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120

MAR

MARRUBE NOIR

D'!

J3ALLOTE,

(Mal. med.)

les

feu illes de

m ,<rmbe noir,

pilées feules ou avcc du miel

p~ffeut

pour y,uérir les

ul~crcs

fordides, les gaJes,

le~

dar"es mallgncs ,

&

les croUJes fuppurées de la

t~te

des

en fans. Ce remede e\1 fon pcu ulité, quoiqu'on puiac

rai\onnablemcnr croirc

a~tx

venus

qu~ nou~

V¡!nons de

rappo rter.

Cette plante n'efl d'ancqn ufggo pour l'intérieur,

a

caufc de fon odenr puanrc

&

~

fo n gout défagréable;

on pourro1t

ct

·pcnd.mr

en tirer

pem-ttre

queloul! íecourS

dans les malad ies hy llériques

&

hypocondriaqu~s , ~on¡re

lcfque ll\cs J . Rai

la

recQmmandc.

(b)

MARRUBE BLANC ,

(MtJt.

,,.d.) "\es feui\les

&

les

fommu~s

Hcudes de

marrube blanc

qu1 onr une odcur

aroma tique tres·a;(rbble,

&

un

~oílr

un peu amcr

1

fonr

les partiq de cette plante qui fon t d'ulage

en

M édecine.

Elles )>olfédenr véritablement les venus généralement ob–

fervécs dans les plantes

aro mati~ues

l!!"geroment ameres ,

c'ell-a dire , qu'olks

Cónr

apériti ve~, incilive~,

diu<éti'–

ques , di3phot étiques , !lomachiques , ¡nédnes , péchi·

ques,

&c.

·

L e

marrubr hl.•nc

~

éré part'culieremcnr reco mlj1andé

comre la réternion -des vuidanges

&

des

regles, pour

fu –

t:iliter la for tie du fcems ou d¡: l'arrierc-faix, comme

e__xcellent daps l'allhme ,

&

m eme dans l' hydro pilie. P lu–

ltears

aur~urs

graves l0 t1[ rur-rout favorables nux vertus

de ceite plantel cor¡trc la jauni!fe

&.

le

skirrhe du foié ,

&

ils appuienr cur fetnimcnr fur des obfervátions. · ·

Plufieurs autres célcb<ent auffi ceue plante, comme

otile dans les coliques nérhrériques

&

dam le calcu l r

Foreflus prérend nu comraire, avoir o bfervé qu'clle nui–

fo it

pltll~t

qu'elle n'étoit utile dans les maladjes d"es

rein ,

&

qu'ii" falloir par conféquent s

1

en abflen ir, lorf:

<¡~e

ces nr¡¡ancs éwient affeélés.

:pia[~ori9e

avoir déja

tan ceue remarque.

JI

faut pen eompter , dit J uncker , fm les élogcs qu'

on

a

donné¡ a

u

marmbe blanc,

dans le traitcment de

la

goeLie , de la phthilie

&

de la morfu re

des

an~ma~x

e¡l·

ragés.

On l'ordonne en infufio n dans du vin blanc ou dans

de l'cau.

a

la dofe d'uqe roignée foJr une pinte de

J i~

<1ueur que l'on d., nne par verrées. On petH fa ire pren–

dre auffi les feu;lles féchées

&

réduites en poudre

a

la

dofe d'un _&ros, daos de l'eau o u dans du vin.

L'eau drtl illée de

marr;,br blanc

puffede les qualirés

les plus communes des eaux dill illées aromatiques;

voy.

EAux DI5TrL LÉ Es;

fes

<¡ualités

partiou\ier~s

1

(¡elle

e'CJ

a,

!out pcu connues ,

On pré?are avec le

marmbe blanc

un fyrop limpie

par la dillillation,

voy<~

SYRQP; cette pr6paratiou con–

cient tomes les partie, vraiemenc méd icamenteufcs de la

)liante,

&

en

p<>ff~de

P"

oonféquenr tomes les venus .

On trou ve dans quclques

phJrmacop~es,

modernes, un

fyrop limpie

de

"r'

arrP.be

de RraJlio,

m is

~u

rang de

ceux qui· doivenr !'trc préparés par l'infulion des feuilles

féches des plantes dans leurs propres caux diflillées,

in

propriú

a1HiJ,

&

par

1~

cuitc o rdin,lire <JUÍ diffipe daCJS

l'opération part:cul ierc donr nous parlqns , la moitié de

h

liq ueur cmployée; des pareilles preparations fonr des

monflres dans l'art, des produétions ridicules de l'igno–

rance la plus inco nlcquenre.

