MAL
L~ do\1leu~
de dent qui vicm de la carie, fe gu<'rit
en
dellécham le oerf
&
plombant la dent: li ce moyen ne
réu illt pas,
il
fuut fairc le facritiec de la dent.
MAL
DE
ARD~NS ,
(Hifl.
áe
Franu.)
vieux mot
qu'ou trouvc dans nos aociens hi!lorieos,
&
qui déú¡¡ne
un
f~r~
hrt1lant.
On
nom1n11
mal des
arJ~ns
daos Je tems
c!e ootrc barb3rie, une 6evre ardente, érélipélateufe, épi–
démique, qui courut en France en
liJO
&
1374,
&
qui
fit
de grands <'vag« dans le royaume; voye1.-en les dé–
rails dans
M/z.erai
&
autres hiOoriens.
(D.
J.)
MAL CADUC.
Yo:¡a.
E PtTEPStE.
M. Turberville rapporte dan< les
tranfa.'lions pbilofo–
tbif{H<I,
l'hifloirc d'un rnalade qui étoit attaqué du
mal
,.,¡,.&.
11 obferva dans fon urinc un grond no mbre de
vers courts qni avoient beaucoup de jambes,
&
fembla–
bles aux vers
a
m ille pió. Tam que les vers furent vi–
vans
&
eurent du mou vement, les accCs revenoictn toos
les JOurs; mais anffi-tl\t qu'il lui cut fait prendre une de–
m i-once d'oximel avec de l'ellcborc dans de l'cau de
u–
noifc, les vers moururem ,
&
la maladie
c~lfa.
M AL DE
MJ!:R,
(Marine.)
c'eO nn foulevcmem de
l'é!l;>mac, qui caufe de fréqucns vomilfemens
&
un mal–
ltre général par to ur le corps, dom font offc.élés ceux
qui ne foot pas accoutumés ;\ la mer,
&
qui poor l'or–
dinaire celfe au bout
d~
quelques jours. On prétcnd que
le mou vement du vaitTean en eO une des prinaipales caufes .
MAL DE
CERP. (
il1arkbal.)
rhumati!"me géntral par
tour le corps du cheval.
MAL TEINT,
(Mar/ch.,/. )
varióé du poi! noir.
Voy.
NotR .
MAL DE o¡o, (
1-/ifl.
moá.)
Cela lignitie
mal de
f"ii
en erpagnol. L es Portugois
&
tes Efpagnols font dans
l"idéc que ccrra'nes perfonne• om quelque chofe de nui–
fible dans les yeu r ,
&
que cetre manvaife qualité peut fe
communiquer N< les rcgards, fur-tout aux enfans
&
au:r
chcvaux . L es Porru¡¡ais appellenr ce mal
quebranto ;
iJ
paraJe
que cene
opinton
ridicllle vient 3 ces deux
nadons
des M aures ou Sarralins t en etfct les habitans du royaume
de Mar'•c font dans le
m~m c
préjugé .
M A LL\BA R, LA
CÓTI!:
DE, (
Glogr.)
Quelqu¡::s-uns
eomprennent
fou~ e~
nom raure la
p3rtie
occidemal.c de
la prefq u''lle de
1'
lndc
en · de~;\
du Gange, dapUIS. Ie
roy:\ume de Berlana au nord, jufqu'au cap Comorin au
m iJi; d'!lutrcs preoneot
fc:oJemc:nt CeJtC
cl>te
¡
l'extré'mi·
té fepten trionole du royaume de Cal)are,
&
la tem¡inent
comme
1e~
pre1nicrs , au cap Comorin.
Le
l'Vfalabar
pct¡t palfcr pour le plus beau pay• des
1
n–
des au
·de~
a
du Gangc
1
o utre les villes qu'on
y
voit de
rqus ce?¡
té~,
les campagnes de riz, les touffcs de
boí~
de
paltnicrs ,
de
c·Jcnriers,
&
autres
:ubres
roujo urs
verd$
o u
chargés de frnirs, les
n1Hfcaux
&
les rorrcns qui arro–
fent le$
prairies
&
les
parnra;;es, rendenr toutes
les pl:a.ines
t'galem\!Rt
Qc11e~ ~&
riant..:s. L3 mcr
&
les rÍ\'Ícrcs foor–
nilfent d'
esccllenspoilfon ;
&
fnr la terre, oncre la plll–
pan
<les
anin1a.uxc r,nnu~
en Eurnpe,
il
y
en
a
beaucoup
d
1
aurres qui fom parr
icul icrs
~u
pays . L e ri1. blanc
&
noir
le cardamome ,
le~
:t
nan:a.s,
le poivre, le r:unadn, s'y re–
cuoillen t
QO
abondance. 11
ruffit de favoir qu'on a mis
s u jour en Europe
1
1
tomes de plantes de
il{afabar,
pour
juger cnmblen le pays e!l riche en ce genre.
