MAL
Celui qui fe lic avec le> méchans, loue les cnf•ns
d'iniquité, manque
a
fe¡ devoirs, coure aprcs
la for–
tune, perd ía candeur, mépriíe la venu, n'a jnmais le
repos .
·
L 'hommc de bien conforme ía conduite ii
la droire
raifvn, ne cnnfc:nt point au
tnal,
fe montre graqd dJns
l'adverfité'
&
(e
p)ait
a
vivre' que! que íoit íon dcflin.
Dormez daos .un defert, au
1nilieu
des flots, entre les
tr,alts
des
ennem1s, au
food d'une
''alié e , au
Commcf
d une
~ontagne,
dans l'ombre d'une for€r, expoíé dans
u ne plame' fi vous etes un nomme de l¡ien '
,, n'y
a
point de péril pour vous.
MA L A6 I'H R UM,
(Botaw. cxot)
ou feuille in–
dienne; car nos Botanifles
l'appellent
iryditféremn¡enr
malabatbrttm
ft~lium,
ou
folium ináicunt.
Elle el} nom–
mée
{a lcrti
plr Avicenqe,
~
eq,olapa<rll
p~r
les natu–
re) · du pays.
C'efl une feuille des
I
ndes Orientales, femblable
a
celle du cannelier de Ceylan
1
dom elle ne ditfere preí–
q ue que par
Jlodeur
&
le
go~r.
Elle e{l oblongue,
poimue, compaéle, luiíame, diflinguée par
~rois
nervu–
rcs ou cótes qui s'étendent de la queue juíqu'a la poin–
te , Son odeur e!l arqmarJquc, agréable ,
&
approche un
peo de celle du clou de gérofle .
On
recommand~
de choilir cel}e qui efl récentc, com–
paéle, épniffc, grande, enriere,
&
qui ne íe corre pns
facilement en pedts morceau
>; ;
mais aucune
de~
fcuillcs
indiennes qni nous parvieqnem
~
ue
poffcde
ces qualités,
de
forre
qu'on
oten fait
poi
m d!ufage ,
&
Qn a pris
fi•–
gement le parri de lcur íuoflituer le macis, d>ns
la
rhé–
r ia4ue
&
le mirhridat
11
efl alfez difficile Je décider fi notre
feuille
in41mne
efl la
m~me
que colle des anciens; no4s
íayons íeule–
Jcmenr que quaud D iolcoride nous dit que le
mal~ba
thru"!
110ge íur l'e•u cbmme la lentille de
n]orai~,
fans
~tre
foutenu d'aucone racine , cet auteur nous débite
une
fable'
ou
bien fon
mtzlttb4thrum
nous
en
inconnu;
c~pendant
quand l'on con lidere que les
ludien~
appellen t
notr~
fenille
iadienne
tamg/apatra,
on
croit
s'apperct!–
voir
que
!e:
rnor
grec
f'•~·.!l~Tpn
en a
ét~
anoieunc'"meo t
-dérivé
1
D~
plus, les anciens préparoient du
mnlnb•thr:~mmélé
~vec
¡l'autres aromorcs, des erfences précieufes . Un par- ,
fage ¡l'Horace en efl la preuve.
11
dit,
odc
vij.
l¡v.
JI.
CoronatuJ
nit~ntu
Malabathro
.fjrio <apillos.
Couronné de fleurs ,
4
parf\uné d'effence de Syrie,
-fl\0!-a-mot, du
malnbt¡thrum
de Syrie . 11 l'err¡blc done '
qu'it s':\git
ici
de narre feuille indienne qui
croiffi>it
co m–
me "J1J<>4rd'hui dans le pnys de Malabar, en-dcc;:a du
·Gange . Cene feuille e{l oppellée
fyriewnc,
paree qu'a–
vant
707
oü la navigation des
ludes
fut réglée par
.)Elin• <;;allus gouverneur d'Egypte,
les marchartds de
R ome envoyoient chercher
le
maltdat.l.,rum
en Syrlet.
_qui eil une conrrée au tood de la
1\~é.dircrr.nnée,
en11e
.1'
A
líe .mineure, 1'Arménie, la Méíopmarnie, 1'
A
robie
~
.la
P.h~.nigie.
C'e{l lii !'origine de íon nom
SyrÍI¡m.
Et
quoi11~~
Plme
ai!
écrit, /.
X I!.
c. xxvi.
que
le
mala-·
/tatf;.r«rp
croirfott en
S
yrie,
dnt
&
mal~h~thrum
Svrin;
il
n'.1
P"
été bien informé; mais p>rmi
les m oclernes
.JVJ.
D acier
r~
montre. eocore moins inilruit que •l>line,
.qua11d il
IJD\IS
dit qu!; le
>¡~alab(f<pmm
d'Horace e{l la
feuille
¡j~ pé~r.~
., •
•
,
."
L'nrbre qui porte
la
feuille indienne ,.
efl
appellé
ca–
'>ltlla
jj;'VIf/ris ma/ab11rica,
par
Ro
y,
Pifl.. 156¡ Kqtou
'
jar!<a,,.lrlort.
