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M A I

qualité

d'~leve

durant

nx

ans

con[~cutif•

chez un m•l–

tre de l'art, ou

chc:z.

plufieurs pcodant fept

ann~es.

Daos

d'auucs

~coles

qui onc,_ comrne cclle de Chirurgie, 11

confcrvauon

&

le rétabhlfemcnc de la fanté pour objct

on parvaent

3 , 1:\

mai[rife en l'art m.i , pour parler

1~

langa~e re~

u, 1on ell promu au doétomt :tprCs les feuts

excrcices fcholafliqucs pt!ndant le

cems

preferir par les

llatuts. Mais en Chirurgie on demande des éleves une

upplication affidue

a

la prat'ique fous

les veux d'un ou

de plufienrs ma1rres pcndant un tetns affei long.

• On a reproc-hé aux jeuncs Chirurgiens, dans des di–

tp?tes de corps, cettc::

oblig~uion

de domicilc,

qu'on

tr:li–

toat de fcrvitudc, ainfi que la dépendance oU

ils font

de leurs chefs daos les hOpiraux,

cmploy~s

aux fonaions

1niniltériclles de leur an pour le fcrvice des malades.

M ats le birn public ell l'objet de ceue obligation,

&

les

él~vcs

n' y rrouvcnt pas moins d'milité pour leur inO ru–

él;on,

que pour leur avancement paniculier . L'attachc–

mt:'llt

a

un maitre, ell

un

moyen d'étre exercé

a

tout

ce

qui coocerne

l'~q,

&

par degrés depuis ce qu'il y

a

de moindre, jufq4

1

aux opérations les plus délicarcs

&

les

plus import:mtcs. l ''out le rnonde couviem que, d!!ns

tous les arts,

ce

0

1

ell

qu

1

c¿n pratiquant qu'on dcvlcnt

taabilc: l'élevc

1

en travai11am fous das mahrcs, profite

de

lcur habiletd

&

de Icor c:::xpéricncc;

il

en re9oit jour–

nellcment des infirua ions de détall, done l':lpplk31ion

cfi

détermin~o;

il ne nl!'glige ríen de ce qu'il faur (3-

voir;

il

demande des éclaircilfemens fur les chafes qui

pafi"c:nt la plrlÍC aauello de fes Jumieres; enfin

il

l"Oit

habituellement des m•l•des o Quand on a

~•ffé

ainfi quelo

ques ann<5es

a

tour fervice fous la direaion des maitres

de l'att,

&

qu'on en parvenu au

mc!mt:

grade, on

eft

nl\lins

t!X:pofé

a

1

1

inconvénienr' flcheux

a

plus d'un

égard

1

de

fe

trouver

lonp,~tems

1

aprCs fa réception,

an–

cien mate re

&

Jeune praticien, comme on en voit des

exemplcs ailleurs.

D 3ns un att

auffi

imporunt

&

qui ne demande pas

rnqins de pratlquo que de théoric , ce feroit un grand

défuut dans la conrlitution des chafes , qu'uo homme

p-o_t

1S'~Jever

i

la

qualit~

de maltre, fans lVOÍr été J'é–

lc:ve

de

pcrfoune en partkulier. Les

le~ous

publiques

J;~envent

Ctrc excellentes , mais elles ne peuvent C1re ni

all'C1.

dt!taillées, ni aífe1.

fourcnues, ni avoir le

mérice

des infiruétions pratiq1.1es, perro nnellc:s,

\'rtriables,

f\Ji–

vant

les différenu:s circollances qui les exigem. Avnm

l'établifft"mem dos univer(hés, la Medecine

~

de

m~me

que

la Chirurgie, s'apprcnoic fous des maltres particu–

Jiers, dom les óleves étoicnr les c:nfam adoptifs. Le fer–

_plent

d

1

Hippocrate nous rappelle

1

a

ce fujet

1

une difpo–

lition bien digne d'c!tre propofée comrne modele. ,

Je

,

regarderai taujours comme mon pere celui qui m'a.

, enteigné cet

srt;

je tui aiderai

ii

vivre,

&

tui donnerai

~~

toutes les chofcs done

il

aura befoio.

]e

tiendrai lieu

" de frere

~

fes enfans,

&

S

1

ils vculent fe donner

a

la

" medecine,

je la

leur cnfeignerai fans

leur demander

,

ni argent, ni promefl'e.

