JUP
1~
nailfance de
1.
C. Sylla difoit en mourant, qu'il· ne
manquoit que ceue dédicace
:i
Ion l>onheur. 11 avoir fait
ce ougoifique ouvrage de forme quarrée, ayaot uo piés
en touc fens,
&
d'une admiroble Clruélnre. Les embel–
lifiemens donr on l'enrichit d<puis Sylla, l<s préfens ma–
gnifique. que les provinces foumifes
&
los rois aiHés y
envoyerent fur la fin de la républiqne,
&
fous les pre–
miers empereurs, rendiren[ ce mouument un des plos fu–
perbes du monde.
Cependant
il
périt auffi par les 6ammes l'an
6g
de l'ere
chrétienne, Jarique Vitellius
affié~ea
Fl. Sabinns daos le
C apitole , fans qu'on fache, dit Tacite, fi ce furent les
affiégeans ou les affiégés qui y mirent le feu.
VeCpalien
le relev<t
de
fond en cambie l'année qui
!uivit la mott de Vitellius, en l'élevant plus haut que
les deux aurces ne l'avoient été. On pem voir daos
k
IV .
livre de l'hitloire de Tacite le Mtail de toures les
cérémonies qu'on mit en ufage
3
cette occarion: on
marqua cet événement par des médailles greques au
nom de l'emperenr, avec
J'effi~ie
de
Jupiter Capitolin,
&.
une nouvelle époque d'années. Ce temple qui avoit
j_adis éch•ppé
a
la fureur des Gaulois, dans la prife
d<
R ome,
&
o
u
tanr de peuple s'affembloit tous les jours,
Jl11tfoit pour renfermer les deflins de l'empire.
· Mais
ii
peine Vefpafien fut décédé que le fe\1 confu –
ma pour la quatrieme fois
&
le Capitole
&
ce temple
qu'il avoit
b~ti
om.e ans auparavant. Domitien le rU–
diña fans délai des
la
premiere année de fon regne,
l'an 8 t cle
J.
C. avec une dépenfe incroyable; auffi mit–
il fon nom
a
cet ouvrage , fans faire mention des pre–
m iers fondateur·s
.
L a feu le dorure collta plus de douze mille uler.s,
c'efl:a-díre ·plu-s de íept million• d'or . Les colonnes de
m arbre petttélique dont
il
le déeora, avoient été tiré<s
d'
Athi:nes touces taillées,
&
d'une
lrm~ueur
adtl)irable–
ment propertionnée
a
leur grotfenr;
mais
on voulut lcy
retailler
6t
les repolir
a
Rome,
.&
l'on
gha
teúr grace
&
leur íymétrie: jamais Rome n'eut la gloire de pnu–
'Vorr diípucer l
'empiredes
beaux
Arts
:¡
la Grecc;
vo–
vez
le mot G
llF.CS,fl
vous voulez en étre convairrcu .
(:D.
J . )
.. ,
Jv~tTER
L -:<PtS ,
(
IJITythol.)
L es premiers Romains
adoro1ent
']
uprt~r
fous ce nom de
lapi1,
pierre
1
('Om–
tne les G recs fous
cellli
de ;
~-''''''
qui vent dire la
me–
me
c~ofe. G'~t,>it
pílr ce
nom
d'ó
1
.u ,•or
que fe faifoient
le11rs famerrs les plus
íolemn~ls
au rapport d' _'\rirlnte,
?e.
D~morthene
&
do
l'•te-.Ltve. Les R omains,
a
leur
lmHathJn, ne c:onnurent pomr de ferment plus
facr~,
que lorf"tll'ils juroient
par
]t~fJit~r
lt1tJÍJ.
!:J..!.tidit:itrtr
~m(u
?
jur•bo P<r
j ovcm lap1cfem
romano
v.tu{li/ftmo
~itu,
dít Apolée dans Ion traité
de deo fa<ratll
.'
JurrTER, (
Hi/l.
,,.,.)
nn •n donné par
les anciens
Chimifles
ii
l'étain.
Vovez
ETArN.
1
U PO
N,
r:
m. (
Hi/1.
moder.)
habillement de fem–
m e (emblable
a
lá jupo, plus
COUrt
feulement
&
qui
fe porte deffi>us la jnpe.
Voyn
1
UPE.
