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IÓl

MAT

•n

a foin

at~pnravant

d'oindre ces portie! d'huile d'arnnn·

des douoes

de beurrc, ou de grailli: bien fralche ,

~e.

R oderic

:l

C oflro , 2Uteur conr.11 par

Ull

excellent Trai·

ré fur

m~ladies

des fe mmes , con (cille, pour t!iire rentrcr

la

"'"uice,

d'eu approcher un fer rouge, commc ti on

vouloit la brúler; il affure qu'alors la

matrire

{i:

retire

ave:: impétuofi té;

&

pour prouver l'effica<.:ité de ce re ·

medc, il cite le Cocees qu'il a eu dans une defcente de

.,oyau, qui

fut reduit

tout de fuite par cct in::énicux

anitice. Q uand la

matriu

ell bien réduite, il fam en

rrévenir la rechute

la contcnir par un pelf.1ire qu'on

introduira fi

mpleme~t

dans le vagin,

&

non pas dans la

'""'riu,

co•nme le prétend ridiculement R ouffct: ce<

J1effaires feront pcrcés pour laiffer palfer

l~s

excrCtions

de la

mt~trhe,

&

pour laiffcr le moyen d'injeélcr quel •

que Hqueur aflrinr,entc comme la décaélion de plamin,

de grenades, les

~aux

de

forge,

& c.

pour

fi

rtilier

la

m•erirr;

d' ailleurs la femme peut alors u[er du co"it,

quoiqu'elle doive s'cn abl1enir ,

&

m~me

engendrcr,

commc il con fle pl r de

ob(ervatioos. S i la defcente

ell une fuite d'un relachement occa!ionné par un état

chlorétique, cacheélique, d'hydr<"lpifie,

& c.

il

f:<~t

ufer

des remedes qui fo nt coovenables daos ces malad1es ,

&

fur·tout infiner fur les m1rtil U!. Or1 peut

m~

me fon i–

tier les reins par des fomentarions a!lringentes,

&c.

S i

une fe mme enceinte efl fujeue

a

cet accident, il

f:lut

qu'el le ogiffe tres·peu

qu'clle refle prefque roujours au

lit, ou couchée dans 'une bergere;

&

lurfqu'on les ac–

couche, il faut que le

chirur~ien,

ou la (ag_e·femme

a

chaque douleu r foutienne l'ontice de la

mae" ce ,

en

m~me tems qu'elle tache d'a1tirer en·dehors la téte de l'cn·

fant; fons cette précaurion on rifque d'entralner la

mn–

trice

avec l'enfant.

11

arrive quelquefois

q~e

la

matriu

ayam

recté trap long·tems dehors , efl étran¡;lée

<!an~

quelque parrie; l'inflammat"on fe forme, le volume aug–

!J!ente , la gaógrene fur vient; alors ou }a

réduél i~n

efl

1mpoffible, ou elle efl d 3n¡¡ereufe; il n

y

a pas d autre

partí

ji

prendre que de couper entieremen.t

la

maer~u

;

ti

ne manque pas d 'oblervations qut

font vo1r

qu'on peur faire

ce~te

opération

fans mettre la vie de

b

malade dans un dangcr é

v fden~.

On a quelquefois pris

ht

maeriu

pour une tumeur on l'a eitirpée en confé–

quence ,

fa11 s qu'il en {oit 'réfulté aucun accident

cheux; l'art peut imiter

&

fuivre ces heureux

~a(ard~

;

m ais il ne doit le faire que dans une extreme neceffité;

&

lorfqu'el le e!l bien décidée.

il

ne iaut pas balancee

a

tecourir

:1

ce remede, le feul "qui puifle avoir <¡uelque

~eu~e~x Úlcc~s

J

~ans

examiner

f-crupuleufe~em

s'il

e~

mf~1lhble.

N1hd

lnttnfi,

dit Celfe,

an

fatiJ tueum pr'!'–

fidnim fit, '{UOd unicum efl.

H t rJti( dr la

tnarrice,

hy(Jiroctlt,

a~r•lo·Ju>..,.

