JUS
\ataille
d'[tJry
8'2gnte psr Henri
LV.
~ontre
les L igueur,,
te 14
Mars
tf90;
&
c'efl
dan~
cene journée mémora–
ble que ce prioce dit
a
fes
troupes : .. ralliez-vous
a
"
mon panache blanc, vous le verret.
tOUJOUrs
au che:–
" min de l'honneur
&
de lo gloire ,. .
ft,ry
ell dans le
c!íooefe d'Evreux; fes noms latins font
n,.;,,.,
lb"a,
I!Jr,i•,
/fJer~i•m,
lberieum,
lbtri11m,
&
psr bien des
JICOS
l.ritUum.
11
eel [ur I'Eure,
a
4·
licues de Dreux.
lf
de Pari< .
Losg.
19. 10.
lat.
48. 46.
(D.
J.)
l
US,
(Att. c/4/it<.)
j1u,
{ue&Ul
<4Mirbn, p•fcium
.,,
<~<g<ttllltiNm;
tcrrru: générique, qui déflgne une
li–
queur, un fue liquide, naturel ou artificiel • L es chcfs
d'Oflicc
&
de cuifine, dé6nirfent te
jur
une fubtlance
liquide qu'on tire par arti6ce de la viande de boucherio,
c!e lo volaíllo, du poirfnn ou des vé¡¡étaur, foit por
ex–
preffion. foir par coaion, foit par lllfulion; ainti l'on
voit que le
i•r a
différentes propriétés, fuivant la natu–
re des chafes différentes d'au il efl tiré. On fe
fert
beoucoup de
j•1
dans les cuitines, ponr nourrir les ra–
goílts
&
les po111ges. Les maltres dans l'arl de la glou–
tonerie vous apprcndront la maniere de tirer les
jrtr
de
ba:uf, de veau, de perdrix, de bécalfa, de voloille, de
poirfoa. de champignons
&
autrcs vegétaux; ils vous
appreodronr cncorc: le tnoyen d'cn former des c.oulis,
c'ell·i-dire de les palier
a
l'étamine, les épaiffir
&
leur
donner w1e faveur agr<'able pour les ragoúts.
(D. ].
)
]US]URANDUM
I N
...<CT.A,
(Litter.)
ter·
o\tnt particdlier au fénat de Ro
m~,
par lcquel
il pro·
mettoit d' obferver les ordonnances de l'e1hpereur ré–
J!
n.UU&
de fes p1édécerfeurs, exceptt! de cetl X que lul
f
énot avoit déclaré tyrans, tels que Néron, Domitien,
Marlmin; ou de ceux encore dont la mémoire, fans
avoir étt! Rétric par one condamnatinn juridique, n'en
<!to;t pas moins odieufe, telle que Tibere
&
Galigula.
11
faut bien dillinguer ce fcrmeut, du ferment de fi-lé–
lit!! que taifoient
a
l'empereur le• militaires .
&
mémc
cen~
qui ne portoient pas les armes. Ce dcrnler ferment
fe nommoit
jsujMranáum
;,
v1rha ,
&
quelquefois ;,
no–
,,,.,.. L• plüpart des
f~avans, emr'~urres
Julle Lipfe,
Grono,.ius
&
M. de Tillemont, coufondenr le forment
d'obfcrver le rbtnts, nommé
¡,.sj uranáum
;,
all"'
avec
le [ermeot de fidélité, appellé
jHrjura•drtm in
'Verha.
(D.
'J.)
JllSQU!AME
o11t
HANNEBANE,
C.
f.
hyo[<ya–
mur, (Bota")
genre de pla.n<e
a
ftour monopétale, tai·
te en forme d enronnoir
&
découpée; il fort du calice
un piflil attaché comme un clou
a
la panie infér1cure
de fa Reur; il devient dans la fui te un fruit renfermé
dnns le calicc qui rerfemble en quelque
fa~on
a
une mar–
rnite avec fon couvercle,
&
qui ell dlvifé en deux lo–
ges par
une cloifon charg<!e de
Plufleur~
femences. Tour–
nefort,
in.fl.rei berb, Voyee
PL.-.NTJ:;.
Entre les huit efpoceo de
juhuiam<
que comptent
Tournefort
&
Boerhaave, noui ne nous nrrCterons qu'3
deux , la naire
&
la blanche.