'
On a de<
¡upons
piqués; ces
iuponr
fnnt ouartés
&
on
les pique pour empecher
la ouatte de
tomber .' La
piquure forme différens deffeíns de godt.
On trace ces derieim par le moyen de m<mles. Pour
.:et effet on
á
un -établi de hauteur convenable
&
d~
deux piés
de..lar~e
on cnvirou'
filr
cinq
a
fix 'piés de
long. On le g1rnir de drap bien rendu
&
bien cloué
íut les borás de l'établi. Ponr deffiner un
i11Pon ,
on
commence par la campane ou le bas dn
iupon.
On
place le
jupon
fur la longueur de l'établi; le bord d'en
ba~ d~
¡upon,
le long. du bnrd de l'étabh oppofé
3
ce-
1m
qu on a devant
lOI.
Pour donner
a
la campane la
hauteur,
o~
a '!"e
~arde
qui porte un plomb de chaqué
):>out : on place ce1te corde fur le
¡upon.
On a
a
cóté
de foi deux ou trois marcean imbibts d'eau .
&:
cou–
ve;ts
d~
blanc, ni trup
ét~ir
delayé, ni délayé trop é·
pars:
on prend le maule a campane, on eu frappe le
<:Óté gravé fur les
tTtorceaux de drop blanchís ·
&
en–
íurre on
appliqu~
ce maule fur le
j11Pon.
Appliqué ain–
li ,
on .• un
marlle~
dont on frappe
le
moule appliqué
fur l.e
;ttpon;
par_
e~
moyen le moule lai(fe le de!Tein
Jmprrmé
(~~
le
ju/Jon .
On continue ain ó la campane ;
la
carde dmgc.
~n
paffe au refle du
jupo",
procédam
de la
m€m~ mam~re;
on
lat(fe fécher. Sec on le don–
n~
:l une
o
uvrier; qúi .le tcnd
íur un
méti~r
&
qui le
ptqu::
ptqu~r,
e efl
f..
ure une couture en
lilivant rous
les
erais du deffein imprimé par le maule.
JURA, (
Gloy;.)
haute
mo~tagne
qui fépare la 1'!uiffe
de la Francije-Cnmté : les ancrerrs l'ont nommé
Juraf–
fus,
&
les Allemans l'appellent
Leberher¡:.
Cette chal –
ne de montagne• ca mmenee un peu au-del:l de Gene–
ye,
oll elle fait le
~élebre
pas de l'Eclufe ne
l~ilfant
J
U R
qu'un chemin étroit entre le R hóne
&
la montagne ;
&
ce¡ cbemio ell fermé par une forterelfe qni sppartient
a
la France; de-Ji le rnont
Jur•
court du
fud-oue!l
an nord-ouefl, couvront le pays
d~
Vattd , celui de
Neuf-Chatel
&
le cantan de Soleurre , jufqn'au Bo!l.–
ber¡;, appellé
f/o<atiru
par Tacite.
(D . J.)
juR~,
l'ile de
(
Glvg.)
perite tle d'Ecolfe, !'une des
'Veilernes de huit lieues de long fur dcux de
lar
~ e;elle abonde en p:ltura¡:es,
&
on y
p~che
de
i>ons
f.IU–mons.
Long.
tt
d•g_:
12
min.
fO.
fu. lat.
r6
deg.
lfmin.
n.
fa.
(D.
f .
)
JURA
N
DE: ,
r.
f.
CJ•ri(prud. )
efl la charge ou
fonélion de juré d'une communauté de rnarchands ou
artieáns. Les
iurandeJ
furem érablies en méme tems que
les arrs
&
métíers furent mis en comn;lllnauté par faint
Louis: on établit dans ebaque communnuté des prépo–
fés,
fuprapofiti,
pour avclir
l'infpeélion fur
les autres
mnltres dn meme état. une ordonnlltce du roi
1ean
porte, qu'en tnus les métiers
&
tOutes
les marchaudi·
fes qui font
&
íe vendent
a
Paris, il y aura viótcurs,
regardeur&
&
maltres, qui regarderont par lefclits mé–
tiers
&
marchandiíes, les 1<\Íiitcront
&
rapporternnt
les
défauts qu,ilc;; trouveront aux conuniífaires, au pr.evót
de Paris ou a\lx auditeurs du ch1td et. Dans la foite ces
prépofés ont été nommés
j11rh,
paree qu'ils ont fer–
ment
a
jullice daos les lix corps des 1narchands,
&
dnns
que1<1ues autres co:nmunautés, on les appelle
gardes,
dans d'autres,
j11rh-¡,ardn
.
