.NI
A T
fe Oc, le vcntrc fe porte plus en poh1te vers le devant,
&
l'on fent 3prcs quelqUGS mois remuer l'enfant , On
pem ajourer
a
cela les acc!dens qui accompagnent l'hy–
dropilie; tels font la langueur , lafiitl1de, dirliculté de
rcfpirer, petire quamlté d'urine, qui dppofe un fédiment
rou.~e
& briqncté;
&
rous ces figncs combinés ne de–
'lroient, ce !emblc , lailler aucun lieu de .méconno!tre
ces malad ies. O
o
voit cependant rqu> les ]ours des per·
fonnes qui e!'perent & font e(pe¡er un enfaqt
i
des
tl')C–
res crédulcs , qui
s'imagin~nt
aufti
~tre
.enceintes
p~rce
qu'elles le [ou haircn t ardemmet]t.
~
qur nc fon t qu hy–
dropiques; d'autres qoi rraitent d'hydropiques des fem–
mes réellement encelntes . J'ai conou un méqecin qu j,
donnant daos cette erreut ' prefcrivoit
a
une femme
gro!Te des violens hydradogues, dont le fQcces fut
te!
que la prétendue
hydroP.i~ue
acco"cha au
huirieq1~ rpol~
d'uo enfant qui ne vécut que quelques heures , au gran<;!
éronnement de
l'inexpérlm~nté m~decin .
11
arrivc qqel–
quefo:s aufii que cette
hydropiti~
íoit aompliquée avea
la groffeffe; la [éroÍiré re ramaffe alqrs autour des met'1-
branes de
l'~nfanr.
MsQriceau fait mention d' nne fen1-
me
cnceint~
qoi yoida beancoup d'eáu
p~r
la
matric<
quelques remaines avam d'accoucher
¡
& ce qui dt'mon –
{[a que cer ócoulement éroit une fuife d'hydropine, &
n'étoir pas produit par les
eau~_
de l'enfant
1
c'dl le dé–
lai
de
l'acconchement ;
&
d'ailleur~ ~'ell
qu'en accou–
chant ()\!rtc fc'1'q¡e,
il trquva le¡ mc•l1b.ranes formécs
&
rerr.plies
3 1
'ordioaire,
abfer'll. 9·
Le mc111e aureur
en rappone d'autres
e~emple~
femblables
1
lh\.
l .
cl>ap.
.xxiij,
&;
obf
29,
6o.
&c. Certe hydrqpi11e ne fe con·
t10tr
gu~re
qne par l'éyacuation de
ce~
eaux, ou por
l'en~u re
prodi¡;ieure du venrre,
accompa~oée
de que!-
'
ques fyrwromes d'h.rdropitie, cqmbinés ave<;
1~>
fi¡;nes
qui caraaérifent la groífe(Je.
. '
L 'hyd ropiíre de la
mn,tric<
pent dépendre des mem os
cauCes que les co)leaioos
d'.~au
dans les
autre~
parties ,
quelqu~fnis
elle n'en ell qu'une rnite ; d'autres fois elle
ert
d~tettl]Ínée
par no vice particnlier de ce vifcerc, p;¡r
les abtlruaions, les skirrhes., par la foppreffion des re–
gle• , les
fleurs biaochcs , par les rumeurs,
l~hydropitie
des ovaires,
&~.
mais
it ne fuffit pas que la fé rotiré
vien\)e en pios grande aboodance aborder
a
la
matrit;e;
il
faut, pour former l'hy
drop¡Íie . qu'elle roit retenu
e
dans
fa cavité, ou daos des
vé.Íicules ou dans la
matr
ice ,fon orifice étant fermé
parfa propre conllriaion,
p.arque!n,t:e tumeur, par le refÍOrr-cment volu,prueux qu
i ar–rive
au~
femmes dans le mcunen& qu'elles conyoivent;
~~
Yl1,alrÍce
VOUJant a\OtS garder exaaement
\q
femellC-\)
qu'elle a pompée avec avidité' re ferfl1e. L'imperfora–
tion du vagin de la
matricf
par un hymea trop fort ,
peut produire le
m~¡ne
efret,
Outre le danger commun
a
to.nte< les hydropifies,
cet–
te
~(pece ~
cela de
paniculi~r
qn'elle efl un obl1a,cle
a
1~
générutron; elle cauCe la llérilité;
li
elle ne íe forme
q1,1'apri:s la concep1ion, ces eaux génent pour t'oydinai–
r~
l'ªccroiff<;ment de 1'-enfant, 1
1
aifoibli ffent; & elle• in–
diquent d'ailleurs un vice dans la
matrice,
dom
I'G~~fa[\t
qoit oéceffairemenr
Ce
reffentir.
