MAT
Lorfque le skirrhe de la
matrif•
ell encere dans foil
commencemem, dans l'état limpie d'engorgement, d'emo
barras , les fymptomes font plus graves, le danger paroit
prerfam , ma1s il e(\ moins cercain, la gqériCon efl plus
facile; Jorfqu'au comraire il efl formé, quelquefois il ré•
tablit la fanté, 1mis le p!qs fouverlt il dégénere en can–
ccr, ou donne lieu
~
des hydropifies funefles; il e(l q'ail–
leurs pour l'ordinaire incurable ; alors il ne demande auffi
aucun remede;
c~u:(
qui paroltrqient les pltls indiqués,
tels que les apéritifs
~nergiqu~s,
llin1ulans , les eaux mi–
nérales,
&c.
font les nwins conver¡ables ; ils le font dé–
générer ptarót en qncer, ou h%te¡u l'hytlropitie . C'e(\
poorquoi la
mal~de
doit s'en t<;nir a un régime ex
a~
1
s'abflenir de
viand~s f~l~es,
épicées, qes
exercice~
vio–
leos, des
vei!l~s
trO¡l !qngues,
<5I
fur-tout du co"it; par
ce moyen
elle
pourra fans autre inc01mnqdité porter fon
skirrhe pendan¡ de !ongues
anué~s .
Quel4ues
obferv~¡ions
font voir que les
marii~u~
ne doivem point étre corq–
·pris daos la regle que nous avons étab,lie. z;acutus
.{..u–
fitanus arfurc avoir vu des qbllruétions dures comme des
pierres,
lapiMrai drtl"itiu,
ramollies
&
fqndnes
p~r
leur
ufage.
11
raconte avoir guéri par leur moyen
urw
fem–
me qui avoit
a
la
matrÍft
une tl\meur skirrheufe, dure
1
indolente, de la grorfcur d
1
une cqurge, qu'il avoit inu¡i–
lemeut comq!ttue par les fudorifiques,
famentation~,
ca–
taplafn1es , onguens
&;
autres
rem~des
au!li pelJ efficaces.
Prdx. medie. admirJb. lib.
11.
qbferv.
88.
~i
l'engorge"
ment ne fait que commencer, les apéritifs réfJneux,
le~
emménogogues, !es fondans,
le~
eauJ¡
minérale~, p~uvent
~tre
employés avec fucces ,
Canctr dc la m4trice.
Le skirrhe
de!~
matrife
dégéne,
re en cancer torfqu'il ert traité par des
r~medes
trop a&ifs,
échauffaps, iocendians le fang; lorfqoe la fc;mmc; qui en
oll auaquéc; ne
gard~
aucun régime; fai1 un
uf~g~
imqw·
déré des liqueurs ardentes, fpiritueufes, aromatiques, des
alimen~
falés, épicés; qu'clle pouífe les veilles fort avant
dans la nuit,
&
fur-tout quand toutes ces caufes font ai–
dées & déterminées pa( une difpofition héréditaire, na"
curclle ou
acquif~. C~t\e
fqnefle
d~gé~~rati
0
n ~'an~once
par des douleurs extri:memeut aigue'l
rappotté~s ~
!'en,
droir
d~
la
matrice
qui paroirfoit auparavant skirrheux,
&
qu'on obíerve 10ujours dur
&
inégal: les malades ¡:
rerfentent daos certains tems comme des piqu,u.res d'l!i–
guille Ol\ des traits de Qamme qui les dévoren1, ainfJ
qu'elles s'exp¡imerv,
&
que me le d1fail une
jeun~
dam<;
atteinte de cette cn.ielle 01aladie,
~ t ia viol~nce
de Ja–
quelle
~tle
a fuccombé ·le ne me rappt;l\e qu'avec hor–
reur le foqven i¡ de
l'~tat
afireux c;lans Jeque! la jettojent
les dQuleurs violentes dpnt elle étoit tourmeméc; la fie,
vre lente , aveG
frilfon~
&
redoublemens, ef\ míe fuite
alfcz ordinaire de Celte maladie , de; méme que les dé–
faillances, les enflures,
&c.
Tam que le
caoc~r ~~~
fer–
mé,
i!
ne fe
maoif~lle
que par ces fymp\omes; mais
lorfque fur la tiq il viene
~
s'ouvrir \ il donne iífoe
a
nne fanie noirarre
extr~mem~nt ~ere ,
ql\i s'échappc:: par
la vulve
&
excorie en parfant rou;
l'·in1éri~u'
dt\ vagin.
JI
C
~mb.ledaos cette
m~ladie
que la
lymph_~
ép,ouve !"'
m~q¡e
a!tératÍOt\ que !e fang daOS la
g~ngr~Oe
Oll daos
l'étll.~
fcprbutique qui en ea le co(]1mencement : la cor–
rupt(on e(\ quelquefois fi
grand~,
qu'il s'y engendre des
Yers, cornme
Mor(~eau
&
a11tres l'ont obferyé.