Voyez

SvRoP. ·

Le

marr~<be

blanc

entre dans plufieurs compofitions

oificinales de

la

pharmucop<'e de Paris : (avoir, le Cyrop

d'arm oife , l'ean générale , l'orv ié¡au ordinaire, !'bien!

d~

co loqu"nte, le mondifi catif d'ache

&

la thériaque.

(b)

· T oumtfort

&

Bocrhaave, compren < fi x efpeccs de ce

gen re

de

plante,' aínll no mmée, paree que fts fenilles

(~nt

que!que rapport avec célles du marrube, mals au–

cune des efpeces ne denhnde de defaription particuliere;

on en cqjrive raremenr daos les

jardin~

de boranique,

&

feulement pqur la varieté

&

la couleur p\eue de Jeurs

lleurs, qui na:ffeot en guirlande épaiffe. L es

An~lois

apc

pellent cet¡e plalllt

the ba(Jard hore-hound .

(

D:,

J.)

MARRU~JASTR()M,

(fJotan .)

gcnre de plante

~

Heur fll Onppetale, labiée; Ja ' levre fupérieure

~n

cren–

féc en

cnil lier~,

&

l'inférieure qivifée rn ;rois cannelu·

res. Le piftil _fq¡¡ du plicc;. il elt

attach~ ~pmme

un

clou

a

la

p~rue

polléneure de la lleur

&

entouré de

q llatre embryons. qui devicnnent

dan~

la luite' amanr de

femenccs arro ndJes, renfermócs dans une capfule qui

a

fervi de cal ice

~

la flcur. Ce genre de plante différe du

p,aléoplis, par le port de la lleur : Tournefort,

Ínjl. rei

hcrb. Voyez

PLANTE,

M A

RS, fub. m.

en"Aflronomie,

efl une

d~s

cinq pla–

petes

&

des rrois fi.rpérietir es, qui e"f! placée entre la terre

i5t

Jupitcr.

Voyn

PLANETE.

Son i::ara&cre etl

el,

fa moyenne diflan ce du fo leil

t:fl

a

1~

moyeni1e diflancc :lu foleil

~

la terre ::

IS1.4

MAR

: 1000'

&

[on

excentricité en

a

la m eme moyenne di–

flance du foleil

a

la terre :: 141 :

1000.

L'n\ci in?.ifon

de fon orbite, c'efl-3-dire, l'angk formé par le plan de

fa~

orbtte

&

t?el':i

9e

l'tcliprique,

~n

d' ur¡ degré

p.

mm. le rems péqodrqt!e dans lequcl ti fa1t fa Féi'Oiqtion

auwur du foleil, efl de

686

íou•s

23

heures; ¡:ep<ndant

les Aflronqmes varienr un peu en¡r'eux fur ces différens

élémens, comme nous le verrons plus bas. Sa révolu–

tion autour de fo n axe fe fait en 1.4 heu rcs 40 rnin,

Pour le

diam~rre

de

MarJ ,

voyn

DrJI.METR E .

MarJ

a des phafes

ditt~r~nres ,

[e\

o

o

fes différentes

fi.

tuations

1

ii

l'égard de la terre

&

du foleil, car il paroir

plein dans fes oppoGrions

&

f-cs conjonétio ns; paree qu'

alors tour l'bémi(phere qu'il nous préfeme efl éclairé

par le foleil. Mais dans fes quadrarures, nous qe voyons

qu' une partie de l'hémifphere qui naos regade, l'aurre

n'étan¡ point é.clairée ,

p~rce

qu'clle o'efl pciint tournée

du cóté du foleil,

D ans la lirua¡iot¡ acronlque

d~

certe

pl~ncre,

c'efl-a–

dire, lorfqu'el\e etl en oppofition avec le f.¡lcil, elle fe

trouve alors deux foís plus pres de la terre que du

ft>·

leÍ\, phénomene qui a beaUf"Ollp fervi

a

faire tOmber ab–

folument l'hypothCfe de Ptolomée .

f/qyez

.1\CRONIQUE.

D e plus, la

diflan~e

de

M an

a

la terre étant alors

beaucoup !]10indre que celle du foleil, fa para\ laxe doit

€tre deux ou rrois fois p!us grande que celle du foleil ·

ce qui fait que quoique la

parallax~

du foleil !hit tres:

dlfficile

a

dé¡erminer

ii

ca ufe de fa petireffe, o n peut la

détcrminer plus ex>é!emenr

p~r

le moyen dr; la parallaxe

de

Mars .

