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MAR

des Parthes

&

d'aurres

I'Erhiopi~ ;

les 6de!es de la Pa–

!e!lin< l'ayant prié de leur la'!fer par écrit ce qu'il leur

2voit enfeigné de \'ive voix . O n ajoute que

les

Ap6tres

l'en folliciterent auffi,

&

qo'il l'écrivit vers l'an

~~

de

!'ere volgair<, huir

~os

aprl:s la ré lurre..'lion de jefus–

Cbrin , comme le muquent tous les anciens manufGrirs

gtecs , quoique plufieurs écrivains,

&

emr'nmres fainr

Jrenee, a!l'urent que cet évangile ne fut compofé que

pendant

la

prédieatíon de faint Pierre

&

de faitll Paul

a

R ome' ce qui revient

a

l'an

ÓI

de !'ere ¡¡ommune .

L'opin!on la plus générale ell que eet ouvrage fut

d'abord écrit en fyriaque, c'en·a·dire, en hébreu de ce

tems-13 , mélé de fyriaque

&

de ehaldéen pour le fol)ds

de

h

langue, mais dont les

c~ratleres

étoient hébreux :

ehaldai&o Jyrorru [em101u ,

¡,d

hebrairiJ litt; riJ

[&ript~tm,

dit fainr

J~rome,

lib. lll. adv. Pe/ag. &ap.

j.

&

il fu t

long·tems en ufage parmi les J uifs con vertis au chriflia–

nifme : mais les Chrétiens n'ayant pas confervé ce dép6t

avee a!l'ez de 6délité ,

&

ayam ofé y

f~ire

quelques ad–

ditions, d'ailleurs les Ebionites l'ayant no¡:¡blement al–

téré, il fut abandonné par les églifes

orthodo~es

qui s'at–

tacherent

a

l'ancicnnc verlion grecque, faite fur l'hébreu

ou fyriaque peu de tems apres faint

M ntthim.

Du tems

d'Origene, l'évangile hébreu des Chréticns hébra'ifa ns

De

pa!l'oit déja plus pour authentique, tant

il

avoi¡ été

altéré, cependaut

il

demeura a!l'ez long-terns daos fa pu–

reté entre les mains des Nazaréens , auxquels faint Jéro–

me ne reproche point comme

au1

Ebiooites de l'avoir

corrompo . Au rene le vrni évangi!e hdbre11 de faint

lrlaub;,,.

ne fubti(le plus, que l'on fache, en aucnn en–

droit . Car ceux que

Séb~nien

Muoner

l!.

du Tillet om

fait imprimer fonr modernes,

&

trad11its e¡¡ hébreu fur

1~

latín ou fur le grec . quelques modernes comme Gro·

trus, M . Huet, -& Mrlle dans fes prolégomenes, ont

avancé que l'évangi!e fyriaqoe de faínt

M~tthim ,

qui

cfl imprimé

~

part

&

dans

les polyglortes, 6to!t le

texte original; mais ceux qui t'ont exominé avec plus de

foin

rem~rquent

que certe traduélion ell iaite Cur le grec.

L a venion grecque de cet

é

vangi!e

~ul

pa!l'e aujourd'

huí pour !'original, a été faite des les tems apolloliques.

Quant

a

la trad uélion latine , on conyient qu'dle ell faite

fur le f!;ree ,

&

n'efl gnere moins anciennc que la grcc•

que meme' rnais

l'aut~ur

de l'uue

&

de l'autre en !n–

connu .

Quelq~1es

modernes com!lle Erafme , Calvin, L ig–

foot , Wrtaker, Schmith, Cafaubon, le C ierc,

&<.

fou –

tiennent que faint

Jl.1atthim

écrivit en grec,

&

que ce

que l'on dit de fon prétendu original héhreu efl faux

&

m al·entendu . Car, diíent-ils , le

Per~s

comme O rige–

De , Caint

Epiphan~

&

faim jérome , n'en par!enr pas

d'un~

maniete uniforme ; ils le oitent . mais fans luí donner au–

tant

d'autori¡~

qu'ils auroiem dü faire

fi

c'~üt

éré ull ori–

ginal . Si l'on eo avoit cu certe idée ,

l'aurolt-on lailfé

périr dans I'Eg!ife? Si faint

Matthieu

av oit écrit en

ht –

breu, rrouveroít·on dan<

fi>n

Oll l'rage l'interprératlon des

n oms hébreux en ;;rcc? Y citeroit·il I'Ecriture, comme

il la cite, fui vant les Scprante? La langue grecque é oi:

alors commune dam

tout

I'Orient, dans tour l'En!pire ,

a

Rome méme, puifquo faint Paul écrit en grec aux Ro–

.m ains , Caint Pierre

&

faint jacques écrivent dans la me–

m o laogue aux

J

oifs di(ptrCés er¡ Orient,

&

faiot Paul

au x H ébreux de la Pale!line. Eofir¡, pendam que tous

les autres auteurs du nouveau-Teflament oot écrit en grec,

pourquoi vcut-on que fainl

Matth.ieu

feul ait écrit en

hébreu?

Mais ces raifons ne font

p~s

fan5 réplique. Car r

0 •

les anciens témoignent que faint

M atthím

avoit écrir ea

hébreq,

~

ils

le diCent pour avoir vtl

&

confulté cer

évangile écrit en \'Ctte langue. Si leur témoignage n'en

pas unifor

me , c

'ell qu'il y avoit deux fortes d'évaqgile

:utribué a

fai.nt

M aeehim:

!'un pur

&

entier, dont ils

onr parlé

avec e

flune; l'autre altéré, qu'ils on¡ jugé faut

&

apucryphe.

2°.

O n convient que la langue grecque

éroit vulgaire en Palelline, mais

il

n'en efl pas moins

v rai que le commun du peuple y parloit ordiuairemer.t

hé~reu ,

c'efl-a-dire, un laogage

m~lé

d'

chaldal~ue

&

de fyriaque. Saint Paul ayant été

arr~té

dans le terJ1ple,

harangua la multitude en hébreu,

aa.

XXI.

y.

3°.

L~s

noms hébrcux, ex?liqués e<n grec daos faint

Mat–

thitll,

prouvcnt que le traduéleur el\ grec

&

l'origin~l

héhreu .

4~.

Saim

Matthieu

ne cite que dix paliag•s de

l'ancien-Tenament, dont fept font plus approchans du

texte hébreu que de la vedion des Scptante,

&

les trois

~lltrcs

11e paroilfent conformes aux Septaote que paree

que dans ces pa!l'ages les Scptante eux· memes font con–

form

es ~

u

rene hébreu.

f

0 .

La pene de !'original oc dé–

truit

p.as

la preuve de Con exinence, les églifes l'abandon–

nere

nt in

fcofil¡lemcot paree que les Ebionites le corcom-

MAR

poicnt, le grec qui étoit demeuré pur fut confervé

&

regardé comme leul authentique. Voil3 pourquoi l'on

nég lígea l'hébreu, mais s'enfuit·il de·la qu'il n'air pas exi–

flé ?

6~.

Quoique les amres Ap6tres aient écrit en grec

aux J

~tfs

de la Palefl ine,

&

a

ceux qui étoieot difperfés

~~

.Orrent,

'!11

n'en fauroit conclure que faint

Matthieu

n art pas éem en hébreu pour ceux de la Palefline quí

plrloient l'hébreu vulgaire plus commnnémcnt que le

grec. Enfin, on ne prétend pas que faint

Matthieu

ait

al>folnment été obligé d'écrire en hébreu mais il

s'agi~

de Cavoir s'il y a écrit. Or c'efl un fait ;tteflé par tous

les anciens dont plufieurs ont vil fon original

&

ont été

tres-capables d'en juger, comme 06gcne, Eu

Cebe

faint

J

érome. Oppofe·t-on des coojeélures

a

des faits' atte–

flés?

11

paroit done connant que l'é vangile de Caim

Mat–

ehiell

a été primitivement écrit en hébreu vulgaire .

Le but de faint

Matthim

<lans [m¡ évangile a été, fe–

Ion le vénérable Pierre D amien, de montrer que

J

efus–

Ghrin étoit le Meffie . Pone cela

il

montre par fes mi–

racles qu'il en le Chrifl, que Maria fa mere en Vierge,

que Jefus-Chril1: n'en point venu pour détruire la loi ,

mais pour l'accompl ir,

&

que fes rr¡iracles vraiment di–

vins font

d~s

preuves inconte!lables de fa mrffion. On

remarque dans faim

Matthir"

une

af!h

grande dilféren–

ce

dans l'arrangement des fa its depuis le

rhap. iv. v .

u ,

jufqu'au

&hap. xiv. v.

13·

d'3vee l'ordre que Cuivent le¡

autres évangélif!es , mais

cel~

ne

pr~judicie

en rien a l:s

vériré de ces faits , On a attribué

ii

faint

Matthitu

que!·

ques ouvrages apocryphes, comme le

livre de l'enfan&e

de

Jcflu-Chrijl,

condamn<! par

1~

pape Gelafe, une

li–

turgie éthiopie.,ne,

&

l'évan~ile

felon les H ébreux dont

fe [ervqient les Ebionites, c'ell-A·dire, un évangile al–

téré dom le fond étoit de faint

Mntthieu,

mais non les

parties furajoutées. C1in¡et,

di{fion.