Cette
mal~die ,
(j
terrible en elle-meme, l'e(J en:ore–
plus par fes fuites, qui Iom
~oujou,rs
des.
plu~ f~cheufes ,
Elle ne fe
termln~
que par la
mo.rr,qu1 amve fouvcnt
trop lent.ement felon les defirs de la
I;Jlal~de,
qui femble
l'atteQdre avec
indi(fér~nc~
&
tn~tl)C
avec plaifir,
com~
me le terme de fes peines.
~!le
e(l
quelquefoi~
préc6dée
par
d~s ~nftures,
des fyn€opes fréqu,entes, des couts de
"entre
colliquatifs·~
m.arafme,
&c.
Le cancer de lama,
trice~(\ l'~cueil
de la Medecipe :_e!IG ne ¡>eut fournir au.–
cune cfpcce de fecours propres, je ne dis pas
a
guérir,
mais
tl;l~me
a
pal! ier Cyttte
m~J~dic,
a.
en arrc(er les pro–
grés: elle élu,de l'aétioo molle des
rer:n.edes.
~douci(Jans,
inéliqces,
&
les médicamens aétifs héro"iques. l'aigrirfem.
)1 efl plus a-propos de ne
pa~
m.édica.IT\CU~er
les c;ancers
cachés, dit
Hippocrat~;
car de(litués de reJ11edGs, les
malades vivent plus long·tems .
Aphor.
38.
lib. VI.
~'ex
tirpacion , fecours pour l'ordtriaire otile dans celu( qui at–
taquc les mommelles, n'efl pas permife da,ns celui qui a
fon fi ége
a
la
matrict;
on n'a pas meme la rerfo.urce
de pouvair
y
appliquer des
rer:n.ede,s
ext~rieurs.
11 e(\ biet1
~oulour<;u~
PO.\lf un medec;in. ele voir un
m~lade
daos
1 état le plus affreux, fans avoir le moindre fecours
a
poner ; & il efl bier¡
déf~Cpérant
pour
u~
malade de fe
trouver dans ce cas , Cc;peudant
po.urqu'un medc;cin ne
refle pas o((lf fpeaareur des p,ogres de la maladie,
il
peu_c amufe"
{k
confo!er la malade en luí prefcriyam des
pettts remedes.
(ndifféren~,
incapablel de pouvoir opérer
MAT
1~
moindrc effet
!~nuble
fur le fang: c'efl ici le cas ou
les
.l~it.agos
pourroient etre employés, ti on peut
l~s
Cou–
~emr;
tls
[om
tres-propres
a
bici:) remplir cette vile, mais
11 efl rare que leur uf¡tge fym athife avec celui des nar–
collques, cjon¡ on
d~it
fans cerfe cnivrer la malade , ponr
!~1
#rober une parue de fon mal , pour calr:ner a viv;t–
Cité' de
Ce~ dqul~urs .
L e plus grand ferv ice qu'on puilfe
lui renqre cjans ces cruelles circonflances e(\ de la reqdre
infenGble. (m)
. ,
M<\TRt~E,
" '
Min!ralogi•,
efl un fynonyme de
mi–
nier~,
On nomme ainG la pierre ou la fubflance dans
laqu~lle
un miperai a é¡é
re~
u, formé
&
élaboré. C'ea
~inlj
qu'on dit que le quartz ea ordinairenlent
1'1
matri.
ce dr /'or.
Une mine cjéja fonnée peut fervir de
ma–
tric~
ou
eje
r-éceptaclc a
un~
autre mine qom
j:¡
forma–
tion efl poflérieqre. Prefque toQtes les pierres peuvent
dev~nir
des
matricci
méta!jiques; mais
cell~s
qui font
leo plus propres
a
cet
uf~ge,
l\mt
le quartz
<1¡
le Cpath.
{/u
y<~
<ei
artic/n
~/'aY
tic/e
MINIERE. (-)
.M<\TRtCE,_C. f.
(Comm.)
f~
qit des étalon> OQOri•
ginaqx des poids
&
merwes qui foqt garqées par qes of.
(jciers publics qans des greffes on
bur~~ux,
&
qui feP–
' vent pour éta!lonner les au¡res.
Voyel{.
E'r
AL o N
&
E'T
A
Lo¡.¡
N E R.
Diéfionn. dt Commerce .
' MJ\TRtLES,
(Fondenr dt
car~fiern
d'imprimerie.)
fcryqm
a
fondre les caraéleres d'imprimerie, font de pe.
tits
morce~ux
' de cuivre rouge longs de quinze
i
dix–
huit tlgqes'
~
de
!~
largeur
propqrtionn~c;
a
1<\ lettre qu¡
ell formée ,
·
11 fau\ des
matrice;
pour toutes les lettres, Ognes,
!.i•
gures,
&e,
qui fe jettent en maule pour fcrvir a l'im–
prc;(lion, paree que c'ell dans la
matrice
qqe
f~
forme la,
figur~ q~i
lairfera Con erqpreiqte fur le papier .