L es
ll1a/ab,.us
de la cóte font n<>irs ont le' cheveux
no'rs, lilles
&
fort loogs. lis porrent
q~anriré
de bracc–
)ers d'or, d''lrgenr,
d'lvoir~ ,
de
cuivre
o u
d'autre tnéta1,
les bouts d
leurs arcilles defcendeot fort
b~s:
ils y foot
plutic:urs
rrous
&
y
peodenr roures
forres d'ornemens .
J...<
hoounes, le< femmes
les tiUe>
re
baignem entero–
ble d>ns des baillns publiquement au m;¡icu des villes.
On marie
le~
tilles des l'a¡¡e de huit ans
(J1_
MENV RET
.)
L'o rdre de fucceffion, foit
pour
la couronne , foit pour
les patliculiers, fe
fa
ir en
Ii~oe
féminine: on ne
coonoi't
les enfans que du c6cé de la mere, paree que les fem–
mes font .en
qu~lqne
111aniere eommaoes,
&
qae les pe–
res
fo nt
10ccrrams.
Les
JJ1alaht~res
font divifés en <feax ordres ou ca!les
fuvo ir
l~s
nairos, qui
ronr
les nobles '
&
les poliars' qui
fom arttfans, payfans o u
p~cheur<.
L es nairos feuls peu–
venr
port~r
les
armes
&
commerccnt avec les femmes
de~ polil~S
tant qu•¡¡
lcur p1air: c•efi an honncur po ur
ces. dcrnter<. La langoe du pays ell une langue parri–
cuherc:.
La refi.,ion de•. peaples qoi l'mbiteot n'e!l qo'un atTem–
b!age de
~ul'eriiii1Qn~ ~
.d'idolarrie; ils repréfemem leurs
d<eux fuprr<ears
&
mténeurs fous ele monOrueofd figu–
res.
&
mc:UC'Ot
fur lcurs re!res des couronncs
d·~rgílle
~e l!'~t31,
ou
de
_quelqu•:.tutre nuriere . Les pagodes o..;
tls uennent ces dtcux
001
des morailles
t'pailfe~
bities de
grolfes pierres
brucesou de briqocs. Les prl:tres de ces
idolq 1 "ifent
croi1.releurs chevenx
tans
les
~nacher;
ih
MAL
fonr nuds dcpuis 12 ceinture j•Jf.¡u"aux genoa:r: les uni
vivent du fenrice des ido1c
, d'autres cxerccnt
J¡¡
r:nedeci–
ne,
&
d':uu
res
fonr
counicrs.
11
efl vrai qu'il
y
a
ea des chréticns ).cm!s de b:>nne
h• ure fur les có te. de
11-Tttlnbar,
&
au m theu de ces ido–
lAtre•. Un mar_haod de Syric nommt
hrc-Thomos,
s'étant établi fur cene eótc avec fa famille
&
fé:<
faélcurs
au VJ. licclc,
y
lailfa fa religion, qui troit le Nelloria–
nifme. Ces fcélaires orocotaux s'étant muhi¡>lits, fe nom–
rncronr les
chrltiem dr S .
'rhont~s ,
&
vécurent pailible–
ment parmi les
idol~tres.
(D .
J.)
MALABARES, PIJtLO o rat e DES,
(Ho{l. de 1 ..
P hilofophi<.)
Les premieres nutions que nous
:1voos
eu<S de la religion
&
de la morale de ees peuples,
~toient
conformes 3 1
1
inauention'
a
1
1
ÍUeX3élitudc
& :l
l'iguoran–
c.e
de ceux
qni
nous
les
~\ruieut
tr3nftnifes.
C 'éroicnt
des
com rner~ans
qui ne
connoitroienr
gucrc des o..>imons
des hCJmmcs que cellcs qu'ils om de la pou.lre d'or,
&
qui ne s'étoknt pas éloignés de leurs comrées pour fa–
voir ce que des pc¡¡plcs du
Gan~e ,
de la c6te de Co–
romandel
&
du Malabar penfoient de
la nature
&
de
l'e cre fuprcme.
enx
qt~i
ont entrcpris les mt'!mes voy:>.–
gcs par le 1.ele de poner 1· nom de j efus-Chriíl,
&
d'élever des croix dans les mEmes pays, étooent plus in–
f)ruits . Pour Ce
faire ell!endre des pcupl«, irs onr é t.!
forcts d'en :pprcnt!re la langue , de cnnno!tre lcur ¡¡ré•
jo~és
pour les co mbattre, de conférer avec leurs
pr~tre ;
&
c'e!l de ces ll)iffionnaires que oous tenons le peu
de lnmieres Cur lefqo¡elles
11
>us puilfions com
t: o
:
trap
heureur
li
1
'enthoufialine
~nnt
ils étoiem porTédés n'a
pas al téré , tantót en bien , tantOe en mal , de; chofe•
dour les hommcs el) général oc s'expliquent qu'avec
l'empl)afe
&
le myllere.
