M A
J
En elfet, la
pl~part
des malfai<eur•
qUe
1
1
m¡ cond•mne
2u_x
.ga~eres,
ou que l'on pqnit
~u
dernier
fupplicc,
font
ongma¡rem.ent de pauvres orphehns , ·des ftJ idars
licenci~s,
des do melltqucs hors de place,
e
u td•
a
u<res Cujets iro–
U s_, qui n'ayam pas été mi;
¡i
des métier< Colidcs,
&
qm rrouvant des obOacles perpé1uels
ii
tout
le
bien qu'ils
pourroient faire, fe voient par-13 comme
cntraiQ~S
daos
une fuice affreure de crimes
&
de malheurs.
Cumbieo d'a01res geus d'efpeces différeu(eS, hermites,
fouReurs, charlarans ,
&c.
cqmbien d'afpirans 3 des pro–
feffions inutilc:s ou
nuilible~,
qui n'gnc ·d'autre vocadoo
que la
dif!jc~1lt~
des ar!S
~
du cotnmerce,
4.
don< plu·
fieurs fans bten
&
fans ernploi ne font qu.: trop fouvent
réduils
a
chercher' dans
leur déferpoir. des relfources
qu•ils ne trouvcnt poiqt par-tout ai}leurs?
Qu'on favorife le commerce, l'agricuhure
&
~ous
les
:lrtS
nécetfiires,
qu'otl permette
i
fOUS
les
fu¡et~
de
faire
~aloi~
leurs
b¡ens
&
leurs talens, qu'on apprenne
d$:S
m~tlers a rous les fotdats, qu'on occupe
&
qu'on intlruifc:
les
enf~qs
des pouvres, qu'on falfe rcgner ¡jans les hópi–
taux
l'o~drf,
le travait
&
l'aj(ance,
qQ'on
re~oive
tous
ceux
qUI
s
y
préfenterout,
en fin
qu'on
reqfcrme
&
Qu'oo
corríge tous les
mendi~ns valide~,
bient6c au lieu de va·
gabonds
&:
de voleurs
li
commtJns de nos JOurs, oq ne
verra plus que des hommes laborieux;
pare~
que les
peu·
pies
trouvant
a
gagner
lcqr
vie,
&
ponvant
~virer
]a
m ifere par
le
travail, ne fcront J311l:lis réduits
a
de$ extré·
m i1és fi cheufes ou funefles.
P.uciores alantllf
otio,
reddatHr
agricolatio
lanificium
inflaur~tflr,
rte
fit
bo11tjfum f!egot;tf"1 t¡uo f e uriliter exer–
t~At O~to[t1
![la
turba,
v e/ t¡tloJ
l~aéfnr:u
inopia
[11rt1 fa·
ttf
1
.ve/
lf'"
'!unr: trron.a
a~tt
ottoji Jrmt
~tm{l,.;,
furu
nrmtrum rttrtt¡ru
fiflurt .
L1b.
1,
Eutopiz.
Artrcle de M .
F.AtGVE T
Qt:
f/t L LfH EVVL.
'
M Aj
T)
M
A, (
LittlrM . )
ce mot
défi.~ne
la
i<ll.r
ou
féus
que les peuples des c61es de la Palefi ine
c~l ébrql~nl
&
que les Grecs
&
les Ro mains adop1ercm
d~ns
la fui1e .
J.Jes_.turifcqnfultes
on~
eu
ton
de dérh•cr ce mot
du
mois
dt: lYlqi;
il
tire
Con origine d'une
des
pqrte5
de la ville
~~
4a'l.i
1
appctl~e
maj{tma,
du
mot
phénicien
maim,
<¡4i
n~nific
les
<nu.r.
