MA T
attaqoés,
&
on les appelle
nerwufer.
Voyet
u mot.
Que d'autrc:s éroient :1vec
mati~r~;
c'en-i-dire,
dépen–
doient de l'altération générale
~es
humeurs, opérée par
la fuppreffion de quelque excrénon,
&
qui ne peut fe
guérir fans une évacuation critique; elles font connues
fous le nom de
maladin humoraln.
Voyez
u
mol.
Tel–
les fom toures les fievres putrides limpies, ou inflamma–
t~ires
'· quelques autres _maladies aigues, roure¡ les mala–
i!tes vuulentes, conragteufes,
&<.
Les maladies chroni–
ques font prefque tOUtes abfolument nerveufes daos leu r
origine, dépendent du défordre trop conlidérable
&
de
la léfion fenfible de qoelque vifcere ; mais ces vices ne
peuvent pas fubfiller long·tems fans dunner lieu aquel–
q ue altération daos les humeurs, qu'on obferve toujours
quand la maladie a fait quelque pro res .
(M)
M ATI ERE MÉDICA LE, (
Thlrapmti'{tt<.)
enfemble,
total , fyllcme des corps naturels qui fournirfetH des mé–
dicamens .
f/oyn
la
ji11
Jt l'articlt
MÉ otCA~tENT.
(l)
MATt ERE PERLÉE DE KRUGE R,
(Chim.
&
Mat .
mld.)
.:¡u'on appelle encare
magifler. d'antimoint.
Les
chimifle moderoes donnent ce nom a une poudre blan–
che, fobtile, qui fe précipite des lotions de l'antimoine
diaphorétiquc, foit
d'elle·m~me,
foit par l'addition d'un
acide,
&
principalement de 1 'acidc vitriolique .
.La nature de
e~
p_récipité n'a poim été encare déter–
mmée par les Chtm11le ; car f,,ns compter les défi ni–
tio~ts
é \•idemmenr faurfes , tclles que celle de Boerhaave,
qut le nomme un
foufr.
ji.<e
á!
antimoinc,
les idées qu'en
donneot M ender
&
Hoffman nc paroirfent rien moins
q'u'exa8es . Le premier avance que,. cene poudre n'efl
,
rien nutre . chofe qu' ltl!e chaux fine de
ré~ule
",
&
H offm1n qlll o!>ferve qu on nbtient cene
matiue pulle
en une quaotilé tres-conlidérable
e
cet aureur dit que les
lotions de h1 malfc provenue de douze onces de régule
d'antimoine,
&
de deux livres de nitre détonnés enfem–
ble, fui onr f<;>u rni cinq onces de cene
maeicr.),
croit
que cene
mattert
eO beaucoup moins fournie par In fub–
flancc
ré~ulinc,
que pgr le nitre qui a été changé en terre
par la fMce de la calcinl tion,
&
par la mixtion de l'aci–
de
vitrioliqu~.
Hoffman,
obf ph'{. chim. liv. lfl . ob{.
i~
.
.
~emery
qu!, aufli·bicn que M ender, a retiré
ce
pré–
ctptté des
louons du
régule d'antimoine prépart' avec
l'antimoine entier , dit nu conrraire qu'on n'obtient qu'un
peu de poudre blanche, qu'il
re~arde
comme la plrtie
d'autimoine diaphorétique In pus' dérachée
c'c0-3-dire
apparemmcnt divifée.
'
M. B1ron pcnfe que, ce n'ell autre chofe pour la
, plus grande partie, que la terre que le nitre fournit en
,
fe décompofant,
&
fe changeant en alkali por la vio–
lence de la calcination; ou, ce qui cfl ls meme eho–
" fe, qu'elle provient en tres-grande partie des débris
, de l'albl: ti xe <lu nitre;
&
'qu'on explique aifémen t
par-la pnurquoi cette matiere fe réduit difli cilemem en
régule par l'addition des
matieru
inftammables, c'eO
, que la quatHité de terre réguline qui fui relle unie,
n'efi prefque rien, comparaifon faite a ce qu'clle con–
,
tiem de
la terre du nitre fixé,..
Noto
fur la
cbim.
de Lemery, art.
antim. diaphorlt.
