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J

U R

Plcrrc de Cugnercs foutint que l'Eglife n'avoit

~uc

h

JllrÍ/dillion

purcment fpiri¡ucllc,

&

qu'clle n'avo1t pas

droít de ¡u¡;e

deo

c:tulcs temporellos;

il

cotta

66

chefs,

fur lcfquels

i1

foutint que les eccléfianiqnes excédoi<m

Jcur pouvoir, norammenr daos les

matic!r~s

temporelks

dont on a vu ci-dovant qttc les jugcs d'Eglife s'étolent

211ribué

h

cootnoítTance.

Hcrtrandi p1 é1endit au cootraire que les

cccl~fianiques

~toiem

capoblcs de la

jNrifdiéfio>r

tcmporellc auffi bien

que de la (j>irltuelle , il répondit

:i

chacun de

66

articlcs

&

en

ab1nd<>nn~

qudques·\111j

comm~

des abus c.¡ue l'E–

glife délavonnir; mais il défcndit

la plu< grande paJtie

alliguant lo comume

&

la potTdlion

&

les

concetf,ons

exptctTc!S oo racit<S des princ« qui avoient cru oe poli–

YCJir

mícu~

fairc ql\C

d~

confier l'exercice de

cett~

por–

tion de

In

jullice

&1\X

juges d'Eglife; il csl¡orra

1~

roi

~

Do

ricrt iltn.Jver,

&

la chofe en

dcmeur~

1:\

pour lors.

M•ís ce qu'il eft imporrall! d'obfrrvtr, c'efl que Pier.

ro de Cugnores qualifia d'abus les rmreprifes des ecclé–

ri:ltli~uQs

fur la

jurifJiéfio•

(CinfiOrellc,

&

e'e(\

a

cetre

~poqUt' qo~

!'011 rnppnrre !'origine des appels comme

d'alllll donr l'ob¡et

tfl

de eonre11ir les

ju~es

d'Eglife dans

les;- qorues de ltur pouvoir,

&

de les obli;¡er du fe con–

formCI' aux ancicns canons, aux lois

&

anx ordonnau–

ces du royaume

d~us l'uercic~

de la

jurifdiéfio>¡

qui leur

en

confié~,

On a

encorc opporté deux tempt!romcns pour limiter

la

¡Hri{.iifli•n tetlllia{liqtu.

L'un tU la diflinétion du délir commun d'avec le M–

lit

priv[l~g_ié;

l'Eglifc connotr du délit comn'IUI\ des

cler"; le

JUg~

royal connoit du cas

privilé~k'.

L'alltrc ell la ditlina·nn que l'on fair d,ans les matie–

res occl6(iatliques du pédtoirc · d'avcc le potTe!loirc; le

jugo d'Egli(e connoit du

p~titoire,

mais le jugc royal

comtoit f<ul du po{fe!Ioire.

'e fot ¡¡rincipalemen( l'ordonnancc de 1f39 qui com–

¡ncu~a.

a

renfc;rmer la

iurifJi '1io11 uc/lfiaf/tf(ll(

clans les

JUfid bo.rnes.

Fran~oi

l.

d6fendit

il

wns fes fujc1s de

fai\c citer les laics

dev~>,nt

les

¡u~e~

d' Eglife daos

le

•.éhon< purcs pcrfomwlles, fous peine de p.::rdre lenr aau–

le

&

d'amende arbitraire, c:Urcndir anffi par prMilion

3

wn<

Ju¡¡cs d'Eglife de délivrN ancunes cicatio,ns verba·

les ni p:l<

~crit po~ ci~cr

les laYes d&I\S les n\otleres pu–

r~s

pcrfonnelles, rous peine auffi d'amende 1\rbirraire .

Cette

m~me

ordonnancl! parte; que c"ett

fans préjndice

de 11\

jJ.rifdtéfioll

ucllfiafli'l'"

d•ns les. matieres de fa–

~~ment

\11:

autres pu(elnent fpirill\elles

&

eccléfiafliques

dom 1ls •peuvent conno1cre conrre les. laics felor¡ la. fór–

ll\t de droir,

&

ao

m

fans préjudice de la

}ltrifdillion

t<mporclle

&

féculiere conve le · clerc< m.oriés

&

non

m~riés,

fuilont

&

e~cc,.\nt

étac

ou

né~ociations

ponr

rotfon de(']uels

il~

fqm ttnu

s & ac

coututl\és. de répon–

dr

~n

cour féc liere, pour lcfqu.cl

ils continueront d'y

procéJ;lr unt en m:t.tiere civile que

Qrimiuell~.

11 efl anffi O(dOOilé que les

~ppels

comme d'abns io–

(OrJCttés par les

pr~t(CS

&

autres perfotH\CS eccléfiaUiques

daor les. matiere

t;le difdpline

&

de correétion ou a.urres

purcs

pertonncllrs,

&

non dépendanres de réalité, n'a.u–

r.om

aucun effc

ft\fpenlif,

L

't>rdo¡JDanrcr

d'Orl~ons

régla qnc les. prélats.

