M A I
lnnruite . Mais on f:1ír
a
u'en pas douter,
qu~
quoique
le nombre en foir prodigieux
aujourd'hui
il
en cfi trCs–
p<u qui ayent quelque teimure de l'art . 'ce qúi d l de
plus Ucheux pour .tes
maitr es E criv ai111 ,
c?ell que ces
u rurp><eurs fe font .palier par-tour pour des oxperts jurés.
&
comme ·leur
incaplcité
(e
rcconooit
par
leur
rr:u;aiÍ
&
p:lr !es tnauv3!s
princlpes qu'jls.
femem ,
on
re~arde
les vér_n•blcs
mn
res du
m~me
ceo! ,
&
l'on re pré vieot
f1n
ra,fon
~oorre
leurs talens
&
leur condu!te .
Si le pubtic voutoir
po urtant
fe
prétcr , tous
ces pré:
tcndus m aicrcs dirparoicrolent
bien-tt~H ;
ils n'abuferoic nt
~a_s ~e
fa créJu1iré , &
J'un
ne verroit pns
les mrm vais
prmctpes fe multiplicr
íi
fo rt . Pour cer effer,
il
fsudroir
q ue lorfq\1
1
0 0 VCllt d tlOOCf
3
UO
jeune hnmme la
COO–
llQÍ(f.1.tice
d'un
art
quelconque,
oh
fe do nn3 r
foi-m~me
!3
pei~e
d'examiner
ti
celui que l'on fe propofe cll bien
m rtr~ut ~e
ce .qu"il .doit
enfeigner . C a m bien
s•en
trou –
verolent 1ls
~m
rer01ent obligés d'embrafT.:r un aurre gen–
re de ttav:út., pour
leqnel
ils
auroicn t plus d'aptiru1e
&
qui
fouroiroit plus
légitimement
:m
Qefoin q ui les
p;cf–
fc ? l is ne font pas répréhwlibles , il ell
Vt3Í,
de cher–
cher les moyens de fubli ller; mais ils le ront par la té–
tnc!rité qu'ils ont de vo utoir
inrlrnire les
at.,ure~
de ce
que
la n:uurc
&
l' é"tudc ne 1eur oat p3.s do nné . Les
buitJon~t'rS
foo t un tOrt qu'il efl: prcfqu'imoo ffi ble
de
ré–
parer ;
tls
co rro m penr les meillcures .dirpofitions ; ils font
perdre
3
la jeuneffe un tcm s qui lui
etl
précieux ; ils re..
~orv~nt
des
p~res
&
m eres un fa laire qui nc l!!a r e(l pas
dd ;
I1_s
ótent
a
tome une commnn:tuJé les droits q ni lui
./ s ppart1ennenr,
fa~s.
partager avec
elle
les charges
qnc le
gou vernemenr
IUI tmpofe.
11
e.l1
do ne autant de
l'inré–
n!t
des
particl)lier~
de ne pqínt con fier une des parries
les plus elremielles de l'éducation
:1
do< gens qul les
tr<;u~npent,
qu'il l'efl: du co rps
d~
m aítru E cri1u1ins
de
fé v1r <;:Ontre eux . ) e m e ft3te que les ps.rcns
&
les mui...
tres , _m e
~auront ~ré
de cet a
vi~
q ui leur
e(}
également
faluta~re ;
JC
!e
<j01s ¡:n quolité de confrere ,
§<
plus
en–
care en quaht.é de concítoyen .
C ei artide efl de Al .
P .AtLL..ASS"ON ,
cxpert l crivtJin iurl.
M AiT RE
~
1
DAN.&BR, ou CALIBRE
~'
P REND RE
LE~
H .'\ U T l:URS ,
outil
d'
Horlo~erie,
repréfenté
.Jmu
1tos Plancho
de l'Horl!!gerie .
V oici comme o n' fe fert
de cet inll rume!nt .
On prend avec les jambes
'JJ,
la h•uteur d'une
e•~
ge, ou ce11e qui ell cQmprife entre la pllltine de deffus ,
&
q uelque crcufurc de la p13tine des piliers ;
&
co m ml!
les pan ies
e
E_ ,
CE,
fo nt de méq1e to ngueur po ft th't!–
sn ent que les Jnmbes
E
J,
E
j
,
en ferrant
la
vis
V ,
on a uoe ouvcrture propre
a
do nncr nux arbres ou
ti–
~es
dei
roues la hauteur requife po nr qu'elies ayent leur
JCU
dans la c•ge
&
dans leurs creufures .
M
A 1 T R E ,
annen
t~rme
tie
Afonn~l.age,
no m q ue
1'0 11
do nnojt amrefois au direéleur d'nn hotel de mo n-
n oie.
Poy~~
Dr RtCT EUR.
-
MAI TRES D ES PoNT&,
terme Je riviere,
foo t ceux
q ui fo nr
oblig~s
de fo urnir des ho mmes o u
compa~nons
de
rivierc pour patTcr
le~ bat~aux
fans
dan~er .
l is
répon ...
deot du do ll'!mnge ,
&
rec;oivem un
cert:~in
d roit .