N ous obferverons fur routes ces opinions;
t
0 •
qu'il
en vrairfembl.lble que la
matiere perlh
efi compofée en
pnrtie des débrts terreux du nitre alkalifé,
&
qu'ainfi M .
Mender dit trop gént!ralemcnr que ce n'efi aurre chofe
qu'une chaux fine de régulc.
2°.
Que cette terre nitren–
fe ne peut point cependant en coo!liruer la plus grande
partie; car ces débris terreux du nitre devroient
te
treo –
ver en beauc up plus grande quantirt! daos l'antim ine
diaphort!tique lavé, que daos fes lotions: or l'antimoine
diaphorétique n'en contient point; car il ne fait ·aucune
effervefcence avec les acides; ce qui feroit, s'il étoit n¡Eié
de terre nirreu!e, que les acides dilfolvent avec efferve–
fcence. 3°. Que
le
cinq onces de
mtJtiue pulle
que
Hotfman a retirée de f.1
idli ve ( qui ne contenoit que
de }?afkali ñxe
&
du nitre entier, puifqo 'il avoit préparé
fon amjmoine diaphort!uque avec le régule d'antimoi–
ne '),
p~roirfent ~vuir
été priucipalement du tartre vitrio–
lé, ce qui n'efl cennine¡nent point la méprife d'uo chi–
m ifie bien expérimeoté; mais en fin ce ne peut avojr ab–
fol urnent ét\! que cela;
&
}'on e!l d'autant pfl)S fond\!
a
s'arr~rer
a
cette idée. que la lntion ou leffi ve qu'a em–
ployée Hoffman, doit avoir été tres-rapprochée,' s'il el)
vrai, comrne il le dit, que l'acide vitriolique en air dé–
taché des vapeurs d' acíde nitreox,
&
qu?il a en¡plqyé
d'ailleurs un acide vitriolique concentré. 4°. Si la
ma–
tier.
perlle
efl véritablement comporte
en
tres-grande
partie de terre alklline nitreufe, cette terre n'y efi point
nue, rnais elle efl comb;née avec 1:acjde virriolique fous
forme de fé léoite; ce que Hoffmán paro1t avoir co nou
Jorfqu'il a
di~
que le nitre éwit
~~angé
en terre par la
MAT
calcination
&
b
mixtion avec
l'aci~e
vitriolique ·
· psr
conféqnent il n'cfl point inJirférent 3 la nlture de' la
m~ tiue perlh
qu'on cmploie :l·fa préparJti n l'acide vitri-> –
llque , ou un aotre
~cide;
car s'tl réfulte de la combinai .
fon de l'acide employé avec la terre nitreufe un fd neu–
tre tres-foluble, toute cette terre refiera fufpendue d:to•
h
leffive,
a
la faveu r de cette nouvelle combina
1
fon,
comme elle s'y fourenoit auparavanr
p~r
le rno en de
l'alkali fixe, ou des fels neutres auxquels elle étoit
~tta
chée . N ous concluons de toutes ces obfcrvarion , qui
ne font que des con¡e8ures ,
1°.
que nous avons été fnn–
dés
i
avancer que la namre de la
mntiere ptrlle
ét<>•t
encare ignorée. des chimi!l es;
2°.
qu'elle pouvoit
~tre
dércrminée ccpendant par un pctit nombre
d'e~périenre¡
fimples; 3°. enfin que
ia
vertu médicínale t!toit ¡Y.Jrfai–
tement
i~norée
a
priori.
Or, commc
h
connoiff.toce .l
pojleriori,
ou l'obfervarion médicinale manque auffi pref–
qu'abfolument,
&
que le peu qu'on fdit
fur cette
m~
tiue
porte ii croire que c'efl-lii un remede fort innocenr
o o m
eme
fort ioutile, nous penfons qu'on peut fans
fcru~
pule en négliger l'uf.1ge.
(b)
M AT
1
E R E
S,
tranfport tia,
(
Finarr<u .)
on
cnt~nd
par ce mot de
matiun ,
la
fortie des efpeces ou lingors
d'or ou d'argent hurs d'un pays qu'on porte dans un au–
rre, pour a<:quitter
la
balance de ce qu'on doit dans le
commerce. Prouvons que
1~
ltbcrté de ce tranfport ne
peor ni ne doit
~rre
empeché dan un état
commer~am.