Je

les :nrtruirai par des

prl–

n

uptcs

ahrlgls

&

par des

f?.xpl;uations

lteuáun,

&

au–

n

tremem avec tom le foin poffible . j'infiruirai de

m~, me mes enfans,

&

les diCciples qu'on aura mis

fous

, ma conduite

1

qui auronc été 1mmatriculés

1

&

qui au–

,

rom fait le fermt:nt ordinaire,

&

je ne cammuniquerai

,

céue fcience

3

nul autre qu':J.

CCU~·l:l

, .

On

pourroit ObJeél:er contre l'obligatton du dornicile ,

qu'un jeune homme trouve des re!Tources pour Con

in–

flruétion dons les

le~ous

r.ubliques , daos la fréquenra–

tion des hOpi[aux,

&

qu

1

1l fe fera par

l'émde l'éleve

d'Hippocrare, d'Ambrolfc Poré, de Fabrlce de H ilden

&

d' Aquapendenre, comme les Médecins le font d'Hip–

pocrate, de Galíen, de Sydenhl.m

&

de Boerhaave .

Mais cc:s grands maitres ne fom plus,

&

ne penvent

par conféquenr nous répondré de la Clp:scité de leurs

di[ciples o 11 efl de

l'intér~t

public qu'ov>nt ¿e

[e

pr~femer fur tes bancs, un caodidat ait

ét~

auaché pendant

plulieurs annécs

a

quelque praticien qui l'ait formé daos

fon art, introduit chez les m.alades, emretenu d'obfer–

v:uions bien fuivies fur les

m3l!~dics,

dans teurs différens

états, daos leurs diverfes complicationt,

&

daos

leurs

différentes terminaifons . L e grand fruit de 1

1

aiTujeuiffe–

Jnent des

~leves

fous des maitres

n~cn

pas fculement

re-

1atif

a

1

1

inllruaion, les Chirurgiens

y

trouvem m¿:me

un moyeo d'avancement

&

de fortune. Menés daos Ies

tnaifons

1

ils font connus du public pour Jcs éleves des

maitres en qui l'on a coofiance; ils fom

3

portée de la

mériter

a

un certain degrt' par leur application

&

leur

bonne condulre . Ceux qui n'ont pas eu cet uvamagc,

percenr plus dffficilement: c'ell: ce qu

1

on voit daos la

Médccinc, oU ordioairement

il

faut veiller avam que

d

1

atteindre

a

une ccnaiae róputacioo qui procure une

'I'om,/Xo

M A I

731

gnnde pratique.

lt

ell rare que des circonn:mces heu–

reufes f3vorifent un homme de

m~rite.

C'ell: la mort o u

la retraitc rles anciens

m~deezins

1

comme cel!e des 311 -

cicns avocars, qui pouff"em le plus

ehez.

les malades

&

au b3rrcau.

De

cette maniere, on doit

a

fon Age, plus

encare

qu'<l

ft:"s

talens

1

l'avamage d'étre fon

Cmploy~

fur lo ñn de

[es

jours o De-la

peut-~tre

efl né ce pro–

verbe

fi

commun,

jum~ chir~tr,gien

1

vieux mldecin

,

done on peut faire de

fi

fau(fe'i applications. Si les

Chi~

rurgicns fom plutót formés, ils le doivent au grand eicr–

cice de leur

are;

&

ccux

m~!

me qu'on regarderoi[ com–

me

médiocres, font capablcs

de

rendre 3U public des

fervicus e(fenticls

&

trts-udles , par

l'op~ration

de la fai–

gn~e

&

le traitt:mt:'nt d'un grand nombre

'de

maladics,

qui n'exigenr pas des lumieres fu périeuces, ni des opé–

rat ions confidérables, qnoique l'art d'opérer,

confid~rt'

du córé manucl , ne 10ic pas

la

partie la plus difficilc

de

l::l

Chirurgie, comme

nous

l'avons prouvé aux mots

Ch~rurgic

&

Oplrati•>t

o

Voyo:.

CHIRURGIE

&

ÜPÉ–

RA TION .

