Table of Contents Table of Contents
Previous Page  180 / 760 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 180 / 760 Next Page
Page Background

MAU

Morivmfis,

&

m~me

M orvifins.

M. de Valois a (ou·

v ent conf. udu le

pagHs l't'ltturipm/is

avec

le

pagMs He–

rtpenfis ,

le H erpo1s , nommé depuis le

Ht<repois

.

MA

U

RITANI

E, (

Glo~r.

an<.)

en latin

Mawe·

taJú,.,

comme portent la plupan des ancicns monu·

mens

,

&

non

Ma11ritania .

·

. Grande contrée d' ,'\frique, en partie

(ur

la mer Mé–

dit•rrauée, en portie fur I'Océan occidental . Aucien–

nement elle n'obéilloit qu'a un feul roi . Bocchus

y

re–

gn<Jit du rems de

1>

guerre de jugunha . Ses hérítiers

la diviferent en deux royaumes, qui furen t réunis en

un leul fous j ub1 ,

&

fous

Con

fi ls Ptolomée , par la

11·

béralité d'AuJ,ulle; c'e(! pour cela qu'Horace l'appdle

Jt~ú.e

tellus.

E.nfuite

l'emp~rcur

Claude ayant fubjugué

les Maures, pl!!i r les punir du meu< tre du roi Pwlo·

m ée ,

pnna~ea

ce vafle état en deux provinces ,

dont

eelle qui étolt

ii

l'occident fut oommée

M aurita11ie ti11·

gitan•,

&

celle qui é!Oit

:l

l'orient fut

appell~e

Mauri–

lat1ie c.f;zrimfe;

en

fin,

daos la fuice, il fe

form~

une

troilieme province,

a

laquelle on dooua

le nom de

M auritanu

citi(~nft .

L a

M..Juritani~

tingi[ane,

IÍH(Ítalfa,

tiro it

ron

no m

de la ville de T ingis, métropo)e de la province. C'é–

toit en quelque maniere la

Mat.ritanie

propre; car

la

Ma,.ritanie

céfarienre étoit renfermée pour la plus gran•

de pnn ie dans la Numidie des M arfcfyliens . Cene pro–

vioce éwit bornée au norcl par le détroit d'Hcrcule ,

:aujourd'hui de Gibraltar,

&

par la mer Médirerranée;

a

l'orient par le

ft euve Malva; au midi par

]e

moot

Atlas; &·au couchant par I'Océan atlantique.

L a

M auritanie

céfarienfe, que le fl euve M alva fé–

paroit de la

ftfauritani•

tingitanc, étoit

a

l'occident de

la

M aNritnnÍ<

citifenfe; mais avant que celle-ei fat for –

m ée , elle la comprenoit tnute entiere

&

s'étendoicj uf–

q u'au

fl

uve

Ampfn~a ,

qui la bornoit

a

l'orient . Sa

v illc cnpitale étoit

]11lia <«"[area,

qni luí donnoit fon

no

m.

Les royaumes de T ¡emccen

&

de Couco ,

&

le

pay

d'

A

"ger f•>nt

la

M a11rÍ8anie

célnrienl~ .

P10l >mée vous donnera le no m des ll"illes & des peu–

ples de

la

ll1auritani•

tin!\itane & céfarienfe.

La

ll1auritani,

citifenfe étoit bornée au nord par la

m

r M édirerrnnée, a

l'oricnt par une ligne rirée· de

l'emb•>ochure du fl ouve Ampfaga JUfqu':i )a ville appei–

Jée

Maximianum

•ppid~t~n;

á

l'occid«H par la

Mauri–

lrmie

cé[~rien fe;

les bornes du micji font alfe2 incertaiocs.

L a nnticc épifcopale d' Afrique vous

indiquera les

no

m< des év cchés des ¡rois

Ma,.ritanies,

fi yous en

éu~s

curieux.

11

parolt que l'ancienne

Mauritani<

contcnoit toute

la

parde o cciden tale de la B1rbarie, oii font a préfent

lrs roya

u

mes de T remeccn, de T enés, d' ,'\ lger, de

Dugie, de Fe2

&

de

M

a

roe

( D .

1.)

M A UROM I DIE,

(Giogr.)

cap fnr la cóte de la

M oré · ,

ii

la dii!Jucc d'environ

2

licues du cap de Ca–

logréa. On l'appe!loit autrefois

le prorpontoire

Arre–

nun

.

MAUR.S,

(Gio~r.)

petite ville de Fraoce en Au–

verp,ne, él e8ion d' .'\urillac. C'ert le chef-lieu d'une des

q uat<e -prevl\té< qui compofent les é"tats de la hante-Au–

Vt'rgn~,

qu'on

ne c<..,n voque

plus.

