MAL
ineommotie, c'efl l'e.nreme dcman&eaifon
oc~tíonnée
par ces poux . C'cn cette mémc incommodiu!, que Se–
renos croyant bnnnemcnt qu'il n•y
3
rico de pernicieux
ou mtrne d'inurile, rcgard" commc un grand avama¡:e
que
13
n•ture tire de la préfence de ces vílaius animaux .
Voici commc il •'exprime:
N,xia e?trporibur
t{U4datn
áe
corpor~
nojlro
Progu:utt
natttrd,
volens
abrump~re
f omntJr
SeHjlbur aámo11it is
1Jigile[t¡ue
i11ducere cJtrl!J .
Lifl.
Je
medie.
Mercuriel refute
tr~s-férieufement
cette idée
&
alfure
que cettc précoution de la naturc pourroit l!tre tres-bon–
ne pour des
for~ats
de galeres, mais qu'elle feroir trcs–
déplacée . v!s-i-vis ?es enfans, qui font cependant les
plus ordmatrement mfeétés
d~
poux
&
fujers
a
cette ma–
tadie.
On ¡;>ourroir érablir auroot d'efpeces de"'"'
piJicu!ai·
.-., qu'tl y a de forres de poux ; mais ces Cortes de di–
vifions roujours minutieufes, n'ont aucone udlité pour
la prarique.
11
v
en a une qui mérite feulement quel–
qu' 3trention,
.e'
efl celle qui efl occoflonnée par une
efpeee de pe!lt< poux qu'on
a
peine
a
diflm~uer
3
la
vue limpie . lis font alfez fe:nblables
il
des
le;:tu
lenr
principal effet efl de couper, de déchirer les chcveu'r. qqi
tombenr
:~.lors
par petits morceaux. On pourroit au lli
r~pporter
:l.
la
mal~die
que nous rrairons, les ciron < qui
s
attache~r
aux matos,
&
les pénétrent, de
m~
me que
les morptons, efpeee de poux opiniltres, qui fe cr:ltn–
ponnent . forrement
a
1~
peau qui e(l recoaverre de poils
aux etlVlrons des parlles de la génération.
Voyez
Ct–
RONS
&
!VlORPIONS.
Parmi les caufes qui coocourent
a
la maladie pédicu–
lsire, quelque¡ ·aurfes comptcnt le choogemcm d' cau
l'interruption de quelqu'exercice hal>iruel. A vicenne
plac~
le coYt
e~e1. de~
perfonoes mal·propres; Gol líen l'ufal{e
de
a
chatr de Vtpere daos CelU qui
OIH
des fUCS vicicUX :
cet ü'Jreur alfure anffi que ríen ne contribue plus: ;] ccue
moladie que c;errains alimens . L es ligues pnlfent c·>m–
munémenc pour 2voir
cctte
propriét~ :
Maís il
n'y c:n a
aucune caufe plus fréqueore que la m!l-propreté: on..
pcut
re~arder
ceue att;:a:ion
commc une
juflc puoition
des
crdfcux
qu i né"'!ligenr de
re
peigncr, d'eanponer
p3r–
u
la cr:1ífe qui
s':~.ccumule
fur
1<1
téte
&
qui gene l:i
tranfptration,
&
de changer de lin¡:e, ce qui f>it qu'clle
ell fouveot un ap3nagc de 13 m ifere. On la comrnéte fa–
cilc:meot en couchanr avec les pcrfooncs qui
en
font at–
(eiots. Rarcmeot elle efl
principal~;
on l'obferve qucl–
qucfois comme fymptome dan< la lcpre, daos la phthy–
fic, dans les fievres lentes, heétiques,
&<.
La plüparr
de> anclen< auteurs ont cru que la corruption des hu–
mcurs étoit une difpofltion nécelfalre
&
3ntécc:'dente pour
cene maladie: ils étoieot daos l'idéc comme leurs phy–
liciens eonremporaios, que les iofeétes s'eugendroient de
ht
corruption; la laufleté de cene opinion erl démontrée
·par les cxpérieoces iucomerlabks que les phyficiens mo–
deroe5 ont faites; nous
pouvons cependaot avnncer cotn·
tne
ccrtain,
fondés fur
dei
fa!ts,
qoe
13
corruption ou
plut6t la
dég~n~rntion
ce; humeurs favorife la généra–
tion des
pou~.