La plus

l~ger7 tei111~re ~'anatomie

"fuffit pour _faire fentir co:p·

bteu 11 efl dlflic11e que la

matrice

fo1t portée hors do

péritoine,

&

fur· toot par les anneaux des mu fcles dq

bas· vcmre, pour

y

former une hernie; mais les railon–

nemens les plus plauflbles ne f.1uroient détruirc un fait,

&

quelqu'impoffiblc que paroiffe un tel déplacement de

la

~ntrice,

il el! certaiu qu'on en a v\1 quelques exem·

pies. Sennerr raenme que la temme d'un wnnelicr, dar¡;

les

prem ier~

mois de fa groffeffe

aid~nt

:1

fon mari

:1

courber des

perches, res:ut un ,violcnt coup " )'alne

gauche de cette perche , qui, t!tant

l~chée,

fe remettuit

par ron é lafliciré;

il

furvim immédiatement aprcs une

rumeur , qui aug menra rous les jours ,

d~ fa~nn

3

met–

tre un obllacle

a

fa réduélion. Lorfque le

terme de

l'accouchemem arrriva,

il

ne

fut

pas po ffible de

tircr

l'enfant par les voies ordinaires; on fut obligé d'en

venir

a

l'opération céfariennc' q¡¡'on pratiqua fur la

Jt¡ ·

meur . Ceue opé ratioo fut avantaoeuli:

a

l'cnfam

&

préjudic'ablc

:l

la mere, dont elle

a~céler3

la mort

d~ail­

leurs inévitable.

l »fli'ht. m•dic. lib.

!l.

part.

l . cap.

ix.

M oriceau dit avoir vll dans u ne femme

~roffe

de

tir mo's

&

demi, une hernie ventrale fi confidérable

que la

m"triu

&

l'ent:mt é toient prefqu'eotieremenr COIJ:

tenus dan< .:ette turneur, qni slélevoit prodigicu{cment

par-delfus le YCO!re .

Liv.

111.

ch. x v.

Pour concevoir commeljt cette hernie peut fe former

il

faut fJ ire l ttenli

n

que ceue maladie efl

plrticulier~

2ux femmc:s eoceinces,

qu,alors

!a

m~trir~

3Ugmenrant

eo volume, fnrce les enveloppes cxtén eures du bas-,·en–

tre, les contraint de fe d!later ; 11 peut arriver alors que

le péritoine, peu fufceptible d' une pareille dilatatiun

fe

rompe , que les

faifceau~ charnu~

qui compofern' les

m ufclcs du bas·vemre s'érartent,

&

donnent · ainft

pal~

fage

a

la

matriu

al prs diflendue. Ceue rupture peut

plutót a\•oir

lieu

ver~

le nqmbril

&

aux aillt'! , paree

q ue ces endroits Con! les partics

le~

plus foiblcs du ven·

tre ; ces cauCes dépendaotes de

b

ma:ria

ion t bcau-

MAT

coup aidée; par· les etforts violens, ks

vomia<!m~ns

con–

tinuels , de;

éternumen.• fréquem , de

chute

, des

coups, ou autre can fe VIOlente;

&

enfio p3r la vanité

&

l'imprudonce de quelque

femmes qni , pour

paroitr~

e!

e plus belle

taille, ou poor cachor

Icor grotli:tfe

fe

fe rrcn t trap la poitrine & le ventre , & empl!chem

p~r­

la la

matrice

de s'<'tendre

é~olemcnt

de tou, c6té< ,

&

la pouffent avec plus de force vers

le~

partie

inf~rieures .

Si l'o n oc remedie pas tnm de fu'te

a

cct accident

il

pellt devenir

dangerelt~;

outre qu'il ell ditforrne,

in~

commode, la fource d'iodige!l1on , de vomiffeot-:n

, de

vapeurs,

&<,

l'étr~n.¡¡lemmt

pcut ameoer l'ioflamma–

tion , la

gan~rene

&

obliger de recnu rir

a

l'opération in·

certaine,

&

toujours tre -périlleule du bub..>nocele; ou

en fin, pour tirer l'entant d• ns

le tems de

l'accouche·

n¡ent

a

l'npération céfarfenne, dont ks rif..¡ues nc font

pas mnjn< preffans

¡

l'heroie peut aulli étre iune!le

a

l'enfant dout elle

g~ne

l'accroilfement ,

&

que le

tn1ll·

vais éta! de la

maerice

ne peut manquer d'incornrnodcr.

La rédu:l ion efl le feul remede c:uratif qu'il coovknt

d'employer lor(que l'hernie ell bien décidée ; on empe–

cha enfuite par un bJnda¡:e approprié le retour de l'hcr–

nie; il faut anlfi que les femmos elle -mtmes y concou–

rem par leur régi me ; lorfqu'elles on t

i

craindre parcils

accidens, elles ne doiven¡ po rter aucun habillemeot qui

leur f'erre tra p le ventre

&

la poitrine

1

&

fur tout évi–

ter ces corps tiffus de bakine, qui ne peuvem préter au–

cunement, o¡l la vanité a erpprifonné Icor taille aux dé–

pens

m~me

de leur aifance

&

de leur Canté.