M

A

U

S

OLE'

E,

r.

m. (

Littlr.)

on appelle

¡nau-

f oll•s ,

ces tombeaux magniñ<¡ues

Ou

[<

perdent In noms da >naÍtreJ de /a

t~ru,

D';~rbitres

¿, la paix, ¿, friW.dres de la gutrr•;

C:omme ils n'unt piUJ, .dt faptre, ih n'om p/.11s

rir

fia tt-eurJ ;

Et

lomhent

nv~c

6UX

d'une

chNtB

QamY~VtJ~t,

7 otu

teu.x r¡ue la fortuntJ

Faifoit lwrs ferviteurs.

Ce n'ert pas qu'on n'ait élcvé quelq uefoi:; de [uper–

bes tombeaux

a

d'illuftres citoyens qui avoieut bie<> mé–

rité de leur patrie; mais

il faut avouer que ce cas ert

fort

rare .

11

me fembk .

que

les H ollaodois font de taos

les peuples modernes,

¡:eu~

quf

le

fe nt les plus diflin–

g ués par leur rccouno[!lauce

~~~

ce genre

, &

en

meme

tems ccux qui ont foit paro[tre le plus

d-e

b.on

goút dans

les

o

a

vra es de cene natore. Les

HUJn{olt!u

r¡u,'iis out

<fk vés

a

l~rs

amiraux, les •cpré'fentent

a

llilS

yeux tels

q u' ih étoi<nt, & íon.t enrichis de cour ones rolholcs ,

accomp~nées

d'omerueos convonables; comme de fe–

ílons d'herbes mal'iues,

de__coquiJto~es

&

de ¡:orail

1

qui

oot un jurte rapport avec tau te l'<>rdon nance .

Perfonne o'tg<)ore ]'origine

di}

nom de

mq11[olr!u;

il

vient du tombeoo qu'Actémife reine de Carie,

6t

hitir

cm

l"h

onneur d

u roi M:tufole fon. 6poux. Ce monu–

Dlent,

uniq.ue

daos. t•univers, íubGltJl pluJieurs 6.ecles.,

MAU

&

faifoit té plus be! orn.emcnt de la ville d'Halicarnaf–

fe .

[1

a

é•é

mi; au no n re des lcpr morvcitle> da mon–

de' tant pour fa grandcur

&

la

no~l el[e

de

roo

archite·

éture, que par la quaflt té

&

l'e~celleuct

des ouv ra"e.s

de fculpture do>t

il

étoit enrichi . Les G recs

&

les

Ro–

mains ne fe

lalfoient poinc de l'ad m1rer;

&

Pl <ne en

a

lailfé une de[criptiou complette, dont

il

plrult que la

vé rité ne fauroit 2tre contctlée .

L'étendoe de ce

ma,.fol/e

é toit de

ÓJ

piés du midj

au

feptentrion; le;

fac~s

avoient u11

peu moins de lar–

geu r,

&

fon tour étoit de 411 piés .

Il

avoir

36

piés

de hout,

&

reofe<

m ~it

;6

coluones daos

r.

1 enceince.

Scopas eotreprit la panie de l'orienr,

&

Timothée cel–

le du midi; L éocarés exécma

h

partie

da

cnuchanr,

&

Bryaxi; ce! le du feptentrion. Tous qaatre pa(foiem pour

ks

plus célebres fc ulpteurs qai fulfeot alors. Ané mife

dans le court intervalle de foo regne, n'eut IY.Is le

plai~

Ílr de voir cet ouvrage conduit a fa perfeéti..n; mais

ldriéus en pourluivir l'emre¡¡rife.

&

les

uacre artilles

eurent la gl'>ire de la confommer . O

o

doute encore ao–

jourd'hui, él it Pline, lequel

d'cax

a le mieux r<'uffi,

ho–

dier¡N• arlallt ma11UJ,

pQur me lervir de

ÍOO

espref•

íion. Pithi<eut l'honneur de fe jui11dre

¡¡

eax ,

&

~léva

uhe

pyramid~

au-dd lus du

maufolle,

fur laqu<lle il pofa

un char de marbre, atte!é de quatre c hevaox .

Voyn

de

plus g rands détails dans P line,

liv. XXX/71.

&:

dam

· V itruvc,

liv.

{/[!.

Les Latins

adopt~renr

le no

m

de

maHfoll<,

&

le doo–

nerem

a

tous les tombeau x fomptueut. comme Paufa–

nias nous

l'appr~nd.

C'efl ainfi que l'oo appelle

le

fo–

perbe monua¡en¡ qu'

Au~ulle

fit faire pendaot

C.>n

liXIe·

me confu lat, entre le chemin •de Flaminius

&

le T ibre,

pour y ctre

emerr~

avec

1<>

li~ns.-

rrabon,

li'D.

V.

IM.(.

:¡¡36.

nou

en a

!Jutlé la

defcnpr~m.

[1

~~~

que c'étnir

un tertre élevé fur une bafe de nurbre blanc,

&

cooverf

j ufqu'au ·haut d'arbres toujours verds;

qn':i

la

cl!Ih:

de

ce tertre il

y

a\loir une

ílatue de brome

d'

Augnlle ·

qu'en

bo;

l'on voyoit les tnmbeaax de ce prince, de

r.;

parcos

&

de fes domeaiqucs; que derriere

l'~di6

e

i!

y

avoit un grand bofquet avec des promenades

admirable~.

