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M A I

1oly , granJ chantre de l'égliCe de París, en fait

J'~loge

d2ns

Con

Traitl des l<olu lpi[copalo

pag. 466,

il

dir

f'"

la carallucJ

gr~u á~

en l criv ain

f Hrp4j{cnt

cotx

d11

110:.rvet11J

T

ejJame111 grec

impriml

par

Rob~rl

E:

iutne

i'an

I:rro. Cet artiHe qui avoit une réput:Hinn éton–

name,

&

qoe rous los Po((tes de Con fiecle om chamé

mourut

v~:rs

l'an IÓ24 .

'

Nicolas Quitrrée, rec;u profetfeur en

lf98,

c!roit

~le­

ve de Gaogneur,

&

fut comme lui un trés-habile hom–

mc .

11

n' a point

f:tit

gravcr, & j"ai entre mes mains

qurlques m orceaux de Ces nuvrages,

qt,~i

prouvcnt fon

géoie

&

Con

adrdfe daos l'art.

D e 8 -"lulieu, gemilh->mme de M nntpellier, o été fort

connu,

&

a fair un livre fur l'écríture

en

162.4, gravé

par Marthieu Greuter, allernand.

Defoerrois, en t6:z.8, donna au public un ouvrage fur

l'art d'écrire, qui fut go(hé.

Ces rnaitres om vécu d:ms

le5

premiers tems de

l'é–

tablitTement de la corñmunautf! des

nuítr~J

Ecrivains

jurés .

J

e

vat¡ parcnurir

uo

champ

plu~

v<1rle,

c'eO:-;\–

dire depuis la correaion -an::ivée aux caraaeres

en

t 6J~

juf11u'i ce joo

r . Je p

tfferai rlpidemem fu r une part1e::,

&

m'arrétcrai

dav.mr:

1.~c

fur les urdtlcs en

~criturc

qqi

paroiffem plus le mériter.

Entre cenx qui fe

Ci

nc dirlingu6s daos

cc:t cfpace,

on

peut citer le

S é

&

Btrb!dor doot j 'ai dé j

1

p1rlé, aur–

quels

ils faur

at

O.

ter Roben

V i~

non, Morcau, Pétré

1

PhWppc: L imnlin, Ravcneau, N'icolas D uval , Eth:n ne

de .Blégny, de H é man , l¡eroy:

&

.B3illet; tous , cxce–

pté les trois dernicrs qui u'ont donné que des oovr:tges

fculcruem 3 la main

1

ont prodoic de bons livre$

grav~s

en l'art d,écrfre .

JI

en en encore dlamrcs dont la répo–

tation

&

le talent fcmblc:nc l'cmporter. "

'

L e prernier

cfl

Scnault, qui éroit un homme h:tbile,

non-fculcmcnt daos l'écriture, mais encore d:tns l'art de

les

gro

ver. fl a donoé au public beaucoup d'ouvrages

ou

la

fécondité du génie

&

l'adretle de la maio poroif–

foic:nt avcc éclat . C'écoir uu rravailleur infatigable, &

qui dCs

1'3. ~c

de 24 ::1ns étonna p:tr les proJuaion' qui

forroicnt de r. plume

&

de roo b·JriU . M . Colbert

a

qui

il

:t

préfenté pluíil·urs de

ce~

livrcs l'eflim.:1it beao–

coup. C er ardrl e habite en deux gcnres,

&

qui étoit fe·

c:rétaire ordinaire

de la

chambri: du

roi,

fu r

re~u

pro –

fcfleur

en

167). ·

Le fecond eO: L:urc:nt F ontaioe ;

il

mit au

jour en

1677

fon

Art d'écrire

CIJ:1iqué

eu trois tables ,

&

gr:tvé

par Scnaul r . Le géoie parriculier de ce mJftre étoir la

fimplicité; rous áans fon ouvrage refpire le naturel, le

el

air, le précis

&

l'mO

rt1él:if .

Le troifieme e(l Jcan-Baptille Allais de Eleonlien, qni

en 168o

fit

pnroitrc un

livre fur

l'écriture,

grav~

par

Senault ,

qui

cut un fuccC:s é tonnam.

JI

médita fur

(on

art en homme profond

&

qui veut

pcr~er,

suffi fon ou–

vr:tge

efl un

des meillcurs fur ccqc matiere:

tauc

s'y

trouve d6raillé fans confufion ni fuperflnité; fes dé moo–

fl rations: ont pour bafe

l:l

'' érité

&

la jullcffe . Ce grand

rnaiue ne

s'~toit

point deOioé d'abord poor l'ort d'écri–

re, mais pour le barrcau

JI

dwir avocar, lorfquc fon

pere, h1bile

maítr~

éeriv ai,

d~

la ville de

Renne~,

mou–

rut

3

Pnris des chlgrins qui

IUJ

caufercm des cnvieux de

fon m"érire

61'

de Con taleut. Cette mort chang<a Ces deC–

ícins ;

il

fe vit forcé vers l'an

1648,

a

travailler

:i

un

art qui nc lui avoit fcrv i jufqu'alors qu':l écrire dt!s plai–

doyers; m:tis cort\me il vouloit fe fairc connoltrc par

u

ne

cap:~:c·re

fupérieurc, il rcfb ponr ainft dire cn(cveli

d:

a.ns

le tr3Y:lil pendam douze ann6es ,

&

~ufqo'au

mo-

1

n

eot o\i

il

fe fir reccvoir proferfeUr, ae qui fm en r661.

