JVR
&
Zaleuc:us, les porterent l'un chcz les Thurlens, t'au–
tre c:he-t
l<s Locríens; Zamalxis qui avoit
~u
m
fui vi
Pithagore, porra
ces
lois chez les Scythcs.
Athcnes e 0t deux- fameux philofophes,
D~acon
&
So–
ton, qui luí ·d?nn:rent pareiltcment des lais .
Chet
ks
Romoins, la quatité de Jégislateur fut dillin–
guée de celle de
¡rtri{<onfull< :
le pouvotr de faire des
Jois appancnoit
!
ceux qui • voient port
:l
la puilfsnce
publique;
13
fon &ion des
ju• ifconfulto
Co
horna
a
étu–
dier le< lois
&
:i
les intcrpreter. On les appelloit
prr¡–
d'"'",
&
lcurs
r<!~onfes
c!co:ent appdlées par excdlence
.r<fpon/4
pr~tdenttom,
On
leur donnoit aufli
le titre de
j uris
~tuflorn;
&
ils fe quatifioicnt de
pr~tres
de la ju–
Clice,
J•fl,Jite
faurJtJin.
Les"
]llrifconfrdtu
romains tiroient leur origine du droit
de patronaJe établi par Romulus .. Choque plébéien fe
choililfoit pann! les patricient un parron qui l'aidoit de
fes
confcils.
&
fe chargeoit de
r~
défenfe: les cliei\S fai–
foient
a
feo" p31rons des pFéfen< appel!és
ho~torair<<.
La CO\Ittoilfance du dr<lil ro¡nain éll"t devenue diffi–
cile par la multíplicit6
&
tes variations des lois, on choifit
un certaín nombre de perfonnes fages
&
éclairt!es, qui
feroient teur onique oooupation des !ois, pour
~tfe
en
étar de les interpreter: on donna
a
ces intc:rpretes le norn
de
patrows,
&
;1
cetu qqi les confl>ltolcm, !e nom de
c/i~ns .
Ces interpretes n'étoient
p~s d'<~bord
en g•and nom–
bre; mais d1ns 11 fuite ils
.fe
multjp.lierenr tellement, que
le pruple tmuvant che?. eux- toutes les relfources pour la
<!o¡¡dnitcAde leurs affaires, le crédit des anciens patrons
.din¡inoa peu-a-peu.
D epuis que Cna:us flavins,
&
Scxllls JE11us, eurent
publié les formules des procédurcs, plufieurs
i~<ri{<u11(ul
tu
compofercnt des
commentaires
fnr
les
lois.; ces com–
mentaire.< furent toiljonrs d'\m granel poids, mals ils ne
cnmmcocerenr
a
faire
v~rirablemcnr
partie du droit é-crrt,
que lorfque Théo®fe le jenne donna force de loi aux
.c!crits de ptufieurs anciens
ju.rifcon(ulen
.
1 O utre ces commentaires
1
les
Jrtrif<onfnlt<'J
donnoient
aufli des réponfes
a
ceux qur les
venoien~
eonful!er; ces
réponfes éroieur verbales ou par lcri1, feIon la nature
de !'affaire , ou le lieu d•ns !equel elles fe donnoienr ; eor
le<
jvrifc•nfMius
fe promenoient quclquefois daos la place
p bliqu•
pour
erre pJw
a
portée de
don~r
confeil
a
ceux qui
en Ollroien¡ befoin; ces forres de conftiitations
-fl'étoj~nr
q.ueverbales; mais pour l'ardlnaire ils fe te-
noiclH dans leurs maifons
.
~
. H
y· avoit des renllcs cor\facrés par l'ufage- pour ces
con[nltalions; le clienr demandoit aiL
j uri(confolt<, lic<t
( onfulere;
li
le
jm·ifconfu lu
y
confentoit·,
il
rt!'Pondoit
<>4 Hh.
Le·
cli~n•
aprcs avoir r-xpliqoé fon affaire,
ti–
niClOit en di(ant ,
'flllt:ro an
~>-·,"(fimn ,
ou bien
id
j :u
~fl
l(rc '",
&c. La
régon.fedOl
inn[<o,.¡itlt<
~toit
fúuml•m
lU.
t¡tt~Z
prop,unqntllr
~xtjllmo
.., placC't, puto.
I:;orfqu'il
fe préf~nt<>ltde grandes queaions, on les
difcutoit
Cll
préfence-.dupeuple., ce qtl'on
appelloi~
difpu–
t aeio,fur,i.,
p
aree que
~ene
difpme fe
faifoi~
dans une place
¡¡obljq11e :·h• qucflion fe décidoit
3
J<> plnraliré des voix . Ces
déciliPns n.'avoient pas
a
la vérité d'abord force de loi.
m ais cHes
~toienr con.lirrn~es
par l·'ufage; quelques auteurs
tienncnt qW! le titrc
de
r~~~~liJ
j HrÜ,
a'e(l qu""uo tecueil
d
es p inc.ipales de ces décilions..