Or, depuis plus d'uo ficcle les Atlronomes o ot re–

cherché

c~tte

parallaxe avec beaucoup de foin

¡

en Fran–

ce

el\~

fut d'abord trouvée prefque it¡fenlible, par 1:¡

comp~raifon

que M . R icard lit de fes obfervations avec

celles de M. R ieher qui

fin

e_nveyé

a

l'iie de Cayen–

ne

en

1672,

cam me on le voir daos les o bfcrvations

&:

·

les voyagcs de l'académie royale

de~

fciences publiés etÍ

1693.

mais dans la

lime

fcu M . Caffini a

edi

dcvoir

établir cette parallaxe, tanr fur

fe~

propres

obfervation~

que fnr d'autres qui avoienr été faites

~

Cayenne, d'en-

yiron

~

ou

r

qe min. ce qui do nne

la

parallaxe de

M"n

réduite

a

l'horifon d'environ

:¡.r

miu. Selon M ,

H ao

k

&

apr~s

lni M . Flamfiead, la

parall~xe

de cene

planete efl tour au plqs de

30

fccondes .

l njl. A_flr.

L e dpéleur [-Jook obferva en I66f. pluOet!rs raches

fur le¡ difque de

M qn ,

&

comme elles avoi<nr un mou–

vemenr, il en con cl ur que la planere rourno't autour de

fo n cenTre. En

r666

M.

Caffi ni obferva plqfieurs ta–

ches fur les deux faces o u hémifpheres de

MarJ,

&

il

rrouva en

cominu~n!"fes

obferva:ions avec grand foin,

que ces taches fe OlQUI"Oien t peu

a

peu d'Üricnt en Oc·

cident,

&

qu'el\es revenokfJt daos l'efpace de

24

heu res '·

40

m :n.

~

\cur premiere fituation .

Voyn

TAC~ES.

·

MarJ

pan;,ir roujours

rou~e!itre

&

d'11ne lumiere trou–

ble, d'ou pl u!ieurs a!tron .l!ues

qnt

~q~s;lu

qq'il eft en–

vironné d'une anuoíphcre épaiffe

&

n~buleufe.

.

Comme

Man

rient fa lumiere du foleil, qu'il tourne

autour de !ui

&

qu'il a fe; p'hafes, ainli que la lune,

il

peut auffi parolrre prefque dichorome, lorfq11'il eft dans

fes quldratnres avec le [oleiJ_,¡ p u daos fon périgee; mais

il ne

~aroit ~arnais

en croiuanr comme les plaoetes in–

férieures.

Voyn

PHASES.

La · ditlance de eme plaoete au foleil efl

~

celle d11

foleil

ii

1~ t~rrc

1

fu ivant ce qu'on a déja dit

1

enviroc:

¡

I

~

a

1 ,

Ot] COrljme

3

a

1.;

de

fa~OO

qqe

fi

00

étoi\

plaoé dans

MarJ

on verroit lé foleil d'un tiers moios

grand qq'il pe npus parolt ici ,

&

par conféquen¡ .Je de–

gré de

1

muiere

&

de chaleur que

M

an

re9oit du foleil,

efl moins grand que le degré qu'on

en

rec;oit fur la

!erre;

en

ratfon de

4

a

f/'oy•~

QUALITE'. <;:en e prO·

portian pell!

qéanmojn~ . vari~r f~n(ibJemept,

eU égard

a

la grande excenrricité de cene planete .

'

L1 période ou 1'-année de

MarJ,

fuiyanr qu'on l'a déja

obfervé, ell prefque Jeux fois auili grande que la nOrre ;

&

·C.

m

jou• narurel ou le

mm

que le ft>leil y plroii fur

l'ho¡ifon (fans faire atU'mion anx

c~épufq¡\~s),

e(l pref–

que par-tom égal

il

la nuit, paree que fon axe el\ pref–

qoe perpendic;ulaire an plan de fon o rbite . Par cene me,

m e raifon, il paroit

q<>~

dans un

m~

me lieu de fa fu r–

face il ne peut y avoir que fort peu de variéré de fai–

lo us '

&

pl'efque poim de différence de l'été

a

l'hiver,

quant

a

la longueur des jours

&

a

la chaleur.

N

éan·.

m oins

de~

lieux fitués en différentes latitudes , c'efl ·a-.

dire

a

différentes dlflan ces de fon équareur, recevront

diltérens degres de chaleur' par rappo rt

a

l'inclinairon

différent~

des rayons du

fol~\1

fur l'hqrifon

1

comme

i\

\10\1~

1

1

1