Sans doute qu'alors ils trouvenr ·daos le
corps de> matriees plus propres
i
faire ¿clore leurs ceufs.
Des qu'ils onr commencé
a
s'emparer d'un corps di–
ípofé, ils fe multiplienr
a
l'infini dans un tres-court efpa–
ce
de
tcms; leur notnbre augtnente
di!
OS
un
jour
d'une
maniere incoocevable. En géoéral, les efpeces les plus
viles, les plus abjeétcs, ce!les donr
l'org:~.nifarioo
crl
h
plus limpie, fom celles qui multipHent le plns abondam–
meot
&
le plus vite.
Cene maladie en plut6t honteufe, defa)(réable, in–
eommode que daogercufe.
Il
y a cepeRdam des obfer–
vations par lefquelles il conrle que quelques perfonnes
. qui avoicnt rout le corps couvcrt de poui en font mor–
tes. Arirlote rapporre ce f3it d'un fyrien nommé
Pbl–
ruide
&
du pocre
Alcm:~.ne.
ll
y
a
pourtaot lieu de pré–
íurner que c'eO moins anx poux qu':\ quelqu'autre ma–
ladie dont ils éroient fymptome, que la mort dam ces
cas doir érre auribuée. Apollonins nous a tranfmis une
remarque d'Arirlote, que dans ceue malal!ie, lorfque le
malade éroir
pr~t
a
mourir, les poux fe dérachoieor de
la
t~te
&
conroienr fur le lit, les habits du moribond :
on a depuis vérifié cene remarque.
Lorfque la maladie e!l etfentielle
&
qu'elle en bornée
i
la tétc, on la guérit fouvent par 13 limpie auemion
de
la renir bien propre, bieo peignée: quelquefois l'on
Tome IX.
•
MAL
7-+5
efl obligé de c:ouper les chenu:t;
& ,
11
mal~ré
cela
le
mal pldiculaire
fubfl lle
&
qu'il s'éteode
i
tout le cor'ps
il y a rout lieu de
íoop~onner
qu'tl
efl p. du
't, entre!
tenu, favo rifé par quelque difpo(ition i•ucrne , p.tr quel–
qo'altér:u ion daos les homeu rs qu'il
i"a¡u connoírre,
&:
combanre par le< remedes appn>priés L es tlomachique•
amers !h nt eeu
r
dout o o uf
e
plus famtliercm"m
6l.
qui
réutiiffenr le m ieor, pri
imérieuremem ou emph>yé
l
l'euérieur. G •lien vaute beaucoup les pilules qui
re~oi
venr l'aloes dans leor compolirion ; mais le
lhphif.1i~re
cfl
de rous ces remedes eelui qu'ooe longue
erpén~oce
:>
f3it choíflr fpécia lement . On l'a furnommé
i
caulc de
cene
ven
u
particuliere
lurb~:
pl dh1tlaire .
On
faic
pren–
dre
iotéri~urement
1:1 d<'cnétion de cette plante,
&
oo
lave la
t~re
&
les difft!rentes parries du c orps infeélées
par le;
poo~;
ou on f3it enr•er la pulpe daos la plupart
des onguens deflioés au mi:me ufa e.
L1
cé v:d ille d<'–
C"ouvcrre depuis,
3
paru pn!f¿rablc
a
plt.ilieurs
méJ~cios.
je penfe que tous ce' médicamens doivent ceder au
m~rcure
dont on
pcnt t3.ire
uft:r
intérieurem.:nt
&
qu'on
pcur appliquer
il
l'exté rieur
(i
us forme d'onguent. L':.t–
d ;on de ce remede el! prompte, affiuée
&.
exempte de
<out ioconvénienr. Q ue quelques rru!decins ti'n des n'en
redoutcnr poinr l'applicarion
.i
b
r!re,
&
daos
les eo–
fam:
Oll
efl par veou
a
miiÍ)(er ce remede, de
fa~on
qu'o n peut fans
le moindre incnnvénit:nt
l'appliquer
a
toutes
le~
partics,
&
s'en fervir dans tous les frge$.
MA L DE
nesTs,
efl une maladie -commune que le•
chirur~ien<
3ppellent
odomalgie . Voy<::.
ÜI>ONTALGII¡.
Le
mal
d~ á~nt
vient or<Jioairement d'unt:
carie
qui
pourrit !'os
&
le ronge
:~.u·dedans.
