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MAT

MA

TOBA,

C.

m. (

Hijl. , ae. Bol. }

~fpece

de

pat·

mior d'Afrique,fort comrnun·dans tes royaumes de Con·

go

&

d'

Angota, dont les habitaos tireru par indfion

~ne

tiq ueur ou une cfpece de vio exrri: mement acide .

MAT O

1

R,

f.

m.

otttil

J'

lln¡~~ttbuji";

c'efl un petit

cifcau de la longueur de deux pouces

&

gros

il

propor •

tion, qui n'efl pas fort aigu, qui

fer~

aux Arqucbu!iers

pour matir dcux pieccs de fer joiotes enfemble . 'Cela fe

fait en

pof<~nt

ta picce que l'on. veur matir dons l'étau ,

&

en frappant delfus a•ee le

matoir

&

le marteau

&

m~·

chant un peu ; cela oeface ta raie

des

dcut pieces joinres

&

foudées enfcmble.

MATOtRS, ,,

urme át BUoutitr,

Cont des cifelets

dont l'cxrrémiré en taillée en petits points ronds

&

drus:

leur ufage en pour amatir

&

rendre bruts les ornernens

de rcticfs qui fe trouvent fur les ouvrages,

&

les déta–

cher du champ qui efl ou bruni ou poii, ou

po~r

ama·

tir

&

rcndre brurs les champs qui entourcnt des oroe·

mens brunis ou polis: cette variété dérache agréable–

mont,

&

forme un contrafle qui relev-e l'éclat des par–

ties polics ,

&

fédnit l'<:eil des amareurs.

MATOtR, (

Cifolwr . )

petit ouril avcc Jeque! ceux qui

trnvaillent de damafq uinerie , ou d'ouvragcs de rapport,

amatirfenr l'ur . C'efl un cifelet dont l'extrémiré inié–

rieure qur porte fur l'ouvrage, en remplie de perits points

fairs par des tailles comme celles d'unc lime douce.

Voy.

In fig . PI. áu Grnvtur:

il

y

en a de différemes ¡;ran-

deurs .

MATOtR, (

Gmveur . )

Corte de cifelet, dont fe

íer·

vent les Gravears en relief

&

en creux, etl un morceau

d'acier de

l

ou 3 pouces de long, dont un bou¡ efl ar–

rondi

&

fert de

t~te

pour recevoir les coups de mar–

tcau; J'autre bout efl grené. On donne certe fa<;on

it

cet

outil en le frappanr fur une lime, les dents de

1~

lime

<ntrent dans le

maloir,

&

y

font autaot de rrous; on le

trempe enfuite ,_pour que les rrou• ne fe rebouchent point.

V• yn

la fig.

1:'1.

dt la Gravu",

On fe

r~rt

de cct outil pour frapper fur différenres

parties des ouvragcs de ci[elure, qu'on ne veut pas qui

foicnt lirfées

&

polies: cet outil

y

répa~d

un

gr~ln

uni–

forme' qui fert

a

diflinguer

c~s

parties

!le

celle¡ qui font

polies

&

brunies .

MATOIR,

en

tamt d'Orfevrt

tn

gro(Tait,

dlun

ci·

felet dont l'extrémiré en mane,

&

fait ÍUr l'ouvrngc une

forte de pctits grains , dont l'effer

efl

de faire fortir

1~

poli ,

&

d'co rclever l'éclat ,

Voytt.

PoLtME!fl',

VP)'tt.

la PI.

Pour faire le

1t1tltoir,

on commeoce par lui donner la

forme que l'ou vrage demande; puis pour le rendre pro–

prc

il

mntir,

on

s'y

prend de trois fa<;ons diffé renres;

les dcux premieres re fon¡ avant que de le trempcr' avec

un marteau dont la

furf~ce

fe taille en grain,

&

dont

on frappe le bont du

mptoir;

de la feconde fa<;on, J'on

prend un morceau d'acier rrerupé, on

le

ca

(fe,

&

quand

le grain s'en trou ve hien, on

s'~n

fcrt pour former la

ftufacc du

matoir;

la troilieme, on tre{Tipe Con morceau

d'acrer deCliné

a

Ctre

mntoir'

~

Q.O

le frappe Cur un

gra•• ,

&

l'on obtient un marre

plu~

ra¡e

&

plus clair .

M ATRALES,

C.

f.

plur.

matra/in,

(llnti~.

rom.)

tetes qu'on célébroit

a

Rome le

11

Juin et\ 1honneur

de la déerfe Ma¡uta,

IJUC

les Grecs nommoient

/no.