~~
mt¡tricc
("e place
a
une
qtréq¡it~
du maule, entro
le1
eleu~
regiflres qui
!~
retie:1nent; le métal
~yant
parfé
le loqg du ruau\e
o>l
le corps fe forme, vient
pr~~dre
!11,
~gur~
qui ell
d~ns
ladite
matrice. Voye-z
MQt,JLE.
La
matrice
\e fait a,vec un
poin~op
d'acier, fur leqne(
ert
grav~e
la lettre ou aljtres tigq¡es dont
o¡¡
~ut
la for–
mer. Ce
¡:toin~or¡ ~tant
tref{lpé, c'ell-a·dire l'acier
ayan~
pris fa durc;té par
l'a~ion
du frqid
~
du
chau~,
on l'en–
fonce
a
coup~
de marteau elans. le 01orcdu de cqivre
poli
&
pr6par~
pour cela ;
&
y
ay~nt
lairfé' fon
~q¡p,rein
re, 011 lime ce cuivre
jufqt~'au
degr6 ele proportioQ qu'il
qoit ayoir pol\r que \a
"1atrict
foit p<\rfaire,afin que, cctte
matrive
ét~nt e!ac~e
au moule, la lettrc; fe forme fur fon
c
0
rps daos l.a place
&
proportion ou elle doit €tre.
V~y~>:.,
Po1N~ON,
REGISTRE,
&
le~
PI. de Fond.
'"
rarac.
M <\TR tcr;: ·
(Grav{Jr~.)
Les graveu¡s en
rcli~f& e~
creux appellent
m,atricn
!,es quaxré> qui
fon~
formés
&
frappés avec des
poin~ons
gra_Yés en re\ief,
I\IIATiltCES,
~{a
moflnoic,
font des morceaux d'acier
bie[\ trempés
~
gra'(és eq cretll Fec les trois
c;Cpe~e~
de
poin~ons.
Les
matricei
font hautes de quatre
a
cinq pouces,
q11arrée~ ~
roneles
pa~
le haut, avec des email!es angula!;
rc;s ,
Voyn
¡.,
P l.
Vq~·~z
la
fa~on
de graver ou emprei11dre les
matricn
~
l'arttcle
Pop{~Ol\
DE "\QNNO"(AG;.,
11
n'y a qn'une
matria,
appellée la
primitive,
de cha,
que
efpec~
pour
to.ute~
les monno(es du royaume; c'efl
!~
grayeur généra\ qui la conferve,
11(
c'efl de cettc
matrice
qu'ém\\nenr ·les quarrés que l'on eqvoie
&
dom qn (e fert
daos toutes les f{lonnoies du royaume.
MAT RICE
en Ttinturt,
fe
di~
des cinq couleurs.{in'l–
ples don1
tOu\~S
les autres dér(vent ou fo{\t compo.fées;
fa voií le blanc, le bleu,
!~
rouge, le fa_yve ou c;oul<;ur
d~
¡acine,
&
le
noir.
Vuy~z
CouLEUR
&
TEII\TURE.
M
A,
1'
R
l
C U LE,
f.
f. (
Jurifpmd.)
en
utt
regillre
daus lequcl on infcrit
le~ perfonne~
qui
~O\fCil\ g~ns
qnel–
que corps Ol\ fociéré .
·
~!
e(\ fait memion daos. tes
2ureur~ ~ccléffafllqucs
de
deux fo.rres de
matrimlti
,
!'un~
ou J'on inJ"crivoit les
Ecc!éuafliqnes , l'autre étoit la !ifle des pauyres quj
étoiem nourris aux <jépens d.e I'J;;g_life ..
Préfememeqt le terrne. de
m"tricult
s'entend principa–
lement du regifire ou l'ou inferir les
A,
vocats
a
mefure
qu'ils fom
re~us.
Qu
appell~
au!li
matricule
l'exrrait qui
leur efl
(\élivr~
de
e~
reg,ill re,, & qni fait mention de
teur ré<;eption •
.
.
.
11
y
avoi.t aull.i aucref01s des Procureurs
matrt~rdmrCI ,
c'efl-a·dire, qui r,'avoient qu'une fimple
matrt~ule
oq
commiffio[\ du juge pour polluler;
~r~fet~te~ent
lis font
érigés.en.titre d'office daus routes le5
JUnfd1él.1?n~ r?y~les.
Un hui!lier. fe die
immaeciw/1
dan5 une Junfd1ét1ou,
c'efl-i-dirc
te~u
&
inferir
f~r
la
matricult
du fiege.
Les ·
pay~urs
des rentes de l'hótel de ville _de
P~ri~
tienneot auffi une efipece de
m_atocul~
ou reg1(l_re,
01,1
.
. ils.