MAU
nrd foncé, crenelées
a
leurs bords, couvertes
d'on d11•
ver court
&
que l'on apperyoir
a
peine.
Ses fleurs fortem des ai!felles des feuillcs, plufleurs
en nombre , portées fur de loogs pédicules, gréles
&
velus ; elles fom ampies, d'une feule piece, en
el
oche
évaféc, partagées prefque jofqn'au bas en cinq fegmens
de la figure d'un c(!!ur, purpurines, rayées de lignes de
couleur foncee,
&
quelquefois elles font de co
0
1eur
blanche .
11
fort dn fond de la fieur un tuyau pyramidal, char–
gé d'étamines pqrpurloes, porté fur un double ca!ice,
dont l'intérieor efl divlfé en ainq partie¡,
&
marqué de
cinq ligoes faillaotes .
Le calice extérieur efl partagé en trois fegmens.
11
s'éleve du fond du caliae un piflil attaché
a
la partie
ioférieurc
&
au tuyau de la fleur,
leq~el
fe change en–
Cuite en un fruit plat, orbiculaire , femblable
a
Ufl
bou–
ton enveloppé du calice iotérieur de la fteur
Ce fruit efl compofé de plufienrs graines ' de ñuure
de reíos, environnées chacuoe d'une oapfule propre,
membraneufe '
te\lement attachée
a
un poin90il fon–
gueux
&
caqnelé, que ahaque aanne!urc; reo;oir une cap–
fu le en maniere d'articulation.
Cette plante vlent
d'olle·m~me 1~
long des haies
&
des chemios, daos les lieux inaultes,
&
fur les décom–
bres; tes feuilles, tes
~eu¡s
&
fes graioes foqt d'un rrcs–
grand ufoge.
La
pmt• martve
el't
nomm~o
par
J.
Bauhin
&
l'our–
nefort,
malva vulgariJ, flore minorr, folio rotundo.
T ou–
tes les parties de cette
efpe~e d~
mau·r•e
íonc plus perites
que celles de la précédente . Sa racine cependant n'e[l
pas plongée moins profondement dans la torre,
&
qn a
peine
!
l'en arracher. Ses riges font plus
gr~les,
plus
foibles, plus penchées, plus men4es
&
d'un duvet plu s
court; la tlge du milieu s'cleve
&
ell fouvcm droite.
Ses feuilles font plus perites, plus arrondies,
&
celles
-
qui íom au fomq¡et fonr moins découpées;
d'ailleu~s
el ·
les fbm plus noidtres'
&
en mémc tems couvenes d'un
duvet cendré; mais la prif\cÍpale différence conófle daos
les fleurs, qui font beaucoup plus petites
&
d'un pour–
pre blancharre, rayé de lignes purpurines.
Cm~
plante n'ell pas moins fréqueme qQe
la précé–
dente ; elle vient dans les
m~mes
endroits. On fe fert en
Méd~cin.e
de !'une
&
de l'atltre indifféremmem . Le fue
de la
mauve
efl compofé d'un [el effi:ntiel ammonlacnl
fi
bien uní
a
une quamité d'l¡mle
&
de flegme, qu'ils fur:
mem enfemble uti fue nfqcllagineux, qui efl détruit par
le f•u daos
l'~¡talyfe;
cependant, c'ell de ceue fubtlan–
ce
glutineufe que dépend la pdnclpale vertu de la
mauve .
Ce.ueplante
étoi~
aurrefbis · d'un grand ufage parmi
le
s altmens,
&
tenolt preíque en fait d'herbage le prcmier
rang fur les
rabies~
on n!en fait point de cas aujourd'hui;
on la relegue che?. les apothicaires;
&
íelon les apparen–
ces, notre narion ne íera p1s la premiere
a
la re!fufciter
dam les Cllifities.
( D.
J .)
MA UVE SAUVAGJ::,
(B.otan.)
la
HltluW
fauvage,
ou
alcée,
alcea vulgariJ,
ne differe de la
mauve
&
c!e la
guimauve cultivées, que par la découpuie de
fes feuil–
les;
&
c'efl au défaut des deul autres plantes qu'on em–
ploie celle-ci. Son !be e!l moins viíqqeux que celui de
Ja
mauv~
ordinaire.