En fin, le n'>m de

maufoll~

efl cclui que f lorns doo–

ne aux

¡ombeau~

des ro>i<

d "E~ypte ,

dans lequcl dit·il

Cl éopatre s'enfc, ma.

&

fe

6t mou ric. La l'3ngue

f.ran~

t;oife a adopté le no m "de

matzfolle

dans le mcme feos

que lui donnoient les Ro m:Lru: elle appelle

'RRujolln

]es tombeaux des rc,is.

(D.

J-)

.

M

AU

V

A

IS, adj. (

Gramm.)

c'eO l'oppofé de

/Jon .

On donne ce nom

a

l <>UI

ce

qu í

11'3

pas les qu l'tés rc–

larives

ii:

l'nf•ge ql)'on

re

propo fe de fa''" d'unc choie'

a

l'~ lilité

qu'on en attend,

~

l'i<lée qu'on en a ,

&c.

M t\UVE,

(/fift.

nat.)

Voy":¡;

M o><ETTE.

MA uv[ ,

malva , {8oltr11J. )

¡¡en.e de plante

:i

fteur

monop~tale ,

en forme de c.o:he

oo

verte,.

&

profonde–

men~

découpée.

11

s'éle~e

du fond d.! certe

ft eur un

cuyau

pyrat:Q.idal

c~argé

le plns fou veor

d'~ramines.

Le

piíHI fort du calice; il efb

au~ché

co:n ne

un el ou

a

la

pan i~

porté rieure de

lo

ft eur

&

au

tuy.tu

py ramiJal;,

&–

!1

devi"ent dans

la

fuire un

f,•uit

app

lati, arrondi, &

<.}uelquefois pointu ; ce fruit el} le pl us füu vent envelop–

pé du calice

de

la fl: ur,

como Cé

de

plulieJrs cap–

[ules, qu1 font fi

forr~•neot i)jhérent~s

toui·Ju tour

de

l'axe, que chaque rt rie

du

6"rl)it res;oi

t une ca

píu~ e,

eom–

me s'ils étoient articulé

eníerubl.e,

Chaq.ue

cap(ul·e d l

remplie d'une f.-menee. t"e<nblable pou.: L'mdinai'e

:l

un

rein. 1\joute?: au•l car-Jéteres. de l:t

tna''""'

que le

fcuit~

les íimr découpées moins profondome!lr que €elles

d~

l'alcée,

&

fotl

tw•ms

''clues

&

moios blan.:hes que

celles de la ¡;nimauve .

Touruefor~,

i,.¡l.

reí

h<~•b

Voy•:¡;

pLANTE .

O nr viet¡t

de

li•e ].:s oraéteres

r:teo

ce genre- de

p~Jnre­

qui

l'fi

tri:s-ét<:odu·; c31! T<>urnefo<¡

~n

oompre 49-efpe–

ces,

a

u nombre defquelle$ il

y

en a

trnis d'ufai e

ell'

médecine . Nious ue· devops pas oublie•

r:te

les no ininer

ici,

l-a

matJ:ve

ordiwa:Ár~ ,

la

pfJtitl!'

m fPfiiVr,

&

ctelle qu'oa

¡tppelle la

raf<' rl'ot<!Te>¡u r,

ou

le tT

émier,

m at'tta

rof•a•,

dont

lt<'IOS

feronS W:lJ

arde

le.

¡)J

pg.cr

.

Lo

mattve orrJi,.ain•

efl nommée par

J..

Boo~in,

T our–

nefort

&

autres,

malva 1mlgaris, ,foore

¡noaj•~"'•·

f<>lí•

.f<'–

t~uato.

S

a-

racine

efl-

limpie , blamrhe ,

peu

tib•~~re-, plong~e­

profo odement dans la. terre, dfun« lavcór Jouoc;e-

&

gluau–

te .

[1

fort de la menw racinc pluoeur

riges 1\arnes

d'u~

ne

il.

dtu.x

coud~es,

cylipdriq ues , velues

remplii:s· di!'

rnoelle' bran€ques,

&

a-peu-pres

de

la grolfeur di> pe–

tit doigr . Ses feuilles font ou ondies,

plac~es

f>'lr

intcr–

valle

fi1r

les. tiges,

&

porrées ltr• das lo ngues quetres.

b es feuill es du bas de la oige

ron~

un. peu- d<!cou¡>ées,

&

celles do.

baue

le funt davanr,age .

ID-le!'

l:'om d'ut1'

verd