11

n'y avoit que les dames romaincs qui furfent admifes

aut cérémonies de la fete,

&

q11i purfeot emrer daos

le temple; aucunQ efclave n'y étoit

~drnife,

3

l'exce·

Ftion d'une feule, qn'el.Jes y faifoicnt enrrer ,

&

la ren–

:..oyoient enCuite aprcs

l'avoir légeremeot fonft etée en

mémoire de

1~

j31oulie que la déerle !no,

f~mme

d'A·

thamas , roi de Thebes, avoit juflemem 90n<;ue pour

une de fes efclaves que fon mari aimoit pa(lionnémenr.

L es

dame~

romaines obfervoieot encare uqe aurre coO–

tume fort

finguli~re ;

elles ne iaifoient des

v~ux

:l

la

déerf~ qu~

pqur les enfa ns de Jeurs freres ou fceurs,

&

J~rntti

pou¡

l~s

lcurs, daos la craime qu'ils n'l!prouvaf–

fent un fort femblable

~

celui des ent:1ns. d' lno ; c'ell

puur cela qu'Ovi<\e

{iv. V I.

Jt

fa

fajlu ,

confeille aut

fcmmes de ne poinr prier ponr leurs

enfan~

une déerfe

qui avoit été trap malheurenfe

dnns

les

!iens propres:

~lles

oflroien¡

3

cette

d~erfe

en Cac(ifice un glteau de fa–

rine, de wiel

&,

d'huile cuirs fans une cloc;l¡e de terre.

L e pootc¡ appelle ces fal¡ri fices

j/ava liba,

d;es libatioos

roulfcs .

Vora:.

Plutar'\ue,

fU~j/.

rom.

&

le

áit!.

des

t~wtif.

etc

Pitifcus .

(D.

J .)

MAT RAí\1\AUX

ore

FOLLES ,

t"""

Jt

Phht,

" "2'n Fol-LE, que t'on oomme

mavanrau.>; ,

dans te

rd fort d.e l'-amiramé d,e Bordeaux ;

ce

fi let

e~

limpie,

c'el\-1,d~e

q_u'il o'efl poim travailló ou compofe de trois

rets

ap

¡q~és,

l'lln

(uc

l'autre .

MAT

1

59

M ATRAS , (

rp. (

tlrt milit. )

efp~e

de gro1 trai

Oll de dard fans poime, plus long que les fleches

&.

btau.

conp pl us gros, armé au bou1

a

u lieu de poitlte d'uo

gros fer

arron~i ;

on s'en fcrvoit anciennemem ponr fra ·

~:arfer

le bouclrcr ,

11

cu;rsfTc

&

les os de

~e

luí comre

lequel on le ttroit, mais on

ne

le riroit qu' avec de grof•

fes

a rbale~es

que l'on bandoit avec des reCJons .

Hijluirc

de la mili<t f ran>oife .

(

Q)

MATRA

s,

C.

m. (

Cbimit . )

efpece de vai(feau de

verre, boure.ille fphérique, armé d'un col cy lindrique ,

long

&;

étrotl

(voy<::.

les

Pla11cho

</e

Chimic )

dont ou

f~

fert comme récipient daos les dillillations (

.,;•yn

Dr–

STI!.I.ATJON

&

RÉct PtENT ) , qu'on emploie aux di–

geOions

&

aux circlllations (

vqya:

Dt G,I;:STI ON

CJ

R'

CtJ LATION,

Chimit),

foit bonché avec une veflie

0 11

un parchemi

u,

ou bien 3JU11é avec un aurrc

matras ,

en

appareil de ''ai(feam de rencomre (

voyn

RENCONT Rt:,

Chimit) ,

~

qui fert eptio de vaílfeau inféri<u.r, ou con –

tcnant dans

la difl illation droite étant recouver¡ ú'un

chapite3u

Voyn

les

Plancbts tit Cbimie.

(b)

M .'\TRICAIRE,

C.

f.

matricaria, (Botan, )

genéf;

de plante a tleur en ro[e, le plus foQvem radié . Le dif,

que de cette fleur efl compofé

de

plufleurs lleurLJn¡ ,

&

1~

couronne de demi· fleurons,

fourenu~

fu r des embryons

par un calice demi· fphérique, dont les feuilles fom dif·

pofées caenme des écail les .

L~s ~rnbryons

deviennen_t

dans la fuite des fcmenccs

bbton~ues,

&

auaché~s

il

la

conche . Ajoutez au x caraéleres de ce gen re que les

ftem~

oailfem par petits bouq\lcts ,

&

que les feuiltes font pro•

fondé ment découpées

&

difpofées par paires . Tournt·

furt,

/nfl.

rei

htr~.