MAuve DES ) u ti'S, (
B ota11. '"'oe. )
c'cfl le nom
vulgaire d' un gen re de plante différent de celui ée la
1tfauve .
Les botanifles appellent
e~
genre de plante
cor–
<horru,
&
oa la caraéleriCe fous ce mot,
voye:t
done
CoRctto~tus.
Ce geore de plante renferme quatre efpeces toutes é–
rrangeres, que l'on ne voit que dans quelques iardins
de curieui; m1is la priocipale ell commune en Egypte
&
en Syríe, ou elle fert en alimem, felo11
le rapport
de Rauwolf dans fes
voy~ges.
(D.
J .)
M AUv
t:, (
Pharmacie
&
Mal. m!d.)
on emploie
mdlfféremrneot en Médecine deúx efpeces de
mauve;
fav oir' la
mauve
a
grandes fleurs
&
a
feuilles découpées'
&
la
mar~ve
a
perites fleurs
&
a
feuilles rondes .
Toutes les parties de la
mauve
font d'uíage en Mé–
de.:ine,
&
prineipalement les feui lles :
' Cette piame étoit comptée autrefois parmi les alimens,
les anciens en uíolent
tr~s-fréqucmmem
pour fe reodre
le ventre libre; on ne la maogc plus aujourd'hul, elle
efl mEme pre(que abfolqment iuuótée en Médecioe pour
l'intérieur'
a
l'exception de la confer
ve qu'onprépare
avec les fleurs, qui mEme n'efl pas un rerne.de fort em–
ployé.
On emploie les feuilles
&
les 6eurs de
mauve
tres–
fré quemment dans les catapla(mes
&
dans les décoélioos
pour les lavemens
&
les fomeotations. Cette plante efl
re¡;ardée comme fminemmem émolliemo, elle tiem le
Tom~
X.
'
MAU
171
premler rang parm! les plantes qu'on a appellées
lmul–
luntes par excellmc. . VoytZ
Elo(OLLI.I!:NTES,
plante¡.
On fe fen en effet avec t'ucci:s :\ l'eHér1eur del dé–
coélions de
mauve,
ou de l'herbe eoriere réduite en pul–
pe, contre les tumeurs inAammuoires des parties etté–
rieures,
&
méme cootre eelles des
vif~eres
du bas·lreo–
tre,
&
prfncipalemer.t de la veffie. On
appliqu~
tri:s-com–
mundment les feuilles
&
les fleurs de
mauve
fous f<>rme
de eataplafrne íur la région de ce vit'cere dans les ardeurs
&
les rétentions d'urine . Les auteurs de matiere médi–
ca!e femblcnt avoir reconnu dans la
m•Hve
une ver!ll
ípecifique eontre les tl)aladies des voies urinaires; car ils
s'accordetlt afie?.
a
preferíre dans ce cas fon fue . fa dé–
coélion' l'infuóon de res fleurs. un fyrop préparé avec
le fue de fes feuilles
&
de fes
fl eurs, une conferve pré–
p3rée avec les mémes fleurs,
&
m
eme uoe eau dillillée
de toute la plante.
T ous ees remedes, a l'exception du dernier, peuvent .
.étre réellernent utllcs dans
ces
cas, mais ce ne font ici
que des propriétés commtmes
a
roures les fubfhnces mu–
cilagioeufes.
Voyez
M ue 1
LAGE:
1.,3
décocfrion de
mafiVt
donnée en lavement, reliche
&
ramollit
tr~s"utilement
le vcntre, calme les douleurs
des imellins dans la dy!fentcrie, le tenefme, certaines co–
llqnes,
&c. ce
font encore iei les propriétés génédquei
des lubtlances muci!aginaufes.
Vpyez
Muc1LAGE.
