JUS
la natore, N!Ud
juflt
ce
qu•en~
ordonne ou
pcr~t,
&:
i~<jafle
ce qu'elle défend.
J
lT$T E,
en Mufi'fiiC,
en oppofé
a
fattx
;
~
cette épi–
-tbete fe doooe
a
tour jntervalle dont les
Con~
font eu–
él:ement dans le rapport qu'ils doivent avoir • .lV,lais ce
-mot
s'appliQue fpécialement aux . confom¡auces parfaites.
Les imparfaites
p~uveot ~tre
maj eures ou mineures, ma1s
-celles-ci font oéceíliicemem
jrifles;
des qu'on les altere
"<!'no femi-tou, elles devienoen¡ fautres,
&
par confér
quent di(founantes.
(S)
]1DST:E, (
PeiRture.)
un
de!feinjufle,
conforme
a
l'o–
-tliginal; deffioer avec
juflcjfe,
c'en-a-dire avec précifioo
1
cxaéliwde .
]lTSTE, r(
Commtru.)
en fait de poids, ce qui en en
équilibre, ce qoi ne panche pas plus d'uq cóté que de
l'autre; oo le dit des balances.
·
Pefcr jrifle,
c'en ne point donner de trait; on pefe
ainri l'or, l'argent, les diamans, don.t le bon pnids ap–
porteroit trop
d~
pr-éjudice au vendeur
1
La pi (lpart des
marchanwú:s fe pefent en donnant du trait, c'ell-a-dire
en
char~eant
atrc7. le haffin
l!lU
on les met pour C!)'lpor-
-tcr <lCIUJ
OU
en le poids.
.
Au11u
jufl~,
e'en auner bois
3
bois ,
~
fans pouce
<f.r.qlt
.JUoy.e~;.
AluK.ER.&
iÉV!ENT 1
Ditli9'1ntfÍre de
Com–
meree.
]VSTl!,
(
m. (
Gram.
Tt~il. )
c'ert
Ul)
vctement de
&mmes~
il
A
des manches ,
J!
s'applique cxaé]:ement fur
Je cwrps. Si l'en en porte un , i)
~'agr)ltj'e
qu fe L?.ce par:
dev3nt ou par-derdere. Jl en éc)mr¡cré ,
&
lai(fe voir la
·peinine
&
la
~orge;
il prend
bien, · ~
fair valoir
1~
¡ail-
4t;
JI
a de pemes
bafq~es
par:derriere
&
par-devant. La
-mode en efl patfée
a
1~
vi! le; nos 'payfanes font ¡:n
j~t·
Jl...
&
quand elles font johes, fous ee vétement elles en
p.uoilfent encare plus élégantes
&
plus jolies.
JU5TESSE,
f. f. (
Gramm.)
ce mot qu'on emploie
61?alement an propre
&:
>~u
figun!,
défign~
en !íénéral
i'euélitude , la r6gularité, 111 prédtlon . 11 fe dit 3u
li–
gur~
en
m~tier~
de langage, de penfées, d'efprit , de goüt
1
&
de fenument .
·
·
La
jufleff"e
dt¡
lan~ge
oon5ne
¡¡·
s'expliquer en termes
propre>, cboifis
&:
l!ts enfemble, qui ne difent ni rrop
.ni trop peu ,
Cett~
juJ!effe
extr~me
dans le cl¡oix, l'qnion
&
l'arrangement
de~
Í>•roles, .en cfientielle aux fciences
exaéle~;
mnis
d~ns 5=e!l~
dp
!'imagi~atioo, ~ette
jtiflej{e
trop r1goureufe atfo¡t¡1•¡
les pet¡fées, amort1r le feu de
l'cfprir,
&:
delfech~
le
difcC?Uf~.
11 fat¡t ofer a ' prop,os,
fur-to~t
en Poéfie,
barnm
cet efclavage fcrupuleux, qui
par
att~chement
a.'
la
juftiffe
' fervlle ne "tailfe rien de li–
bre
1
de naturel
&
de brillant : ;,
l•
{'aimois inco"fl""'
1
t•
'l~'eujfaijt
fait fi.dele!
eCl une mexaéliruqc de langage
a laq)lcllc Racine devoit fe livrér, "des 'que la
juflejft
de
la penfée
s'1
' trqüvojt énergiquement pemte. ·
La
jttfleJJe
de la penfte confi!le dans · la vérité
&
la
parfaite convenancé au fujet;
&
e'en 'c.; 'qui fait la fo–
lide' beauré du difcours. "Les penftes fqnf plus ou mqins
belles, Celan qu'elles fom · p¡us ou moins conformes
a
letu ob1ct. L a conformité entiere fait la
iuft.cjfc
de la
pepfée; de forre qu'une penfée june en '
¡¡
p~oprement
parler, une; peofée vraie de tous les cótés,
&
daos tous
le• jours
!IU~oó'
lf peut reganjcr . Le p. 8 ouhours . n'a
pas eu tort de' donner pour exe\nple de cétte
jufl•ffet
l'épigramme d'Aufone fur Didon,
&
qui a ét6 tre s–
heureul~men¡ r~n~ue
dans '';lotre
f~n~u<:.
