r68
MAT
l'éprouvc. íl ne
r<~oit
rien du
d~hors.
qu'il doit etrc
contideré comme ifolé par rapport
a
l'arbrc aoque! il
ticnt
qu~lquefois
encare. En effer, non-feulcmenr l'ana–
logic dédui1e de la maruration des fruits dérachés des
riges qui les ont produits,
&
qui
cCl
fingulieremem re–
marquable daos le melon, la poirc, la
n~lle,
&c.
fait
coojeélurer, que le fruit ne tire plu' rien de l'arbre .lorí–
que l'ouvrage de la maturation s'accomplit ; mais plu–
fi~urs
obíervations concourent
a
appuyer ceue idé€; le
fruit ne
~;roffit
plus,
la
queue ou pédicule fe deilechc,
ou du-moins fe llétrir,
&~.
Enfi n ,
la
loi générale des
ferm.entations qui ne procedent con venablemem que dans
1~
hqueurs qui font if9Iées, folitaires,
fui jttriJ,
fuur–
na
une indutlion tres forre en faveur de cene opinion.
.La maruration a cela de commun 3"'ec la purréfa-
8 J<;>n'
qu'elle peut furvenir
a
des liJes enfcrmés en trcs–
p~ti[C
quaotité daos de p6tites cellules di(tinéles;
&.
elle
d1fferc en cela de la fermeotarion vineufe
&
de l'ac;:éteu–
fe, en ce que ces dcrnieres oc
s'e.~circilt
jamais
qu~
daos
des volumes confidérables de liqueur.
Voyn
V
1
N
&
VtNAIGRE; auffi les fruits pafient·ils de
la maturation
a
la putréfaélion'
&.
jamais a l'état
vineu~
ou
a
l'état
acéreui.
·
L a théorie particuliere de la maturation, quí, comme
01:1
voit ell toute chimique
1
n'a été ni expofée, ni fui–
"t~ ,
ni
m~me
ou
3
peine mife au
ran~
des objm chi·
rmques. Elle dl pourtant trcs-curicufe
&
tres-intéreffante
par la circonfiancc de préfcmer un des phénomenes les
plus fenfibles de l'c!c:onomfe végétale,
&
par coníéquent
d'ou~rir
la porte de cert'e partie du fanéluaire chimique.
Savotr ce que e efi poíttivemeot que le fe! acide. JlCer–
be, aullere, ou le fu
o
réfineux des frutts verds, par quelle
fucceffion de changemet¡s ces corps fe changcnt en corps
doux; qud príncipe des premieres fubllances s'altcre récl·
lement; que! autre pafie
imm1d
du fue verd daos le fuc–
doux,
&c.
ce font-hi aes connoiffances chimiques d'un
or~rc
fupc!rjeur, taut en foi, que comme fource de !u·
mtere
~lténeure
pour l'analyfe végétale tranfcendante
¡
~u-mo1~s
ff!e promettrois-je beaucoup de ces notions,
fi
Je
conunuo¡s un jour mes rravaut fur les
vc!géta~:r.
L'état de
~apidité
&
l'amermme que conrraélent les
frUltS
me~rtm,
qui e11
le produit d'une autre efpece de
fe~m~ntauon,
e(!
encare un phénomene dont la théorie
ChtmlqUe efi du
ffi~tne
ordre que la précédente,
&
a
la·
quelle elle ell néceffairement liéc .
(b)
M A TU RE, í. f.
(
MnriNc)
ce mot fe. prend ou
pour l'affemblage des miits d'uu vaiffeau
v
Y•~
MAT
ou pour l'art
&
la fc ience de ml rer les
~aiffeaux.
'
Le
m~t~
el1 de11iné
a
poner la voile,
&
la voile
a
tranfmettre au vaiffeau l'aélion du vent;
&
comme on
fuppo~e
q_u'un.
~a
vire en mouvement efl en fin parvenu
a
une
v
tteil~
unttorme , il faur que l'aélion du veor foit
égale
&
dweélemcnr qppofée
a
l'aélion de la
réfiflance
de l'eau; paree que !'une de ces aélions tend
ii
accéle·
rer .le mouvctpenr du vo ifieau,
&
la feconde au contrai–
re a le rak nur. Or, de -la
¡¡
s'eníuir que le mat doit
lrre. placé, s'il n'y en a qu'un, dans l'endroit o u la di–
r_eélton
~u
choc de l'eau coupe la quit:e; s'il y a plu–
lt:urs mats, on les mettra de pait
&
d'autre du point
ou la qutlle
~a
coupée par ls direélion du ehoc de l'eau,
&
o~
obfervcra en mcme-tems de difpofer ks voiles de
mantere qu'il y ait enrr'elles un parfait équilibre,
voytz
VatLE. Ceux qui
défir~roñr
fur ce fujer un plus grand
déra~l , peuv~nt
coníu l5er les pieces de M M.
