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MAL

U

h>.Ut

~1

e•¡}

XIILI

~-, -~IX,C11~

...

>.Ó")'fY

i'TifOY

wtdf

,/fp.l.,,~,'

Dr

Dieu qui efl une int elligence m

á

le

&

fa:-ul/e, leant la

<tJie

&

la ¡;,miere, a enfantl rtn antre v erbe

t¡lli

efll,intel~

J#goue crlatrice átt motu/,:

.

V

éAUS

meme' la belle V énus a été f:tite

rn~le

&

fe–

melle. Macrobe,

fattlr>t. 111.

dit qu'un poete nommé

C relius ,

l'avoit appellée

po/lent emq1u dettM Venerem,

non deam,

&

que dans 1'11e de Chyprc, on le pelgnolt

2vec de la barbe:

.fi<

po~/is

ut pi(Jura,

&c.

Comme

1c5

Peintres,

&

les

PaCtes

donncnt

tot1jours

i

leurs héro"ines

les tralts & la reffcmolancc

de

lcurs

m ní rretres, fans

dou

te

q11e

le

pre1nier

pcintre Cypriot,

qui s'avifa de peindre

V

énus barbue, aimoit une bellc

1u menton cotonné

&

velu, relles qu'on en voit qui

ne

laiaent pos d'étres appéti!fances

&

tres-aimables. N ous

connoitrons plus particu licremeot ce que les Orient:tux

adoroicm fous le

nom

de

B ~hals,

fi nous nous ra¡>pci–

Jons que Moyfe, dans l'hiftolre de la créatinn, dir que

Dieu fit les deux granG!es lumieres, le foleil

&

la lune ,

pour dominer fur le jour & la nuit;

&

c"efl oour cda

fans doute, que ces deux anres

011!

été appellés

8Jba·

lins,

les do1ninateurs; que

M alachheluJ

foit

le folcil

,

c'efl ce done on coqviendra Cens peine, fi cnnfidéran'

que les luminaires, les aflres en génér>l, les planetes en

particulier ayaut éré les premiers objcts de l'idolárrie de•

anciens peuples, le folcil a d

ll

~ere re~ardé

comme le

roi de cc:s

pr~tendues

divinirés;

&

cerres ,

tanr de r:ti–

fons parlent en

r..,

faveur, qne f'on conc;oit f.'lOS petne-,

fai

prefq!lC dit, que Pon cxcure le

t":Í.thc

qn'ont pu lni

rendre les peuples privés de 13 révélarion. (1)

U~tit¡ue

&

bril/ant (oleil ,

s'écrie

Z•Phy

(

manu(cript.

Lu¡r.á. in Batavis,

Zaphy), pacte arabe ,

u>IÍ'fHO

&

bril–

'lant foleil, fourct de

-..•ie,

de chaleJtr

&

de lum¡erc, te n'a–

JoreroiJ r¡ue

ttJi

dans

1'

univers,

fije ne te

confidlroiJ

com~

me

/'efe/ave

á'tlll

mtlÍtre

p/111

J!rand r¡ue

toi~

t¡ui

afH

t'4_{~

fHjettir

J

une route de

l~tquelle

tu

n'Dfos

t'lcartcr; mais

tu

u ,

&

fer•J toujoflrJ

le miroir

dans

U lfttcl

ie voi1

&

&DnntJiJ

ce maítre Í1rvifible

&

ineomprlhen.fiblc.

Nous tro u–

wo~s

daps Sanchoniaton, le rhéologicn des anciens Phé–

nlcJens, une prell \'C fans

réplique

que

Mala~hbelrd

6 oir

le foleil.

Les

Pb/,7iúms

dit-il, r'efl-a-dire ceux de

Tyr,

de Sidon

&

de la cóte,

re¡r.,.rd••Ícnt le folcil

com–

tue

l'~tnirue

modlrntet¿r du eiel;

ils

l'appelloi~nt B~el­

famdn ou

/Jaal-fnmcn,

qui

.fi~wifie, fo~ftt;ezq

des

cieux.

Sur

quoi j'ohfcrve que l'Ecriture ne parle prefqnc j3m:tis

de l'idole Boh3l, qo'elle n'y joi¡(ne Arlorcth,

&

rome

l'armée des cieux; c'ell ainfi qu'il efl dit de Toflas ,

11.

R ois

,!

xxiij.

,f :

qu'i/

n~olit

auffi

ccttx

r¡rti fnifointt

d~s

eHcenfemens a Bahnl, n

la

/une,

ltt!X

aflrn,

&

J

to11te

l'arralt'

du

cic-rt."é',

c'efl·4·dire

nN

folcil, ); la /une

&

•ttx

ltoilu.

Servius, fur. le premier livre de

I'En~id~,

dit que le

B~~· l

d s

.'\llyriens erl le" foleil z

Linxua p:mi<a daa

tlr&rtur B a/ , _ap_fld

AffyrioJ

O#l~m B~l

dicitur

1

'luaá11m

facrorum

rattone

&

fat ttrnuJ

&

fol .

