MAT
Cette ré8exion
tombe d'elle-meme ; car
l'étra~g~r
~chete 1~
métal au titre, aiufi ce gain ell une cl)in¡ere ,
En France, loin de regarder ce
comme~ce
des efpeces
monnoyées comme avantageux pour l'érar., il .e!l expref–
fémem défendu fous peine capitale. Ce c¡ig¡e
f.e
1wmme
bil/omzage. Voye;:.
81
LLONSAGE.
L es O rfevres ne peuveot non plus footjre
tje~
"latie–
res
monnoyées, de quelque
n~mre,
qu'el/es
foie1¡t, o u
de quelque pays qu'elles vienoenr'
a
l'exceprion d,s pía–
Ores qui onr un cours libre dans le commerce.
MATIERES,
terme de riviere,
pieces de bois entra–
vers , pofées fnr les plats-bords d'un bateau fqncer.
MATILICATES,
(( G/9$· anc.)
peuples d'l!.tlie,
que Pline,
liv.
1/l.
ch~p.
-r•v.
plac<; dans q.Jmbrie.
C'ell aujourd' hui
M atelic,z
bourg daos la marche d' An–
cooe fue le Sano, entre fan-Severino
:1
l'orient; & N ib–
biano
a
l'occidenr.
(D.
'J.)
MATILALCUIA; (
Hift.
moJ. fuper/1.)
c'ell le
O(lffi
que les M exiquaios donnoienr
a
1~
déefT:e des
~~ux
.
MATIN, f. m . (
Aflron.)
ell le commencemeot du
jour, ou le tems cju lever du [oleil.
VQye<.
TouR , Les
Allronomes cornptent le marin,
mane,
de nlinuit
a
mi–
di. A
m
ti
on dit ql)'une éclipfe a C0!1lmencé
a
onze heu–
res du
matin,
~c.
Les diftcrens peuples font commencer le
mat in
a
dif–
férenres heures. Cela dépend de leurs dlfféreotes manie–
res de comp¡er les heures. Mais la fayon la plus com–
mune efl de le commencer
a
minuit. A infi on peur di–
fiinguer, pOI)r ainfi dire, deux fortes de
matins_;
l'un
qu'o n peut appeller
rld,
commence avec la IUil)Iere du
joor; l'autre qu'on pcut nommer
civil
ou
t~jlrono111i~ue,
commenc~
:i
111inuit, o u
a
une auue heure fixe, !elo o
l'ufage du paysoill'on ef\.
Voyn
fiEURE.
L'étoil~
du
7J!alin
efl la planete de \'énus,
qu~nd
elle
efl
occident~le
au foleil, c'ell-a-dire, lorfqu'el lc fe leve
un peu aylot lui . Dans
c~ne
Cltuadon, les Grecs l'ap.pel–
leut
pbqfphQrus,
& les L atjns
lucifer . Voy«. V
ÉNpS.
Crlpt¡ffrtle
du
matin. Voye::
CRÉryscur.,E.
Chr¡11¡b.
M ¡>,T¡N
le, (Médec.)
Du
nuits
/'
inl$.ale
eouritre
S'
éloigne
&
palie
a
nos yrux.
e
ha9ue afore au-bout de fa carriqe
Se/'1ble fe perdre danr {es cieux.
Des bqrds hqbit/J par le Jl1aur<
D éjtf
/u
htureJ de retour ,
Ouvrtnt lentemenr.
ti
r
Attrore
Le< pqrtes dt< palais du jour.
f)ru{le fraicheur! I./air
'!'!'•'!
refpir~
i!.jl
{e
[o11jl~
dllicieza;
pe la V qlupté '{l!i for¡pire
{fu
fein du ·plru jeune des Q.ieux,
D li4 (a calombe amoureufe
V ole du chene fur l'ormeau;
~
larnottr tent fo is
la rend heurtufe,
Sans quitter le
mlmt
rameau.
'I'riton fur la
mer
<tpplanie
P romeJU [a
eon'{tte d'azur,
E t la natrere
rajnni.Íe,]l.xhale
1'
amtrr le pltjS pur.
.Au brrút des Farmes qui
fe
joumt
Sur
ICJ
bor4~
erqn9uilles des ea11x,
L es chafles Na!ades dlnouent
L eur.¡ cheveux treff'ls de rofnzux,
Pie
u~,
qu'une
pttdeur inglnue
Donne de lu[ir.e
a
la beautl!
