ce nom divcrfes chaux de

mars ,

ou pou r

mieu x dirc des chaux de

mors

préparóe; de diverfes fa –

c;ons, mais communémem par la calcination propramem

dite. L e fafran de

mars

aflri ngent de

ll

pharm1copée de

París etl préparé le plus r.mplement,

&

par cela

m~me

le mieux qn'il etl po!lible ; ce n'etl autre chofe que do

la limaille de fer calcinée par la réverbararion pendam

pl ur.curs hcures,

&

jufqu'a ce qu'el le foit n!duite en une

poudrc rouge qu'on h ve plufieurs fnis, qu'on feche

&

qu'on porphyrífe. L'utililé de ces fréquemes lotions n'cil

cerrainement pas fort évidemc; cependant elle pourrott

peut-~tre

ferv ir

a

titre d'imbibition pour réd uire en fl –

fran ou en rouille quelques psrties de fer qui pourroient

avoir échappé

a

la calcination •

S4fran de mar¡ antimoni!:

preoez huit oncos de li–

rnaille de fer,

&

feize onces d'antimoine cru, mettel

!'un

&

l'autre dans un creufet,

&

pou(fez le feu jufqu' ii

la fu !ion parraite des matieres ; ajoutez alors , ca

q u'o~

:~.uroit

p\1 t':iire également des le aommencement de l'op6-

ration,

deu~

ou trols once; de fe! de tartre , oq de cen–

dres gravel6es . Lorl'que la matiere fera bien en fufion ,

verfe'l.·la dans un c6ne chauffé

&

graiífé, lo

ró~ulc

f<!

précipitera ,

&

il fe formera au-ddfus des foories brillan.

tes

&

de couleur brune

¡

f6 parez ces fcorios, conq ffez–

les gro!lieremeot,

&

les expofe"L enfuire

a

l'otnbre dattS

un lieu humide; par

e~empte

daos une cave , elles

y

romberont bien-t6t

d'ellcs-m~mes

en pouffiere

¡

jettez

cette poudre dans l'eau ñoido ou tiede,

&

!'y agitez for–

temcnt . Lgiffet enfuite repofcr la liqueur pour donner

lieu aux parties les plus groffieres de tomber au fond ;

cela

f~it,

verfez par inclination l'eau trouble qui furna–

ge; rcvorfez de nouvelle eau fur le marc,

&

répére?.

cene manceu vre jufqu'ii ce que l'eau ref!'orto aulli

cl~ire

qu'un l'a crnployée . Ralfemble'l. enfemble totlles vos lo–

t ions,

&

les laiffez s'éolaircir d'olles-mchnes ; ce qui ar–

r ivc :\ la longue par le dép6t qui

fe for'lle d'un fédt–

ment

tr~s· ñn

&

tros-fubtil : pour abreger , on peut fi l–

t rer

h

liqueur ; faites fécher votre fédiment,

m1

ce

qui

fera rcOé fur le fihre; c'efl une poudre

ron ~eirre

de

couleur de brique pilée : vou1 n'cn attre'L qu'une tros po·

t ite quantité , comparaifon fa ita avec

e~

qui vous reflera

ele la partie gro

!Ti

ere des fcories , apres qu

1

elles auront

été épuifées de rout ce qu

1

elles peuvent fournir par

le

lavage . f aites í'écher cetre poudre ,

&

h

mette7. enfuire

i

détonner

dan~

un creufet aveo le triple de fon poids

de

fal p~tre;

6dulcore'l. avec de t'eall la marre ron¡:e qqi

vous rotlera apres la détona1ion . Décamez ou filtrc"L la

liqueur, vous au re"L un fédiment d'un rouge pa le, quiétant

defféché. fe réduira en poudre

tr ~s-fine

&

tr~s-fubrile

¡

ce Cera le fafran de

mars

antimonié apl'ritif de Stahl.

Cette defcription efl celle que

M .