La ,•ille de Tyr étoil

confacr~e

ii

Herculc

c'étoit la

grande

d ivinilé de

cene ville célebre daos t''aAtiquué .

Or,

fi

un

confuhe

Hénidore ,

&

(j

l'o n

doir

&

pcur l'c:n

eroire, on ne peL1t raifounablement douter que uet

Her~

cule tyrien ne fuit le Bahal des Orientaux

c'erl-il-dire

le foleil

m

eme.

H lrod. liv.

1/.

pa¡r..

¡20 .

Hérodote dir

s'~rre

tranfporté

a

1 'yr

(0\lt

exprCs pour CO!inofrre cet

Hercul_c ; qu'il

y

:1voit

rrouv~

fon temple d'nne grande

magnific~ncc,

&

rcmpli

des:

plus riches dons,encr'autrcs une:

c uJounc

dlémt:r:tudes

qui brilloit de nuit ,

&

jcuoit une

grande lumiere . Si le fait el! vrai, ne feroit·ce point por–

ce que les facrificateurs avoient ménagé dans le milicu

~e

la co1on ne, un vuide pour

y

pbcer un flatnbeau?

Quoi qu'il en foit' cela étoit vifiolemcnt deCliné

a

re·

préfenter l

a iumi

ere ·du foleil , qui brille en tour tems .

H é r.odotc :

ljou.te

que

par

les entretiens

qu'il eut

oivec lt!s

facn6cateurs, 11 fue perfuadé qne ce¡ l-lercule ryricn t!toit

fn

fi ni.me

u t

~lus

anden que l'l-lercule des Grccs; que le

p~

emt.er

é t?tc un

des

grands dieu

K,

que l'Hcrcule grec

n

c!t

olt qu un hér:os , a n

dc1ni ~dicu .

.

Le nom

mc!n1e d'H ercu le prouveroit que

C

1

erl le fo–

lell; ce mo t

~l pu~

Phénic!en.

1-leir·cou/

fig nitic,

dans

cene

lar_-¡gu(',

tllu.m,nat omtua.

Je

ne voudrois cépendanr

pas déc1dcr que J•mais le foldl aic porté

a

Tyr ou Car–

tha~c ,

le nom .d'Hercule; je penfe rnéme qne non,

&

qu'on

l'appcllote

Bual

Oll

Jl1oloch

o u

a

l'imitatio n de

ceux de TadmOr,

ll~alachbehu ;

:nais

'je

ne do ute point

que panm les éloges ou attributs de Bahal

on air mis

~elui

de

Húr~co~¡/, c'cq~~~dire

1

illuminant iouteJ choféi.

M AL

L es Romains, rore porté<

~

3dO?ter

toas les dieus:

érrangers,

:tvcc lefqne1s i1s faifoient co nnoitTance, voyant

que les Carth:tg-iuois donnoit!nt

3.

lenr BJa) le titrc...

&

t't–

log:e de

H~ir~cu:d ,

en orn fait leur exclamacion,

me Her–

de!

&

me H ermle!

&

m~me

leur

H er<ule;

&

de-la

erl ven u que celui

que

le~

Tyriens,

&

leurs enfans

le~

Carthaginois, appelloient

B ahal,

les Latins l'ont

appell~

.1-lercttlu.

S•

.eun•.

lib.

l .

cnp.

x.~.

Macrobe pa

rolt ~tr

e

dan• l'idée

qn'Hercule étoir le folei1, torft.lue

fail3.nt

uniquement

auencion

3.

l'étymolooje

~recq\tC,

il dit:

&

,.evera J-ftr•

c11lem

(ole

m

e{f~,

v/!' rru

rJomine claret; HerotleJ •ni

m

Í

•ttid

aliud efl

ni(i

!Jera¡,

id

t{t,

lll!riJ

cleoi,

sdefl gloria .

1

ajoute

plullenrs

raifons

trCs~fortes

pour

prOU\'Ct

la

ml!me thefe,

t'efl

qu'Hercule eCl

le foleil. L es d01n.e

travaux d'Hercule n'auroicnt-ils point

él"\!

iovcntés fur

les dom.e coMlellation< du ?.odiaque, que le folcil par–

court cous les ans? L e célebre Voffim a mis dans ht

plus

~mnd

jour ce Cylle 11e , qu'H rcule ell le lpleil,

vr3i0emb!oblemc, t adoré

a

Palmyre Cous

le nom de

llfnhubbelus;

le folell y •

voir

un temple rres-f•meux .

