JU R
Ao
rclle le privilegc des clercs pour la
j~<rifdiélion
~ulijia{liqu<
cll rellraiot
i
ccux qui font aéluellement
au
fervi~e
de quelque
~glife,
ou qui c!tudient daos quel–
qua univerfit6, ou qur cfonr pourvus de quelque bt-
néfice.
,
L~.s
réguliers foumis
~
la
jurifáillion
de l'c!vcquo, par
r:tpport
a
la pródicatirm
&
a
la cumCffion,
&
ponr k:i
fonélions auriale•
a
l'égard de aeux qui poiTeJent d<s
cures, pour
1:~.
r6clamarion comre
leurs
Vfl!UK
,
&
la
translarion
a
un amre ordre.
Les Jaiques memcs fom en cerroins ca& foumis
il
la
jllrifdt/lii'Jn
contc:ntieufe
de
l'<!v~q,1e; f~.n·o;r
pour
les
demandes e,, accOin:)liffem em ou en
nu11 it~
des pro–
mefics de mariage
quMd f mdt<s,
pour les demandes en
thtTolution de mariage, pour cauCes d'impuitTance ou au–
tres moycns de nullité, pour l'entérinemeht des difpeu–
fes que l'on obtient en com de R,ome fur
Iet..
~mp~che
mens de
tnariagc
.
·
L'évcque peut <?ommeme
a
des grands vlcaires l'e–
"ercice de fa
jNrif;iitliow
volontaire
&
gracieufe, f<>it en
tout ou
~artie
; il lui etl libre auffi de l'exercer par lul–
méme.
Pour ae qui ell de la
jNrifdiéliow
contentieufe,
les
..!veques l'exer9oient auffi autrefoi• en perfonne; préfen–
tement
ih
ne panvent juger eux
m~1ncs
les affnirec;
CIOO·
tentieufes •
a
moins que CC
OC
roit
Jc p/11110,
/lf
da:tS Je
cours de lc11rs vilites, ils doive111 renvoyer
a
¡urs ofli–
ciaux les affaires qui mériteat
d'~trc
innruites daos les
formes . -
11
ell néanmoins d'ufage en quelquos díocefes, que
le nouvel
év~que
ell in(lallé a l'oflidalité,
&
y jugé ce
juur-la les cauCes qui
te
préfentent avec !'avis du doycn
&
du ch>pitre. Oela fut pratiqué le
~
Juitl 1746 pour
M . de
Bellefonds, archeveque de París.
L'éveqne
n~
peut
p~~
oommettre uHe autre perfon–
ne q\lc fon oflici&l
ordin~íre,
pour juger les affaircs oun–
tenticu(es.
La
jurifáiElio,. ecdijiajliqHc
n'a point de
territoire,
c'elt pourquoí la reconnoiiTance d'une promefle ou bíl–
let faite devaot le juge d'Eglife n'emporte po int d'hy–
potheque .
Avant l'édit de
IÓ9f,
te
jugc d'églife ne pouvoit
mettre
a
exécurion les jugemons' que par exécution de
meubles,
&
non par faifie réellc.
Le juge d'églifa pouvoit decréter méme de prife Je
corps; mais
il
ne pouvoit faire
arr~tcr
oí emprifonner,
fans implorer l'aide do bras féculior;
il pouvoit feule–
ment faire emprifnnner ceux qui fe trouvoient dans fon
auditoire , lorfqu'il y avoit lieu de
le fiire. M ais par
l'art.
24 de l'éd. de t6;¡r íl elt dit: que
les fentences
&
jugcmens !itja<S
i\
exécution,
&
les decrots décernés
par les juges d'Eglifc , feronr exée01és <n vertu de cet–
rc nouvelle
ordounance~
fans qn'il foir befoin de pren–
dre aucun
paruztis
dt!s juges royaux, ni de ceux des
feígneurs;
&
íl etl en¡oint
á
toqs ju&es de donner main–
fone,
&
toute aide
&
fecours dom ils
feront
requis,
fans prdndre ancune connoilfance des Jugemens ecdéfia–
íliqnes .
JI
a toujours été d' ufage de condamner an< dépens
dans les tribunaux
ecctéliarl:iques,
tors
m~mc
que l'on
n'cn adJugcoit
p~<
eocore en co ur-laye,
mai~
le jugo
Ei'Eglife ne pouvoit autrefois coudamner en
t'amcnde
a
caufe qu'il nta point de terrltoirc! préfearemcnt il pcut
prononcer une amende , laqu<lle ne peut ecrc ap?liquée
au ·profit ·de l'éveqqe, paree que
I'E¡;Iif~
n'a poím de
6fc;
il
faut qu'elle foit appliquée
a
de pieut ufngcs ,
&
que l'application en fqit déterminée par la fentence .