L'élcvt! ql1i

3

toutes les quahtés requifes ne peor fe

mt:nre fur les bancs pour parvc:nir

a

la mai trifc que pen–

dant le ma:s de Mars,

&

il

fu

bit le premia Luudi du

mois;: d'

A

vnl, dans une 3(fembléc générale,

un

examen

fOmmaire fur

les príncipes de

la

Chtrurgie:

les quatre

prevórs font

les feuls

interrogareurs;

&

fi

le candidat

all ju_!,té fuffifa,u

&

capable,

il

ell:

immatriculé fur

les

rcgielres. L'aéte de tentative ne peut

~tre

différé plus de

trois mois apri:s l'tmmatricule . Daos cet exercice. l'3fpi–

rant c:fi imerrogé au moins par trei-z.e maitres,

:l

com–

menct!r par le dernier

re~u;

les dou-z.e aurres examina-–

teurs font drés au fort par le lieutenant du premier chi–

rurgien du

roí , immédiatemem avant l'examen

&

en

préfencc de 1

1

affcmbléc. En tentativc, on interroge or–

dinairement fur

los

principc:s de

la

Chirurgie,

&

princi–

patement

fur des points phyfiologiqucs . Le croificme

aéte, no mrné

pr~mier e.ram~n,

a pour objec la Patho–

logie, tant générale que particuliere. Le candidac

en

in–

torrog6 par neuf maitres,

au

choix du premrer chirur–

gien du roi ou de fon lieuten3nt:

fi

le candidac

en

ap–

pronvé apri:s cet aél:e, il c;ntre

Cll

fcmaine.

11

y en a

quarre dans le cours de la hcencc : dans la premicre ,

nomrnée

d

1

o/llulogie'

le candidat doit foutenir deux 3aes

en deu};" jours fóparés, donr

1

1

un oll fur la démonllra–

tion

du

fquclete

1

&

l'autre fur tomes les opérations né–

cetfaircs pom: guérir les maladies des os. AprCs la fe–

maine

d

1

o!l~ologie

vient celle d'anatomic, pour laquelle

on nc peut fe pr6fenter que depuis le premicr jour de

N ovembre, jufqu'au dcrnier jour de Mars, ou 3.U plus

jufqu';\

la

fin d'Avril, fila filifon le permet.

La fem11ine d'3natornie fe fatt fur un cadavre humain:

elle ell compofée de treize aaes. L'afpirant devam tra–

vailler

&

répondre pendant

fix

JOurs

&

dcmi confécu–

tifs, foir

&

madn; favoir, le matin pour les opérations

de

la

C hirurgie

i

&

le foir, fur

tomes les panies de

1

1

A natomie.

La troilieme fe maine cfl ce\le des faignéés. L

1

afpi–

rant y foU[iem deux

:~acs

3

deux difi'"ércns

jours

1

!'un

fur la

th~oric,

&

1'3utre fur la pra1ique des faignées.

La quatríemc

&

derniere femaine

cfl

3ppellée

des m!–

dicam~ns

1

pendant Jaquellc: le c:andidat dl obligé de fou–

tenir encare ·dcux :tacs

a

dcux différens jours: le pre–

mier, fur les médicamens fimples: le fecond

1

fur

les

médicamens compofés. Les quatre prev6rs font les feuls

interrogatcurs dans les aac:s des quatre fe lnaines'

&

c'dl:

le lielltenant du prcmier chirurgicn du roi qui recueille

les voix de l'afrcmblée fur l'admiffion ou le refus de

1

1

aCpir:tm.

AprCs les quatre femaines

1

il

y

a un dernier examen,

nommé

de

r~~ucur,

qui

:l

pour objet les méthoJes cu–

ratives dt:s

difter~ntes

maladies chirurgicales,

&

l'eipli–

catinn

raifono~c

de faits de pratique. Dans cet aéle, le

candidat doic avoir au-moins dout.e intcrrogatc:urs

1

tiré¡

au fort p:tr le 1iemenant du premier chirurgien du roi,

en pré[ence de l'affemblée o

L es candidats doivent enfuire foutenir une thCfe ou

aéle public en larin o La f•culté de M édecinc

y

cfl in–

vitée par le répondam; elle

y

députe avcc fon doyen

deo,; autres doéleurs, qui occupent uois fauteuils au có–

{~

droir du bure:tu du \¡eutenanr du premier chirurgien

du roi

&

des prevóts. Cet aae doit durer au moins

quatre heures : pendam

la premiere, les médecins

d~~

plltés propofent les difficultés qu'ils ju¡;ent a-propos fur

les matlerc:s de:

l'aél'e : les

maler~s

en Chtrurgie

argumen–

tene pt:ndant

1~

troh autrcs heures;

apr~s

quoi

1

fi

1

1

afpi–

rant

3

éré rrouvé c:lp3!>1e par la voie du fcrutin 30 fuf..

frage des feuls maitrcs de l'arr, on procede

i

fa

recc:–

prion dans une Calle fép>réc o Le llcutenant propofe au

Z

'l/'1.

z

2

can-