'
PaMvre Didon ou t'a r!duite
De tu maris le trifle fort;
L'11n
t11
mourant caufe ta fuite,
L
'autre en fuyant cttufc ta mort .
,Une penfée \11\i manque de
jujlt.f[e
~a fautr~;
mais qnel–
quef~J¡_
ce défaur de
i!'fl•lf-
vien_t plus de l'exp.ref!ion qui
erl VIC!eufe' que de la fautfelé de l'idée. On en expo–
fé
~
ce défaut dans. les vers , paree qQe la ferv (tude de
la. nmc. óte fouvenr l'ufage du terme propreÁ pour en
fa1re
adopt~r
un amre, qui ne rencl pas cxaJ;cq¡ent l'idée .
Tous les.
11\0t~
qui
p~ffent
pomo fynonimes , t'e le foni
pas dans tnlltes les accafions.
La
j11{1tj¡.
d'efprit 'fait
dém~l~r
le i110e rapport que
les choi'e1 ont enfemble; la
jttfl•.ff•
de fl011 t
&
de fen–
timent, fait fentir
!Out
'ce qu'il
y
a de 6n
/Y.
d'exaél
dans le tour, dans le
choi~
d'une penfée, ·
&
dans. celui
de
l'exp~effion;
voyt:t.
J~árziclt
GouT.
·
C'en un des plus beaux préferis que la nature puilfe
1ilire
:1
l'homm"e;
qu~
la
jafld[t
d'efprit
~ a~
gollt; c'erl
2 elle fcule qu'il en faut rendre graces . Ccrcndant
lorf~
que la natli_re ne nous a pas ab.fohlment refQ("é ce don ,
nous pouvons le fil lre germer
&
l'étendre
be~ucoup
par·
l'~ntretien
fréquent des
p~rfonnes,
&
par la lcélure nffi–
due des auteurs ,en qui domine_ cct. heurcux talent.
(D.J.)
JUS
7I
JosrES~E ,
(
ftlar!challerit.)
cheval bien ajuOé; fioir
un chenl'
&
lui tlonner les plus grandes
jt~(leJ/cs. c~s
~xprr:ffions
diJignent on chcval acbevé dans tous les airs
qu'on lui d.emandc;
voyt:t.
ArR .
Tnutes les
;ttfleffi:s
dé–
pel)den< de celles de ferme
á
ferme .
f7oyn
f.E'JO.I.E A
P!!:RM.E.
Pour qu'un che:val foit parfaitcmeot ajuflé , il
faut apri:s les premiercs
le~ons,
le pro_mener de pas fur
les dcmi-volres; apri:s l'avoir promené quelque peu, luí
faire faire une dcmi-volre jufle; lorfqu'il
y
répond fans
héJiter, fui en fairc faire trois .o u quatre tour d'uue ha–
leipe; tui apprendre enfuite
a
manier fur le cóté, de
-~a
&
de dela
~¡1
avan1: .on le finit
&
on lui donne
lesju–
P•Jfes
tes plus parfrutes, eu tui apprenant
a
ancr
&
a.
ma–
nier en arriere,
&
pour cc!t effet
il
nJy a rien de meil–
)eur que les' voltes bien rondes.
f7oyn
VoLTE
.
JUST.ICE,
C.
f.
(M•rale ) laJufli&e
en géoéral eít
ut¡e ver¡u qui nous fait rendre
a
Dieu,
3.
nous-mcmes,
&
aux
~u
tres hommes ce qni leur en dll
a
chacun; el –
le CO!pprend lOUS
DOS
devoirs,
&:
etre juJie de
CC!IC
ma–
niere,
ou~
Erre vertucux, ne font qu'une mE-me chofe.
· lci nous ne prendrous la
j~<flicc
que pour 'Jn fenti–
ment d'équité, qui QOUS fait agir avec droiture,
&
rcn•
dre
:i
nos femblablcs ce que nous leu.r devons .
· !,.e premicr
&
le plus confidérablc des befoins
~tant
de ne poiot fouffrir de mal , le premier devoir en de n'en
faire aucun
:j
perfonne, -fur-tout daos ce que les hom–
:qes.nNde plus cher; favoir, la vic, l'honneur
&
les
plJlllS • .G e feroit contrevenir aux droits de la charité
&
di' la
ju
_fli.cc,
qui fouticnneut la .fooiété; mais en quoi
précifén
wnt confifl:e la difiinélion de ces deux
venus ~
1°.
On convient que la charité
&
la
jriflice
tirent éga–
lerpelll leur principe, de ce qui ¡;Cl dü au prochain'
ii
s'en te¡¡ir· uniquemcnt a cé point , l'une
&
l'autrc
étau~
'égalernént dlles au
proch~in,
la charité
r,
:rouveroit
ju–
flictl
&
lajujlire
fe trouveroit au!fi c.>.arité.