La
fcte n'é¡oi1 d'abord q11'un di–
v,r•iitem~nt
fur l'eau que doonoiem les pechcurs
&
les
bateliers, qui tachoiem, par
C!!Dt
tours d'adre!ft: , de fe
fair~
tqmber les uns les autres daos l'c1q, afin d'amufer
Jes-
fpeélateurs . D ans la fuite, ce di\·crtiCfcmem devim
llll
fpedacle r¿gulier, que les magifir:us donnoiem au
pegple daos cemins jours . Ces rpcfloclc< aya11t dégéné–
ré en fi!tes licc;:nticufi.!S paree qu'on tbifoit paroltre des
fetllf!lCS
to4tcs nues
fur
le thé3cre,
les
empereurs.
chré·
tieqs tes
déf~ndirent,
fans
pouvoir
néaumoins
le~
abolir
J:ntiéremenr,
&
les peuplcs dtJ N ord Je¡ cominoerem .
Le
maicamp
des Francs,
cél~bré
en prérence de C har ·
lemagne,
&
le
(ampuF
roncflll~
proche. de Plaifance oU
h:s rois d'halie
[1!
rendoieot avec leurs va!fanx ,
C{>nfcr·
vrrent
peud~nt
plufieurs fiecles la plus grande
partl~
de>
u rages du
matuma . ( D . '].)
M AJUME, (
Mythol. )
fe le que les
Rom~ins
célé–
proieni
tC:
premier jour de Mai en
l'honn~Ur
de M3ia ou
de flore. L'empcreur
Clau.d~
l'inOi!Ua, ou
p!~Jót
pur,
gea fous foq nom l'indécenae qui rt!gnoit
dan~
les fl o –
u
les .
l\4ais comme Js
maiumt-
~C
folemnifoir n'(ec beau–
cqup de
foruptuoli cé, foit
en f::(lins , foit en offrandes,
•P. rapport de
J
ulicn; elle dégél\éra bie1116t des regles de
fon mtlitution,
&
J:lmais
il
ne fut po ffi blc d'cn :uréter
les. abus.
Les hifioriens pré1cndem que la
f~1e
mnjum•
duroit
fept jours.
~u'elle
re 9élébroit originaireiJlCOl
~
Onie fur
le bord du T ibre
&
de la rner ,
&
qu'elle fe répandit
au u oifieme fiecle
daoS
toqt~s
les ptovinces de l'empire .
Bouche dit dans fon hiCioi¡e de Provcncc que la
f~1e
de
la lVJaYe, qui fe fait dam plulieurs villes de cene pro–
vince, n'efl qu'un rene de: l'ancicnne
majume.
( D .
J.)
· MA:JUME,
0:1
MAJUMA,
ou
lap~tiu ~AZI\,
(Giug-)
c'éwil proprement le por< de la
~tlle
de G aze. 11
é!OI[
ordinaire aux villes 1rafiquames, fi!Uécs
a
quclqr¡e diflan–
cc de la mer, d'{lvoir un port pour le J"{laj!ali.nnge
&
le
commercet ce!
~toit
Maj u,.,a
pour
Gaza .
M al~
Conllan-:.
tin en fi1 une ville féparée, indépeodao,¡e, lqi donna le
droit de
CÍlé,
&
l'appcllo.
ConjlantitJ .
L'empereur
J
ulien
·la dépouilla de fes privileges, luí rendil fon ancien· oom
&
la remil fous la
dépeqd~nce
de Gne quant au tem–
pore¡. A
l'égord du fpirituel,
~{ajume
cunrcrva
fon
évt':que, fo.n clergé
&
fon d_ioci:fe . 11 fout done diOin–
guer l'o'.\cicnoe ••ille de Gn
a &la
~ouyelle ,
(urnom–
mée
M~Jit.r!za
ou
ConflP_ntia~.
Cet.tedernie~e
étoit au bord
de la mer ,
&
la prem1ere a
eovuon
2.
m11lcs de la mer.
On ne vo'it plu's des deux Gaza qúe des · ruines, des
rnofquées;
&
·un vieu1
cha tea~
dont un bacha
~·voi!
fai1
MAK
7 41
Coa
rerrail daos
1~ derni~r
rtecle , au rapport de Thove•
not .