L 'embarrar de
paroítr~
11ue
Fait
/'
attrait de
1 ..
nrtditl.
Le flamb
eaud~
JOHr fe rql!ume,
Le brttit
ren11.Ítdan/ leJ hamea!IX,
Et l'on ·mtend gbnir l'enclume
Sour les
coup~
/!efa_ns da marteaux ,
Le regne du travail commencc;
Monel fur le tróne des
.lirs,
s~teil,
annonce
/'
abondance
Et les
plaifir~
J
l'univers.
Vmge;:.,
&c. &c. &c.
Oeuvres mi/les de M . le carJ,inal
DE
13ERN!S .
Cette partie du
jou~
qui offre a
l'rmagin~tio.n
du pocte
ces images riantes, matiere
de~ defcrip~io,ns agréabl~s,
n'ell point diftérente pour le
m~decin;
attcfltif
a
examiner'
&
a
recueillir les. phénomenes de la natu\e,
il
ne perd,
aucune
occ~Cion
de lire dans ce livre imérelfant; il n'ex–
amine tous ces
chang_~mens,
toutes ces aéljous, que pour
en retirer
<\~s lumier~s
donr il prévoit l'qtilité; il lailfe
1
~Q phyfici~q
oifif
fp~~IJiateuF
le; [oio de remomer aux
MAT
IJ7
caufes des
phénotT~enes
qu'il obferve, de les combiner
d'e¡¡ montrer J'encha1nement. .Pour lui, il met
Ces
ob~
fer yarions en pratrque, & coume toujours fes réftcx ions
vers )'i¡uérét public, le mobile & le but le plus noble
de fes travaux' en meme
tems qu'il
eo
eil la récoUi–
penfe la plus
lhueufe . L e médecin obferve que dlns
l'é.tat de fanté le corps efl plus léaer
plus di[pos le
ma·
tin
que le foir,
l~s
ídées en cori'féq'uence plus nettes,
plus vives, plus anitnées . Le fommeil précédent o'ert
pas feul
c~pable
de prod uire cet eftet; puifqu'on
l'éprou~
ve bien
~oins,
ou meme
p~s
du-tout' lor(qu'on poulfe
le fomt)leil biet) avant daos le JOtlr.
11
efl vrai auffi que
cet .effet ell bien plus (eni)ble, lorfqtt' on
a
pa(fé
la
nuit
d~ns
¡m
fommeil tranquille
4
non
inrerrom~u.
Le
retour du foleil [ur l'borifon, le yent léger d'oricnt qui
excite alqrs les vapeurs retombées, ¡me douce humid1té
qui COl)
V
re
4
irnb ibe la terre, tous ces
¡::har¡~emens
fur–
venus dans
l'atmofphere doivet)t néceila iremont
faire
quelqu'imprelnoa fur nos corps,
voyn
ll; FLUENCE DES
ASrR¡;:S.
Quqi
qu'il e1¡ foit, .:es changemens font con–
fiaos & univerfels; les
plan¡~s,
les animaux, l'homme,
en un
mm,
tout ce qui vir, tout ce qui fent, les éprou–
ve. )¡:i Ce préfeme
naturell~111ent
la réponfe:. une que–
flion célebre; favojr' s'il en mi!e
a
Ja
(a~té
de fe lever
matin.
Le raifooncment
&
l'exp~rience
s'apptlient mu–
tuellernent pour faire conalure
;!
