6o
J
U R
aut quels ces otñces patfoient
a
titre
d'h~rédhé <!to~ent
(ouvent incapablcs d'cn remplir les fonélions, on ne fut
pas long-tem
a
s'apper.cevoi,r des abus
&
des inconv¿–
niens qui r<?fulwient de ce nouvel arral)gecr.ent,
&
d~
la oéceffité de rétablir les Jieutenans du prcmier chirur–
gien, c<t qui fu t fait par édit du ni;)iS de StOptembre
1723 .
Les lieutcnans du premier chirurgien ,Cul)ij flen't done
depuis ce tems'
a
la
r."isf.~é;tion
&
au graod avantage
des
commm\~més,
par Fatte•¡tion que les premiers chi–
I'U~giens
On,t de ne 11Qinl1)er
a
ce5 places qt¡e les fujetS
~u1
font les plus propres poúr les femplir.
I..,es
lieutenaus Qn
p.remi~r chirurg~en, dan~
les con\–
munautés de Pcrrnquie(s foñt
<'~alement cbar.~~~
de
f.~irc
obferver les réglemens de ccrte prnfeffiou au nom du
premier chirurgien.
Cenx'·~t::i
ftcquierent par leu-r nominn–
tion le drqit d'extrcer le métio:· de perroquier f:ms qu''ls
ayent befoir¡
d'~tre
prtalal¡lemctlt admis
a
1~
ma1.trife
dans ces communautés •
Le premier
rhirur~ien
comrriet Auffi
d.es¡¡reffiers dans
chacune de ces commull"mtés po'Jr te
nir IE!s
regiOres
&
tcrirc les
dólib~rations,
Voy<'>-
GREFF¡ER J)U PREMIER
C!HR UR'GIEN
¡
•
r~i
pr'Qfité pour cet article
&
pour qtielques autres
qUI y ont Fapport, des rnémoires
&
it¡Orur'lions que
M.
d'Ollil~n,
fecréta{(é de
1\1,
le prein1er-chirurgien duRo¡
a
cu la bomé de
mé
f01>rnir. (
A)
juR.¡sbtcTJd>< c•vrLE .
VQ1d:.
JusTrcE .CIVIL!!.
]utqSDI<lTION coAitT IVI!
·en
celle qui
~le
pouvoir
de
fa.reexécurer
[os
ju¡;emens,. Les arbitres nlcnt point
de
jurifrit'élion coaEliw;
leur pouvoir te l¡ornc
a
ju¡:er.
On dit aoffi que
l'E~Iife
o'a
point par elle-méme de ;,,
ri(dlt11o, eqaéliv<,
c'cll-3'-dire qll'en vcrtu de lo
jurifdi–
l!tOYJ
Cpirituelle qu'elle tient
de
droit divin, eflc ne pem
fe faire obéir q<le par
de<
cenfqres, tans ponvoir c'ercer
nucunc
conrr~int~ c'>.'t~ri<nre
ínr les perfonnes ni fur les
biens; elle ne peut
mém~
pour la
¡ur;fdil!ion
qu'elle tient
du priuce, menre fes jugcmens
a
exécurioo;
il
faut qu'el –
lc mfpiQre l'6rdre du br:IS
f~culier,
paree qu'elle n'a
poim de tcrritoire .
Voyez
]URISJ>rCTION EC<¡LÉSIA-
STI QUE .
(A)
•
)UR ISUICT ION
C O~IMISE
en cellc dont le maginrat
commet
l'e~ercice
a
un~!
autre per[onne.
.
On GQnfond fouvcnt la
lurif;iil/io, eommife
avec
la
jurifdiéliow
délégué" ; on faiíoit cepcnd•nt une différcn–
ce chez. les Romains .
inl~r
a!m aei
maudat4 erat
j u–
rifdiltio.,
celui auquel 12
iurifdil!ion
étoit emiercment
comnnfl· ,
&
judi,¿m
d1tulh
qni n'étt.lÍr qo 1
0n
délé
'Ué
[pécial,
&
[ouvclu qu'un
fubdé :égu~
pour le
jugén~ent
d'une
certain~
affaire
.
·
'
Cclui anquel la
i"rifdil!i•n
érolt
t•mmi(e,
avoit toute
l'autorité de la juflice; il pr011
n~··it
h\i-mErne fes fen–
tenccs ,
&
avqit le pouvoir de les fain:
e~écurer,
an lieu
que le limpié
dél~¡;u.!
0 0
fut)délég11é n'aVOÍt f!mpJemcn!
que le
ponvo1r
de
Jll.{er.
Sa.
fc
ntCl}CI! n'Ctoit que com–
me un avis, jufqu'ii ce que le
mngillr.atl'cdt approu–
vée, foit en la
prono11~ant
luj-n)
& •nc, prutríbt¡wqli,
ii>it
en décert\3111 la com l'IJ!liO!J pour l'exélllrter .