MA! TRE
y .~LET
DE CH IE NS,
(VInerie . )
c'efi ce–
tui q ui do pne
l'o rdre
aux aurres valets de chiens.
M A!
TR.ES,
petits ,
(Grav11r~.)
on
appellc
niniT
plu–
fi eurs
~llCI~ns
G ,r!lvf!urs ,
l:l.
pl" part allemands, qui ne
,fe foqt guere attachés qu'3 graver de pelits mo rceau
't ,
m ais qni ro us ont gravé avec beaucoup de propreré .
O n met de ce nombre Aldeg rnf, ¡-Jirbius ; Krifpin,
Ma–
deleioe ,
B~rbedepos,
&c.
( D .
:1. )
MA ITRE
{ p«it ),
felon les jéfuites , auteors du di–
& io nnaire de Trévo ux, on appclle
petits m ait res,
cenx
q ui fe mencnc au-delfus des
autrc~ ,
qui fe
m~lenr
de
to ur, q ui décident de to ur fo uveraiuement, qui fe pré–
tendent les arbitres du bon got'h
& <.
On
em enP,
:mjo urd'hui par
ce
m o t, qui ca
m
menee
a
n'~tre
plu< du bel ufage, les jeunes gens qui cherchent
i
fe
dlllín~ u~r
par les travers
a
la moáe.
C eu x du co m –
m cncement
de ce IÍecle
gffeétoient te
libeninsge;
ceux
q ui
les o nt
fui
vis enfu ite, vOuloienr paroitre des hom ...
m es
i
po nnes fo rrunes . Ceux de ce m o rnent , en co n–
fervanr quelques vices de Jeurs prédéccCfeurs, fe dilt in–
gue.ntpar un too dog matique, par une infupportable ca·
pacltt .
.
M .'I.ITR~S~E
CONDU IT E
D ES EAUX,
( H yár.)
en
13
conduite
~rincipale
qui fo urnit
a
pl ufi~urs
bran–
ches '
&
do nt le diametre doit
eue
bien propo rtioonc!'
afin q u'il
y
pafTe autanr· d'cau que dnns to urcs les autres ,
pour qu'un jet ne foit pas atfamé quand ils jouent rous
enf<mble .
( K )
M AIT RESSE PI ECE ,
( T onncficr . )
c'e(l
la
principale
pi.!ce do fa11x fond de la cuve, celle du m ilieu fur 1•-
q uelle la cié en pofée .
T •me IX .
M A I
7 37
MA!TR ISE ,
f.
f .
( Gram .
&
H ift.)
terme dccetu:
qui foot parvenns
.i
Ja qul licé dt! maicres
dan~
la fabri–
que
d~étoffe .
O n appelle
mairre
1 '
l'o uvrier q ui, .apres
avoir fait cinq
3 00é ('S
<i':~pprenrirln~e
&
cinq années de
comp::~goonage .,
&
a voir fait
ron
chcf-d'a:uvre, s'e(}
faic
enrcgiflrer au bureau
de
Ja ..cornmuoauré tü r le livre teuu
3.
C(!t
effet .
L es fits de matere ne font point tenns
a
cet appren–
tiff:~ge
ni an .co mpagno nagc ; ils fom enregHlrés f llr le
l
ivrede
l::t
commullaur~'
de:)qu'i!s font
parvenu~
a
J'
5.gede
ving t- UO 30S , en
f
lit1J.otfOUJOllrS
tltl
chef-d'reu–
vre pour prouver .qu'ils fa v,t:nt travailler'
&
rom
en -écat
de diriger des melicrs ,
foit en qualité de m aitrc, foic
en qualité do marchnnd.
O n appelle
mt~r~haná ,
celui qui , npres s"t!tre fnir en–
re~ifirer
m:1itre de la tn3.nic:re
q·J~il ~n
prefcric-
-ci· detTus,
prend une letne de marchan en la qua
lité
d~
fnbriqunnt ,
&
a payé po ur ccc eft't:t
la fomm t: de 300 t.vres ,
31J:.
mo yen de quoi il pel)t donner de l'ou \•rage
:1
tou~
nu–
l3t)t
de m:J.itrcs , qu'q u :1ppelle comm uné rncnt
ott'Vneri ,
qu'il en
p
ot e:mployer ;
le:
maitrt!s au
comrair~
ne peu–
vem pqint
tr:tvliller pnu r
Ico r com ptc , [Jl:tis
uniquerr~c:at
polir le co mpte des m:u chanJs en
qualit~s.
MA ITRJSE ElES EAU X
ET
FORETS, ell un
cerrain département oo
j urifdia ion
pour
les
c3Ul:
&
fo rf ts.
Les
granán moitrifos
fo nt les départemens des gr:1 nds
ma'itres; les
maitri{ú ptJrticulieru
font le
territoire de
chlque maitre p:lrticutier .