La défenfe de tranfporter les efpeces ou
>11atiuu
ne
les empéche point
d'~trc
tranfportéc¡ . L es l¡:foagnols 'onc
fait des lois rrcs-rigourcufes cotme le tranfport des efpe–
ces
&
matieres;
mai
comme les denrées
&
manufa–
aures étr30¡!Cres confommée en Efpag ne , momoient
a
une plus grande fomme que les denrt!es
&
les mauufa–
aures étrangeres coufotnmées en pays étrao•crs
&
qu'une grande partie des effets
envoy~s
en A:;,érique ,
appartcnoir aux étrangers, la
valeu~
de ces effets
&
la
balance dtie
p~r
I'Efpagne, ont été tranfportées
e~
efpe·
ces ou
matiern,
&
de tour ce qui a été apporté de
In–
des, tri:s-peu e!l reflé aux Efpagnols, malgrt! les défetr–
fes qu'on a pu faire.
fl efi inutile de défendre le traofport des efpeces Oll
matiua;
quand il n'y a poim de balance dile, alors ce
tranfport cerfe; quand une balance el dile , cette défenfe
n'eil pas le remede propre ii ce mal.
Le meilleur eil
d'~rrc
plus indnllricur no plus ména–
ger, de fa irc travailler davantage le peuple, ou l'empe–
cher de rant dépeníer .
Préreodre empc':cher le tranfport des efpeces
&
matit –
rn,
tam qu'une balance efi dt1e, c'efi vouloir faire ceí–
!er
l'e~ct,
qu;>ique la caufe dure . R(ndre
le
peuple plus
mdufineux, dtmtouer la dépenfc,
&<.
fait cerfer le mol ,
en levanr la cgufe; par ce moyeo le commerce étran–
ger peur erre rendu avantageux'
&
les
eípeces ou
ma–
ttern
des étrangers feronr apportées daos le pays · mai•
tant qu'une balance e!l dile aax étrangers, il n'ell goere
praticable ni JUfle d'empécher le traofport des efpeces ou
mttti~rts.
De plus, la défenfe de tranfporter les efpeces ou
ma–
litres
el1 préjudiciable
il
l'état; elle fait
mont~r
le chan–
ge; le cl)ange
a~eae
le commercc étraoger
&
augmeu–
te la balauce, qut efi caufe que les efpeces font tranfpor–
tées; ainfi en augmemant la caufe , elle augmente le
rranrport .
.
.
L' Anl\fererre meme, quoique plus
t!clairée que la
France fur le fait de la monnoie, eO mal confeillée au
ÍuJet do traníport des efpeces
&
matiun;
1'
An~lrterre
défend
e~
traofpQrt,
&
[on ct>ml}'lerce en
fouflr~
par ce
moyen ; car pendant la guerre, le change alors cominuc
d'~tre
confidérablement
a
fon défavanrage .
Vov.
E
PE–
e
E
,
o
R,
A
R G E N T,
M o
N S
o
t
E,
e
Q
M M E K
e
1!,
CRANGE, MANUFACTURE .
(D. '}.)
lVI ATtJ::RE,
(Mo~tno)'t~gt.)
!\la Monnoie,on appel–
le aiofi une malfe de métal, foit d'o r , d'argenr, de bil·
Ion, ou de cuivre, foit
a
fabriquer, ou monnoyt!, de
que! titre
&
de que! poids que ce foit .
11 y a des étau, oñ l'or
&
l'argcm monnoyé, com–
me non monnoyé , fcrt au dehors comme
il
l'intérieor
i
cqmmerccr; on le trafique comme tnarchandife, com–
me des étoffes, des toiles,
&e.
Les !entimens fur le
tr~tic
de l'or
&
de l'argeot, font
bien oppofés. Voici 1.\-delfus ce que penfe un autear
étraogcr. , Ce commerce dl d'on fi
gr~nd av~maae
P,OOr
, une narion , que les états qui les défendent ,
~e
pcu·
vent jamais
~tre
regardt!s comme conlidérables; car
il e!l plus avamagcux de
tranfport~r,
d'envoyer
ch~t.
l'étranger de l'or
&
de l'argem monnoyés que non
, monnoyés, puifque daos le premicr cas oo gagne !'a–
, v:unagc de la fabricltion , .