•
.,.
x6o
MAT
On garde dans les boutiques
~ne
enu dinillée des tleurs
d e
mntnenir<,
qu· polfede
quelques-une~
des vertus <je
la pt
m
te , fa vo:r celtes qui
dép~ndem
de fon príncipe
aromatique.
f/oya.
EAUX DISTILLÉES.
Les feuiltcs
&
les
rlctrts de
matricoiro
entrem dan¡
toll!es les compo fitions officinales, hytlériques, ami(paf–
mudiques
&
emménagognes
1
te\les q4e le J"yrop d'ar–
moiíe, les trochiíqnes hyflériques,
&c.
(b)
Mi\
TRICE,"'
/lnnto»m,
en la partie de la fcmel–
le de quelqne
~en
re que ce [oit, ou le lcrtus en con<;u,
<'lr.
enCuite nourri jnfqu'au tems de la dél!vrance.
Voy•z.
FoETUS, CoNCEPT¡os, G ENti<ATION,
&c.
·
Les anciens Grecs
app~l loient
la
matrice
I'•~P•,
ele
IH'tllf
mt•r-tJ;
c'ell poürquoi les
f113UX
de
matrice
font
fouvent nommés
mal/
.V:
d. mere.
lis l'appdloient aum
....,., paree
qu
'elle oll lo pl us bas de vitceres dans fa
fituadon;
ils
la nommoient
::mffi
quelquefois
'"~"",
natrt ..
~re,
&
''lJu!va,
\'UI
ve, du
verbc
v rdvu ,
plier, envelopper,
ou de
valv á!,
portes.
Pllton
&
Py thagore rrgardoient la
matriu
comme un
animal ditl inét, renfermé dans un antre. Paul d' Egine
obferve qu'on peut órer
la
m atrh•
a une femme ians
tu i caufer la mort,
&
il
y a des exemples de femrnes
qui om long· tems vécu
apr~s
qu'on
la
tour avoir 6réc.
Rnafis
&
Paré· remarquent que des fem ;nes ont éré gué–
ries de certaines maladies par l'extirpation de la
maerice.
En 1669 , on prodnifit 3 l'acndémie royale des Sciences
de Paris un enfant qui a.voir éré con\U hors de la
mn–
·tric.,
&
n'avo;r pas laiflé de crolrre de
la
longueur de
fix pouces .
f/oyez.
EM RRYON, FOETUS.
La
maerice
daos les fernmes efl fituée dans le bamn,
p~
la capacité de l'hypogallre enrre la veme
&
l'inreflin
reélum,
&
s'étcnd JUfqu'aux flanes: elle en entourée
&
défeudue par dilférens os ; en-devant par l'os pubis; en
arrierc, par l'os ÍaCftltn; de chaque
~óté
par l'os des
!les
&
l'os ifchium: fa
fi~ure
relTemhlc un peu
a
celle
d'un Oacon applatl , ou d'une poire féche. l)ans les fem–
m es enceinres, elle s'étend
<'lr.
prend diverfes formes,
fuivant les divers tems
&
les diverles circonrtances de
la groffelle: elle
a
plulieurs 1llembranes, arteres, veines,
nerfs
&
ligamens,
&
elle efl ti!fue de plulieurs ditféren•
res fones de tibres.
Les Anatomifles diviíent la
matria
en fond ou partle
large ,
&
eo col ou parrie érroire: fa
longueur depuis
l'exrrémiré de !'un Jufqu'a l'exrrémiré de
l'aurre, efl
·d'environ trois pouces : fa largeur dans íon fond ell d'en–
viron deux pouces
&
demi,
& "
fon épni{feur de deux:
elle n'a qu'une ca viré ·,
a
moins qu'on ne veuille diflin–
guer entre la ca vité de la
matric.
&
de eelle de fon col .
Celle·ci en tres·petite,
&
comiendrort
il
peine une fevc:
elle efl fort étroire, fur-tout dans
les vierges ,
&
íon
extrémité fupérie LHe, c'efl-á·dirc celle qui
re•~arJe
le
fond de la
m,ttrice,
fe nomme
orífice int.r•u.
Elle s'ou–
-vre dans les fe mme< grolfes, principolemem aux appro–
.::hes de l'accouahement. L'ex rrémiré oppoféc , ou· in–
férieure du col de la
matrice,
c'efl-a-dire celle qui re–
p,arde le vagin, fe nomme
orifiu extune.