JI

f~m

auffi

qu'elles s'abfliennent de tout exerdce violent, de tout

etfo rt fubit & cunfidérable, & bien plus, qu'clles gJr·

dent tout·:i·fait le lit, !i leurs affJircs le leu r pcrmeuent.

Si,

lorfqu~

le

terme de l'accouchement efl ven u ,

1~

ré–

duélion n'€toit pas faire,

&

que

l'h~rnie

étant totalc l'en–

fant ne put fortir par les voies ordinaires, il ne faut pas

balancee

a

tenter l'opération céfarienne , dont le fucces,

quand elle efl faite

a

tems, efl preli¡ue roujours alfuré

pour l'enfant, quoiqu'elle foil funefle a

b

mere, paree

que daos ces circonflaoces , fans ceue o pération, la m

rt

de la mere e!l affurée-; avee elle, elle n'efl qn• proba- •

ble. J e erais qn'il feroit a-propos , lorfqu'on efl

obli~é

d'cn veoir

~

ces extrémitr!s, en méme tcms qu'on a fait

la feél ion des

.té~umens

&

de la

maerice

pour avo1r

l'enfam, de débnder les parties du, péritoine qui

fM–

ment l'étrauglement; par ceue douole opération, qui

ne fcroit pas plus cmelle , oo pourroit remettre la

ma–

Jria

&

guérir l'hernie .

Hydropi(ie de maeriu .

Les hydrnpifies fe forment daos

la caviré de la

matrice

,

comme dans les autres parties

du corps, par l'éplochement

&

la colleél ,on des férofi–

té~

qui

y

foot retenues par le renvcrfe ment

&

l'obrtru–

élion de l'orifice interne de la

matrice,

ou qui fo nt ren–

ferm ées dans de petites poches paniculicres qu'o n nom–

me

hydatidn .

C'e!l ainli que Pechlin

( obf.r.

r9. ) trou–

va la

matria

d'une femme morte enceinte, route parfe–

mée d'hydatidcs. T ulpius (

o~f

'tí·

ilb.

IV.)

raconte

qu'une fem n•e

portoi~

daos les deux carnes de la

matri–

a,

pln> de neuf

li vres d'e:IU

tres-limpide, renfermée

daos de femblables vdlies . M Juriceau a

une o bli:r–

vation curieufc

tuuchant une fémme

~

qui il tira une

mol•

trC$·CÓnfldérable , qui n'étoir qu' uo tilfu de petites

véficule

remplies d'eau, qui éwient

implaotées

~

une

maffe de chair coofufe

obJtrv.

177. Ces eaux fe ramJf·

feot quelquefuis

fi ab•>ndamment dans la

maerice,

qu'd–

le; la dilaten!, difteodeo t les tégumens du bas-ventre ,

&

en im¡>nfent pour une véritable groffeffe. Vefal e d:t

avoir fait l'ouvcrture d'une femme, dan< la

maerur

de

laqnelle 11 y avoit plus de

K>ix~me

mefnre< d'cau , de

trois livres chacune . On lit daos Scheockius plu1ieurs

obfervatinns fell)bl ables . 11 racoote entr'autre qu'on trou·

va

dan~

une fcmme la

m<~trice

li

prodig1eufement d il•–

tée par

la

grl nd< qnantité d'eau qu'ellc renfer moit , qu'el–

le auroit pu

c~nteoir

un enflnt de dix an> : ce font fes

t rme<

obftrv . lib.

I V.

obJerv .

6. Fernel nou< a lailfé

l'hi1loire d'une fe mme, che1. qui t'évacuatio n menflruel–

le étoit précédée d'un écoulement abondant de (érofi ·

té , au point qn'elle en rempli lfoit

(J~

ou fcpt grands

baffins .

P atbolog. lib.

V I

cap. x v.

On peot cependaot

difl inguer l'hydropifle de la

m1erice

d'avcc la véritable

gro lfelfe .

t Q.

Par l'étar des mamclles qni , che1. lc.s fcm–

mes euceintes, font dures, éle vées , rebondies

&

rendcnt

du lait; chc1. le< hydropiques, fo:n 61fques, molle5

&

abattues.

". Par la couleur du

vif~~e

qui, dans celle, –

ci,

efl

maovaif~,

pa le, 1aunlrre , liv ide .

J

0

Par

!len ·

6ure du ventre qui, daos

l'hyd ropifle, el! uniforme ,

plus molle

&

plus arrondie,

&

ne lailfe appercevoir au

taél qu'un flonemem d'eao fans mou vement fcnlible qtti

puille Ene 3!UÍbUé

a

l'eofant ; au lieo que dans

1~

1\rOf-

fcffe,