Guil11o;ne l-!>lliftx, genrílhomme •nglois , a

~xam;né

avcc foin lc:s ruines ftt¡>erbes de ce fo \nptue:ux édifice:

on peut

voir l:r

d..:Ccription magnifique qu'il en a faite dan¡

le. Tr.nfaaions philnfoohiques en l'année

•695'· Deu:o:

gentilshommc~

.:!-e

la méme natioo, aynnt avcc eux un

peinere fort hnb1le, ont eotrepris le

voya~e

de Palmyre,

&

ont donné au public, dcpuis quelques années, les plan–

ches gravées de ce qui reO

e

du ruoerbe temple du foleil;

ce qui annonce un bitimeot plus grond, plus magnifi–

que, qu.!on n'anroit dt1 l'atrendre du

fiecle dans lequel

il fut élevé,

&

mieu :> entcndu qu'on ne pouvoit l'eCpé–

rcr

des

main~

batbarc:s

qni

y

travaillerent .

M A LACHE, (

Mldui11e.)

remede propre

a

rélicher

le vcmre, ou

:1

tntlrir

les

tumeurs.

(

Blanchdrd.)

MALACIE,

C

f.

(MI:Iuine . )

P.••••••,

maladie qui

confine dans un >ppétit dépravé,

&

oii

le malade fou–

haite

:lVt!C une

paffi on extraordinaire certains :11imens par–

ticuliers,

&

en mange; 3':ec

ex

ces.

f?D)'~'Z

APPÉTJT.

Le mot a

été

formé de

,

u.at>

-a.•H,

mal;

car le rel3che–

ment des fibres de l'crlornac eCl ordinairement la caule

des indigeClions

&

des appétits fingu liers.

Plufieurs :tutenrs confondcnt ccue

tnaladie

:tvec une

3Utre 3ppellée

Pi<a,

qui etl uoe dépravation d'appétit,

oii le maladc fonhaite des chofes ablurdcs

&

conrre na–

ture, comme de la chaux, du charbon,

&c.

V.

PICA .

La

mala~ie

paroit venir d

1

une msovaife dirpofirion de

la liqneur gaflri<¡ue, ou de quelque dér3ngement de l'im:t–

gination, qui la détarmine

a

une chofe

plut~t

qu'J, une

autre.

Ces "cteux maladies font tres-ordinaires aux

tilles qul

ont

les

p3.1es~couleurs,

de mCme

qu'aox

fetnmcs

qui

tlmr

nouve11ement

enceinces ;

il

ell

aifé d'appercevoir que

la cauCe

~loi)lnée

de ces

Cympt~n1es

eil l'épaiffiffement

du fang qui obll rue les romeam de la ccaliaque,

&

cm–

peche par confeqnenr

la

Cecrétion airée de

la

liqucur

Oomacale qni doit exci¡er l'appétit

&

opérer la

ci~cOion.

Le fl1elllcur remede

·ce mal, efl d'cmportcr

la

cauCe

par

le>

méd•c> rnens qui lui

Cont

propres.

f/oya:.

PALES

COULEURS,

GRO~SE~SE.

MALA c;QDERI\IlE, adj. m .

&

f.

(Hijl.

natttr.)

épithete

(fu

1

on donnt" aux animaux qui

ont

la

peau

n1olle,

pou;

les d!Uingtler

des

oflracodcrmes,

•r,~u,,!.f..,,

ou

des

animaux rdlacés

1

qui oo[ la

pt'l\ll

dure .

M alaco::lerme

efl

fl~l

mé des n1ots grccs,

,...o..-a•r

moH,

&

,fí,p.•

peau.

(D.

:'1. )

MALACOJDE,

(Bota11. )

Tournefort

ne

co~noit

que deux efpeces de ce genre de plante: la grande

&

la

pctile

malacotde'

a

fl e:ur de

bétoine; ni l'une ni

l'aurre

n'ont befoin d'c!tre décrites .

Mt~llfeutál!

vient de

,.,...

-,~

mauve,

&

de

;,l'ot

apparence,

comm~

qoi diroit

rcffi"!'·

blant

la ma

uve .

1.1a

mttlacolde

en a

nu

ffi

les proprté–

tés.

(D.

J.)

MA L i\.COSTR.I\CA, (

Hifl .

""'· )

nom donné par

quelques N aturalifles

a

des anim•ux cruilacés pétritiés,

OU

3

J~nrs

Clnpreintes daoS des pierreS.

MA LACH!TE. MA LA C HJTES,

o11

MOLO–

Cl-llT ES,

C.

f. {

Hifl.

.

nat. Min. )

fubflance minéralc.

opaque, dure, compaéle,

&

·d' un beau verd . Pline

don~c

·

le nom de

malachites

:i

un jnfpe de couleur verte;

mtt~s

Wallerius met la

mala<hite

au mng des cryfocolles, rl

l'appelle

~Erugo

nativa {olida,

ou

lapidea ,

Quoi qo'il en

Coit,

M. Po1 t a obfervt que la

malA<bite

devieut pho–

fphorique

a

une chaleur médiocre. ce qui n'arrivc poiut

~u

J:l•

(Jl

~e

la.iJl"ant

~a~a~ire

d.u:u uae cho(• de la

dcroie('c

import~"ce

pules feos plut6t

CJUC

pu les

lamieres

de la raifon

n.amrelle.

(~)

: