r66
MAT
;ls écrivent le nom de! rentiers
&
nouveaux propri6ta i–
res des rentes ,
& ,
pour cette infcription, on leur
pa~e
uo droit
d'immatricule.
(/1)
MATRIC ULE DE
L
1
EMP!RE.,
(fiijl. mod.
&
Droit
puhii(. )
c'e!l
ainfi que l'on nomme dans l'cmpire d' A.l–
lemagne le
r.gijlre
fur lequel font portés les noms des
princes
&
érats de l' Empire,
&
ce que chacup d!eux e(!
tenu de contribuer dans les charges publiques de l'Empirc,
&
pour_l'entretien de la chambre impériale ou du tribunal
fouveram de l'Empire. Cette
matricule
e(! confiée aux
foi_ns de
l'~J:ae\Jr
de M ayence , comme garde des ar–
chtves de
1
Emptre .
JI
y a plufieurs
matriculu
de
JI
.Ero–
pire qui ont été faires en différcns teros, mais celle qu'on
r~garde
comme la moins imparfaire, · fut faite dans la
dtere de
W
orms en
1
p
r . D epuis on a
[o
u vent propofé
de la corriger , mais jufqu' ii-préfent ces projets n'ont point
été mis a
e~écution .
( - }
M .'\TRON A LES,
(L ittlr. rom.) matrona/in, ma·
tronnles f .rid! ,
fe tes que les gens mariés eélébroienr re·
li&ieu[emem
~
R ome le premier jour de M ars; les fe¡n–
mes en mémoire de ce qu'a pareil jour les Sabines qui
avoient été enlevées p1r les R o mains, firent la paix en–
tre
lems
m~ds
&
leurs peres;
&
les hommes pour attire r
la faveur de$ dieux fur lcur m ariage. Qvide vous inJI–
quera les autres caufes de l'mnituton des
matronal.s;
jc
me
cvt)tenr~rai
<le dire qu
1
on
les célébroit avec beau–
coup do plaifir
&
de pompe.
~e$
fel)'lmes fe rendoient le matin au tem ple de J u–
non
&
lui préfentoient des f! eurs, dom elles 6toienr ei–
Jes-mémes 90L1ronnécs. L es poctes aimablcs n'oublioient
pas de leur en rappell er la mémoire. Qvide leur recpm-
mat¡de exprelfé ment de ne jamais perdre courage:
·
Ftrte Je.e ftur.s, gaudee ftormeibus her6is
H d!& dca ; de teneYo cingite flore caput.
L es clames romaines de retour
it
la maifon y paiToient
le re!le du jou r enrememen t parées,
&
y
recevoient
les fél icitations & les préfens que leurs amis & leurs
maris leur offroient ou leur envoyoient , eomme pou r les
remercier encore
de
cene heureufe médiation qu'ellcs
avoient faite autrefois . L es ho mmes mariés
nc
man–
quoient pas dans la matinée c:ju meme jour de fe ren–
dre au tem ple de J anus , pour lui faire auffi leurs [acrrifi –
¡:es
&
leur,s adora rions.
La folemniré fimlfoit par de [omptueux fe fl ins que les
w aris donnoicnt
a
leurs époufes , car cette rece
ne
regar–
dalit que les gens morit's; ,·'e(! pour cela qn'Horace écri–
:voir
a
M écene,
ode v iij. liv.
1
lf.
,
Mécene , vous étes
,
fans
<lmu e
!inpris de ce que vivaut dans
le
eé libat, je
, m e mers en frais pour l e premier j our de Mars, do ne
la folemnité n' intéreffe que
les per[onnes engagées
,, dans le
tnFiag~ :
vous ne f.wez pas a quoi je defline
ces COrbeilks de f! eurs , C{: va re plein d'eneens,
&
Ce
1'
brafier que j'ai plaeé fu r un autel rev e rn de gazon;
la reconnoiflanee
1¡:
vcpt
4
l'exi~e .
A pareil joor,
Br~ ms
me
~arantit
de la chute d 'un arbre dont je peufai
erre é crafé,
&c.
,
l
M artiis c.elehs tptid aga¡¡, &a/endii,
Quid veiÍIJt flores ,
&c.
D ans certe
f~te
des
>natronales,
les dames accordoient
a
leurs Cervantes les mém
S
privileges donr les e[c bves
jouiffoien t
3
l'égard de leurs mal tres dans les fanu nales :
in
Yl'la~tio
Jnfltronee ferv iJ
[tti.t
ca:nas
ponebanp,
ficrlt
fa·
turnalzbu s domini .
En un mor, c!étoit un jour de joie
pour le fexe de tour rang
&
de tour ét:tge.
(D. ].
)
M AT
&
O N E, f. f.
(!-lijE.
anc. )
figoifioit parmi les
R omains une
f e»¡me,
&
quelquefois auffi une
mere de
f amille .
JI
y avoit cependanr quelque différence entre
matra–
pe
&
mere de f am i/le.
Servms dit que quelques auteurs
la font con fi fl er en ce que
matro>ta
étoit une femme
qui n'avoir qn'nn enfa tH,
&
mater-familias,
une fe m–
me qui en avoir pluóeurs ; mais d'autres ,
&
en panicu–
lier
Auln~elle ,
pretendem que le
no
m de
matrona
ap–
partenott a route femme mariée , foit qu'elle el1t de¡ en–
fans , foit qu?elle n'en eqt poinr ,
l'e[pér~nee
{Y.
l'attente
d'en avoir futl:i [anr pc ur fa ire accorder
a
une femme le
titre de mere,
matrona ;
c'erl pour cela que le m:uiagc
f appel loit
n;atrin¡onimn.
C ette opinion a
ét~
auffi [ou-
tenue par
onius .
MATRO~ E,
(
]t~rifprt~d.)
qu!on appelle vulgairement
¡..
ge-.femme ,
efl celk qui e(!
re~ue
&
approuvée pour
áider les fem rnes enceintes dans leur acconchement. On
o rdonne en junice qu' une femme ou
tille fera
vlle
&
yifi tée par
d-e~
ma!rofus
pour
con!l~ter
Con é tat .
V oy e:;;
S
A.GE-FEMMf- .
(/1)
MAT
MATSUMAY,
(Gi og )
ville
&
pcrt de mer
d'Ye(–
Co,
ou de Kam fc harka,
&
capitole d'une principauté du
m~me
nom, rributaire de l'cmpereur du japon .
L o>tg .
1;6. 30.
lat.
; o.
40.
( D . ].)
M
A
TSU
Rl , (
H ijl. mod. )
c'e(! le nom que les Ja–
ponois donnent a une
f~te
que l'on cékbre rous les ans
en l'honoeur du dieu que chaqne ville a choi(i pour fon
patron . Elle conú fle en fpe-9:•c les que l'on donnc au
peuple, c'e!l-á-dire, en rcpréCentations dramatiques, :tc·
cqmpagnées de chants
~
de danCes
&
de décorarions
qui doivent etre rcnouvellées
e
haque :mnée .
L e
clergé
prel]d part a Ce$
réjouiffances,
&
fe trouve a
la pro–
ceffion dans laquelle on porte pluueur
bam1íeres anti–
ques; une paire de fouliers d' une
~randeor
dé mcfurée;
une lance, un panache de papier blane,
&
plufieurs au –
tres vieilleries qui .éwient en ufa¡¡
e
dans les aociens terns
de la monarchie. La tete
[e
Jerminc par la repré[enta–
tion d'on fpeétacle dramarique.
M ATTE, [.f. (
Mét~llurgie .)
a' <>(! ainfi qu'on no
m–
me daos l'art de
1~
fonderie la
{ttb{lance ml talliq11e
char–
gée de foufre , qui réfulte
d~
la premiere to n'e d'une
mine qui a été traitéc dans le fourneau de fufi on. Coro–
me il s'cn fau t beaucoup que cene maticre lo it un mé–
ral pur,
&
co mme, outre le méral que l'on a voolu ti–
rcr de la mine qui le contenoit, elle reoferme pllifieurs
aurres fubfiances trrangeres qo il cfl eflentiel d'en déga•
gcr, Oll efi obl!gé de fairc palfer la
rtltllte
par plufieurS
travau x fn b[équen s .
L orfqu'on fait fondre
un~
mine d'argent, apres avoir
com rnencé par la
torr~fier
o
u la griller ,
on
e(!
obli~é
de lui jo!n.dre ou du plomb ou de la mine de plomb,
a moins que la m ine que l'on traite ne fU t déja par elle.
m~me
unie avec de la mine
de
plomb.- Pendanr
h
fu–
fion, ce plomb fe chargc de l'argent que la mine con.
tenoit,
&
de plus
il
fe charge cncore des parties arféni–
eales, fulfureufes, ferrngineu[es, cuivreu[es,
&c.
s'il s'en
en trou vé dans la mine; ce m él•nge de plomb, d'ar–
gent, de fo ufre , de fer, d'arfenic ,
&(.
[e nomme
matte
de plomb
&
d'argent .
Si l'on traite de la mine de cuivre, quoiqu'on l'ait
préalablement torréfiée ou grillée , il en impo ffible qu·
on en air dégagé enrierement les panies ferrugineu[es,
fulfureu[es
&
ar fénicales dom elle étoit co mpofée; la
matiere fon due qui ré fulte de cette premiere fonte,
r ..
no mme en allemand
rohjlei11
ou
matte crrte ,
ou
pierre·
cnu,
ou prcmiere
matte.
Pour déga¡;er la
matte
erue des parties
~trangeres
qui
s' y trouvent Joinres, on la grille de nouveau en arran–
geatH ces
mattes
dans des hu¡tes de ma<¡:onnerie, dont
le fol efl formé de p'erres dures, fur lequel on pofe ho–
rifo nralcment des rnorceaux de bois de ch€,1e que l'o o
allume; par-la le feu acheve de M gager les parcies
érran~
geres
&
volatiles qui éroient renées unies avec le métal
dans la
matt• .
Q uelquefois on e(! obligé de r6iré rer ju[–
lJ•l'a cinq ou
fix
fois
&
meme plus ce v,rillage de
la
ma!te,
[uivant qu'elle en pluS OU
ffiOIIlS
impure, avant
que de pouvoir la remettre
:m
fourneau de fufioo; alors
on obrient du cuivre noir avec uue nouvelle
mqtte
que
l'on nomme
matte
feconde 01
matte
moyenne , en alle·
man:l
JPur:fleilJ,
que l'pn e(\ obligé de faire griller en.
core un grand nombre de fois.
V~yez
l'article
C u
1·
VRE . (-)
.
MATTEAU DE so tE,
terme de M archand de f oie ;
le
matt-~1/
de fo ie
e(! compofé de quatre , cinq,
(ix
a
huir échevaux; on les tord
&
les plie de
fa~on
qn'ils
ne re dé rangcnr poim .
M A T T
E1E
S,
f.
f.
pi. (
Littlrat , ) M attea,
gen. "' ,
f. Su éton .
M attia,
gen. "', f. M artial M ers friand.
11
paroIr que c'étoit un fervice co mpo fé de mets dé–
licars, hachés,
&
alfaironnés d'épiceries . Ce m or en tiré
du grec,
&
fignitie tomes Cortes de
via11des dllicates ,
tant poiffon qu'autres.
Voyez
Sué ron ,
dans la v ie de Cn·
ligttla, ch. x.v:xviij.
&
Athénée,
liv .
X II.
(D.].)
MA.TTH!EU, EV tj.liG ILE DE SAINT
ott
SELON
S<\. INl' , (
T héol.)
livre canoniqoe du non
vea
u-Te!lament,
conrenant l' hi(}oire de la vie de ] e[us-Chri(! écrite par
faint
Matthiw,
apórre
&
!'un des quHre
évang~li(!es .
Voy ez
APÓTRE
&
E'v~NG É LI S TE .
Saint
M atthim
éroir fil s d
1
1\ lphée , galiléen de naif–
Canee , juif de religion
&
publicain de profeOion. Les
aurres évangéli!les l'appellent fimplemenr
Levi
qui étoir
fo n npm hébreu, pour lui il fe nomme
toüjours
M at·
thie:t,
qui é roir apparemment le no m qu'on lui do nnoit
dans
~~
profeffi on de publicain qu'il quitta pour
fuivre
] efus-Chrifi .
V oyez
P uB LIC A!
N.
Cet apo rre é crivit Con évangile en ]udée av?nt que
d'en partir, pour aller précher dans la pro vince qui lui
~voir ~~~
aQignés:, que
'luelque~-uns
c:royeqr
~tre
le pays
des