.
b.esplus célebres
jt~rifo.oJtft~l>n
depuis le- commencement
!l
e In répbliqu.e romaine ju{qu.'a fa fin, furenJ Senos P•p.y–
•ius
Appiu~·Cia,npius-Contemmanns,
Simpronins
furnom~
P1.é
le
f"K'•
Tiberius Coru!)canus , les den>.. Catons ,Junios
Brmus, Pubtius-Mucius, Quimus-Mucius-Scevola, Pu-.
b~us-Rutili05-Rufus,
A_quitius-GaHus, Lucilius-Batbt!i.,.
~J·•us.-
J,thvemius, Servius-Sulp;riu.<,
Cii<Is-l"r~batius, Of~
6-lios ,llulus-C.afcelUus, Q . .I:Etius-Tubero, Alfenus Va–
J:.!J,I,
ll.ufridtus-1'uca,
&.
Aufridiu<-N.amufa, L,ucius-Cor•
nelius.:Süla, C.:tJe"I:Os.-Bompei:us.,
&.
pluJie.urs
~tres.
moios
~QilliU,J.
, I,.cs
.JHrijcQJI.[rdt~s
ele
ij:o~Y1"-
étoicm ce que
.iOn~
p:>rmi·
oous l,es avo"at> confultans,
c~efl-3-dire,
qui-par le pro–
jl.(~s
de l'agc
&
le mérire, de l'expérience, parvienoenr
i
l'l:ll)ploi de la confultatiO!I>,
&
que les wciennes or–
<l!:>onar\c~s 1ppell~m advoc11t~
eollji)idrii
~
mait; a Rome
1<;<. avocuts
pl>id•~s
oe
devenoien~
poiru.
jurij?onfslt<s;.
c'étoient des emploÍ'l. rout diff,érens ..
Pu tems de la. répul>lique, l'emptpi
d'es.
a.vocars étoit
¡¡his honorable que celui·de
jurij?owf~tlt<;
P.'!fCe que c'é·–
roit
la voie pour P.•rvcnir aux premieres dignités. en
•P.–
pelloit
m~lne
les
i~tri{<oll{ult<s
par tnépris
fdnmularir;
ou
l<gulei,
p>rce qu'ils avoieot inventé certaines, formules
&
c~rrains
monory,llabes '· pour· répon:lre plus gravement
&
plus
myilérieufeJllen~,. cepen!1~Pt.
ils fe
repdir~:nt.
fi re-.
couun~ndables,
qu:qq les Upii}ll)ll
prtult1ii<J
ouJapi<ntu..
'Jí•m•
IK~
'
J
U R
)7
Lcnrs répon!""es acquirent une grande autorité d.epuis
qu'
~ugulte
eut •c<:ordé
a
u!' c: rtain nombre de per"l'on–
nes 1llufl res le
~~Oit
exclufit d'mterpreter le> loi•,
&
de
donner des décrhons au:tq<Jcllcs les JUI\_es
feroienr obli–
gés de fe conformer ; il donna mc!rne a ces
jrmjconful–
ta
des lettres ; en forre qu 'ils étoieor rc;¡ardés comme
otEcíers de l'ernpcreur.
C:11igula
20
coouaire mena,¡a de dt!truire l'ordrc enticr
des
jt~~ifconf,./tn;
mai; cela ne fut pas exécuré,
&
T i–
bere
&
Adricn con6 rmerellt les
iuriftonfultu
dans
les
privB<ges quj leur avoienr été accord6s par Augulle .
Théodofe lejcune ,
&
Valeminien
ll!.
pour óter l'itt·
certimde qui natr du grand nombre d' opinions dilféren–
tes,
or.<fonnerent
quo les on vragt:s: de Papinien, de Cai'us
de
P~ul,
d'Ulpien,
6(
de M ocfellin, auroicnt feul• force
qe lol,
&
que quand les
j urifconfttltes
[croient parragés
le fenriment de Papinieo prévaudroit.
Ceux qui travaillerent· fous les ordres de Jnllinicn
:1
la
campofition do
di~cfle,
firent ccpendont aufli
ufa.Jc
des
ouvroges des autres
jllriJ<onfidta
.-
Depuis Augulle jufqu'a Adrien, les
jHrifcowf«lt~s
com–
mencerenr
a
fe partageo en plufieurs fe.9es; Antillh¡¡
Labco,
&
Arterias Capito. furem les outcors de la pre–
rn~ere;
l'on fe Jivrant
a
fon génie, donna dans les opi–
nions nouvelles,
&
~s
feélateurs s'arracherent plus
;1
l'e–
fprit de la loi,
&
:1
l'équiré, qu'1ux termes
m~
mes de
la loi; l'autre
30
conttaire fe tint arrach6
llri#ernem
a
la ieaure d<> la
loi,
&
au-x aneiennes
m~ximes .