C~pe!ldlnt,
felon les noupns communémeoc
re~ues,
qu01qu on ne
puitfe bletfer la
jufticc
fans blctfer la charité ; on J'eut
bletfer ·la charité fa¡¡s bletfer la
juflice.
Airofi quan on
refufc l'aumóoe
a
un pauvre quien a befoir¡,
o~
n'en
pas cenfé violer la
juflicc,
mais feulemept
1~
chanté; au
lieu que de manquer
a
paycr fes dettes' c•en violer. les
droits de la
juftice
&
au
m~me
tems ceuJ de
1~
¡:hawé .
· 2°.
Tou¡ le
mo~de conyi~nt
que les fautes ou
p~chés
coiure la
jt~fticc ,
e•igent une réparation ou
re~¡itution;
a.
quoi r¡'obligeflt
pa~
les péchó! au fautes
coor~e
ta,cha–
nté?
Sur quoi l'on demande
(i
l'oll oeut pma1s b.etrer
la chari¡é fans fairc tort au prochain ;"
~
¡¡ourquoi l'on
ne di¡ pas en 'généraí qu'on cfl obligé de r:lparer . tour
le mal qu'on lui a fi¡it,
&
tout le bien qu'on a\lrO!! dO
lui faire.
·
Qn répond communóment qu'on ne fait tort au pro–
c~ain
q'u'cq des cho(cs aUJ>¡quellcs il a drqit; mais c'e(t
rememe ls méme dJfficn)t<' fi.>us uo autrc rsrme . !En ct–
fec
t
on demandjlra s
1
il n'a pas d¡pi¡ d'artendre qu'nn faf–
fe a fon égard le bien ql\'on lui doit
1
&
<¡u'on s'abf\ien–
ne du mal q11'on
ne
tui dqit pas faire? c.¿u'efl·ce done
que le droit du prochain
¡
&
COtnti]Cnt arrive-t-il qu'cn
bleffam le prochain par les f'&u rcs qni font colme la cha–
rit~,
_&
par
cell~~
qui fom ¡:ontre
1~
jr<(lic(,
on ne blcf–
fe pomt fon clro•t dan1 les unes,
&
qu'on le bletfe dans
le¡ at1tres? vais;i lo-de0u5 quelquos penfé_es qtli fc mblcnt
conformes aux droits de la
fociér~.
·
Par-tciui
al¡
le p¡ochaiq en otfenfé,
&
ou \'on man–
que de
fair~. ~
Con_
égard ce qtte \'oq_ au,oi¡ díl, foit 9u'
on appelle cene faute co111rc la chawé ou cOI\trC la ,,._
.fi,Ífe,
Ón
\QÍ
flit tOrt : on 'tui doit quelque
rép~¡atiOI\
Oll
refiimdo n ;, gue
fi
on ne luí en doit aucQnc, o n n'a
cm
rien intéretf6 fon droit
1
on ne tui a fait aucan ton; dc–
quoi
·e~ pl~int-il,
·
&
cor'i\mcnt eCl-il ·
off~nfé?
R~ppellons
toutes
le~
fautes qu'on a coummc de rc–
garder co.mme. oppofées.
a
la charité. fans le; fupporer
conriaires
¡¡
la
ju¡ti{e.
Une mortificatiOU donnée (ans
fujet
a
quefqu'un, une orufquerie qu'nn lui aura faite,
un·e parole defobligeanté qu'on lui au_ra di\e,
l\"
fccours ,
un foulap,ement qu'on aura manqué de lui d_oJ,uer dons
~n'
be!'oin .
confi.d~rabJe;
erl-il bien cerrain que ¡;es fa utes
n'exjg~:nr
aucune réparario.n. ou rcflitution? On demande
ce
q'\'~11
lt\i reflitoeroit
~
(i
on ne lt1i' a Óté ni fon hon–
neur, ni fon bien: m:¡is
ce~
deux Cortes de bien fon r fub–
ardonnés. a un ' rroi(\e01e plus général
&
plus eOcntiel,
favolt la fatisfaél ion
&
le comentement , Ca_r fi l'ot¡ pou–
yoir étre Cat(sfait ·en
p~~dant
Con honneur
&
fon bien, la
pene de l'un
&
de
l'at~tre
cetferoit
~n.
qu<;Jque forte d'e–
tre un mal . Le mal qu'on fait au procha_in. confifle done
eo ce qui en de contraire
a
la
fatisfaél.ion
&
au , .,,.,.
temen:
lég_itime.
a
quoi
il
pouvoit prétcndre;
&
quaod
on !'en pnve contre les droits de la fociété humaine ,
pourquoi ne. fcroit·on pas obligé
a
tui en refiituer autaut
qn'an lui en a óté ?
Si
•