P•rmi nous il n'ell
pA~
permis
Olll
"'"~i rlrots
de CQm–
Dletrre emiercmenr
:1
d'autres
pejfonncs
h\
iJtri(diélirm
qui lenr efl confiée
¡
ils peuvent (clllcmet¡t con'Jmettre
l'nn
d"entr'ctt~
pnur ccriáinc' ·fouB'iqns
qut
eoncernent
J:in(¡rutfion des atfairc , tt)ai< noh pas p «r ks décidcr:
s •ls reqvdycqt quelqucfuis devant dés
~voaats
011
deV•nt
d'at¡rres pr;rfonnes.,
pr,ur
en
p~lfcr
par leur
a~is;
ce u•ert
que fous _In condttlon que ce< avis í'emnr, homol&goés,
Caq< qu<>t on ne peor les niellrc :\ esécl¡trt¡n.
·
M~is
les cours fnpéricures pcnvent
commeure
un jugc
iH~é.ricur
3l1
li~~ d~ull
aucre,
pout
cQnno1cre
de quelque
llffarrc, Iotfqu
Ji
y a que!que raifon ponr en u
ter
ainli.
Voyez et-d•vant
] UGE DÉLÉGUÉ
&
ei-apr<s
}URI -
DICT!ON UÉLt.GUÉE.
.
O o entend ordinairement par
juri(diElion eom"!i(<
ce;]e
qui n'ell pas ord;naire, mais <uti en Cculement
attribu~e
par le prince pour:
~ cenaine
tllatieres ou
fur
cenaiues
eerfonnes, ou pour certaines affaires fculemenr .
Voyo:.
jUGE CQMMIS, )URISUICTIQN D'ATTR IBUTION OR-
DINAII<E , UE PI<IVILEGE.
(.A) .
.
'
)URISDICTJON CONSULAIRE: encelle qui efl exercée
par de< . con
fui~
&
autres jn)\es érnblis pour connoltre
d<:s atfarres de commerce, tcls que la confervqtion de
Ly<>n.
V•)'t:<.
Col!&•' J!vATION
&
UoNSULS.
(A)
JURISDICTIO!; CONTENT!EUSE efl
oeil~
qui connoit
des ppntenations
~u"' '
entre les porties; elle eft ain(j
apJ?ell~e
pour la d!tlingner de_
!•
iuri(diélion,
volontaire
qur ne s
1
étend pornr anx afla•res
<ontmtia<fes. Voyn
j UR ISDICTJO::< VOLONTA IR E.
(.A)
J u.RtSDICTION CORRECTJO::<NEI. LE efl cel!e que les
!'upéneurs
de~r
monaCleces oot
Cur
leurs religieu1,
&
que
.
.
J
{J
R
q'uelquei chapitres ont fur leurs membres . <fette' ec, ece
de
jurifdil!io'fl
n•en aurre chofe que le drQI! de
<;or~e.di n modérée, que l'on a inl¡>ro?rcmeut appe)lé
pa
t/–Jillion;
en
tQUt
cas ce n'ell qu'une
tH.rr{.-iilli.t~n
dotnc–
,fliljlte .
Voyn
CoRR.ECTJON
&
]U
RISDICTIO"N PES
AQnfs.
(A)
] URISDJ-CT"ION CRIMINI!LLI!.
Voy< z.
]USTI<il! CRI–
M"I::<fLLE.
]ur< ISD!CTION DES CuRÉS, on enteod por ce rerme
¡a puitTance qulils om pour lo f"piriruel;
&
dam cé feos
on dit que leur
jurifdil!ion
e:l érl)a?ée
immédiate~~~~
de J.
C.
qui donna Jui-mc!rne la JJlllfion aox
·72
difOr–
ples qu'il av!>\t choitis, auffi bien
qu'~
fe>
~pl\rrcs.
(11)
]uRISDICTION l)ÉLFGUÉE e(t celle qni
M
commiCc
,3
qtlelqu'un
p'ar te
prince ou par une conr fouver3ine ,
pour inflruire
&
juger quelque différcnd.
Voy<z ei-d<–
vant
] u o e
DÉdGIÍÉ .
(.A)
• }urtiSDLCT,ON ECCLÉSII\.$TIQUE
confidér~e
CO
gé–
¡¡éral etl le pouvoir qqi apparriem
a
l'Eglifc d'ordon–
ner ce qu'elle trouve de plns convenable Cur
le>
chofcs
qui font de
f.~
C::OII)pétCII!=e,
4
de fairc:: eXéCóter fes lOÍX
&
C.:s
¡ugemens.
u
!i:glif.:
a
préfel).tement deux
forres de
jJtrifdil!iunJ
qui Cont reg•(dées
l'une
4
)'autre comme eccléliafli–
ques; l'une qui luí d t prepre
ó¡.
erremielle, l'autre qui
,efl de dcoit humain
ó¡.
poí¡tif.
Lo
i11rifdll!ion
qoi en
pr~prc
&
etfentiJ!lle
3
l'E"Iifc,
.en toutc [pirituelle; elle tire fon
origin~
dn pouvoir qne
J.