Mala\>.
part.
f · JOf.
tam•lapatrum
five
rfolit<m
•
dans C. B. P.
4<>.9·
l
•
" , Cl't
arbrc qui e{l un
eles
~nnep1tdria
mo11ogypi"
de L in-.
.rt<llUS .
mr du
genr~
des
~rbres.,
fmElt<
fa/yrulato
de Ray'
.re/Jemble alfe>. pour
l'ogeq~.
au ca011elier
ile Ceylon,
Jllllis il efl plu$ gros
&
'f'lus haut. Ses fcuilles
parveoue~
R
tettr. cru onr
di~
a
cJou~e pouc~s
de ·long , íur fix ou
)\ujt . de
· larg~;
elles
Ír>nt
ovalaires, filloqnées par rrois
JlO¡"urcs qui regoenr tout-du-long,
&
troverfées par plu–
iiews
v<¡_ines. De perites
fleur~
<liípoíées en qmbelles
<1airfpr¡t a l'exnén¡lté des
r"m~m .
Elles íonr fans odeur,
.d\\n
Vllfd.
J31111e, 'garpics de petus fommcts.
A
ces ncurs
(u_\l~<l,ent
<;le
pe¡ite~
bayes ,qqi reffernb]cnt
ir
oos grofeil–
)es..
to¡¡g~$
.-Cet "ron; eroir
d~m
les montagne de Mala–
M~ ~ I!U, rOf~U!Jle - de
Carnboge. 11
flcurir
~n
Juin
&
].uillc~;
&.
C<ts
.fruir.s íqnr
m;ur~
en Décembre ou• }ap–
vicr ,
:~u
rapport de Gnrcin.
(D.
J.)
M ALABOBNA R ZA ,
(Hijl.
nnt.)
c'efl ainfi que
les
h"abitans de !11 Cnrniole nommenr uri canal
-en
-une
caverne[ourerreine' qui fe trouve aux enviroos du
lae
lifi:
C"Lir~}z
'·
~ui
Iorfqu'i.l tonne renQ un fon fcmblable
MAL
~
eelui d'un t4111bour.
11
y
a
den< groucs ou ca.,crnes
de cette ¡:(pece; l'au11e >'appelle
t•elkab9bwarM.
Ces deu;
JTIOlS
tignificnt
/e _¡.rand (JJmÚour
&
/~
P'ti; tambour
a
. l\1A L ABRIGO, (
(;log .)
port de 1'1\.mérique
!Yl~-
rrd¡onale, au Péron, J•n 1'al)d:encc de Lima.
~on
nom qu i lil{nifie
m.1ti'UfltJ
nhri
1
montre arfez
qu'on n'y efl
~as ~
cquvert des \'cnrs. 11 y a de ce port
a
ce¡ui
d~
G1pnchocu qni ell Cous le huitieme
de~ré
d«
larjrudc méridionalc, environ
quotor~c
licues.
(D .
:J.)
MA L
1\
CA, (
Gloz. nne.)
vil!e d'ECpagne dar¡
la
Bérique, fur
la 1\i¡éditerrnnée. Pline , /.
/1[.
c.;.
dit
q\l'elle
~ppartenoit
anx •!lié
~u
penple .ronpin , Strobot}
remarque que c'érqrr une colot}ie des Carrhngiqois,
4
pne vil le de grand commcrce, oü l'qn laloit beaucoup
de vi
y
res pqur le' habitan de la cótc oppqlite. La
rt•
viere qui l'arroíe s'appelloit de
m~ me
ql)e la ville
¡
íon
no
m
rnqdcrne elt
~ua:Jah>¡e.lin•,
ll¡
cel ui de la vil le ell
m;~/~~a ,
a
u ropume de Greuade .
f7qla;
M A L
A G '\.
( D .
'].)
· MALACI\.SSA,
(Hi(l.
Hat. M i;dral.)
Qnclques
vnyageurs
nous 3pprenqeut que
l'on donnc ce
nom
~
qne eípoce d'or qui
fe
trou ve dans l'ile de
1\i¡ad•g~C
car,
&
qui 1'elon
eu~
dilthc de ce mé.tal rel que nous
le connolffons en Europe. Qn dit qu'il ell d'une
cou~
leur fort pale,
&
qu'il entre en fu ljon
auffi •ifé111cnt
que
do plomb;
ce~
or,
di
r-on, fe
trouve
d~ns
touce'
les parries de l'tlc,
&
íur-rout
dan~
les mines
<le
In pro–
vin:e d' Anoffi . On en diflin5t1e ele trois forres : le pre–
mier s'qppel le
litebarot¡~a ,
il
dl
tr~s-fin;
le Cecond fe .
nomme
'l.Joll_lamDneforl.t~hi
1
il
eH
1n oins
fin
que
1e prc–
mier; le troiliemc rient le m ilicu entre les
di!UX
efpect:~
qui
pr~cedcnt ,
&
s'appelle
ahets/ava".
