MAT
MATERIE L , ELLE, adj.
(Ph>f.)
fe dir dc¡out
ce qu i appo. rrent 3 la ma¡iere ; ainfi u n dn priuci e
ma–
t Jrid,
(ubllanc~
matlriclle,
&c .
Vuyn
MArr ERE.
M .'\
TER
' E L, adj. (
Gramm.)
rdat,f a la qualiré
de mere. On dit l':1mour
mn.t cnul
1
la Jangue
mntenulü.
MATE U
R,
C.
m . (
lVlnrine.)
c'ell un o uvr
<r
qui
rra\·aille aux mits des yai!fcaux,
&
qui fait tolltts les
proportions qu'ils doiveur
~voir.
L a mooiere de les pla–
cer ,
&e
M A TH E' M
A
T
1C 1
E
N,
ENNE,
(Mathémat .)
fe
d it d'uuc perf0une ve<(ée dans les M
¡h~mariques.
Vuye~
MaTHÉM.\T IQ.UES
&
GÉOMI:.TIUE,
p.
H3·
d"
V I!. 'IJol. cul.
1 .
M ATHE' M
A
T JQU E,
ou
M ,'\
T H E' M A –
T 1
<.¿
U E S,
(.
f. (
ordre eJJcyclop. entmd., ratflm, phi–
Jofoph ie
cJtl-
Jnt»c~,
fcu11&t
de la
natiJ7'~,
JVlnthlmati–
t¡lleJ.)
c'erl la lcicnce qui a pour objet les
pr npri~rc s
de la _¡¡randeur enrant qu'el le cll calculable ou mefura–
blc.
loyn
G($A!<DEITR, C ALCUL, MES URE, é!; c.
A1athlnMti<frtts
au plm iel e!l beaucuup plus ulité au–
jourd'hui que
ll1arhlmatir¡ue
au
fingul;er. On ne d it
guere la
llilatl:lmatirtu ,
mai> les
fo!nthlmatiruo.
L e plus commune opiuion dérive le mor
ll1athlma–
:ir¡ue
d' un mot grcc , qui fignifie
fc i•nce;
paree qu'en
etfct, on peut regar 3er , felon eux, les
Jlllathlmatlqrres,
'comme
é¡~nr
la
fcience par es cellence, puifqu'elles reo·
fermenr
les feu les connoi rTances certaincs accordécs
a
nos 1umieres
naturelles;
nous difans
a
nos
lumiern
,1'/a•
mrelleJ ,
pour ne point comprendre id le• vé rirés de fo i,
{!l.
les dogmes théologiques .
Voyn
For
&
THÉOLOGIE.
D'
Jutres
donnenr au mot
lVIathlmatique
une amrl! ori–
gine, fur Jaquel
le:
nous n'infi fl erons pas,
&
qu'on pcu t
-yoir dans
l'ht(/oirt des M nthlmatir¡ues
de M. M o nru–
cla,
pag.
2 .
&
3·
A u fnnd, il impon e peu que! le ori–
gine
0 11
do rme
a
ce m o r, pouryu que
1
'o n fe falfo une
idée jullc de ce que c'efl que les
M athlmntirms .
Or
cette idée etl cornprifc dans la définioon que nous en
avons donné;
&
cene défi nirion
vn
éirre encore micux
éclaircie.
L es
ll'!nthlmatiques
(e
divifeot en deu x clarTes ;
In
premiere, qu'on appclle
M athl maú r¡uu pures ,
confide–
re les propriétés de la grnodeur d une maniere ab!l raite:
or la grandeur fous ce pnint de vüe ,
ell
ou calculable,
pu mefurable: dans le prem'er cas , elle efl repréfentée
par des nombres; dans le feco nd, par
l'étendue : dans
le premier cas les
MathlmattqtJes
pures s'appellent
Arith–
mltiquu ;
dans le fecon d,
Glomltru. Voyez
les mors
AIUT HMtTI QU E
&
GE0~1ÉTR r E'
L2
feconde
e
la!fe s'appelle
Mathlmatit¡ues mixto;
elle
a
pour objet les propriérés de la grandeur concre–
'e, en ranr qu'elle d l m e(urable ou caléulable; nous
difons
de la gra,de:tr roncrete,
c'e!l-a-dire de la gran–
deu r cnv ifagée dans certains corps ou fujets particuliers.
Voxez
Co;~cR ET.
Du nombre des
M athlma:i:¡ues
m ixres, fonr la M é –
chan;que, l'Opriq ue, 1'A !lrono m ie , la Géographic ,
la
Chronologie ,
1'
Architeélure m;hraire, l'Hydro fl atique ,
l'Hydrauliquc, l'Hydrographic <>u N a,•ig3lion,
&<.
