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MAR

oous arr!ve :\

nous-m~tnos

lorfque lo folei! etl dans

1'6·

q oino xe no daos les tropiques.

M .

Gr6¡¡ory

fait en fo rre d• rendre raifnn par-13 des

bandcs qu'on remarque dans

Jlf,o,

c'cil -i-.dir~

de cer–

taines barres ou fi lers q u'on y voit

&

q ui

y

[qm

plac6s

parallelemcnt

a

fon équateor;

car

COmme

p~rmi

OQUS

le

m~ mo

climat

re~oit

en

d~s

flifons

différe11te~

différens

degrés de chakur,

&

qu'il en ell autremeqr dans Mars ,

le

memo

parallele c:jcvant tnujou rs recevoir un degré de

chaleor prefqu'6gal, il s'onfoit de·la

qu~

ces taches peur

vent vrailfomblablament fe former dans

M arJ

f¡r.

dans

fo n armnfph<rc, comme la

noig~

&

les nu•ges

r~

for–

m ent dan¡ le nOrrc, c'ell-3-dire par les intcnflrés du chaud

&

du froid onnllamment différenrcs en

différen~ parall~les,

&

que GeS bandes pcuveqt venir

a

s'é1eqdre en cer–

cles parallcles

i

l'équateur ou au cercle de la

révoll1-

rion diurne .

Ge

meme princip,e donneroic

~ufli

la fohl–

t ion du phénomonc des bandes de

J

upiter, cette

planet~

:syant aiufi que

Mart

un

équinox~ p~rpétucl.

On voit [ouvent dans

Jl{art

de grandes raches di[pa–

roirre apres quelques ann6e! ou quclques m ois , randis

qu'o n

y

en voit d'autres

[~

former

&

fnbliller plufieurs

m o!s, plulieurs annáes. A infi il fa!tt qo'il fe

f~!fe

dans

M~•t d'órran~es chan~~mens,

pui(qu'ils font fi

fenfibl~s

a

una telle diílan90,

&

que la furface de la tarre [olt

bien tranquille en comparai[or¡ de celle <,le

M ,zr¡ ;

car

a

peine

s'eO~il

fait depl\iS

4<5:00

ar¡s quelqucs changemens

fen fibl es fur la furface de notre g!obe . N os rerres, nos

grandes cha1nes de m ontagnes

1

nos mers n'nffrent qot

des chaogemens qui ne feroient point apper\US

d~ Mar~

avec

le~

meilleurcs lunettes.

11

f~ut

néanr¡1oiíls que la

rcrrc ait eu des ré volutior¡s oor¡fidérables, car en

fin

des

:ubres enfoncés

a

de fort Jlrandes profondcurs

1

des ao–

quillages

&

dos fquelctcs de poiffons cnfevelis foo s les

tcrrcs

&

d~ns

les monta!Jqes, e11 fom

1f~(fe1 bonn~s

preu–

VIJS.

M .