11 ícroit
a
Con–
haiter que les voyngeurs ii qui
l'on doit ces détails 1
euffcnt examiné
qe
quelle nature Cont
les
íublhnce~
avec
l~íquelles
ces ditfércns ors íont mélés,
&
~·
qqi
peut contribuer
:l
leur
fufibilit~.
•
MA L ACCA,
Ro¡ .~UME
PE,
(Gio,~r.)
royaume
des lndes o¡iemoles, dans la pattie occidenrale de la pé –
nioíule de
Malac<a,
&
fur
le
déuoit de
m~me
nom ,
.Sa la¡geur efl de huit
i\
dix licues,
&
ía Jongueur
de
trente .
(D. '] . )
MAr,to.CCA, (
Glo~.)
capitale du royanme de
lllalnc~
ptt,
pans la parrie n)éridionale de la péninfule, fur
le
détroit auqnel elle donne ío¡1 nom.
·
Cette \'ille
e([
habitée par des Hollandois ,
de~
M an–
re>
&
des Chinui> , On y COI)lptc QUatre
:l
cinq mille
ames. Comme fa flruatioq efl
:\ 1 dcgré> t
2
m. de lali–
rude, elle j onit tol\ionrs d'un
paría.iréquinpxe; Con
cli~
mar tcmpéré prorlnit prcfque
¡ousl~s
fruits q11'on voit
_a
Gua;
mais
ks coccbs
y
t(l,nt
benucuup plus gr3nds.
Le port de
Maineen
cfl fo rt bon,
&
il s'y fait nn grond
con.ttnerce. On
y
"rrouvc
d~os
les ba·z.ards
les ntarchan–
difes du Japon, de la Chine , de B •ngale , de Perle
&
qe la
c~te
de Cr¡romandcl. On comp1e environ
;oo.
¡icues
eípa~11oles
de Ceylnn
ii
Jl1alaaa,
&
3fO
de
li.Jn–
(ac.a
.a.
la Chine . E llc
~1)
défanduc pnr ltne fnrtcr
e(!e,dont le gouverneur de la ville
ca
le cornmandanr. L es
H ollandol_s en fom les ¡nni rres depuis plos d'un liecle;
c;ar ils >'eq
ernparcr~nt
r;itr les Po¡rugais cpt6.¡o.
Long.
·
folon
Oaffini,
J!9 36' 30'
folou
In
pp. de Bcze
&
Camille;_
rr
7·
10'.
~o".
(D.
'J. )
MALACC.'I.,
Plvm(ul~
de,
(
Glog.)
g<>nde preíqu'1-
le des
lode , at¡
midi du royan me de
Si>
m, entre le
golfe de-'Siªm
a
l'orient, celqi de
B~ngale
& le dérroit
de
Malacca
~
l'occident .
On
eflimc que la longuenr
de ce(\e péo}nCule, le
lor¡g de
la c6te, efl d'environ
lfO 1\eue¡·. Cette
érervtu~
de lerre renferme Le
royau–
t;Qj:
qe
Málae<a,
&
lix
'l.~
tres . Les habitans de
.;me
preíqu'l!e' íont nolrs , pctits , bien proporti!>lmés dan•
leur
¡¡~IÍII',
laille,
&
redoural:lles loríqu' ils ont pris de l:u–
pjum, qui Jeur caoíc une cípece d'lvreffe furieufe. l is
vom
tons nuds de 111
ccinture en hant,
a
l'ex_ception
d'une
?.<rito
écharpe qu'ils portern tantót Cur !'une, tan–
tllt íur l'au(.re <!paulc .
lis
íom fort vifs, furt ícníuels ,
·&
íe noirruffont les dems por
le fdqucnt
uf~¡¡e
qu'ils
fonr du bétel.
Lowg.
119.
lat
3
40.
(D .
J.)M ALACCA,
D ltr•it;< de,
(
Glpg. )
détrutt
da.nsles
ludes, entre la
péni¡~íule
de
Malnaa ,
qui lui
donoeíon
non¡,
&
!'tic de Sumatra . Les
Ponq~ais
le nommem
lP.
détroit de
Si,copott~.
11
C<,tnllll111ique, du cóté du
nqrd, au golfe de Bengale.
(D.
J. ~
,. MA L A.CHBELU
, (
M yth , )
nom d'une faurTc; D i–
:vioit~
qu'on rrouvc paw•i Jcs d1otu .dei Palmyrél¡ocns,
Cujers de la fameufe Z é n .bie
11
paroit que cene parue
oe la Syrie adoroit entre fes dieux A glibelus
&
Mqla<h~
b~lus;
c-'erl
du-moiAs- ce qu,on- pe-ut
cone1ur~
d'une
grande tab!e qui flll. e¡rlevée du temple du
oler!, lorf·
qu' /\ui:elien' prit
1:~. vnt~
de
P altnyre,
&
fur
Jaqu~lle
.(<
-
-
· '
.,
hfo•