C et habite

écriv:~.in

jouiCfoir d'une

fi

grande répuuuion

&

éwit

li

recherchó

pou~

fon écriture , que

M .

le mnr–

quis de Louvois loi offrit une place de dix mille livres

qu' il

r~fufa ,

paree que fe¡

cla(fe compofée de tout ce

qu'il

y

avoit de mic!UX

a

París, tui rapportoit le double .

L'élogc le plus flaueur que l'on puitfe faire de ce céle–

bre écrivain, c'cll qo·¡¡ étoit avec juOace le plus grnnd

maitre en écriture du xvij. fit:cle .

Le

quatrieme ert N icolas L efgret, narif de Reims.

JI

fe: di0ingu:1 de bonne: heure dans \'srt d'écrire,

&

j'ai

des pieces de ce maitre fai1es

~

I'Age dé vingt-quatre

2ns , o u il y a de t¡i:s·belles chofes.

La

cour fut le théd–

tre oU

il

brilla

\e

plus, érsnt fecré.raire o rdinaire de la

chambre du rOÍ,

&

tOUJOU<S

a

fa foire;

il

fut préféré

a

tout nutre pour enfeigñer aux jeunes fcigneurs. Cet ex–

pert

écrivain rec;u profetfeur en

16)9,

donna en

•694

un

ouvrage

3\\

puhlic, gravé par Bercy, oU

le corps d'é–

crirure en bon

&

correél ,

&

les trnirs d'une rit:he com–

po fition.

L e lieclc oU

no~s

vivons a produit , ainli que le pré–

~~dcnt

l

de tri:s-habiles écrivains. Je ne parlerai

f<ul~-

M A- I

-

5

3

mcnt que d'O iivier- Sauvage, A le an;lre , R offignol ,

M ichel, Bergerat,

&

de R oueo .

O livier Sauvage,

re~

u protetfeur en

í 6y3, étoir de

Rennes,

&

oeveu du célebre

\ llais.

l1

re forma

fous

les yeux de (on oncle;

il

potTedoit le be:m de

l'art,

&

~voir

oo fcu

d:~.ns

l'exé cutioo qui le d111:iuguera roujours.

Cet

artiOe qui

a

eu une grande répuration

&

une iorinhé

d~

bons éle

ves>

eil

rt)Ort

le

14

O

a

obre

1737,

i gé d'eo •

.v1ron

-7'-

ans.

Alexaadre: :tvnic une maia des plus brillantes.

11

avoit

poffédé de beagx en¡ptoio; avJnt d' enfeigner l'.ut d'¿cd ...

re. D ans l'une

&

1aotre fonéHon

il

a fai(' des ouvrages

qui mériteot d,erre conferyés.

Ce

qu'nn pourroir pour–

tagt lui reproc:her, c:·en d':1voir mis qnelquefois trop de

confulion;

m:tis

quel

en

l'lCtiO:e exempt de: défauts

?

Cet

~crivain

a faít de bons élcvcs,

&

elt rnort au mois

de juillet

rn8.

L ouis Roffigool, natif de cette vi!le, éleve de Sau–

vage, a éré le p.e:intre de Pécrirurc . Cet artille éto;t né

~vec

q.n

goU.t

d~cidé

pour cet

an,

auffi

l'a-r-il

ex~cut~

avec la plus grande perfeéli<>n fans fortir de la belle fi m –

plicité.

11

a fu , en fuivaiu

le

priocipe

d

1

Alis is,

éviter

fes défauts.

&

dt>nn~r

a

tour ce qu'il trar;·\i[ une grace

frappanre.

·:o

es

l'i~e

de

r

f

• os il commeru¡:a

a

acqué–

rir une

r~pot:uion

qui s'efi

beauco~p

aczcrue par

l~s

pro–

gre~ rapid~s

qu' il a fait d20S

ro n

art . S• clalfe étoit des

plus brillautes & des plus onmbreufes; il

la conduifoit

avcc un ordre

&

une:

régularit~

unique . S on haQHeté

lni

3.

rnériré l'honneur

d1etre

choifi poor cnfeigocr

a

écrire

~

M .

le duc d'Qrl6nns

1

a8uc!llemcnt vivam. J e

m'elli–

merai roujours heureu x d'avÓir été

un

de

fes difCiplei,

&

je conferve avec foin les correaions qu'il

m'a

faites

en

1733,

&

beaucoup" de fes pieces; elles foot d'uue

beauré

&

d'uoe julletfe de príncipes dom ri<n o'appro–

che. On

peut

dire: de cet Habile rnaitrc,

re~

o profe:ffe:ur

en

i719,

&

qui

fJlOUrut en 1739, daus la 4fe anoée

de ron áge, ce que M . L épicié dit de

~aphacl,

fameux

peimré, (

Ct~talog.

rai{q1111.

da tab. du roi, tom. I. J>ac.