l'affirmative. La nuit
efl le tems deniné au repos, & lo
>?~nFill
le toms le plus
propre au travail ; la namre femble
~yoir
tixé les
boro~•
&
le tems du [ommeil; les animaux qui qc fuivent q11e
fes prdres,
&
qui font dépou rvu de cet¡e raifoq
f\lp~r!l~
que nous vanrons Iant, & qui nc fert qu'a nous é¡¡arer
eu nous rcndaqt fonrds
a
In
voix de la natu rc; les ani–
manx, dis-je, Cortent de leur reuaite des que le foldl
efl prct
il
paro1tre; les oifeaux aononcem par lcur
ratJ)~ge le rcwur de
la lqmiere, les fauvages ,
les
payf~ns,
qu'une rJifon moins
~ultivée
& moins gatée par l'art rap–
prochc plus des
~nimai!K,
fujvent eq ceb une efpece d'in–
Oinél; ils fe levem
tres·matin,
&
ce genre de
vi~
leur eil
trcs-avamageux. Voyn avec quelle agrlité íls tra vaillem,
comblen leurs forces s'augmentent, leur f•mé fe fortific
1
leur tep1pérament devient robulle , athlétique; lis fe pro–
curent une jeunelfe
vi~nureufe,
& fe préparent une lon–
gne & hcurcu[e vieillclfe. jeucz cnfui,e
le~ yeu~
fllr cene
partie des habitans de la ville, qui fa it ¡le
11
nuit le jo 0 r,
qui ne fe conduit que par les modes, les pré¡ugé<,
les
u(lges, la raifon ou fes abus. Ce< perÚ>1111es poaOent ks
veilles jufqqes bien avam dans la nuit,
[e
couchent for t
tard
1
goutdm un fommeil peu tranquille, pa(fcm beau–
couR plus de tems daos
1~
li¡
q~c
ces payfans, dorn,eqt
quelquefois davantage; mais qoand elles
fe
levenr, iu–
quieues, fatiguées, nuliemcm o u peu rofaires d'nn fc> m–
meil femblablq,
ell~s
ne femem point cene dooce
fr~!c~eur
qu
m~ein,
elles n'éprouvem point ce¡re
légéretc!
qtj'il íemgle qu'on prent1e alors avec l'air qu'on
relpfr~.
Voyez
~n
mi!
me tems combien leur [amé ell foib!e , leur
tempérament délicat; la m eme incouféquence dans les
amre1 aélions de la vie deviem la fource féconde des
maux variés dont elles font fans cclfe amqqées .
·
On demande en fecond lieu, C1
le
matin
n'ert pas le
tems le plus proprc pot1r remp\ir les devoírs
Qonju~at¡x .
Les au¡eurs , parta,gés fur cet anicle, pour ce qui regar:
de l'homrfle , alforC[\t que tOUS les tems font a-pCI]·preS
égaux pour la fe mme.
&
qu'~lle
peu¡ vaquer
a
ce
d~voir
agréable
tor[qq'elle veqt
&
dans tous les
telf\S, paree
qu'~lle
qélire plus vivemem que l'homme, qu'elle perd
moins daos 1
1
aéle, & qu'elle n'en ell pas
~uflj fatí~uée.
Comme ces facrifices trop fréquens épuifem l'homme
~
que m eme lorCqu'ils Com
moqér~s ,
il e11 épro11ve
· ~ne
laffitude
&
une efpece de langueur' 011 a pr¿tendu a
m–
~ner
u.n tems de la jou:née, qu'on a
~ru
plus prop;e
i
1
e~ercrce
de cette fonél1on . Les uns onl pent'6 que c'é–
toit qua.Ire ou cinq h,eures •pr
es chaque repas;
d'~utres
ont voulu qu'on attendh plus lo.ng tems;
le~
uns com–
me H erm,ogene, OJH préféré
le juur, l\lfurant que ht
nui1 les plaifirs de 1'11mour Cont plus doux , & que le jour
ils (om plus falutaires . D'aut¡es om donné la
préf~reuce
a
la nuil
1
difant qu'rlS, font d'-:llltant 1110ins n\liCJblcs,
qu'ils font plus agréables.
Ceu~
qui qoiem le íi•ir plus
favorable que
le
matin,
fe
fondcnt
fur ce qn'alors
les alimens (ont.
di~érés,
le corps bien. refait, les pertes
réparées, & qu'lpri:s cola le [omn\eil
p~ut
diffiper la laf–
fitude q01 en ppurroit ré[ulter; aq-lieu que le
matin,
di–
Cent-ils, l'eflomac efl rempli de
crudit.~>;
c'cfl
le
tcm~
du travail'
\1
efl
a
craindre que cct exercice ne diminue
l'aptitnde
il
remplir les. aurres. C eux enfi.n. qui pré1endent
que le
malin
efl de tous les
tems d
e la journée celu(
qu'on doit choiCir préférablement
:i
ro.utautre, difent
que¡. le foir les alimcns ne font pa¡ digérés; oq s'!ls le
[Qnt~
-