&

leur

bfficiers n'Uicroient de ccnfhres eccléliarllques que pour

des. crimes fcandalcu.x

&

publics;. m3is comme

c~tte

dif·

p<•hrion donnoit Ue

3.

beoucoup de difliculcés, Citar·

la

lX.

par fes lettres potenrc de

1'~1~

1

nc, régla que

les prélal;S. pourrojenr ufer des cenfurcs.

dan~

les cos qu¡

lcur font pe<'mi• pa( les C1ints decrers

&

concilcs .

L'édit de t69f, conceruont

ID., ¡ t<rifdréfro• cedlfi".fli–

,. , ordonne que les ordonnances, édics

&

déclara.tions

n;nd~

en faveor des

ecclt!liolli~ucs

conccro3nt leur

ju–

r,ifdrélio•

volontairc

&.

emnentieU)e feront exéoutés.

l..cs

~incip

alcs

difpolirion de cette édit fonr que la

~onnoil~

oll.ce

& le jug<:m.cnc de la doé\rlne concernant la

rcl•j!IOII. apparticndra aux

archev~ques

&

évéques .

lt

en

<tnt'.'"IC aux rours dt; pa,rlement

& :i

rous a.utr s jugos

f~eu~cr~,

de la rcnvoyet áu< prt31ars; de leur donncr I'aide

donr •1

on~

bc!Qjn pour

l'exéeutiot~

des.

c~nfures,

&

de

p~océJcr

.. la puniciun

de~

coupnbles,, fans préju.dice

a

ces méme cours

&

juges, de pourv 0 ir plt les autres

~oies

qu'ils

llimeront con•·ennbles

3

la répo¡ation du

lcandale

&

tt:"ub]e de l'ordre,

&

rrnnquillité publique,

&

conrrav •nt;on aux. ordonnances que 13 publication de

1• doa

rin~

auroit pu eaufer.

'

·

·

L3 copnoitTooce d«S caufes conccrnant les [acremens,

les :-mux de religion '· l?officc divio, la difcipUnc C<lclé-

6a01que

&

aurres puremem fpiJiruellcs, en

d~clar~c

ap–

pancnir au • JUgcs d'Egti!c, & il en cnjoint

~ux.

cour.s

&

aurros. ¡uges de Icor en lailfcr,

&

m~me

de leur en

(eovoyer. la cooo61jifllllce, !iuls

~rcodrc

. .auc11nc

i_wriftli·.

JU R

n;.,

ni connoitTmce d,s af[tircs de c

ettc natu

rc, :\ moins

qu'il n'y

dh

appcl commc d'abns de quelq.ue

JU~cmcns,

ordon•tnuces oo procé<lurcs émtnées des

j

u~cs

d' Egllfe

ou qu'il für qliCilion d'une (ucceiÜ.>n au autres

cffc~

civils.

Les cours ne peuvent c:oJmoitrc ni reeevoir

d'autre

appello¡ions de ordjnnances

&

ju~cmcns

des Jugo' d'E–

gliic, que

o

lles qu< font quali6C:es commc d'abu.s .

l..,cs proccs crimincls qu'il

el!

nécclfaire de fu•1e

i

de¡

pr~trcs,

diacrcs,

foudia~res ,

ou· eleres vi v

aus c

léricale·

OlCnt,

ré1ld1ns

6c

fervatu

aux

offices,

ou

a.ux

mioiO:e–

res & .hénéfices qu'ils ticnnem en l'Egli(e,

&

qui font

aceufés descasque l'ou appelle

pri71rllt,ih,

doivent

~trc:

inllrui¡s COI\iointemcnr par les jugos

d'~glifc,

&

pa-r les

baillis

&

fénéchaux ou lcurs lirutenaus,

on

l.t forme pre.–

fcríte par les ordonnonc-s'

&

p~rriculieremenr

par

rar–

ticl<

u

de l't!dit de Melun, par cclui du mois de

F

é–

vrier

1678,

&

pl\r la déclaratinn du mo:s de Juiller

r684.

Les archev!qt¡cs

&

év~ques

nt: fnm obligés de don–

ner des

vic3ri~ts

pour l'inllrudion

&

Ju.,emem des pro–

ces

cr~minels, ~

moins que les cours ne l'aye111 ordon•

né, pour éviter lo

recot~lfe ~e

accufés duram lcur tr.tnS•

latian,

&

poqr qnelqucs raifon• importarttes :\

l'ordre

&

•ll bien de la ju!lice dans les proces qui s'y

itlflr~tiCent;

&

en ce eas

l~s

prélars chaifitTenr tels

conf~illers-clcrcs

dcfdi1es cours qu'ils

jll~tnt ~

propos, pour infiruire

&

JUgtr le ,¡¡roces pour le délit commun.

!.,a

_;,.7.j.tillio• <qllfiafli'f"<

ell de deux fortes; fa·

\'Oir VQIQII!aire

&

COntentÍenle.