V•yet.

Pt. ANTE .

T ournefort compte d(Ju2e e(peces de ce geore de plar¡r

te, doot la principale efl

l'efpn~ouue,

011

la

matricairt

commune,

matricar ia

'llll~fariJ ,

fcu

j tlliva ,

C.

,U.

P.

133 .

.J .

R. H. 493· en anglq!s ,

1he

common garáu¡

[ f•

fuftw.

S

a

racine efl blanche, garnie de pl11fieurs ñbres: feo

tig-cs font h4utes d'une coudée

&

dt mie , roides , canne–

lées, litTes, alfez grorfcs , rcmplies d'upe mocile fon–

gucllfe : fes feuilles font nombrl!ufes , d't1p verd-¡pi ,

d'une odeur forre' amere'

phl~éqs

fans ordre ; elles

ron~

comme co¡npofées de deux ou trois

pair~s

de lobes , ratl·

gés f'ur une cóte rnitoyennc ; .:es lohcs Cc•nr

lar~

es

&

di·

vifés en d'autres plus pctirs, dcn¡cllés

~

lct<r

borq .

11 for t vers les fonnnltés des ¡iges ,

&:

de l'a1rfe119 deJ

feuilles, de petits rameau x fur lelqucls nairfent, au(Jj–

bieo

qu'au~

fommcts des tiges, plutieurs p<tites "eurs

portées fur des

pédículo~

oblqugs,

r~ngé~s

comrne

~n

parnfqls

&

radiées : lcur <lifque cll rempli de pluileurs

fteu rous jaunatres.

&

la

couronn~

de demi· fi,·uron;

blanc~,

portés fur des embryons de graines;

&

rcnf~r!\l~S

daos

ttn calice

éc~illeux

&

férnifph~rique .

Quand les demi·

fleurqns de la couronne font fnnés, le mrlieu du

dif4u~

fe re11fte,

&

les embryons fe changent en autant de pe•

tires graines oblongues, cannelées, f.1ns oigrette, atta•

chées fur une cn

uche

au fond qu calice .

T oure cette

pl

~r.te

• une

o~cur

défagr éable

&

vive .

Oo

la cultive dan

s le

s

jardín~ ,

ainfi que d'auues efpe·

ces du

m~me

get>re,

3

cauCe <;le la beauré de leu,rs ft eurs,

J,..es Médecins en particulier fout

on

grand ufag e de la

>n<~~ri(airt

commrm

t, car el

le tient un ra,n¡( en.Jincnt dan,

la clarfe des plantes

urérin.es

&

h.y(lé~iques.

e{).

J.)

lVlATRJCAI RE ,

(ii'Iat. m

lá. )

toure cclteplatl\eaunc

odcnr défagréable

&

vive: fes feuilles

&

fes

fommilé~

ftcuries font fonvent d'ufage .

La

marricairt

ticm un rang difl ingué parmi )es plan,

tes hyfl órlques . On la donne en p9udre depuis. un de–

mi-fcrupule jufqu'a deux, ou fon

fue

eKprirn~

&

clarifié

jufqu'·a une once ou deux: fa décott.ion

&

Con infufion

a

la

d,ofe de quatre onces. E;Jie fait couler

les regles,

les

lo¡;~ies,

&

elle cha!fe

l'll!riere· fai~ ;

elle íiPP.•ife leJ

fuffoqrions utérioes,

&

calme les douleurs qQt furvien–

nent

~pri:s

J'accouchement .

La

matricairt

produit urilemeot

ton~

ce que les car·

minatifs

&

les amers peu vent procurer ; el le d)ffi pe les

vents , elle fortifié l'efloma,c, aide la digeflion . Ceue

plante ou Con fue ex prill\.6 ehalfe les vers de méme que

la

ceill~)lrée

&

l'ubfynrhc¡ : on emploie urilcmem fa d_é–

coaion. daos

l~s.

laveme.n.s' for-tout

pou~

les maladtes

de la

tn;~trice

..

ün la preferir extérieuremeJJI dans les

fomc~ratiot)S

avec la camprl)jlle ordio¡¡ire, ou avec la

c~momrl le

;.o–

maiue , bouillie. daos de l'elU ou daos du vm,

po~r

1ro–

flam!J\IItion de

la.

mmice

&

les douleurs qur vrennent

~pr~s l'accoucb~ment

dans les retardemens des lochies ,

&

dans certains cas de regles douloureufes. Geolfroy ,

ft1al.

"'"'· )

O

a