Quant aux cauCes ae
cetre
carie,
&c.
Voy~z.
DENT.
'
Qnelquefnis
il viene d'uoe humeur !ere qui fe
jette
fu r les gencives. Une pate f:1ite de pain teodre
&
de
grain~
de flramoniutn,
&
mife fur la dent affeétéc, :>p–
p3ire le
m~/
de dcnt.
Si la dent efl e reufe,
&
la dOU•
leur violente, une compofirion de parties c!gales d'o –
pium, de myrrhe
l!;
de c3mphre réduite< en pi re avec
de l'eau-de-,·ic ou de l'efprit de vio, dnnt oo mct en –
viran un grain ou deax dan§" le creux de la deot, ar rE–
te
la
c3ric, érnoulfe la violeuce de la douleur,
&
par
ce moyen foulage
(1
uveot dans le mnment .
Les huilcs chimtques, commc ce!les d'origan, de gi–
rofie, de tabac,
&c.
foot aulfi utiles , en détrutlant por
leur narure chaude
&
cauflique le titfu des vailfeaux (en –
flbles de la partie
alfeét~e:
oéunmoios un
trop grand
ur.~ge
de
ces for<es rt'hu:ks caule fouveot des fiux iot\S
d'humeurs,
&
des abfccs.
Un veficaroira appliqué derriere une oreille ou der–
riere toutes deu.t, manque r:trement de gufrir
le
mttl
de dmt,
fur-tout lorfqu'il ell accompagué d'unc fiu–
xion d'humeurs chaudes, d'un gonftemcot des gencives,
du ''ifage,
&c.
Les tinitnens faits
avec l'onguent de
gui–
mauve, de fureau,
&c.
mél ~'
avec l'e:J.u de vie ou
l'c–
fprit de vin camphré , font boos ertérieurement pour
appaifer la douleur.
M.
Chefclden parle d'un homme qui fut guéri d'un
mal
á~ d~11&
par
l'application d'un pctit
c.\UtGn:
aéb.1d
fur l'aothelix de l'oreil le, opri:s que la f•ig_nc!e,_
13
pur–
gation, la
falivation par l'ufuge des
tnafhc.ltot~es ,
les
fetons,
&c.
3voiem été inutilcs . Une chofe
tort fin·
gulierc daos ce
m,./ d< dmt,
c'e!l que des que;
13
dou–
leur devenoit violente, on que le m:llade clfayo:t de
pa~lcr, il fun•cnoit une eonvulfion de tout le c6té du ,.,_
fage oii étoit la douleur .
.
Scoockius
dans
fon
tr.z;t¿
dtt
beurr~,
prétend que ncn
n"ell rneilleur
prn1r
couferver les dcnts betlt!s
&
faine~ .
que de les frottcr avec du bcture: ce qui fui vont
M.
Charnbers qui apparammcnt
n"aimo it
pas le beu'
re,
~1'dl:
guerc moins dc!goutanr que l'urioc avec _laquelle les Efpa–
gnols fe rincem les dents tous les m a!lllS .
Pour prévenir
&
guérir le
(e
rbtH des gendvcs, ou
recommande de fe laver tous les matins la bouche avec
de l'eau
f.~léc.
Et pour
emp~cher
les
d~ms
de fe gatee
o
u
caricr
que! ques·uns emploiem feulemcnt la poudrc
de corne 'de cerf dont ils
fe frottcnt le< dents,
&
les
riueent enCuite avec de l'eau froide. On prétend que ce–
la efl prc!férable aux dentifrices qui par la dureté de leurG
parties emportent l'é'mail qui couvre les dClltS,
&
_les
ga–
rantir des
tnauva1s
elfcts de 1\\ir, d s alimcns, deos
l1...:¡ucurc;
& c.
lcfquclles occationncor des doulcurs de dent , lorl:.
qu'elles lo nt ufées .
Les deorifriccs fon
t
ordmairement compofés de pou–
dres
d~
corne de ccrf, de c<>r3il rougc , d'os de feche,
d'alun brillé, de m yrrhe , de lan-dr3gon ,
& c.
Q uel_ques–
uhs rccommandent la pondre de brique, comme
fuf!l f~nre
p
)ur n::1nplir
toutes
le¡ intcntions J'un bon dent1fncc .
Poyo:,
DENTIV Il tCE.
Bbbbb
L•
)