La

j,.ri{Jiéfio.,

volonrairc e(\ ainll appellée, non pas

qu"elle s,exerce tnujours

ittttr- ?Joftnus,

IT\3Ü

pttrce qlt'

~lle

s'c;xerce orqinairemem fans

qu'll

y ait aucunc come–

nation des partics; ou s'il y a quelque c::ontellation en–

tre le• part<e$, l'év!quc n'cn conno1t que fommairement

&

tlt.

platro,

comme il arrive daos

le COllrS des vifitcs

&

a,mros ac<;alions !emblables. Elle s'exercc au lor inté·

rieur

&

ou tbr

cxr~riellr.

Cellc qui s'cxcrce au for inté•

rieur

&

de confdence, s'appelle

plnittr.<icll<,

&

regarde

particulierement le

f.1cr~menr

de pénitence; elle ell 3(–

minillrée pa.c

l~s év~ques m~mes, p~r

leurs péniccncicrs ,

p3t les curé<

&

par les conferteurs.

La jttrijtiié1w•

volanrarie qui s'exer

ce au

for e¡té–

rieur,

~ontill~

a

donncr des dintitToires po.ur chacun de&

nrdres, des permiffion¡ de précner

&

de c

onfetTcr;

1

approuver les vicaires <JUI (ervenr Caos les paroiffe;, ap·

prouv~r

les rnalcres

&

maitr~l!<s.

des peri<cs écnles; don–

ncr aux

Pr~tres ~trang~rs

la ptrmiffion de

c~lébrcr

dan1

1~ dioc~fe,

donotr la pcrmiftion de fttre des annexcs;

conférer les bént!ñccs qui funt

:i

1~

coll:uioo de

l'éY~que daos

d~

mois. libres;

ii

érh¡er, divifer ou 1\nic des

cures

&

aunes béoéli<;es. Daos ·

~outes

ces m.•tie'cs , la

jNTrfdillio>l

'I!Olont•ire de l'évéquc elt autú

~ualifiée

de

j ,.r;¡diéfiolf.

grt<CrrN[<,

pucc qu.c l'cxereice en dépcnd de

la feulc pru<tence de l'é,·eque,

&

que ceux qu'll a re·

fufés ne peuvent pas fe pl•indro

d:c

lbtl tcfus.; c'cQ ponr–

quoi il n'efi pls tenu d'cn exprimer les motifs .

11 y a

encare

d'~urres ~ats

qu.i appo¡rio.n!\eut

~

1•

i11·

ri{

difl.io"

volontoire , n.rus qui t\< font pas de

¡urifdi–

Oion

gr

a.cieufe; comme 13 collation des béuidcc<

il

des

pol\tvns de cour de Rome,

:1

d~

préfQutés pu des pa·

rrons,

a

des. gradués

&

aurres expeaans, an>qucls

il

cft

obJigl'i

d~

confétcr, :\ moitlS qu'il

n'y

ait des caufcs

té–

girimes pau.r les rcfufer; c'elt pourquoi daos ces cas il

ell

oblig~ d'e~rlmcr

les. <;aufes du rrfus, afin que le fu•

péricnr puitTe

co<Utoitr~

li le rc:_fus elt bien uu mal

( Ot\•

dé; co¡nmc. de bénir los ér,'ile , chapdlcs, cimetiercs ,

&

les reconcilicr; viliter

les

lico• faints,

les vafes

fa~

crés

&

orutmcns nécel(aircs au f<rvicc di•·in; fsjrc la vi–

Qce des

~urés,

vicaites•,

mar~uilliers,

des. rdgeos, dos

panvres, des

péch~urs public~

&

fcan:!aleu.x., des mono–

llcrcs; d

onncc de

s difprnfcs pour l'ordinatiou, des difpcn–

Ces pout

telev.er

des. Vll!Ul ott. des

irré~ularité_s,

des di–

fpen(cs

d~

b1n

s. de

maria~c

&

des empcc

ncmdns de ma·

' riage; prononcec des cenfu¡es, accord.cr de. 2b)olutjons

des CBS

tcfervés

a,

l'~v~que

&

des

cenfuras.

La

jur;iJjliéfi.,

ennrentieufc " ui s'

elcree

toujours au

· (or euérieur,

dl

ccllc;. qui s'exerce.

av.c

c folemniré

&

avec les formes prefcrites par le droit, pour rermincr les

ditférends des. partj

, ou pour punir les crimcs qui font

, de la c.otl)pétcncc de la

jNrifdréfio>r u<l</rafli'{N<

, fui–

vanr ce qui a été

~pliqué-

précédcmmrnr ; rdh:s font

les couf« conceruant les (acrrmcns,

les

voeux de reli–

gion, l'o$ce diviq., la di(cipllne eccléliatlique,

&

au•

tres purement. (pirituetle6 ;.relles font oulli les caufcs per•

fouuellts enrre clercs, ou daos lcfqurlles le

défen~eur

eft clcrc; les cauCes de réclam:uloo conmo les ordrcs

facrés; la fulmmatioo des bulles

&

aurr<S

ligoarurC5,.

dont l'c=-éeution cll adcefiee

i

l'ollicial de

l'¿y~quc .

A

u_