Bo~guer
&
Camus, lur la mattcre des •·aiffeaux,
&
le
trartl
dH
"avire
de M . Bouguer
p.
41 7. (0)
·
·
MATY.RITE' ,
f.
f.
(']ardin.)
c'el1 la co,mon du
fue nournc1er qui fe fait au-dedans des fruits par la cha–
leur de la terre,
&
qui de durs qu'ils étoient, rend leur
fubflanc-e plus tendre
&.
plus agréable au goilr . C'cll le
tems qut; le fruit paro¡r proprc 3 cueillir
&
bon :\ man–
ger.:. ce rems
v~rie,
felon la qualité de la rerre
&
l'ex–
pohnon des fru•rs. , La Quintinic,
tom.
1/.
pag.
198.
, oe peur fouffrir les gens qui r3tonooient ks fruits, toit
,
fur l'arbre, foit cueil lis ,
&
qui pour trouver uu fruir
, 3 leur goüt en g&rent cenr avec l'impreffion violente
, de leur malhabile pouce..
Les peches font mures qu•nd elles Ont 3Cquis leur
groffeur, une couleur rou¡;e d'un c6ré
&.
jaune de l'au–
tre: elles doivent, ainti que la poire, obéir au pouce,
quand il les preffe doucement du ctaé de la queue.
La fig!Je doit fe dérachor de l'arbre fans réfiflance .
11 faut que la prune quine fa queue
&
foit un peu ri–
dée de ce c<i¡é-la.
Aux poires
&
aux prunes, la queuc fe dérache de l'ar–
brt:
&
leur rel1e pour ornemcm .
Aui melons, out re la couleur
&
le fenriment du pou·
ce, il faut encare l'ódorat
&
!'~coree
bien brodée .
MAT
La coul eur jallne des poires d'hiver efl la vraie mar–
que de Icor
maturitl.
Les pommcs de meme, étant bien jaunes
&
un
pea
ridéa, dénorem qu'elles fonr mures .
Les apis changent leur verd, les cal villes devicnncnt
plu¡ légeres
&
leurs pepins funnenr qu•nd on
1«
fecoue
ce!les qui ne paroiffenr point rd les, ainli que les épine;
d"hiver
&.
la loulfc-bonne, fonr connol rre leur
maturrtl
par leurs ridc5.
Les abricots l'aononcenr par leur couleur dorée, ceux
qui fonr
it
plein venr prenneot plus de couleur
&
de
gout; mais é rant e11 efpaliers, ils dcviennent
&
plus ¡:ros
&
plus .beaux .
Les orange; (ont ordinairemenr feize
l)1ais
i\
mllrir ;
le beau doré de lcur C!Ouleur vous indte
~
les cucillir.
MAT UR !TÉ, (
ll1/duine.)
On fe
Ccrt
de ce méme
terrr.e par analogie, en p¡rlanr de quelque chofe qui or–
rive
a
fon ju11e
de~ré
de perfeélion. C'eft ainti qrre dans
les maladies , on dit que la mariere morbifique ell par–
venue :\ fa
maturitl,
ae qu1 veut dire que la mariere efl
au del(ré d'atténuation
&
de petfeélion pour en bcilirer
la crife ou l'expu(lion .
C 'efl de cette
maturitl
dont
il
afl
par!~
daos l'apho·
rifme d'hlippocrate, ou il el1 dít qu'il fa u
e
~vacuer
les
mat ieres cuices,
&
non celks qui font crues.
.
On doit artcndre cene
rAqtltritl
ou la
pro~ucer,
a••anc
d'employer les remedes évacuans de l'humeur morbifi–
que, ·ce qni fe fair en y préparant -la oature par les lai-
gnées.
Voy_e~
THÉRA PEUTIQU.E .
.