72. ) , que

Con

nom feul

~mporte

avec loi l'idée de la

perfeaion , .

M ichel éroit

un

f-avant maitre ,

&

peut·t!rre ce1ui

qui

a

1~

micux

connu l'effet

de

la

plume; auffi paff'oit-il

:1vec

raifon pour un grand démQnllratcQr. R

~u

profefTcllr en

r6Q8,

il

mourut

il

y

a quc\ques années .

l3~rgera~

1

re~u

profclfcur

en

17

39, écrivoir d

'une:

m:l–

niere difiingut<e .

11

cxc~!lloit

daos

!n

compofitit.Jn

des traits,

qu'il touohoit

a.\'CC

beaucoup de gotit

& de d

élicatelfe .

!J

réoffiJnlit auffi daos l'cxécu!ion des ét3t'

1

.qu'il

nu~geoit dans un ordre

&

dnns une élégancc: adi1JH:lb

1

e .

Ce

m:tltre qui mourut le

14

AoOt

' 7Jf,

n'avoit pas

un

grand

ft:g

de main

1

mais be1ucouf' d'ordre,

de:

fagelfe

&

de raifonnement.

Pierre AdrieÓ

de'

Rouen , fut un homme auffi parient

dans fes ouvragés, que vif daos fes autres aa.ions. Ce

m:ticre qui a été

h:~bile

daos Pan d'écrire,

oc::

l'a pas été

autant dans la démon{lr:ttion

&

dans ran d'enfeigner.

Son gat\t le portoit 3.

fairc des traits artiflement rravail–

lés,

&

:i

écrire extrCmement

fin

dans le ge;:nre de:

ceo~

dont il etl parlé daos ce díaionn:tire

i

l':trticle

Eerivain,

foil par M. le chevalier de j aucoarr . Tout París a

vtl

avec forprife de fes ouvragcs

1

fur-fOUt

les p,ortrJits du

roi

&

de la reine reffemblans. A

l'afpea de ces deus::

t:tbiC:lux

on Croyoir voir une belle grqv ure;

n~ais

examt–

nés de: plus prCs, ce qu'on :tvoit cru l'effet du buri11.

n'étoit aurre chofe qoe de l'écrirure d'une GneCfe

f~r­

preo:tnte . Ceue écritore expri{l\oit taus

les paffagcs de

PEcriture-fainre , qui

~voienr

rapport

a

la

foumiliiou

~

au refpeél: que Pon doit a.u¡ foo'verains. j'a\ ..¡uc:lques

Otl–

vrages de cet artille:, fur-tOl\t

~ue ~rs.n~e

piece fur

P.ar–

chemin, repréfc!ntatH un mo.rceau d archttt>élure en traars,

formant un

~utel

avec

deu~

oroix

l

dont l'uoe: eft coru–

poft!e du

Mif~rcr~,

&

l'nutrc du

V exilla

r~¡.u,

&c.

Ce

chef-d'ceuvre ( c•r on peu¡ l'appoller ainli)

e!l

étoonalj t

&

fait voir une patlence inconcevab\c . Cer écrivain :ldroit

préf.e:nta

UD

livre

CUdf'UX,

qu'il

avoi~

écrit,

el

tn~dame

Ja

chanceli'erc, qui pour le récompcnfer le

fit

re:cevoir profef–

(eur en

•734·

Le long "efp>ce de tems qu'cxigeoiem des

ouvragcs dt cene: narure ,

&

le peo de gain qn•il e:n. reti–

roir , le réduifirenr

dan~>

un é ta..r de mifcre

a

laquelle M

t

l'abbé d'Hermam de Clery,

~moteur

de l'écrirure,

&

qui potfede b,eaucoup de fes

Oll,\'r.t~es ,

apporta <\ue:lq\!e

adouciffement, par uo emplol qu'il

a

conll!rvt!

JUL~Il

i

f2

ffiOrt,

arrivée en

17f7.,

i gt

feuleÚ\ent de

48

30S.

Je me fuis un peu étendu ' fur les plus grands ortirles

que la com.munaut¿ des

mttitrn E cr;'llltÍnJ

3

produh~ .

]'ai cru ce détait nécefThire poor encQIJrager les

)cune:~

gens, & leur f2ire comprendre que par le rra,voil

&

1'~-

plicatiqn oo pcut parven ir

il

mus les

aru.

.

11

s'ag11