Gette charge fe doone par éleélion
i
deux ou
q
uatre
anciens, pour prélider aox
aff~mblées
&
avoir foin des
affaires de la com rnunauté, faire recevoir )es apprentifs
&
les malrres;
&
faire ob[erver les rlntut<
&
réglemens :
les jurés
n'nnt
cependant aucune jurífdiélíon ;· ils ne peu–
vem m8me faire aucuns proccs verbaux fans étre affi–
flés d'un hui!licr ou d'un commiffaire.
Le tems de la
ju~a~d•
ne dure qu'ua an ou deux.
(A~
.
1
U R A T, f. m. (
Commer«.)
nom d'une cbarge
rnunicipale de plufieurs villes de Guienne, entre autres
de Bordeaux.
f/o yez
CoNSULS, EcHIVINS .
JURI\TOIRE, ad¡.
(]11ri[pruti. )
fe dit de ce
'lUÍ
cfl accompagne du ferm<nt. La cautíon
juratoire
etl
une foumiffion que l'on fait
a
l'audicnce ou au greffe'
de fe repréíenter, ou quelques deniers o
u
etfcrs, tomes
Ibis
&
quames que par jurlíce fera ordonné .
Voy.::.
CAUTION
&
SERMENT.
(A)
• JURE:' ,
f.
m.
(Commeree.)
marchand ou artiían,
élu
a
la pluralité des voix, pour avoir foin des affaire!
du corps ou de la communauté .
·
Le nombre des
jurls
n'e!l pour 1' ordinaire que de
quatre daos chaque ·corps;
il
y a pourtant certaines <:om–
munautés d'Am
&
Métiers
a
París qui en omjufqu'a
rix, quelques-unes cinq,
&
d'autres un fyndic avec le•
quatre
;urls ,
&
quelques-unes feulement deux.
L'életlion des
¡,.r/s
fe fait tous les ans, non de tous
les quatre , o¡ais de deut feulement; enforce qtt'íls font
~n
charge chacun deux années; ce íont toujours les
dcux plu< ancíens qui doiveru fortir,
&
quim.c jours
•?res l'élcélion des nouveaux
jurls,
ils doivent rcndrc
compre de leur jurJnde .
11 y a auffi des n¡altreffes
jurles
dans les communau–
tés qui ne font compofécs que de femmes
&
de tilles,
tellc~
que les lingeres, couturiercs,
&c.
Les principaux éJits d,mnés pour l'ét1bliffement des
j urls ,
leurs éleélions , leurs droits, vilites,
& <.
fortt
des années tr8t, tr88
&
lf97, fous Henti
JII.
4
Henri IV. ·
•
.
En t691 Louis XIV. fupprima par un édít du mois
de Mars, tous les moltres-gardes, fyndícs
&
jrm!s
d'
é–
leélion,
&
créa en leur place autant de maltres
&
gar–
des, fyndics
&
jurls
en
títre d'offiee, dans
rous
les
corps des marchands, communautés des Ares
&
Mé–
ti~rs
de la ville
&
faobourgs de París,
&
de route; les
autre• vil!es
&
bourgs
el
os du royaume . M ais peu de
ces offices ayant
été
levés,
&
les corps
&
communau–
tés les ayant acquis rnoyennant le payement des
taxes
réglées par le róle dtt confcil du ro Avril
r691;
il
y
en .~
¡¡eu.• ¡ant
a
París que dans le refle du
royaurnc,
qur ne fotent rentrées en po(feffion d'élrrc leurs
;urls
&
autres officiers.
D iél.
d~
Commerct,.
JuRÉ, f. m. (
Commeree.)
terme fort connu dans
les anciennes déclarations des roís de France a11
fuJ et
des corps des l\1archands
&
des cummunanté< des Arts
&
Méticrs du roxaurne. On aopelle vil!es
jure'cs,
bourgs
jHrls,
les vi!les
&
les bourgs ·donr des corps
&
com–
r:nunautés out des
ptrls;
villes non
j11rlu,
&
bourgs
non
;u,·ls, ccui
&
celles
qui
o'en onr
point.
Ditlíonnaire
Je
Comm~rte ,
JuRÉ