Le parti
d~
Labeo fut foutenu par Proculm
&
Pegafus fes difci·
pies, d'ou cette fcéle ¡¡rir
1~
1\0tn
de
Proct<láenwe
&
de
P lga/ieHn<,
de
m~me
que celle de Capito. fut appellée
fucceflivem~nl
Sahini111n<
&
Cajfl<WH<,
du nofll de deux
diCci
pks
de Capito ,
Les difciples de Labeo furcnt Nerva pere
&
fils, Pro–
culos, P.%afu.s, Celfus pere
&
tils,
&
Neraúus Prifcus
¡
ceux de Capi¡o, furem M alforius·Sabinus, Caflius- Lon–
g.inus, Czhus Sabinus, Prrfcus Javo.lenus, Alburniusr Va-
1<1\S, Tofcianus
&
Salvius-.lulianus. Ce deraier apres
av·oir réuni les
différente~ fe~es
qn¡
di~ifoient
la ]uri·
fprudeQ ce, cornpofa l'édit perpétnel .
Le' plus célebres
jurifconftJt_.
depuis Adrien ju[qu'a
Confiamiu,
furcru
GaYus, ou
aa·~us,
Sczvola ,
Sextus–
Pomponius
l'aRinien, Ulpien Paulus, M odellinus,
&
plufieurs autres.
Depuis Conllanrio, on trouve Grégorien
&
Hermo·
~énir.n
auteurs des
<leu~
codes ou comp1tations q.U por•
tent
te\tr nom
..
La direé!ion de celles que Ju!Hnien fit faire , fur con•
tiéc
a
Tribonien, qui alfoda
a
fe~
tcavaux Théophile ,
DoroJhée, Leonriusc,. Aootolius,
&
Cratiuus, le patrice,
Jean Phoc•s, J;hfilide, Thoma<, deu,x Goo!la.ntins , D io–
fcore, Pn;fentinus, Etienne, Menoa, Profdocius, Eu•
tohnius, Thimorhée, Léonides , Piaron, J,acques,
Pou,r la confeélion du di¡:ello,
Tribooj~n
cb.oilit feizc.
d'cn
.trec:;eu1 qot
avoient rravaillé :tvec- lui a.u code; on
fa it
q.ue.le dig<:fle fu·t co,m¡>r>fé de ce qu'il
y
avoit
d~
meilleur dans les. liv.rcs. des
i«.rifco~tfttlto;
leurs ouvrt·
' gef s'·6roieru Il\Uhipliés jufqu'i plus de
2000
volumes,
&
plus de
300000
vers. On marque au baur de chaque
loi le nom du
iurifconf~tltt,
&
le titre de l'ouvrage
don~
elle a éré tirée; on préteod qu'apros la confeél ion du
digelle, JuOinien fit
fuppoimer· tou~
les
liv~es
des
juriféow·
fu~t<s:
quoi qt¡,'il
~n
fQit,
il
ne
noos.
en.
re.Llc:. que quelque¡
fragmens.
Quelqu'¡:s auteurs ont
ent.repr~¡
de
ratkmbl.etca~
frag-.
meBs de
ch<~.que. onvrag~.,
quí
f~nt
3 p:u-t daos le dige–
lle &aiUems; mais
i)
en manque encorc une grande
parr.ie., qui fcroit nécelfaire. pour bie.n connottre les prin·
cjpes de chaquc
jurifcow[ult< .
!Les
jurifeonfultn
!es plus. célebres que-l'Atternagne
a
produirs, font lroerius, Haloander, Ulric Z olius, Fi–
ch•rd'
Fer~iet¡,
Sichard, Mudée, Oldendorp, Damhou–
den Ravard·, Hopper, Zllichem, Ramos, €ífner, Gif–
fanius, Vol fanghus, Freymonius, Da1ius ,·Vander-Anos ,.
Deirn~
Wefem6e"k, Leunclavius, Vander-Bier, Drede–
rode, Dorchollen·, Leélius, Rittershufius
¡._
Treutler, Gro–
tius, Godefroy,
Marrhz~s.
ConcingitJS, t'ufendorf, Coc–
ceius.,,
L~ibnit1.,
&
Gerard N.oodt ,_ Van-Efp<n,
&c-
L:ltalie a ·pareillement
p~aduit
un grand nombre de fa–
vans.;~ri{(otrfultn.
tels q¡¡c. Marrin
&
Bulgare fon anra–
gonille,, Accurfe, Azon,, Barrote, Ferrorius ,. Fulgofe,
Caccialupi,. P3ul de
C~!lres,
Fran.¡ois Are_rin,, Alenn–
dre Tarragni, les trois. Sorin, Czpolla, les. R iminaldi,.
Jafon Decius, Ruinus,
.Aiciat, N cvizan,. P.ancirolle,
Ma¡¡p:eus
d• Af!lillis,
Peregrinos , J ulius Cloros, :Lan–
cclor.,_!es
de.ux,G~ntil~s
1 Pacau5, Mcnochius, Mantic;a._
Farinacius , Grnina,
~t,
H
lt, n'y,
•
•
•
•