Baron a donnée

daos fes additions

a

la chimie de Lemeri, d'aores la dif–

fertation de Stahl fur les retnedes martiaux,

inféré~ d~ns

fon

opufculc.

lEthiops r,arti•l :

prenet la quantiré qu'il vous plalra

de limaille d'acter bien pu re, mette7.-la dans un pot de

ter

re

non verniffé , ou dam un vaiiTeau de verre ou de

porcelaino, ''erfez deffus ce qu 'il faut d'eau claire pnur

qu'e,lle forpaffe la limaille de rrois nu quatre travers de

doigr, remue'l.

le mélange tnus les jonrs avec une fpa–

tule de fer,

&

avct foin d'ajourer de nouvelle eau pour

en entretenir toujours la méme h•nteur ou-def!hs de la

limaille; celle-ci

a

la

lon~ue

perdra fa for me brillante

&

métalliqne,

&

fe réduira en une pou!liere tres-fi ne ,

auffi noire que l'cncre; c'etl ce qui lui a fait donner le

110m

d'oothiopt .

C'ell cette pou!liere méme qui érant deí'–

f~~hée

&

p~rp~yrt fée ,

forme

l'a!thiops martia/.

Addi.

tton

~

la chtmte de Lemeri, par

M .

13aron, d'apres la

mémoire de Lemeri

fil s;

ml m. de

l'acad. roya/e da

Scimcet,

1731· 11

etl

remarqué avec raifon

1

dans ·la

pharmacopée de París, que cctte opération peut étra

confidérablement hi tée

li lloo traire la limaille de fer

par la rnachine de la

g~rayc.

Vaya.

HYDRAUL!QUE,

(

Chir,ie . )

La chata' martiale

que les Chimit'les appellent

terre

tlouce de vitriol ,

n'efl aurre chofe que du colcothar con–

'f'enablemeot édulcoré .

Voyn

VtTRlOL.

Quant au vitríol de

mars

&

an fe! de riviere ,

voyn.

VrTRroL.

.Tartre mareial

:

prenez tartre blanc en poudre, Oll

mt~ut

encore, oréme de tartre en poudre une livre; li–

mOtl\e de fer brillante, c'etl-i\-dire non rouillée

&

rres–

fine, porphyrifée pour le

mieu~,

trois ou quatre onces ;

IJOe proportion

e~aélo

n'e(l pas

r¡éceffair~

ici, paree qn'

-r., ,

x.

MAR

123

on ne fe propofe poiot d'unir tout ce fer au tartre,

&

que la portion de fer qui n'<fl poitH diff>ute , rette íitr

la chaulfe. Faires bouillir ces matieres daos une mar–

mire de fer avec environ douze livres d'eJu pendaot en–

viran une demi-heure, ou jufqu'a ee que le tartre foit

fondu,

&

qu'il

fe Coir fuffi f•,nmeot empreint de fer •

palfet la liqueur chaudcment

a

la

chat~ffe'

&

placez-1~

daus no vatiTeau coovenable loin du feu pour

cryflalli–

fe r .

Apr~¡

cene pre niere cryflallifation

dé~a ntez

la

li–

queu r furnageame , faites-en

á

vaporer

a'

petl pri:s la moi–

tié fu r le feu, re:nertez- la

.i

cryOallifer ,

&

enri n réité·

rez <!es évaporations

&

ca< cryllallifarions , jufqu':i ce

que vous

n'obtenic~

plus de aryflanK .

Prene~

mus vos

crytlaux, t'aites les bien

f~cher

au foleil , ou

a

une

e

ha–

leur artiticiclle équivolento,

&

ferrez-les pour

l'ufa~e.

Ce

fel etl bien éloign6 de l'€tat neutre, le tartre n'y ell pas

fao~lé

de fer

a

beaueoup pros; auffi

la plílpart de fes

propriórós chimiq•Jes f•>nt-cl!cs peu changées .

ll

etl par

exem?le fnrt peu folu ble , eomme dans fon état pur ou

nud

¡

au lieu que lorfqu'il

ell

parfa iternem

>ttHt•alif!

avec

le f"er, comme

il

l'etl dans la

pr~paration

fuivante , il

devienr tres foluble .

?'tinture de

mars

tartari(le ,

011

/irop de

mars,

&

ve–

trait de

mars

tartarifl:

prenet doute onces de lim1ille

de fer, rrente-deu! onces de beau t1rtre blano, faites

bouillir ce

mélan~e

daos une grande tnarmite, ou daos

un chauderon de fer, avec douze ou quinte

livre<.~

d'eau

de pluie, pendanr dou1.e heures; remuet de tems en tcms

la

matier~

avec une fpamle de fer,

&

ayet Coi

o

de met–

tre d'autre eau bouillante dans le chauderon i\

tnt fu re

qu' il s'en confu mera; lai(fet enfuite repofer le tout,

&

vous verrez qu'il demeurera deflus une liqueur noire,

qu'il faut fi ltrér,

&

11

faire dvaporcr dans une terrine de

,;res au feu de Cable, jufq u'a conli flence de lirop: vous

en au ret quarante-quatre oncas. Lemeri,

<OUYS

dt

c.~imie.