MATUTA,
(Mythol.)
divinité des Romains. Ccue
déeffe,
1~
meme que Leueorhoé, éroit loo fceur de
Sé–
mélé, mere de Bacchus, s'il en fou r juga, dir Plutor·
que, par la cérémonie de fes C1crifices; car entre aurres
particularités, les dames romaincs en célébranr fa fére,
faiíoient entrer 3U milieu de fon
temple, une feule de
leurs efclaves, lui donnoient
quelq~cs
fooftlers ,
&
la
chalfoicnt oqfuire du temple avec ignominie . )'en ai dit
la raifon au mot
ll-1aero»ales:
c'el1 le roi Servius Tul–
lius qui barit le prcmicr un temple
a
Reme
a
la
déetr~
Matuta;
le conful Camille le rétablir daos fa d¡éfarurc ,
&
le dédia vers l'ao
362
de Rome.
Voy•~
Tire Li••e,
liv. V.
Voffiu~,
/iv. l .
c.
xiii. liv . VII.
c. x.
Piriíci
fts
a>tti1. roma11.
&
le mol MATRONALES.
(D.
J. )
M
1\
U BE
U
G E ,
Malbodium,
(
G!og. )
vil le de la
Flandre
frans;oif~,
avec ·un
illuflre chapitre de ch•noi–
neffes, qui doivent prouver
32
quartiers de noblcffc pa–
ternelle
&.
maternelle . La pltlpart des villages de la pré–
vóté de
fr!aubeug•,
dépendent de
l'abh~ffe
qui en
a
la
jurifdiélion fpirituelle
&
temporell e.
Ma1•b•ug•
fut
céd~e
:\
la France par le rraité de Nimegue, en
r66S .
E lle
efl fortifiée
a
la
v~uban,
&
efl fur la Sambrc,
a
cinq
licues S. de Mons, fepr S.
E.
de Valenciennes,
16 S.
O .
de Bruxelles,
46
N. E. de Paris.
Long.
21.
3f·
lae.
fO.
l.f.
MAUBILE LA,
(Giog.)
grande tiviere de
!'Amé~
rique feprenrrionale, daos
la Louifiane . E lle prend fa
fource daos les
monra~nes
qui bornent le pays des
llf–
nois, traverfe plus de
200
licues de pays ,
&
fe reod d3ns
le golfe dtt Méxiqoe,
ir
la baie de la
Ma,.bil• :
Ceue b•ie cil lituée for les elites de la Lou1Íiane ,
&
a trente lieues de profondeur. L es
Fran~ois
our fondé
leur principalc colonie de la Louiliane, 3 la c<ire de
l'oucl1 de la baie
Maubilt,
&
ils
y
onr bari le fort
Louis.
Ce
méme córé el1 habiié de plulicurs na¡ions ,
des Maubiliens, des Chicachas, des Tome•, de quelques
Apalaches,
&
Chaues .
( D . '] . )
MAUBOUGE,
(.m.
(Cum.)
droit d'eotréequi íe
leve en Normandie
&
en d'autres lieux fur les boilfons
qui emrent
&
qui font braffées daos les villes .
&.
lieux
ou il y a foircs ou marchés . Les boiffons fuJettes au
droir de
m•uboug•
fonr la biere, le cidre,
&
le poire! .
D1l1Ío111Jaire
dt . Com.,ur(t .
Maubo"J!'
el1 auffi le nom d'un droit qui en quelques
lieox dl dll fur
tous les animaux qui onr l'onglc ou
coroe des pi<'s fendus , comme les bceufs, •·ache' , mou–
rons,
&c.
On l'appellc :\ París
droie d,
pi!
fourehl .
V oyet,
Pt É FouRCH É.
Dié1ion. d, Com.
MAUDIRE, v. aél.
( Gram.)
c'ell prononcer fur
quelqu'un, ou centre quelque chofe
la malédiálion .
Voyn
M
A L E'n 1
e
T 1 o N •
MAVELAGO GUE LA,
011
MAWILGANGE,
(
Glog. )
autremeor la riviere de Triuquilimale , riv iere
de !'!le de Ccylan,
coup~e
par des rochers
&
de~
chu–
tes d'eau, qui l'empcchenr d'l?rre oavigablc. (
LJ .']. )
MAUGERE,
[.
f.
(Mari
m .) ce font des bourfe¡
de cuir ou de groffc: toile goudronoée, longues d'envi–
roJJ un pié,
&
qqi reffemblenr
i
des manches ouvertes
par les deux bouts' pour meme
a
chaque dalot'
&
fcc-
VIf