( D . 1.)
lVJI\J
{
).5CU LES
ou
M
'\jEU
~ES,
(
Ecritsm . )
~
di
t d~m l 'écritq.redes len rcs capitales
&
inidal¡: , dont
le
volq.m c enb~ancoap
plus
conlidérqble
q_u~
les
3ntre$ .
f/
oy~~ /u P/and;eJ
,;
la
t.-rbl~ J~
1'
lcritNrt ,
&
/tur
exp/J( .
Mo\JUSCULt:S,
( lmprin,erie.)
eO: un tcnm: pen ulité
d:ms l' Jmprimerie,
&
qui ticnt plus de
l'~rt
de
1\~:crintrc;
mais comme l'art de Plmpnrpl!ric: cll une jmitarinn par·
faite de
l,~cri~urc;,
t•on
pcut di
re; ,
f:1ns blelli!r les tcrmt:s
d'art, qqe
les
capitale$ font
le3
m.11tt.{cqla ,
&
les pctitc:5
capit~lcs
)es
~in14[cults
de l'imprcffion :
V oyet.
~ETT
Rf $,
CAPIT A LJ;:S.
)YlAIXENT,
SAl >¡T,
l11a.r•ntittm, ( GI•$r.)
ville
de Fraqce dan• le J>oimu, chcf-licq d'une élea 1n11,
~vgo
une abbaye. Elle
c(j
Ct¡r
1•
Sevre,
ii
¡ ~
licues
S.
O .
de
Poiliers,
8~
S.
O . de Paris .
Lon~.
17. 18 .
lat.
4
6. lf.
Saint· M aixFnt
~n
la pzuie
d''l\.ndc~
Rivet,
t"
:l.me~x
miniO re aalvini0e
1
qui
d~vi11<
profclre·Jr en
l'héQiogi~
ó
l..¡n<je .
11
mourut
a
Brcdn en 16p ,
~gé
de, 78 ans. Ses
reuvrcs
(h~olqgiques
onr été rccllcilhcs en
3
voli.uncs
i~·.fol.
(D . ']. )
M A K/';
Q
1J
E ,
f,
m. (
Hifl-
npt. iYllduiF• . )
c'efl
:tinfi qt¡e les
habit~ns
dt!
Co.y~noe
nommenr une: efpc:ae
de ver, qui
fe produje aff"c1.
cmnrqu némcm
d~qs
1:1
~hair
de ceui qui dcmeurcnt daus cctte parrie d'l\-rnérl"lue. 11
el! de la
~rolfeur
d'qn !Uf BU de plume
j
fB coulenr
e
O
d'uq
br~n
foncé ,
&
i1 a
1~
for me d·une cl¡enill< .
11
nnfc
ordinnlremenc
foqs
l!l
ppau des jambcs , des .
cuitfes,
&
fUrt0\\1 pr/:s des genaur
&
des an iculntions .
Sn
préfen,
ce &:'annonce par une dém:tngc:tifon fuivie d'une m meur.
Lorfqu'on la perce , on trouvs: ce ver
nil.~el\nt
dnn·
1~
fnng. On le retire en
prelfom
la peau,
&
tn
la pinc;an1
avec un morccau de
bo1s
fendu . Pou r múrir la tllmeur
on In frottc avec l'efpecc d'lmile qui
fc;.
forme dans lc!i
pipes
~
fumer du 1abnc.
M AKA R EKAU,
f.
m.
(
Hi(l.
""'·
Botn~. )
grand
&
bc1 arbre
des
Inqe
ori~ntales , rem:~.rquable
par
ron
mili–
té. Ses
feuill~s
oni crois
a
quacre piés de longuc11r Cur
hui! ou dix pouccs
d~ larg~ur;
elles le Pnrlngcm
<1¡
fcr–
venc
~ ~(rire, ~ommc 1~
papier
Oll
le
p::ar'h~ll)Ín .