Je

la Bible , tom.

Ill.

pag.

646.

&

fuiv.

MATTII\QUES LES, (

Glog. an&.) Mattiari,

peu.

pies de la Germanie, qui tiroient leur nom de

M•ttiu"'

ou

J 1attiai11m ,

capitale dl) pays eles C attes. Les bairu

d'eau chaude appellés anciennement

aqu"' M attia'"'•

fe

trouvoient

che~

les peuples

Mattiati'Jfl<l .

On nomme

3UJOUrd'hui ces bains

W eiJbadm,

&

comme leur fitua–

tion en connue'

il

n'efl pas befoin d'autre preuve pour

établir la demeure des

Mattiaq11a;

il habitoient done

fur le Rhin, dans le pays que les Ubiens avoíent aban–

donné, felon que Tacite,

/iv.

l.

&h. lv¡.

le fa!t enten–

dre.

(D. ].)

MATTIQ[¡A,

(Botan. )

nom

d'~n

gcnre de

pl~o­

te dont v

0

ici

les

caraéleres , íelon Lrnnams . Le cahce

paniculier de la fleur efl cylindrique, court, droit,

&

[ublifle apres la eh

O

te de la fieur; la ijeur ell monopé–

tale, faite en long tuyau qui s' élargit infenfible:nem,

&

form~

une gueule avec une bordure unre . Les étammes

font cinq filaqJens poimus, plus coum que la fleur .. Le

germ~

du pillil efl arrondi

&

placé au-de!l'ous du caltce:

le nile ell tres'délié'

&

celui du pillil en gros

&

o,btus'

Le frqir

a

noyau en fphérique, conteoant une feul e lo–

ge. [¡a graine efl o!l'eufc, arrondie,

4

renferme un no•

yau de

m~me

figure.

(D.

J .)

M

1\

1'

U LJ

1

f, m. (

Comm.)

meCures.des liquides dont .

on fe fert en quelques villes de

B~rbarre.

L e

ma&ulr

de

B.nbarie el! de treute·deux rotolis.

f/oyez.

RoTo L

1

S ·

Ditli•nn. Je Commer&e .

MI\TUMA,

f.

m. (

Hifl ,

npt. )

efpece de ferpent

aquarique

1

qt1i fe rrouve d1ns les fteuves du Br.é m,

&

qui ne fort jamais de l'eau ; on en ren<.'ontre qut

011t lf

ou

30

piés de Ion;: . lis ont les dcms d'uo chien, font

tres-vor~ces ,

&

auaquent le> hommes

&

les animaux.

J...~s

couleu<s de fa peau font de la plus grande beauté ,

&

c'e!l

a

foQ exemple , dir·on , que les fauvages du ,Eays

fe peignent le corps de différenres couleurs.

M AT URAT! FS , adJ . (

Pharm.)

remedes_

pr~res

;l

aid<r la formation de la mariere purulente.

1

els f?nt

les oignons de lys, la levure de biere , le víeux levarn •

la bou!l'e de

v~che,

les gommes

&

les ré fines, les plan–

tes émollientcs

&

leurs pul pes. Et enfiu, ce ter

m~

fe

dit de tous

l~s

remedes q 11 i peuvent hater .la coélton.

l'atténuation , la préparatipn des ht1111eurs nu•Gbles

&

g/–

nératriaes des malndies, poor enCuite les rendre plus

a-

ciles

a

érre expulfée.

Vuye::.

SuP.PURo'l

TION·

.

MAT UR !I.TlON

da fmits ( Chim.)

L'al~érauon

fpontanée qui

f~it

pa!fer les fucs de ccnaios. frurts • .des

fruits charnus, pulpeux, motlS , de l'état

d'rm,matur!t~

c'ell·a-dire de verdure, d'acidité , d'!lpre1é, d

ae~rb:ee

quelquefnis de cauniciré, comme daos la figure a l.état

de matl1rité

c'efl-iidire de douceur ; cette altérauon •

dis·je doit erre rangée part"{li les e(peces de fcrmenta–

tions .'

V•

ya.

F~ R MEt;TATtQN.

]'ai appellé cet,re a

!té:

ration

Jpon:a

11

te

ce qui fuppofe que pendant qu un fru¡t

'

J'éprou-