Vuy.
ces mots.
Vo)'n
auffi
k
fyfleme figu ré des connoifTan–
ces humJin<s, qui
'li
a
13
réte de cet ouvragc,
&
l'ex–
plicltion de ce fyllc me , immédiarem ent 3 la fuite du
a i(cq•rrs préliminlirc; tOUttS les divilions des
M athlma–
t iquei
y
font
dét~i llées,
ce qui nous difpenfe de
le;
pppell er ici.
N on> avo us plufieurs cour< de
Mathlmatiquu
;
le
plus ellim é
el!
cdui de M. Wolf, en
f·
vol.
in-4°.
inais il n'eft pas exem pr de faure; .
"'"Y'"-
Cou RS
&
E LEMENS DES SC JENCES. A l'égard- de l'hilloire de
cerre fc1ence, uo us avnn
3
prétfnt ro ur •ce que nuos
pouv on s defirer fur
ce
li.rjer, depuis l'ouvrage que M .
oe
Monrucla
3
publié en deox V•lumes
in-4"·
lC>US
le
Jitre
d'htj/-.ire du
Mathlmaetr¡t~u ,
&
qui comprend
jufqu' a
la
fin du xvije. tiecle.
Quont
i
l'uriliré des
Mathlmatique~ ,
voyez
les diffé·
rens articles dép cités;
&
Cur-rout les
4rtuln
GEOMÉ·
T RIE
&
GEOM ETRE.
(/1)
Nous diror¡s feu lemenr ici, ql)e fi plufieurs écrivains
o nt vdu lu conre!ler apx
Mathl>n,a~ir¡uu
leur m ilité réel–
le,
(j
bien prouvée par In préfnce de l' hi!loire de l'Jca–
démic des Sciences, il
y
en a eu d'autres qui o nr cher–
ché d•ns
ce~
fcie nccs des o bjers d'uril ités frivnles ou
r(dico le . On pelll en voir un 16¡(er détail dans
l'hiftoi–
re drs Mmhlmatir uu .de
M . i\l! onr ucla,
toone
l.
p.
37·
&
38. C ela rne rappelle le rralt d'un chirurgien , qui,
yo ulant proúver
la' néceffir6 que
les
Chirur~iens
ont
d'ér re lwré' , prérend qu'un chirurgien q ui n'a pas fait
[~
rhérorique, u'e!l pas en état de perfuader
i
uo ma·
la~e ~e
fe !aire faig oer lorfqu'il en
:¡
befoi~
•
MAT
N ous ne nous érendroo> ¡.as
ici davantage fur ces
ditférens fujets, non plus que ror .les dilfércntes branches
des
ll'!athl.natu¡uei,
pour ne p
1111
répétcr
e<
que aous
avons déja dit, ou ce que nous dirons ail:eurs.
Voyez
auffi
l'artic!e
PHYSH!o-MATH t MATIQUES.
D itférenres brauches des
.'11athlm.ltr<ftt<I
fe divifcnr
encare en fpécularive<
&
prariques .
Vuyn
AsTRO NO·
~I
IE, GEoMÉTR rE,&r.
(0)
MATHEMAT1Q.UE,
adj . fe dít de ce qu; a rapport
au
x opérations, o u aox
fp¿cu!ations
m11thlmatit¡u~J;
ainfi on dit un calcul
m,,eblmatume,
une démonilrarron
mathl.natique &c. V oyez
D E.\iO!iSTRATr O!<,
&<.
M
1\
T H E)
O,
SA!<
(
Glog.)
perire vil!e d' Efpagne
en Arragon, fondée par le roi D
J ayme, en
1237 ,
íi1r
les fronricres de la Catal'>gne. Elle efl Jans un rerrorr fer –
rile,
&
arroíée de quanrité de fonraines; mais ce four les
habirans qui lui mauquent .
(D .
J.)
M :\TH IOLE,
mathiola, (B utan.)
genr~
de
pla~re•
il
6eur mooopétalc , rubulée,
~
en
form~
d enronnotr
i
ron
calice devient dans
la fuae un frUit arrondr
qUJ
comienr un noyau ro nd, dans lequel il y a uno amande
de la meme for me. Plumier,
HO'IJa plnnt. am<r. gen.
Poyn
PLANTE.
MATIANE,
Matinna,
(GJo~.
aw<. )
contrée d'A–
Iie emre
1'
Arménie
&
la M édre , m ai> qu'on
range
p lmót fous la derniere de ces deux pro vinces . H éro–
dote dit que le Gynde avoit fa fource dans
les mo r¡–
rag nes
ll1atianei,
par ou
il entend les
monra~nes
de
certe tnerne cnnrrée . D ans un aorre end roir, il appellc
Matiane
le pays traverfé par le grand chemin, qui con·
duifoir de
1'
l\r01énic
a
11
ville
de Su1.e , en patlant pres
de Gynde.