Lorfque l'hydropilie de la
matrice
n'ell point com–
ptiquée avcc la groffeffe ' il fam ri\cher
a~
rellcher l'ori–
tice iarerne
de
la
ona~rice
par des b_ains, des fomema–
tions; des fumiga tions, des il1jeétion<;
(i
ces remedes ne
fuffifent pas, on peut y porter la main ou
m~
me les in–
flrumens
n~ceffaires.
la feute dilatation de cer orifice ror–
fit pour évacuer les eaux , lorfque t'hydropme o'ell pas
enkiOée ou ,·é(iculaire. Si l'hymen s'oppofoir
a
leur éva–
cuarion,
i1
n'y a qu'a le couper;
ce~te
timple opération
guérit quclquefois enr lerement l'hyd ropifie. Lor[que les
eaux
Ce
Cont écnulées, on peut prévenir un nouvel épan–
chement, par l'u fage des légers ad llringens , & for-tout
des mmiau x, qui í'onr ici fpécitiques. Si t'eau ell ren–
fermée dans des hydatides, l'ouverturc de !'orífice de la
matrJC<
efl fuperfiue; on ne doit attendre la !(Uériíon qt¡e
d'un rcpompement qui peut ctre opéré par la Oa\Urc,
par les purgatifs hydragogues. par les aoéririfs , par les
diurériques,
&c.
qui en me me tems difiipe[\t cette fé·
rnfité fur-abondante, par les fe!les on. les urines,
& c.
Si
cette hydropitie fe rencontre dans n[\e femme encein–
tc' elle re termine ordinairement par l'aocouchemet\[ ;
aioti on doit éviter tour remede violen!, dans ces oír–
con llanees , ne temer aucune dilata¡ion de la
matrhe;
il faut feulement faire obferver un régime exaét, defiica–
ti.f.
a
la malade : on pe\lt aum tni faire ufer de quelqu'•pé–
rmf
l~ger,
&
fur-tout des
pr~parations
de fer les moins
énergrq)les , teltes que le tartre chatybé, la tein.ture de
mars,
&c.
11Ya quetquefois daos la
matri«
des colteaions d'air
&
de fang' qui reffcmblent
a
des hydropifies ,
&
quien
'T•mr
X ,
MAT
impofeAt pour la grotfetfe -; on peut 'les
e.n
diflinguer
p~r
les fignes que nous a.vons déraillés un peu plus haut,
en parlant de l'h ydropi(ie. Mais il efl bien diffi cile de
s'affurer de la nature de ces colleaie>ns; on ne les con–
nott le plus fouvent que !orfqu'etles re dtífipent; t'air
en fo rtant avec précipitation, fa ir beaucoup de brnit ;
il
refle quelql!efois emprifonné pendant bien des aunées ,
chez quelques f'e mmes il fon par
inrerv.alles' on en
a
yu chez qui ceue éruption fonore
&
indécente ótoit ha–
bitudle
&
involontairo; elle fe faifoit brufquement ,
r.~ns
qu'ettes en fuífent prévenues par aucune ren f.1tion,
ce
qui las expofoit
a
des aonfutiom toujours dt!fagréables.
Ces femr:pes font prefquc dans le cas de celles dont il
ell parlé
d~ns
la fotte allégorie
dn bljoux
indifcrei¡.
J'ai conqu une jcune dame attaquée d'un cauaer
:l.
1~
matrice,
qui rendoir f,·équetf!ment des ven\S par-lil. Cet–
te éruption'
a
qe qu'elle
m'a
affuré. la foulagcoit pen–
dant quelque tems. C!ls venrs feroient-ils , daus cecas ,
produits ou qeveloppés par la
putréf~aion?
Leur ori–
gine eO
d~ns
tes autres occations extremement obfcure .
Lnrfijue les vcnts
-[ont
renfermés dans
la
matrire ,
on
nla pour leqr Jonner iffue qu'a en dilater l'orifice; c'eil
ordinairement
la
nature qui opere cet effet: on a vu quel–
quefnis les purgatifs fom
&
les lavernens irritans, don–
nés dans d'atHres- viles, procurer !'ex pul fion de ces vents;
ce pourrnit
~tre
un mot1f pour sleo Cervir dans ec oas .
Si t'éruprion cO habituelle, ello ert incurable, <'>U
fu it lo
\
fort
de la matadie qui 1'! prodoit
&
l'entret~ent.