C .
a
lai-!fé
il
ron Eglife de faire
ex~cntcr
res lois qn'il
avoit prcfcrites. d'en établir de oouvellcs qu2nd elle le
iugeH>Ít
nec~tfaire,
&
de pt¡nir
ceo~
qui cl)lreiodroienr
ces
l<u~.
C erre pu i.ífance
&
iurif'iil!ion
qui appartient
3
l'Eglif~
,de dr<>it di
y
in, ne
s'e~erce
que ínr le Cpiri¡ueP; el.\
e
ne
confi!le que dans
le pouyoir d'enfcigt¡er tOllt ce que>
J. C. a ordOI}Ilé de croíre ou de
pr~t!quer,
d'interpré–
¡er fa doé:trioe, de réprimer ccrrx qui voudroient cn[ui–
gner quelque chofe de contraire, d'atrembler les fi<lek$
pour la priere
&
l'inflruaion, de lenr donner des
pa–
lleurs de différens ordres p0ur les eonduire,
&
de déJ
pofcr ces pallenrs s'íls
[e
rendenf indignes de
Iom
trti–
nifl "re.
J.
C.
a encore dit
il
11
pó!res: ,,
receve~
le S>int-
" E tj>rit; ceux dont vous
remenre~
le · péchés,
ils
\eur
,
Ceront remis,
&
ceu ~
dont vous. les r<!tien..dre:,
i~~
lcur
ferOI}t
retenns
,, .
11 Jeur a da enc·ore, ,
fl
vo-
1,
tre frere a péché l!óntte VOÚS , reprene'l.-Je (enl a
feul; s'il ne vous écome pas, appelln nn on déux
t¡!moins; s'il ne les éé'oute pas, dites-le
il
l'E~lilc;
>
il n'écc¡uto
p~!
I'E,;Jife, qu'il vous
foi~
eorf)me un
p~yen
&
un publicain. T out ce que vous
~urez
lic!
,, (or
J~
terre
fer~
Jié dans le ciel,
&
tour cé
que
vvus
,
•mez dj!lié
fur
la
tcrrc
fera delié dan
k
<!iel , .
J_,'f:glíre
o
done
re~o
de
].
C. k
'puttvn!r
d~
iu):or
le~
p~chem~, d~
díll in!lucr
ceu~
qqi doivem
~ttc
:tbfous, de
ccox qui ne fon t pss en étot de recevoir l'ablblution,
&· de retrancher de I'Egli!e les
pé~h<u(s
rebelles
&
in–
corrigibl~'i.
linfjn
l' E~Iife
a
pareil~emcnt
le pouvoir d':>tremblér
Ja clcr,;é d'uhe ou
de
plullé(HS
églife~
ponr ordóooer
c?nJOimement ce <¡ui
en
"nécetf~ire
par r:tpport au fpi-
nmeJ.
·'
La
jttrifdiéfion
de I'Eglifé étoit dans fon origir'le bor–
née :\ ce
feuls objetS ,
&
pt>nr contraiqdre le
réfra:tai–
res d'exécbter fes lois.
&
fes Ju¡¡emcnl' elle n'avoir d'au–
¡rcs ar111es que
le~
pemes •rllu'i melles.
..Mais on lui
~ a¡tri~u~
peu-li-peu une nutre
efp~ce
de
jttrifdil!io"
qui er) d" droit humain
&
politif; on l'a
~hffi
comprife fom le 1elme de
jtJri(díl!ion ucll/ia/lt –
'1"',r,,¡~
paree qu'elle a été anriboée
a
I'Egli[e, (oir
par.ccqu'elle s'exerce ptirlcipál ment fur des maticres
~ccl.éfiafliques;
elle a néanmoins t!1é
~uffj
érendut
:l
des
mouere,.s ,Purcn¡ent tempO(elle¡ ,
lor[t¡u'elles interetfent
des eccléfiafliqqes, ainli qo'on l'expliquera da11s la fuite. •
Cw~
¡lmje de Ja
jari(dil!i~n
ud!/iafti'f'"
qui ell
J~
droit l¡umain
&
pofitif, loi a
ét~
attribuée
ii
l'qccaÍion
~e
la puitfaris:e fp,irimelle :
L'Eglife ayant
~roit
de retrancher de Ctm
íci11 ccux
qni l\e reqdoicnt pas jur)ice
a
]eurs frereS, \es 1\pótreJ
défen~Qrcnt
aux Ghré1iens de plaider devant les magi–
nrar< mfjde!cs.
&
leur ordonuoient de prendre des ,,_
bitres
d_'enrr'~ux-rpémes.
·
L es JUgemens que renddient
c~s
arbitres n'étnient que
des
¡ugemen~
de chariré dont perfonne ne pouvoit fe
plaindre, paree qu'ils n'étoiem exécuté's que par la fot¡–
miffio(t du condamné.
On trouve qu'encore du tcms de faint Cyprien,
l'él·~~ue
avec fon clergé jogeoit de tous
les
ditfér~r:'ds
des ·
JI
deles