Vuyez.,
li
~ous
voule.z, le;
M l m. de l'a<ad.
der In{<.
t.
X I.
m
n
.
p.
n r.
(D. } .
)
M
A
T
1
ERE ,
f. f. (
Mltaph.
&
P hyf: )
fubOlnce
étendue, .folide , divillble, mobile
&
pallrble, le _pre- –
m ier principc de toures les chafes !'"t.urelles ,_
&
qur par
fes ditférens arranaemens
&
com brnatfons, torme rous
les corps .
f/oyn
CoRPS.
.
A ri!lote érablit trois príncipes des ehofes, la
mnttere,
la
fo rme,
&
la priv.•rion . Les Cartéfiens oot
reJert~
celui-ci;
&
d'amres rejcrtent les deux aerniers .
N ous connoilf.>ns quelques propriérés de
ll
mati<re;
nous po uvons flifon ner
fur fa divilibiliré,
í~
lolidité
1
& c
1
V oyez
Dr vrs •orLtT É.
.
,
Mais quelle en ell
l 'e!fen~e,
ou que! e!l le fu]Ot ou
les propriétés rélident? C 'ell ce qui d l encorc
a
rrou–
ver . Acillote définit la
mnticre ,
ce qui efl
nu r:tid ,
ntf t¡t!ant um , ntc t
¡u.-z.lt,
ni aucune cho_fe détermtnl!e ,
ce qui a fait penfer
a plulieurs de fes drfciples ' que la
mnli<re
n'exillo;t point.
Poyn
C oRPS.
L es Cartéfiens prennent l'étcnduc pour
l'eUence de
la
maeiere ;
ils
fc•uricnneut que puifque les pro?riérés
dont nons venons de faire
mc~tion
fom
les
feuks qui
foient clfcnriel!eS
a
1•
Yo'J<Jtiere,
j}
fa;:r r que quelqUCS·UneS
d'elles c0n!lituem [-,, e!fence;
&
comme l'étendue
d t
conque avanr r.1ures les autres,
&
qu' elle e!l cellc fans
)aquelle on n'en pourroit concevoir aucune autre , ils
en
conclt¡enr que l'érendue coo!l;tue l'etfencc de la
matie"
~e;
mais c'cft une conclu tion peu exaéte: car íd o n ce
príncipe, l'e>.illCnce de la
m_ati~re ,
comm<::
l'a
rc:ma~qué le doéleur Clarke, au roit plus de droit que toar le
refle
a
en COll flituer l'elfellCC;
J'exiflenc~
OU le
,¡
<Xi·
jhr.
éranr
con~u
avant tou res les pro priétés ,
&
m eme
avant
l't<r~ndue.
A infi puifquc le m ot
lt<ndru
parolt faire naltre une
idée plus
g~uérale
que celle de la
m~tiere;
il croit que
l'on peut avec plus de ratlb n appeller eífence
.de
1~
ma·
tieu,
cette folidité impénétrabie qui e!l clfenuelle a rou·
te
mati<re,
&
de laqnelle ro utes les p!Opriétés de la
ma·
ti<rt
déco ulent évidemm ' nr .
Voyez
EssENCE, E TE N·
DUE, ESPACE,
&c.
De pl us, 3Jnure · t-il, fi
l'érendue étoit l'e!feoce de la
mntuu ,
&
que par coníéquenr
13
matiere
&
l'efpace
oc fulfeñt qu'une
rn em~
chofe, il s'enfuivroit de· ll que
la
mntiere
efl
infioie
&
érernelle , que c'ell yn étre né–
cef!aire, qui ne peut ctre ni créé ni anéanti; ce qui e!l
abfu rde; d'ailleurs 11 parolr,
Coit
par la nature de la gra–
viré, foit par les mau vemens des cometes, f<>it par les
v'brario ns des pend,Jks,
&···
que
l~efpacc
vuide
&
non
ré fiilJ nt efl difling"é de la
onatiere ,
&
que par confé·
queot la
mat,.•·e
n'ell pas une limpie érendue , mais une
érendue f.•lide, im pénérrable.
&
douée du po.uvoir de
réli fl er.
Voyrz
V
u mE. ETE NDUE.
Plutieurs des ancieos philofophes o nr fourenu l'6terni–
té de la
matiere
de laquelle
ils
fuppofuienr que
tour
aVOÍt ér é formé: 11e pouvant COIICCVOir qu'aocune cho·
fe pilt érrc fonnée de n en. Platon prétend que la
ma·
ti
ere
a exi!lé
ér~rnellcmeot,
&
qu'elle a concouru .a ve&
D 1eu