FoRMET,

O utro

1~

t¡Qulcur rouge!trc de

Mart,

on prétend avoir

encare une autre prcove qu'il ell COl\IOnné d'une armo–

fphere. L o¡fqu'o11 voit

quelque~·unes

des <!roiles

fixes

pr/:s de tbn aorps, elles

~~~roilfent

alqrs euri:mcment

OQ[curcs

&

pr~fqn'·6telllres ,

Si nn imnginnit un

a;il

p\acó

danl

Mm;t,

il verroir

3

peine Merco

re,

e~oepté

fur le difqór. du foleil ou dans

f.'\

~nnjonaion

avec ccr

~llre, ~·efl-3-dirc

lorfql\e Mer–

co re parle Cur

1~

folcil

&

qn~il

nous P.aroit alnrs

a

nous·

m~mcs

on forme de raches . Un fpeaateor pbcé dar¡s

Mart

vorroit

V

énus

a

la meme

diO~nce

du foleil que

Mncure nvus paroir,

&

la

terre

a

la mllme dillanee

que nous voyons \' énus;

C><

quand la terre feroit en con–

jonaion avec l<; fq ldl

&

fort pres de ce¡ aflrc,

1~

mü–

me

fpe~hteqr

placé dans

M tlrt

vcrroit a¡ors ce qoe

¡vt.

q~(lini

a apper\U

d~ns

Vén_os_,

c'ell-~ -dire qu~

la

·rerr~

lu1

parolt~olt

en

crotff~nt,

atnh

qu~

la h¡ne Con fatellite .

Dans la r.Janere de

M art

on obferve beaucoup moios

d'irrégulorit~S

par rapport

a

Con

tno~vetn~nl,

que .dans

J upiter

&

dans Sarurne: l'excentricité de Con orbire

di

co ntlante , alj·mo,iqs fenlib\Cill.ent,

&

le mouvemem de

fo.n

ap~élie

ell

~gal

&

unitorrpe;

~uft_i

ctl-ce de tomes

les

planetQ~ c~lle

do11t

_lj

mnu ~ement

de

l'~p~élic

el! le

tllic\1~

COI\IIll,

&

que

New¡on \\ choifi

po.nr

en d6.–

duirc le mouvemenr

d~s ~phélies d~s pl~net

rs infé

rieuros.

Suppofant avec Kcpler

1~

l'l!O)!enne dillanco do

.ll{lar1

au

foleil de

U~3fO

parr¡es, dn,m

la rpoyenne dillanee du

foleil

a

la

tetre en contiene

100000,

l'excenrcicité de

il'larJ

fera ,' fuivant

M.

le Monnier, de ,::;,:: . l<¡epler

fait

au(\i

1~

plus gran de équ3tion

dU

~ntre

de to

0

3.7'

..¡...

laqoellc aynnt été vérifide, s1efl tronvée conforme aux

o brervatior•s, comme il paroit par le réfulrar des. reoher·

ches faircs

i

ce fujer,

&

publi6

il

y

a

30 ans par

MJ\1\.

qoffini

&

Maral ót .

'

·

La

dét~rmin~rion

du lieu de llaphél!e par M. de

1~

H ire,

q~i

le place en

t ¡pt

3

Q

0

3r'

35''

de la viergc,

s'aocArde

affe~

a,•ec ce qui fe trouve dam les mémoi–

res de l'académie

de~

Scienccs de l'an¡tée

I7QI\,

ou l'on

2ffi1re 9ue par les

obferxntion~

du 1ie4 de

ll,1arJ,

faites

~hernauvemetll ~rache

l'apnélio

&

le · périhelie

o n a

re·

cnnnu ql\' il falloit le foppofec de

29

tninwes' m oins a–

vancé

qu~

felun les tables rudolphines,

M .

Newton

~yam

pris vrai!femblablemcnt un m ilieu

eprr~

les deux

¡éfultnt~

d\1 "\Ouvetneqt de l'aphélie de

/([ar1,

dnnnés par

Keple~

&

~ar

13,oo,i11aud , :;é¡ablit de

,a.

r8!

f

en too ans, c'eCl-:1-dire de

3(

plu~ g_ran~

que

fel?n

1,~ proc~~on

des équino xes ; il l'a enCuite établi de

3.3

10 ;

ma•s ti femble que

k

mouvemenr de cet aphé–

li

rourroit

~trc

IJli<UJ( COQDU el y crupiOHnt les plUS

r!,,x,

·

MAR

!11

nocentes. obfervations

comparé~s

a

€elles de Tycho

&

d u dernter fiecle. M . de la H ire a détermioé le lieu du

O<r!Jd de

M art

pour 170 1, au

~

17°

2{ 1o" ;

cepen–

dant la dérerminarinn rapportée dans le volume de

!'~·

cadémie de

1706 ,

plroit I!OCDre plus exaae: ellu place

!e

li~!l

dt¡ n!llud afeen

dan~ ~

',.¡

' 7Q

13'

...!... •

Üt)

ne con-

no

il pas n

éanmoins encare alfe-¿ le mouvement du nceud

dt;

Ma.rt

pour alfurer s

1

il

di

fi xc

daos le ciel éroilé, Oll

s'1l

a un

mou vement réel , foit

dire~ ,

foir rerro¡¡rado .

La ph'lpart

de~

A

tlronomcs dcpuis Keplcr lui donnent

un m ouvemenr rétrograde,

r~lativcmellt

aux étoilc:s

fi ,

~es¡

il

n'y a guere que les cn njona ioos

prife~

de cene

planete aux étniles wdiacales ' qui puiffent couduire

a

décider certe q ueIlion.

Llinc!inaifo n de Con orbite au plan de l'ócliptique,

eft

~ffe7-

connuc,

~

cauCe que daos l'oppo fi rion de crtte pla.

nere au foleil, fa lat!tude ¡¡,tomérrique en tres-grande.

!{epler l'a déterminée de t

ro' 30" ; Booillaud de t

9

p '

4" ;

Srréet de t

0