Les
amres peines auxquelles le jngc d'Eglife peut con–
damoer, font la fufpenfion, l'iotcrdit, l'cxcommunioa–
tion, les jetlnes, les prieres, la priv3tion pour un tems
du rang daos l'églifc, de voix déhMrative dnns
1~
ciJa–
pirre, des difiributions
QU
d'une partie des gros fruits,
la privation des bénéfices, la prifotl pour un tem<,
&
la prifon perpéruelle; 1'-amende
l]onorabl~ dan~
l'ªudi-
toire níle-téte
8f
a
genonx .
.
L'Eglife ne peut pas pr.ononcer de peine plus grave ¡
aíníi elle ne peur condamner
a
mon
ni
a
aucuno peine
q ui emporte cffufi otl de fang ' ni
a
etre fouetté publi–
quement, ni
il
la quet\ion , ni aux galeres; elle 11e peut
m
eme pas condamner au bannilfcment, mais feulement
ordonner
ii
un prAtre étranger <\e
fe
redrer da<1s
fon
diocefe.
La jullice eccléíiallique fe rendoit autrefois aux
por~
tts des églifes; c'ell pour.quoi on y r<:préfcmoit M o'ife
lé~islateur
des H ébreux, Aaron leur grand,prétre; Mel–
chtfedec qui uoit le facardoce
a
la royaut6; Salomon
que
la fagelfe de fe
ju~emens
a
rendu célebre; J. C.
~u~~
de
la
nouvellc
lai,
S. Pierre
&
S. Paul, pri<l•
JU R
cipanx lnllrnmens de fon divin minillcre,
& lo
roin: de
Sab!l
it
cOté de Salomon, dont
l'Evan~ile
a
dit:
r~(i'"' anfk'i fd" in judicio,
Cette reine a été re¡¡ardéc
par
les andens:
commenr:tteur.sd~
1'Ecriture , comme
nne figure de
I
'E,¡Iife. Onr~prc!Ccntoit
aum
aux portes
des églifes D.-·id
&
llctfobé,
L orfque les
¡ullices eccléíillliques
fe
tenoient oux
portes des églif<s,
ou
y
repréfcptoit or1inairement deu>:
lions en íigne de force,
a
l'imitation du tribunal de
Sa–
loman qui éto:t
;,rrr
dt~os
/cQRrs
.
Le curé
de
fai(lt
Jcau au Puy en Vélay avoit au<retois une
jt~ri(ái.'lion
1
dont o n tryuvc des juJtcmens
d:ués,
datt'm inter
á11oi
l•onu .
L'lrchi-prCcrc de faint Oeverin
a
París :tvnit aulfi
une
jH.-i[JilJion,
qt,'il
tcnoit Cur
le pc:rron de cene égli–
Ce, entre les dcux lions qui fonr au -devane de la gron–
dc porte; c'dl pourquoi l'on a cu Coin do conCerver
ces figures de Iions en mé.moire de ceue ancieooO-
jari¡;
áiéliqn
que
l'archipr~tre
a
perdue .
En quelques endroits les archidiacres fe f<llll attribué
une par
ti
e de la
j t<rifdiéliow
épifcopa!c. IOnt volontaire
quo COD!enticufe ,
&
Ont
meme des ofliciaol;
C<
qOi dé–
pcnd des ti<res
&
de
la polfeffioo,
&
de l'nfage
de
ch:l–
que diocbfe.
Les chapttres des ' carhé<lrales ont en
quelq~es
eodroirs
la
j~<rifdilli•n
fpirituellc fur lcurs membres .
Voy<:c.
Ju–
ST!CE DU GLAIVE.
Les évéques, abbés, chapitres
&
autres bén6ficicrs,
ont aum
a
cauCe de lcnrs 6<fs des jollíces temporelle> ,
q'Ui fom d<s j" lliccs
!~culieres
e'!<
fdgneuriales pour les
a!f.1ire~
temporellcs de lcurs Ceigneuries; ce que
l'on ne
doit pos eonfondre
gvec
lems
jttrifáiéliows ccclijiafli'l'"'.
Sur
la jurifdillion utll/iafti'!u',
voyeo¡. dans le de–
cret de Graden le titre
d~
{oro
e>ompet~ati
,·
&
au
dc!cn~tales les titr<S
de jt<áiciü
&
officio juáic!S;
les Novel–
les
79, 83
&
lll
de ju(liuicn; les libcrtés de l'Eglili:
gallicane , ltts mémoircs du Glergé ,
nor1hnment
to1JtHI
V I.