La
jufquimne ntJÍre
ou
hlf~tn~ba,e
poire,
hyoftyamus
"~f!.er,
11N/gnris,
des Bornnilles,
:t
l\
racine
épai(fe, ri–
dée,
Ion~
ue, branchue, brune en.dehors,
bl~nche
en–
dedons. Sos feuilles
to ne
atT\plcs , lllolle , cotonneufes,
d'un verd-gai, décQupées profondémeqt
3
leu rs
l¡ords,
femblables en quclques manieres
a
calles de l'aonnthe.
mais plus petitcs,
&
d'une odeur forre. Elles font nom–
breufes, pl3cées fans ordre fur des
riges hautes d'unc
coudée, brnnchues, épniffcs, cylindrique<, oouvertcs d'un
dluec
~otonneux,
Ses
fteurs
rangées fur
les
tiges en
tongs épis , foor d'une feulc picce, de lo figure d'un en–
~onnoll-, divifée~
Cfl
cinq fegmens,
O\>tllS,
jaun~tres
ti
leur bord,
marqu~es
d'un pourprc noiratre ou
mili~u,
garnies
de
ciqq
ér:unin~s
conrtes,
qui
portene
chacune
un fotHmet alfez gros,
&
ohlong; le pifl il pl11s long que
1cs étamines,
elt
lurmonté d'une
t~te
ronde
&
blanche .
11
fort <l'un ca\jce velu, oblonll• part.agé fur les bords
en cinq
d~mdurcs,
roides,
&
pomtues. Ce piflil fe chan–
gc en un fruit caché daos le calice, de la figuré d'une
m nrmitc
3
deur loges, fur Jeque! efl pincé un cquver–
cle qu!
fe
ferme également, rempli eu·dedans de plu–
lieu~s
pctitt:s graines. éendrées. ridécs. arrondies .
&
ap–
plaues,
La
jufvuiame
blanche,
hyo[<ynnru¡
olb«J
off.
differe
de la précéden¡e par fes feuilles, qui fom plus molles,
plus petites, mqins tittuées, garnics d'un duvet plus épais
ll
plus blanc: fes tiges font plus courtes
&
moins bran–
chues; fes
!I~UrS
fant blanobes; )e calice el!
plu~
01.\YC(t,
&
la graine plus • blanche . Cette eCpece de
jHJ~uiame
cro'il
naturetlem~nt
dlns
les pays chauds, commo
~·n
Languedoc ,
~q frov~nce,
&
en
1
talie.
Ces dcu" for¡es
J~
jrifquiame,
&
fur · tout lo naire,
donnent une odeur forte, rebutaute , appefantiffimte,
&
JUS
(omnifere. Lears feuilles ont un godt fade,
&
qu
0
nd on
les froiffe daos les mains, elles
répnndent une odeur
puame. Lcur fue rougit le popicr bleu; leurs racine· lont
doucdtres,
&
de lo faveur des art ichnur.
L'une
&
l'autre
ittfqrúa•ne
paroilfent contenir un
f~l
erfentiel,
ammoui~cal,
uni
3
beaucoup d'huile épailfe
&
fétide, qui les rend llupé6ames; car le [el neutro liii–
viel qu'on tire de lcurs cendres . n'a point de rapport
a
cet effet.
Leurs grnines ont une faveur un peu vifqoeufe,
&
une odeor narcotique, defngréable . Elles C<Jntienneqt
une huile foit fubttlc, foir groffiere, puante,
nnrcotiqu~ ,
fufceptible de beaucoup
d~
raréfaélion,
&
joime
avec
utt
fel amnwniaaal.
Les qualités vénéneuf<S,
tlupéfinntcl,
&
mrbulcntas
de la
ju[t¡ttiame,
li oonnucs des modernes, avoient été
jadis obfervées par Gnlicn,
par
Scribonius
Lar~us,
&
por D iofcoride; mai.
les obfervations des Medccins de
notre lieclc, fom encare plus détaillées
&
plus décili–
vcs pour nous. On en tronv<rJ des cxemples iméretfans
daRs l'exccllent traité dt.• W cpfer,
de
cterlta
a'{
Na&
ica.,
dan< les Ephémérides des curicux de la nature ,
armo
4
&
f·
Duur.
l.
obfor'O.
124.
D u ur.
3·
ann.
7·
&
8.
pag.
to6;
&
anno
9·
&
ro.
p.
78.
in Appendic
Enfin,
dons l'h1fi. de l'acad. des Sciences, année 1709, page
fO, année t
737,
pa~e
72 ,
&
ailleur .
Voy<::.
au.ffi
JVS–
QVIAME.
mat.
medr~.
(D .
J.
)
]VSQUti\ME NO!RE,
q"
HANNEBANE,
&
)USQUtA–
ME RLANCH.E,
(mal. med. )
chez plulieurs medccins de
répmarion, tels que Craton, Heurnius, ces deux plantes
font cenfées les mcmes quant
a
leurs effets medecinoux .