p '

9o'· ;

M. de la H ire,

t

0

n '

o;;{'.

N a us avons pris t

0

p '

qui etl :1-peu·P.ICS moyenne

entre toutes ces déterminations; ccpendant M. Caffinl

f~i¡ l'inclin~ifon

de

ro'

4f"·

l'out ceci etl

tiré

do

injlit:.eiont aflronom.

¡le M. le M o nnier . 11

y

a une re·

m arq\Je lingqliero

a

faire

!\tr

cetro planete: la terre

a

urt

fa¡ellire;

J

upiter, enviran oinq foi; auffi

loiu du fuleil

que la

~rrc,

en a quat re ¡

&

Saturne, pros de dcux fois

auffi loin que jupiter, en a cinq, fans compter

l'annea~

q"i lqi rienr lieu de plulieurs

fatel lite~

paur l'éc lairer pen–

dant la nuit. L 'efprit fytlématique ,

la oommodité du

analqgies,

~

le

penc~ant

que no11s avqns

ii

f~ire a~ir

1:1

nature ftlon nqs viles

&

nos bcfoins

1

n'oqr pas t""anqu.5

de perfuader

a

bien· deS philofophes que

l~s

fatellires

·~

voient été donné aux planeres les plus élai¡(nées du fo–

leil, comme qn [uppléii)Cnt

a

la

lomiete affoiblic par

l~éloignement,

/!(

qu'ils leur avoient été donnés en d'aq·

tanr plus

gr~nd

nombre, qu'elles étolent plus éloignées

de cet

~llre.

Mais la planete de

M11r~ v i~nt

rompre id

la chl ine de l'analogie, <!tant beaucoup

plu~

loin du fo,–

leil que noqs,

~ n'~ann r

puint de fa1ellite, du-moins

n·~· t·on

f\l\ lui

~Q

découvrir auoun jufqu'ici, quelquc

foin que l'on

r~

f,>ir clonné pu ur cela .

M.

de I'ome·

nell~

fai¡ ccrte remarque dans

1~

pluralité des

monde~,

&

il

aJ<>ílt~

que fi

MarJ

n'a point de farelllre,

il

fant

qu'-il ait qtwlque chofe d'éqUivalent pour l'éclairer pen–

clant fes nqits. 11 cnnjeaure que la

mat ier~

qui com pofo

c~tt¡:

planete cíl pcut-Otre d'une nauue fcrnbl:lble

a

ce11e

de certains

phoip~ore> ,

ll¡

qu'elle co nrerve pe.ndant

1~

¡tui¡ une partie de la lnmiere qu'elle a

rc~ue

dur.anr

le

jour. Voil4

da

ces quellions fn¡ lefqne11es 11 efl permis,

fau¡e de, fairs , de pcnter Q3alruncnt le p

,o.ur

&

le conrre.

(O)

MAR S.:

ti/

Cbron.ol

:i., ,

ell le tro'fieme mois

de

l'an ,

[\c.'." ,

fdla n

l

a lli~Jli.er ~

ordi11ai(e de comptt{ .

f!o yn.

Mo,ts

&

A N.

C.e mois

~¡nit

le pr·efl\ier- m ois parmi les R omains .

Üf\

confer\!e

~noorc¡

cene maaiere de cotnpter da

m

que!.

qu~s

c. lcnls

eaclélial~iqqes,

Ctl

particnlier lorfqu'il

s'a~i:

4e C(>lJU>te¡ le 110,m\lre

d'~\lUées

qui

Íe

fant écuuJéeS dc–

puis. l' incarnation

de

Nurre·fcigncur, c'ell -a -dire depui.s.

le

H

de

.('(l<Vt .

J;n

1\

ng leterre le m ois de

Man

ctl

il

proprcmcnt par–

ler le

p~~mier

mois,

1~

nouvelle aqnée commen\ant

as

2~

Q,e ce mois

13.

!,...es i\ngluis le comprcnr \16nmoins

COfl\mC le troifie111e, pOllC s'accommoder a la COUIUme

de leo,rs voi(ins,

&

i.l en

r~[ul te

foulement qu'o cct égard

on p,arlc

cf<l~t;

fac¡:oo.

<\

que l'on écrit de l'auue .

V~ye::.

AN ,

·

En France on

a

comru~uc.í

l'année

a

Piques, j ufqll'

en

u 64 :

de \arte

q.ne

l:t

mérne année a><oit ou pQuvo it

av<>jr deux f-ois le

mois

de

M a>•t,

&

on difoit

M~rJ

dt·

vant

P á'{Mtl

&

M"-rJ

apr~t

Pá'{tut .

L orfque P 3ques

arri1(oit

dal\~ 1~

mois de

~rt,

le oommencetnent du

m;>js de

M11r1

étoit d'une année

&

la riu d'une autre.

C'd\ R o mulus qui divifa 1'-année en di x mois,

&

don.–

ru.

IQ

p~emi!:r

rang

a

celui-ci, qu'il noJuma

dJJ

oom de

MarJ Con

pere . Ovide dit néanmoins que les

p~uples

d'

l¡aüc

av-oiettt déJa ce mnis

av~nt

Romulus,

&

qu'ili

le

pla~oient

fort diffórem,menr

1

les uns en faifoient

Lo

troi.[ieme, d'autres le quarrieme, d'autrcs.

le cinqnicme,

&

d·aurres

le

fixieme ou

m~me

le dixkme de l'année .

C'c¡¡oir

~n.

oe mois quQ l'on facrifiuit

a

An na·Pe~en,na,

qu'on

commen~oir

les comices , que l'o n fa¡[oiL1 ac!–

judi~atiolJ

des baux

&

des

fcrtn~s

publiques. ; que les

femmes

fervoient

i

t~ble

les

cfcl~vcs

&

les

valets. ,

comme

les hommes

le faiJoient aux faturoa les ; q1\e

Je,

vellal•s renouveltoient

le feo

faeré. Le mois dQ

itf•r1

é¡oit

fo.us.

\1.

proreaiou d.e

Mincrv~

,

&

il.

1\

~

ton-