Q•Jand le mélange a bouilli quelque tems, il s'épai!lit

comme une bouillie , il fe gonf!e,

&

ll

palferoit par deffus

las bords de la marmite , li on n'y prenoit garde ; il faut

done daos ca tems-1:1 beaucoup mod érer le feu: c'efl a

u

!Ti

la le tems d'ajouter de nouvelle cau bouil lante . Si apr/:s

avoir filtré la reinture , on met bouillir derechef le maro

reOé f'ur

le

fi ltre daos

~e

nouvelle eau comme devanr, Of1

en retirora encore de

i:l

teinture, msis en moindre quami–

té . On pout mcime en réitérant plulieurs fois ce procé•

diffoudre la plus grande parrie de la limailte

~e

fer qui

retlera'

&

la réduire en teir:trure. Lemeri,

c>Urt

de

e

himie.

Cette reinture ctl fort fujette a moifir

&

a

fe déc;.om•

pofer . On

y

ajoute ordinairemenr une perite qttlntitó

d'efprit-de-vin ; par exemple , celle d'env iron deux onces

fur la quantité

ci·

def!'us mentionnée, pour próvenir cette

altération .

M .

Baron peoro qu'on la préviendroit plus

efficacement'

on employoit

a

fa préparatton la creme

de tartre au lieu de tartre blanc, dont les impuretés oc–

cafic,nne~t

tres-vraif!'emblablement felon tui, cetre moi–

liffure. Cela peut etre; cependant on canuoit en Chimie

plUS d'un fel OeutrC fujet

a

tnoin r, danS la COtnpOIÍtÍOII

duque! n'eotre aucun prínci e chargé d'impqretés :

&

d'un autre cóté , ces impuretés moitiffantes du turtre ne

paroiffent pas en étre véritablement féparées par l',>pch

ration qui le convertir en

cr~me

de tarrre . La creme de

tartre etl un acide encare fort impur; au refle il faut ten.

ter . Le

m

eme chimifie

foup~onne

encore, il affure me.

me que le plus sOr moyen de oré venir l'inoonvénient

dont nous parlons , c'etl

d6

céduiro le

tems de l'ébul–

lition

a

uoe ou

deu~ .

heures ' ou encore mieur, de

110

poim fairc bouilllir du

tout

le mélange ;

&

il penfe en.

core que cene réforme non-feulement empccheroit de

confumer du cbarbon en pttre perte, mais

m~me

qu'ellc

coutribueroit

a

la perfeétion de la préparation, puifquo

la longuc éballition oocafionne la décompofitíon du tar–

tre,

&

le rend par-l a moins propre

a

ditfoudre le fer.

. Je oe lilis certainement pos pour les longues ébullitions;

cepeodant je ne faurois penfer que la longue ébullition

foit ici au!li nuifiblc,

&

meme au!li ínutile que

M.

Ba.

ron !'avance , car

¡ 11,

la décompofition que le tartre peut

éprouver dans cette ébullition n'ell pas démontrée ,

&

quand meme le tartre s'altéreroit róellement, ce

feroi~

pl0t6t avec profit qu'avcc

domma~o ,

ce feroit

les im–

purerés qui

s'~n

déracheroi<m;

il

fe réduiroit toUI

a

u

plus

:1

l'état de

cr~me

de tame .

2q.

On ne voir point

po11rquoi une liqueur elaire, chimiquement

homo~ene,

une vraie le!livc ou diffolm ioq chimique dépoféc par la

filtration, feroit plus

~ltérable,

paree qu'el le

atlrn.tt

.!té

produite par une longue ébullitioñ . 11 elt rre

s-vratff

em–

blable au contraire, que fi cette ébulli.tion trop

p~ol<:>n­

gé~

nuifoit

a

la perfeétion de l'opératton, ;e fe,rott feu–

lement en détruifaot fon propre

ouvra~e;

e efl· a-d1re en

décompofant fur la fin de l'opération

¡,

fel neutre qu'el!()

Q2'

au-

¡-