Cene partie vraimem médlcamenteufe de la
mauve,
le mucilage fe Mtruit dans cene plante par le-progri:s
de
la végétation, ou plut6t pafTe des feuilles
&
des
Heurs 1:1am la femenee, Les feuilles de¡
mauvn
en gra!–
ne ne comienoenr plus qu'une fubflance acerbe llyprique,
dont un des príncipes efl un aeide alfe?. développé pour
fe manifcfler par la couleur muge c¡u'il produit daos ces
t'euille;. 11
fam done avoir attentio'n de n'employor aux
ufages médicinaux que nous avons indiqués, que la
mau–
ve
qui commence
a
donner des fleurs.
Les íemeoces
d~
mau ve
po!fedent a-peu-pres les
m~mes venus que les feuilles
&
les fteurs, on les emploie
cepeodant fort rarement aux
rn~mes
ufages; elles entrent
dans quelques compofirions officinales, adouci!Tantes
&
peélorales, daos le íyrop d'armoife ,
&
le fyrop de tor·
tue, par exeq¡ple,
&
elles ne fom poiot des ingrédiens
inutiles de ces préparations.
La conferve de fleurs de
mauve
e!l reeommandée non–
feulement dans les maladies des conduits urinaires, com·
me nous l'avoos déja cll>fervé, mais encare dans les ma–
ladies de la poirrioe.
(b)
MAUVESIN
1
(Géog.)
ville démantelée de Fran·
ce en Armagnac, capitale dt¡
vicomt~
de Fezen?.aguel.
(D .
J.)
MAUVIETTE,
(Hifl. nat.)
v•ynt:.
ÁLOUETT.E.
MAUVIETTES,
Í.
f.
(Chaf!e.)
ce font de petits oi–
feaux qui re!femblem aux alouettes; pour les manger ,
on les plume, mais on ne les v01de poiot, on appelle
a
París
mauvitttu
les alouettes mémes.
MAUVIS, TRASTE, TOURET, CALEN–
DROTTE, BOUSSEQUEUELONG,
turdils, ilia–
cus, jive illas
aut
tilfiS,
(
Hifl. n•t.)
oifeau qui efl de
la gro!feur de la grive ou un peu plus petit. 11 ne pefe que
deux onces
&
demíe;
i1
a huit pouces de longueur, de–
puis la pointe do bec juíqu'a l'extrémité de la queue: les
paues fbnt auffi longucs que la queue: le bec a un pcu–
ce de longueur, la piece du de!fus efl brune,
&
cellc d11
deJ:r.,us ell en partie brune
&
en partie jauoe; la
lan~ue
e!l dure
&
divifée en plulienrs tilamens
a
f<>11
extrémité;
le dedans de la bouche efl jaune, 1 'iris des yeux en de
couleur de noifette obfcure : les cuí!fes
&
les panes font
d'une eouleur de chair p!le. Le doigt extérieur tient att
dolgt du milieu
:l
ía
oa~!fanco.
Toute la face fupér ieure
de cet oifeau re!femble bcaucoup
a
ce11e de la grivc or–
dinaire . Les perites plumes qui recouvrent la facc infé–
rieure des ailes ,
&
les c6rés de!fous les ailes font de cou–
leur orangée,
&
cette marque fait diflinguer le
mauvir
de la grive, qui a du jaune au lieo d'orangé fur les plo–
mes: le
Y
entre
&
la poitrine font blancs commc dans
1~
litorne; la gorgo efl jaunfttre avec des taches brunes qm
fom au milieu de chaque plume. 11 y a de pareilles ra–
cbes fur les córés du corps, mais routes ces
tach~s
font
plus petires
&
en moindre
nombr~
que dans la gnve or–
dinaire, on voit au-de!fus des yeux une long?< tache ou
bando d'un blanc jaunatre, qui s'étend dep01s. les yeuJ.:
jufque derriere la tEte; chaque aile a Jix·hnll
grnt~des
plumes comme dans tomes les aurres efpeces de gnvcs
&
dans 'prefque tous les autres
pctit~
oifoaux; elles font
d'uno couleur charain ou rou!fe plus foncée que le retlo
du plumag,e, rnajs les couleurs de ces plumes variem,. 11
y
a des oifeaux do cette efpece, donr, le bord euéneur
des grandes plumes ell
blanch~tre,
d autres ont ces
m~.
Y 2
rn~
\