Platerus,
&
quelques nutres, ont vatité la graine de
j:.j–
t¡ttittme,
prife imérieuremenr
comn1~
u11 remede
trCs~cf-
6cace contrc le crachemcnt de lan_g; mais
il
eil prouv¡!
par trap d'obferv:ttions,
que la
irifr¡utame
en
un
poifoo
dan¡;creux
&
aélif,
&
qu'on ne peut fans
témérité la
6.onner intérieuremcnt;
fon uf.'\g,e
excérieur
n'cll
pu
m~mc exempt de danger.
Toures les porties de cettc plsnte font dangereufes,
foit qu'on les pr<nne en fubll3nce , foir qu'on en avale
l:t
décoél"ion,
ou qu•
on
la
re~oive
en lavement,
foit
qu'on en refpire In
fum~e ,
ou m2Ipe l'odeur. Le poi–
Con
de
b
i•ifquim•u
porte particulicrement
o
In
tete, 31-
tere les fonalons de l'ame d'une
fa~on
furt llngulie'e;
il
jette
d~ns
une efp
0
ce d'ivreílc ou de manie furiepfc .
Wepfer rapporte daos fon traité
¿, cicut.s a'luatica,
une obfervation forc remarqlJable fur
les cftets de raci–
nes
de
ltt{t¡uiame'
qu'on fervit par mégarde en falade
a
une communatHé
nn1J1bre~fe
de bénédiélins . Ces reli–
gicux furem pour la plufpnrt
~ttaqués
pendant la nuit qui
fuivit ce repa , de divers genres de délire, de
vertig~,
&
qe manie. Ceux qui furcnt le moins malheureux ,
<Q
fuJem quittes pour des fnntai(jes
&
des atlions ridiculcs.
On trQuve
d~ns div~rs
obfcrvatcurs un grond nombre de
fait
qui concourent
ii
établir la qualité vdnéneulc abfo–
lue de la
j¡!{'{ttiame,
&
fon a!frion porticuliere
fiu
les
fonélions de l'nme. Simon Soultzius,
epbe'lf. nat. cur.
ann.
4·
&
f·
4eca4.
j,
ob[<rv.
124.
rac::mte que
quatr~
jeunes écoliers
&
let¡rs cuir.nicrs, ayant
mao~ó
par mé–
garde des racines de
j H('{uiame
&
de pnnais
bouillj~s
avec
au b(!!uf, avoient •u l'cíprit fort troublé; qu''ts éto'ent
devenus
camme
furteux;
que d'abord ils
'étoienr
que–
rellés,
&
en fuite l¡a¡tus avcc tont d'ochnrnemcnt, que li
on oc les cílt fépnrés, ils fe fcroient pcut·étre rués; qu'ils
fnifoient des gelles ridicules,
&
étoient remplis d'imagi–
nations fin¡:ulieres. Gcoffroy, de qui nous vcnon de co–
pier cct extnuc, a
raJTl~tiC
Qans fa mltiere medicale,
ar–
tÍ<(•
H YOSCYAM
us,
une futlif,tlte qnan(ité de faits qui
con6rment ce que nous nvons dé1a avancé; favoir, que
la
décoélion de
iuf quiam<
donnéc en lovemenr, que
Í¡t
fumée
&
fes exhalnifuns, fur-tollt lorfqu'clles étoient rcl;.
[errées dnns un
1te11
ferm6, pou voient produire le
fu–
neOes elfets que nou
"enon~
de rapponcr.
Qn prévient l'aélio:l vénéneufe de la
;uf1uiame,
com–
me cetlc
des
a1ures
puifons
irritnns , en procurarlt foil
él•acuation par le vomilfement. fi l'on ell oppellé
a
tcms'
faifant ayaler apri:s
it
~randes
dofes , des bouillons gras •
du loit, du bcurre fondo,
&c.
intitlant fur les purgatif
doux
&
lubréfiaos,
&
foll icjtam en fin
l'éyacuat•on de
la peou par des diaph
orétiques
legcrs.
V oy<>:.
Por os .
La
j u[quiam<
entr~
m.tl~ré fe~
mauvnifes qualités dw
plufleur compofitions pharmaccutiques, la plílpart de–
tlinée<
n
l'ufage
eu~rieur;
mJis heurcufcmcnt en trop
petilc q\lBIHité, pour ql\' elle puirfc
les relldre dangc·
reutes.
· l.;
' l1oilc exprimée des femcnces de
juf'Jfliam<
nc par–
ticipe poinr des qualités véuéneufes de cette plamc.
En