Elle déborde
un peu,
&
reffemble en quelque far;o n au ¡;land du mem–
bre viril.
Vuyez
,,.,
Planche~
d' Anatomie.
La íubflaoce Je la
matric.
efl membraneuíe
&
char–
nue: elle efl compo[ée de trois membranes ou runiques,
ou íeulement de deux, felon quelque;-uns, qui refuíenr
ce nom
a
la
íubflance du milieu . La tuni<jUe externe'
gppel lée aum
coonmu;u,
vient du pé ritoine,
&
fé
trou–
ve formée de dcux
lames , dont l'extérieure efl alfez
unie,
&
l'inr(!rieu:e elt raboteuíe
&
inégale.. Cette tuni–
que
envelop~e
toure la
"!atriu,
&
l'attache
a
l'intefl in
rcélum,
a
la vetlie,
&c.
La
mniqu~
mnyenne efl tres–
.!pailfe,
&
compoíée de fipres fones, diípofées en di–
vers íens. Quelques-uns croienr qu'el!e contribue
~
l'ex–
clufion du fcetns,
&
d'aurres, qu'elle fert feul rment
3
rérabl ir le re!fort de la
matriu
apres une dillenfion vio–
lente: la rnnique interne efl nerveufe.
L a
matric;
efl anachée au vagin par Í<•n col , Po flé–
rieurement
&
aot~rieurcment
elle ell attachée ;\ la vetlie
par fa runique ¡:or¡¡rnune:
fe~
CÓtés Íont attachás a d'au·
tres parries. mois
fon ftll)d en lrbre , afin de pouvoir
~'étendre
&
fe
dilnter
plu~
aiféme11t: fes ligamens font
a
u nombre de quatre , deux qu'on nomme
largn,
&
deux qu'on nomme
rond1,
a caufe de leur fi gure. Les
iigamens larges [ont membraneux , lilches
&
mols; c'elt
pourquoi qcelques-uns les onr comparés aux ailes d'une
\:hauve· fouris,
&
les ont oommés
a/,e vufpertilio;,um
.
L es
li~amens
ronds font d'un riffu plus ferme,
&
com–
poíés d'110e double membraoe, enveloppée de fes arte–
res, veioes, nerfs
&
vailfeaux lymphatiques. Les
v~if
feanx faeguins ,. rant des
Jig~mens
larges que des ronds,
fo nt une grande partie de ce
<¡u'on
¡Jomme
lt:tr
fubft~<nce
.
MAT
Ces dCux i'ortes de ligamens fer-.ent ;\ maintenir la .,,._
triu
dans une liruatio n droite: ils peuvem
~rre
facile–
ment eodommagés par les
fage-femmes mal-adroites .
Voy•z
Lr GAMEST .
De chaque cOté du fond de la
maerice
na?! un con–
cluir qui s'ouvre dans ce viícere par un petit oritice mais
qui devient plus large
a
mefure qu'il avance,
& ,
qui
vers íon extrémité, fe rern!cit de nouveau. Ceue ex:
trémité qui fe trouve pres des ovaires en libre,
&
s'épa–
nouit derechef en forme d'un feurll1i\e rond
&
fran¡;é.
Fallope qui
d~aouvrit
le prem'er cetle ex panlion , la
compara
~
l'cx;rém!ré d'une rrompette; a'e(l pourquoi
tout le concluir a été nommé
<rump< de
Fallop• :
il e!l
compoíé d'une double membqne; les veines
&
les ar–
teres y foot en tres-grand nombre, íur-tout les dernie–
res, qui, par ditférenres ramitications
&
différens eon–
tours' formem la principale Cubllance des deux co ndLlÍIS.
L e doéteur Wharton darme de< valvules aux
trompes
de Fatlope , mais les aurres Anatomitles les cient .
f/oy<:r.
TROMPE DE
F
ALLOPE.
Cette partie que Platon comparoit
a
un animal vi–
vant, douée d'un fentiment merveillcu¡¡ , efl prefque
toujours unique; cependant
J
ulius Obíéquens dit, qu'on
a vü anrrcfois a Rome une femme qui avo'r une
ma–
tric.
double. R iolan en cite deux autres exemples , l'une
d'une femme ouverre d1ns les écoles des
Lombard~,
en
IS'99,
&
l'autre <Jans une fernme qu'il avoit
lui-m~me
ditféquc:!e en 161
s,
en préfence de plulieurs perft,nnes.