L e
fan~
Ce
ramaffe dans la
matrice,
lorfque Con onfice ou celut
du vagin
~rt
fernié;
alors le fang menllruel, fourni par-
les vaiffeaux, mais n'étant point évacué, fe ramaffe . Sa
quanriré augmenre rous les mois; te ventre s'éleve que\.
quefois au point de faire natrre des doutes [ur la grof-
feíf1!
¡
c~tte
t.n éprife efl de grande conféquence, paree
qu'elle peut tlétdr la réputation 'de filies tres-íllges , ou
laiíTer dés 'femmes dans une fu nene fécurité . Un viao
qui donne affez ordinaÍrement lieu
a
cette maladie, eíl
la rne'\'bran.e de l'hymen qui n'ell point
p~rcée,
& qui
efl quelqnefois double. U n fameuf. médecm de
Mo~t
petlier, profeffeur dans la.
c~téb'e
untv.ertité de
c~tte
Y!li.e
(M. Fize), me racontott tl. y a quel9ues mors, q,u'rl
avoit été appellé pour exa:nmer une Jeune
tille qu on
avoir
!bnp<;:onn~e
de groffe!fe, jufqu'a
ae
qu'elle et1t
paffé le
di~ieme
mois, avcc une
enfl~¡~e
confidérab!e d!-1
vemre qui augmenroit encore. En vthrant oette tille tl
s
1
app,~rqut
qu'elle €toit
impcrforé~;
il ne douta pli\S alors
qve cette rumeur ne fíl r occationnéc par le
Can~ m~n,
flruel retenu: il ordonne en conféquence, au chrmrgren
préfent
de couper cette membrane . Cette feél ion donna
iUue
il'
une quaAtité prodigieufe de fang, auf!i fluide,
rouge & naturel que ce!ni qu'on tire de la veine;
&
c'e(l-
lii le íeut
fecours convenable dans cecas, quand oo cít
bien affuré de Ca réalité. S'il
n'y a qu'·une fimp le ob–
llruétion, o.u reff<rremeot
a
l
'oriti.cede. la
matric.•,
il
faut fe fervir des moyens pro
pres • comger ces vtces ,
(i
1'-on
efl
affez heureux pour les conno1tre: le plus fou–
'!ent la fo.IÚ.tioll de cette
l]l~ladie ,
ell_l'9uvrage de la
t;~ature.
lnflammati'Jn
de la
nu¡tt;Í« .
Cette matadie eíl peu <?On•
nue
les médecins modemes en font rarement mentton;
les
~nCien~
sly Cont un peu plus arrétés .
Pa~t
d'Egino;
eo donne une defcription fort
dét~illé<;.
(ib. Ill.
cap.
6.4_,
Les fym promes 'qui la
caraaéri!'en~
font, fuivant cet
au~
teur, une tievre ardente, une dtaleur
viv~,
\tne
douleur
aigne , rapportée
a
la
r~gion
d<;
la
Yt!atric~.'
aux
aln.es,
aux lo_mbcs, ii
t'hypnga(lre,
furv~nt
que
1
mfl~m
matro[\
oocupe les panics tatérales '·
poll érieure~
01,1
an,térie!lres
de la
mat;Ícf;
a ces fymp.tomes fe 1o•gnent 1extremo;
difficulré d'urincr' douteur
¡¡
la tére,
a
la bafe des yeux'
aux mame!les , qui s' érend
de-1~
au do.s
&
aux épaules,
~ux
jointures
de~
mains, des
doigt~ ,
f.::(
c.
les fl10UVefl1ens
irrégnlir¡rs du col , naufées , vomrfl'ement, noql\et, dé–
faillance, coqvu!tions.
déli~e,
&c.
la langue ell.
re~he,
le.
pauls ell petit, Cerré, te\ en u.[l m?t, que,
Q~ltll
qut efl
conou fous
le nom de pouls
tnflneur;
1onfice de l.a
matrice
p_arolt dur & retlerré; les dO\\lelttS de la
matn–
ce-
au¡~mentent
PH
1~ p~e(jjQn,
ou par
les
mou vemcns
d~
la tl¡lalade.
Les cauCes
tes plus ordinnires de cette inftammation,
fans pacler ici des générales,
(voxcz
INFLAMMAT roN )
fon~ l~s
eoups,
1~<
bkffures, la
fuppreffio~
des regles,
ou des vuidanges dans les
nauv~lles
a,ccoochees, le frotd ,
des paffions d'ame vives & fubl
[eS, quelque corps étran–
ger , oomme !'arriere·faix rellé
apr.esl'accouchement en
e
micr ou enpartie daos
la
m
atrJce ' un frews mort
y
féjourna.ntu op long- rems, l\n
aocouch.en:1ent
!abo,
rieux,
~'-,
.Vil\"