&
tonu VI!.
I..,oyfean,
á
es (ognwries , chap.
~f;
la
Bib/iqth~t¡u~
ca;;vai!jqe . toJn
1;
1~
trait/
d~
la
jNrif–
áillion
cccllliaflir~~e
de D uca!fc; les
M s
•~diftafl.
de
d'Hériaourt,
partie
l .
chap.
;.
V oycz. auffi
a11x
mots
1\.RCHIDIACRE. CAS PRtVIL GIÉS
'D ~LIT
COMMUM,
EVEQUE, ÜFFICIAL, PROMOTEUR' Vt,EGÉRILMT,
G.RAND·VtCAtRE.
(/l)
}U RISIJICTI ON ENT IERE, OU COtntne
00
dit plUS
oommunément, E . l'IEH.E }URISDICTtON, efl celle qui
appartient plcinemcnr
:i
un juge
f3ns.
aucune exception;
a'ell ce que l'on appelloit
che~
les Rpmains
m.r11m
im–
p.rium
qui compronoi< auffi le mine-& la
jurifdillion
fimple; p:v-ml nous, c'all Jorfque le juge
ex~rce
la
ha
u–
re, moyennc
&
ba[fe julllce; car s'il n'avoi¡ que la
baf~
re
ou la moyennc ou m
o
me la ha
[Q '
fi• ppofé q.n'on
autte edt la moy<>>ne ou
1:.
baffq,
il
n
1
am,1i¡_.-pas
l'cn–
,;.ro jurifáillio,.
( /{)
}
UR·ISDICl'tON ÉPISCOPA I,E, efl cellc qoj :ippartienl
a
l'év~que,
q01
pour
le fpifituel que eoQr les
O
litres
matieres qui ont été attribuécs
:1
1~
•
iHrijiliéliu,
acalli–
fia(\iq ue.
Voyn
~i-devat.t
]URISDtCTION
liCCLÉSIA"
STIQUE.
(A)
_
} UtUSDICTION QUASI ÉP¡SCOPALE, efi <!elle qui
appartient
a
quelques abb6s ou chapitres, qui exerccnt
quelquos-uns des droits épifcopaux.
V oyo>:.
Anatis.
(A)
]uRtSDtCTtON DES. ExEMPTS, oll celle qui ell
éta–
blie pour connoltre des cauCes de ceux qui
n"
fom pas
Cujets
il
la jullice ordinaira, Coit en
marier~
ci\•ile ou ¿n
l'llatiere eccléíiallique.
11 Y.
a eu <les jug9s <\es
excmpts
d>ns
les apannages
des pnnces.
. Les abbayos
&
oh~pitres
qui font
exmtpls
de la
fH•
rifdi/liQ'1
de J'ordinaire ,
Ont
Ja
j11ri[Jiflion
fur
leurs
memi>rcs.
J?qye>:.
}URISDICTIOM DES 1\BBÉS.
(A)
-
}URISD.ICTIQ>I EXTÉRtEURE, efi celle-
OU
la jufiice
fe rend
puqliqu~mem,
&
a
veo
les
formalités 6tablies
a
cet etfet,
&
qui sl11<erce fur les perfonnes
&
fut les
bi9ns,
ii
lo ditfére nce de la
iHrifdillron
intérieure, qui
ne s'exeroe que fur
l~s
ames,
&
qui
n'a
pour obje1 que
le Cpirituel .
(A)
}URISDICTIO!>IS EX1'RAORD.INA1Rl!S. ,
fo
nt celles
9*'1
~xtra o,rdin~m
utilítatiJ ea11{á [11nt conftie.
.Nt.te;
re1-
les
font le>
j 11ri[dillmtJ.
d'attribution
&
de pri v
ilege, les
commiffions parricu liares.
V oyn
] uR ISDICTIO" n 'AT–
'F RtDUT-10>1
&
DE
PRIVILECE .
( /l)
} UR ISD<CTIONS EXTRAV ... GANTE
, font Jo mémo
ch
ofe <¡!le les ju(liees extraordinaires; on les .!!ppelle ain–
fi,
q.u.iat.Xtra territor iurn
"llarar~t~tr .
Voyet. Loyfenu,
des
officcs, liv,. l . chap. vj.
&
"'·
49,
&
ci-aprcs
J
u–
STICES EXTRAORDINAIRES .
(A)
}UiliSl>I
CTIONFÉODALE, efi celle quí efi auachéo
i
11'1.
ñef.
V-.ya.BAs~-JusncE
&
jus ncr: sEt-
GNJ:UJUA
LE. (A~
.
.JUR!S•