Son
t¡OiS
oll
poreux ,
~
n' ce\ pofnt d' une
gr8ndc
lltilité .
lioq
fru1t ell rond,
l'lt
do
1~
gro(feur d'unc cirrouilll:;
il
en
couverrt d'une
p~!lQ
dure,
diVifée
pnr
quarré~,
qui
vont JUfqu'atJ ccÍure do froit; fa aoolcur cfl d'Ufl·
ro~:me
incarnar. La chr11r de ce frtJit ne
re
mange poim; (nats
11
eO rempll de pignm¡.s qui ron<
d
1
~1\
gon1
trcs·ogréa–
hle . Les
ra'cines
a~
tct
arbre
fortt
~Or~
de la
ter
re ,
~
laq~elle
e11es ne tiennent que !res-foiblcmenr,
&
qui fur·
m~nt
comme des
:¡rcades .
MA KE L AER, f.
m.
(Comm~u.)
l'on
nomm~
ainCi en
H ollande,
&
partiClllicrcmen( 3
AmOc:rdn_n:- ,
c~r
te efpece
d'entremt:uctJr~ ,
foit pour
la banque, ton pour
la
veme des m:1rch:mdifes , qu'on nnmmtlÍt a01refois
i
P:u is
Cqurti€rJ,
&
depuis
que\
que tems ,
/f.r.e~u d~
ban–
qsu
&·
dr
cÍMr~e.
V
oye~
A GEN\ D E
CHANGE .
V oyrz
~uffi
Coutcf JÉRS ,
· D~8.1unn.
de
Commtr~t,
iom.
111.
Pflg.
236.
•
·MAKI,
f.
m.
projimin,
(
fli(l.
nnl.)
~11imal
qnadnh
pede
qui
reffemble
heaucoup
au finge par
la
forme
dt1
q>rp; , des jambes
&
d~s p:~s
1
rnais qui en ditfere pa.r cel·
le de fa face ; car
il
a
1~
rnufc:au
fan
allongé
1
comme
cel11i du renard. M . J3rilfon dillin¡¡ue
qu~rr•
efp<:ces
d~
maki .
\
1
o. j.,e
•nnki
limplemeor di•·il,
l\
otl<<>
pouces
de
lorl–
gucur ·dcpuis le fommct
de
la téte jtJfqtJ':i
l'ori..~i ~e
de
1:!
que~
.e, ·qui en
long:ue de
quatre pouces
&.
derm; !es
orcilles
fo.ntco
urteS
&
prefque
cach.~t;_~~
d11ns le
p~ll,
qui en
doux'
l
:t.ileux
&
Prun rur
toU\
le corP,S.,
~
1
ex–
ception du ncz
, de la goJge
~
du.
ventr~
1
qu\ font d'un
blanc role.
2°.
Le
maki
nux
pih blancs .
11
QC
difl~re
guere
du
pr~céden1,
qu'en ce que les
qq~tre
plés font blancs.
3°·
~Je
maJ:i aux
p{IJ
f auve.
11
en un peu plus
gran~
q11e les prt!cedens ;
il
en dlffere auffi en
e<
que le po1l
eO d'un bl•ne r•le
&
J•unl.tre par-delfous le corps
&
a
la·
pattie
i.rttdrieure des. j:unb<;:s,
&
q_ue 1:1 fac:e
&
le mu–
feau font. noirs.
4°. L e.
ntaloi
J
9'"'"
ann_,¡¡, .
H
a depuis
1~
fommet
de la téte jufqu'il.
l'o¡igi~e
Q.e la. queue, un
~1é
de lon–
gueur ;
c~lle
de la queqe e(\ d'an pié
t5¡;
dem1; fe o m_u–
fc:-•u e!l
blnnch~tre ;
le poil du delfus du eor ps, des ptés
de devane
&
de
l'ir(~rieur
des qu01re jambes
el~ rou~
prCs de !'origine ,
&
gris
~
la poime : on nc
vo1t
que
c:ette derniere
couleur
t
lorfque les poils font
fcrr~s
les
uns
con~re
les :m tres. Le ddfous do corps, les p1és de
derriere ·
&
l'intérieur des quatre jambes íont blan9s.
L~
queue • des aYne3Ul alcemalivcmeot noirs
&
blancs ,
·
Voy.:,_