L es pcoples du
Malabar.
fom dHl ribués en tribus ou
fa mili
e~
ces tribus ou famille< forment autanr de fedcs.
Ces fectes animées de !'ave• loan la plus for¡e
les unes
contre les aurres, ne fe ml!lent point.
11
y
en a quatrl'
principales divifées cn 98 familles, pormi lcfquellcs celle
des bramines e!l la plus conlidéréc. L es bromines fe
pr~rendenr
itfus d'un dicu
qu'ils
:a.ppellcnt
Brama, Bira ...
ma
Oll
Biruma ;
Je
privile~c
de laur origine
c'en
d'Ctrc
regardé< par les autres comme plu
f,ims,
&
de ft: croire
eux-m~mes
les
pr~trcs,
les philofuphcs , les doéleurs
&
les Cagcs n<!s de la notion; ils é tudient
&
cnfd~uem
les
fciences
natnrel~s
&
divincs; ils fom théologiens
&
me–
deciD<. Les idécs qu'ils ont do l'h >mme pflilofophe ne
[t.,nt pas
trop
inesaéles , ainfi qu'il
paro
ir
par
la
réponfe
que
ñr un
d'entr'eur
~
qoi l,on
dcmandou ce: que
c•clt
qu'un fJge .
Se~
vrais caraéleres, di¡
k
b1•bare , (,nt de
méprifer
1~<
fauifcs
&
vaioe< JOÍes de la vie; de <'affr1n–
chir
de
tuut ce qui féduit
&
ench.tinc le commul); de
rnanger quand la faim le prelfe, fans aocltrl choix rechcr–
ché des mets · de faire de
l'~tre
fupri:mc l'objet de fa
peoféc
&
de
fon
a1nour;
de s'en
e1nretcoir fans
ceífe,
&.
de reJettcr, comme au-ddtous de fon application,
tout
nutre fu jet, enfQrte que fa vie devient une protique con–
rinuelle de la vercu
&
une fcule prierc. Si l'on
comp~re ce difcours avec ce que nous avons dit des ancicns
llrachmanes , on en conclura qu'il reOc
encare
p:trmi
ces peuples quelque• traces de leor premien: fJ¡;effi .
Les Dromes ne fonr point h•billl!s,
&
ne
vi
vcnt puir¡t
comme les
aQtre$
homme~;
ils font liés
d"une cordc qui
tourne Cur le col, qui palfe de leur épaule
~(luche
au
ctut
droit de leur cnrp<,
&
qui les ceint ao-detfu des
rcins. ()n do nne ccue carde ao x
enfau~
avec
c6rc!monie.
Quant
:?i
leur vic, voici comme les lndic:n
s·cn e_¡:;>H–
qurm: ils fe leveot deux heu'es av:mt
le foleil , il
fe
b•i¡;nent daos des eaur facrtes; ils fonr une pricre: apri:s
ces exerciccs ils paifent
i
d'aurres qui ont pour objet la
purg<lrioo de l'ame; il
fe
couvrenr
de cendres; ils va–
qoent
3
leur• funélions de théo logiem
&
de miniflres
des dicu:r ; ils parcnr les idoles , ils craignent de rouch•r
:1
d~s
chafes impores; ils évitent la rcnconue d'un auue
homme, dom l'approche les foolllcroir ; ils •'• bllieonent
de la ch:1ir; ils ne mangent de ríen qui ait eo vic:
leors mer.
&
leurs boitTom font purs;
ils
veillent
ri–
goureafetnem far leoos aélioos
&
fur leurs difcoors. La
moitié de lcur JOUrn<!e e(l cmployée
a
des OCCOpaiÍOilli
f:únte<, ils donnent le reOe
i
l'in!lru
ion des hommcs
¡
ils ne rravaillem poior des mains: c"ell la bicofaifanc:c
des peuple<.
&
des rois qui les oourrit . l.,eur fonélion
principale c!l de rendre les hommes meilleurs, _en
le<
encourageam
a
l'amour de la religion
&
~
la prattQoe d¡:
la verrn. par leur esemple
&
leurs erhortadon•:
Le
le–
éleur auent;f
appercevra
une grande
conformu~
entre
cette inOitution
&
celle des Thtrape.otes; ti oe poorra
guere
s'emp~cl)er,
3
l'exarnen deo c<!r<!moo'es
égypt~en
•
nes
&
indiennesl
de
lcur
Coap~onn«
UJIC
mtme ongone
¡
&
s'il