On
die
commun~ment
que ics
maierif~.r
fo nt b:ailtia–
ge:res ,
c!e0 -3-dire q ue ce ne fo nt point des, juflicC11
per–
fon nd le , mais rerritoriales ,
&
que !'une nc pem em–
piécer fur le tcrdtoire de l'auue, no u plus q ue les bail–
liaaes.
Les officiers dt"s
m aitrifn
on~ fucc~d~
paqs cecte fon–
élinn au1: baillifs
&
fé néchan Y.
L es ancicnnes nrdonnances défendnient de vendre
ces
places, ma;s par édit du
moi~
de f é vr;er
1
f 44, elles
ont été
éri~ées
en t"tte d"o ffi ce
&
rendue
vC: n.t
1
es.
Le
nom bre
des
u fficit'rs des
mnitri{es
3}':\tH
é té
trnp
multiplié , il fm réduit par édit du mois d'Avril
1667
pou r chaque
rnmtrif~ ,
i
un n1aitre p:trticu\ier
1
un lieu–
tCll:lnt ,
uu procureur d u roi, un gfirdc-martcnu , un grcf–
fier, un :trpcmeur ,
&
un
certain
nombre
de
fergens
:l
garde .
11
y
a eu en divers tems beauco up d'aotres officiers
cr~és
pour les
1naieri[c.r ,
comme des maitre
lieut~nnus
alternarifs
&
trienn:~ux
, des confe1 llers n ?porreurs des
défaurs , des comm 1IT:1\res enqnéreurs,
ex~111;11ate~.¡r
, des
gardes-fceJs
1
des infpe8-eurs des
e3llX
&.
for~ts ,
des avo–
cats du
roi ,
& c.
msi
tous ces offices
ont
depnis
éré
fupprim~s
ou réunis, foit ::tu cqrps de chaque
maitrif~ ,
on
lingulier~ment
a
quelqu'un des o ffices qui rout fubri–
rtnns .
Les officic:rs des
maitrifu
fo nt
re~us
en la
t:1blc de
ma.rbre, o U rclfonit l'nppel des j ugemcns de la
maiJ.rife
dont ils fon t co rps.
1/o\'~Z
le
titr~ (e~ond
Je 1'ord•m–
na1ue
des
t!ttiiX
&
foréi.s ,
&
les
d~ux
articlct prlcl–
de11I ,
l'vL'\Il'R E D ES
E.'\ UX ET
FORiTS,
MAITU.!:
PAR
T ICULtE R;
&
1~
m,e
E A
u x ET F oR.Í!.T
,
&
to us
les mot
indiqués
il
la
fin
de
ce<
article . (
11)
MAITR ISES,
( /frts, Comm.-a ,
P uliur'" ·)
Les
maitrifes
&
acceptio ns fom ccnfées
¿rabiles
pour con–
threr
1~ cap:~cité
rec.Juife d:1ns ceux qtli
~xercem
le né –
goce
&
les an s ,
&
enco re plus pour ent rcteqir p:lrtrd
eux l'émulntion, l'o rdre
&
l'équité; mais au vrni , ce
ne fo nt que des ra finem cns de mo nopole
vr:~im~nt
nni–
fi bles 3 l'intérét
n3.tional ,
&
quj
tl~Ont
du
refl e
!IUClln
rapport néccffaire avec les
f:1~e" difpofition~
q ui doivcnc
diriger le co m merce d'un grand peuplc- N ous montrc–
f OOS
mt!mc q ue rien ne conu ibue dilv:tm:l.!,e
:l
fomcmcr
l'ig nurance , la
mauv::~.ife
fui , la pn.rdft:: d;liiS les dlffé–
remes profeffions .
L es E gypticns , les G recs , les R o mains , k s Gnulois ,
confervoient beaucoup d'ordre dans
~outes
k& p:uties di!
leur
~ouvernemem ;
cepend:1nr
on ne
v oi1
pa~
q u'ils
a.yenr
adopté comme nous les
maitri(n,
on la prqfeOlon ex–
cluh\'C
dt:s arts
&
du commerce .
ll écoit permi
chez.
eux
a
tous
le~ citoyen~ d'e~ercer
un art
on
négncc;
&
3 peine dnns
lOUfl!
t'hifioire ancienne
trqu ve~t·Oil
qoc:l–
que trace de ces droits priv:uífs qui fo nt aujourd"hui le
principal régh:ml!nt des aorps
&
communauté> mercan–
tillos .
JJ
en
enca re de nos jours bien des peuoles: qui
n•nr–
fuj ettiffem po!nt les
ouvriers
&
les nc!goci!lns aux
mai–
tri[es
~
réceprions.
Cnr
fan
parler des orientau x, chet.
qm e
Hes fonr inconnucs , o n
nlfiac
qu'il n'y en a pref–
quc pqint en Augle:erre, en H ollonde , en Portul(al , en
A
•
a a
3
Efp•~