Bauhin rapporte auffi qu'il a va une fois la
matriu
par–
ragée en deL\
X
po ·tions par une cloifon mitoyenne. On
lit d•ns
1'
Hijloire d, l'acadlmi• du fcimcu
un cinquie–
me exemplc de deux
matricn
dans un
m~
me fujer, ob–
fervée par M. Lime en 17o r ; chacune n'avoit qu'une
rrompe
&
un ovairc , qu'un ligament large
&
qu'uo li–
p,amem rond. Enfin, je u ouve dans
ll
mémc
Ili/1.
-'• .
l'acnd. d<J
Scienc<~,
annl•
1743,
une fi xieme obíervation
rout-a·fait íernblable
~
celle de M . L ittrc, de deux
ma–
tricu
dans une fem·me morre en couches , viles par M.
Cru.;¡er, chirurgien du roi de D anemark.
- Quelquefois
l'orifice interne de
l'utérus n'ell point
percé. Fabrice d' Aquapendcnre dtt qu'il a vll qe vice
de confnrmarion dans une jeune filie agéc de qultorzc
ans, qui en penía mourir, paree que fe¡
re.~
les ne pou•
voieot percer; il ñt ;\ cette parrie une incition longiru–
dinale, qui donna co
0
rs au flux mcnllruel,
&
rendi~
cette filie capablc d'avoir des enfans.
Dans le tems de l'accouchemem, la
matria
,
qtti eft
alors extrémcmenr tendue, peul [e déchirer, íuit a íon
fond, foit
a
fes cótés, foit Íur-IOUI
~
fon col, qui
nt;
pent fomen ir une
li grande dilatation,
&
qui deviene
tre1-m ince dans le rems de rravail. - M. Gregoire, ac–
couchcur, a d!t
il
l'acad. des S
cien
ces , qu'en trente ans
il avoir v{\ ce fune!le accident arri ver feize fois.
Hi–
jluire de l'acadlmi< du Scimaf annl
t
724·
Ou demande ti
la
ma<ric.
peut "tcllernent fe renver–
fer, que fon fond rolnbe du dedan1 en deh·)rs p3r
1
1
ori–
tice interne jufqu'an· del:\ du vagiol . De Graaf juge la
chofe impombte dans. les vicrges, paree que l'ori ñc: in–
rerue efl 3lors trap étroit pour livrer le
pa!fa~e
: mais
il crnit ce fait tres-pombte dans les accouchemens, lorf–
que l'arriere-faix adhere fonement
ii
la
matrie.,
&
qu'un
accoucheur, ou la íage·femme, foit par
ignoraoce, ou.
par imprudence, vena
u;
a
le tirer violemrncnr, entral–
ne en
m~me
tems le fond de la
matrie.,
&
en cauft!
le renveríemem. C ette faure fait pérr bien rór la ma–
lade,
Í1
l'oo ne la lecol\rt tres-prom temcnt.
Voye?.
de
nouvelks preuvcs de la réal iré de fait dsns les
Obferva–
tionf anatomit¡"u
de R uyích .
(D. '].)
Suffocaeion de
MATRIC ~.
Voy•z
S uFFOCAl' lON .
Specttlum
M..ATRI CIS .
Voy<Z
SP ECULVU.
M AT R 1
e
E , fe dit aum des endroits propres
a
lll
gérlération des végétaoi , des
rninéraux
&
des
mér
taux.
A inÍl
la terre efl la
matrie.
ou les graincs poulfent .
L es marca mtes ínor regardés comt]1e les
matricn
des
métaux .
Voyn;
FQSSILE, MrNÉ RJI,L, MARCASSITE,
&e.
MATRICE, fe dit tigurément de ditférentes chofe
,
ou il parolt une e[pece de génération
&
uu cenaines
chafes femblent acquérir un nouvel
~rre,
ou "du moins
une
nouvell~
maniore
d'~tre.
D e ce genre fqnt les mau–
les ou l'on mer les caraéleres d'lmprimerie,
&
ceux
dom on fe íerr pour fropper les mo nf!oies
&
les mé·
dailles,
&
qu'oo appelle
coim. f/oy•z
CorN
é:f
Mm•·
NOYAGE.
M:\TRICE,
maladiu d, la, (Med.cine.)
c'en bien
avec raiíon qu'Hippocrare a d ir, que la
matriu
éroir la
fource, la caufe,
&
le.
fie¡e d'une infinité de maladiey:
·
·
elle