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741-

MAL

Voyez

le Rrgne animal, Jivifl "' 11rufdaj{<1,

pa~.

ur :

Voyez

Q u ADR UPEDE .

MAKKREA ,

( P hyfiqru

&

Hif/.

11at.)

clefl oinfi

que l'on nomme d

:1.ns

le royaume de

P6no,

aux lndcs

orientales, une Jame d'cau formée par le reflui de la

mcr , qui fe porte avcc une violt:nce cxtrsordtoaire

vcrs l'embouchure de la riviere de Pégu. Cette maf·

fe d'eaa , appellée

maklr~a

par les habüans du pays, a

communémem dou1.e ptés de hauteur; elle occupe un

efpace

rrCs·confidérable,

qui remplit tOUte

la b:1ie, de–

puis lo ville de

Ne~riis

jufqu'a lo riviere de Pégo . El–

le fait un bruir

(i

effrayant' qu'on l'eotcnd

a

une dillan–

cc de plufieurs lieues; elle ell d'uoe force

fi

grande,

qnlil n

y

a poim

de

navire qoi n 1eo foit renverfé.

Cet–

te mafTe d'cJU

ell

ponc!e comre 1:1 terre avec une rapi–

dité

&

une violence, qui fait qu'il efl impolliblo de

1'~viter .

MAL,

LE ,

f.

m . (

M itaphJ'fi1·)

C 'e(l tout ce qui

e(l opport au b;en phy liqn< ou moral. Perronne n'a

m ieux trairé ce fujct importam que le

doaeur

Guillaume

K ing , dom' Pouv rage écrit origin3iremem en larin , a pa–

ro

i

Londres en anglois . en 1732. , en

z.

vol.

in~S

0

avec

d'excellcntes

noces

de M . Edmond

L::~ w;

mais aommc!

il

n'a point écé traduit en franQois,

nou~

croyons obli–

ger les teaeurs en le lcur

faifant connoltre ave:c

un peu

d'é(endue,

&

nous n'aurons cependant d'amre peine que

de ouifcr doos le beau diétionnaire dr M. de Chaufepié.

V oici

1'

idée _géqérale du ryCleme del'illullre archev c'!que

de Dublin. ( r )

t

0

Tomes les créatures font nécelfaircmcnt imoar–

faites,

&

toOjoucs intluimem éloigoées de la perfeélioo

de Dieu;

fi

l'on admetroit un principe

né~atif,

tel qul!

la priv:uion dt:s P 6npatéticiens

~

on

pourroit

dir~

que

ch:~.que

erre créé efl comporé d·e,iflence

&

de non·exi–

ft ence ; c'cll un rien tant pnr rapport a•n: perfeaions qui

1ui mlnquent , qu':i l'ég:trd de ce\Jes que les autres érres

porfedcnt': ce défaut, ou comme on peut Pappeller

1

ce

m élange de non-emité, dans 13 confti[Ution des

~rres

créés , efl Je principe nécelfaire de

t OUS

les

maux

natu–

rels ,

&

rend le

mal-mor~l

poffible, comme il paroirra

par la fuire .

·

.

>

0

,

L'é!(olité de perfeaion dans les

cr~atures

ofl im–

poffible;

&

l'on peu

e

ajourer qu'il ne faoit pas me'!me

convenable de les rendre toutes égalemeot parfoites .

(2)

3° .. 11

~(!

conforme

a

la fageffe

&

il

la bontá djvine

d•avoir orc!é non-feulement les cré3tures les plus parfai–

tes, mais encore les moins p9.rfaites , comme la matiere :

attendu qu'elles foot préférables au néant,

&

qu'elles ne

nuifent point aux plus parfaices.

(3)

0 •

En ruppolanr de la matiere

&

du mouvement, il

fam

néceffairement qu'il

y

ait des cornpo fitions

&

des

diífolmions de corps; ou

1

ce qui erl la meme chofe, des

générations

&

des corruplions, que quelques-uns regar–

rleront pem:-étre comme des imperfeB:ions dans

l'ouvra~e

de Dieu; il n

'di

pourcanr pas contraire

a

ra rage!fe

&

a

fa

bom~

de créer des

~tres

qui [oicnr néceff.-tirement

fujets

a

Ct:S

maux .

11

en done évidem que quoiquc D ieu

foit infiniment bon, pui(fant

&.

f3ge, certains

maux,

tels

que

13

générarion

&

la corruption, avec leurs fuices né–

ceffaires, peuvcnc avo1r lieu parmi fes reuvre.';

&

(j

un

fcul

mal

peut

y

na1tre f..1ns fuppofer un manvais prind –

pc , pourquoi pas plufieurs ? L'on peut préfumer que

ti

nous connoiffions la nature de toutes

c~ofes

&

tout ce

qui

y

a du rapport , :1uffi bien que nous connoiffons la

mati~re

&

Je

mouvetpeot, nous pourrions en

rct~dre

rai-

(1) J'ai

a

faire qaelques ré8exions (ur ce qui en dit daos

ces :n–

ticle• .

&:

je

ICJ

feui ca (uivanc atn.ant qu'il me

(Cr3

poffible, la

mc!thoJe obfervée par l':mreur;

&

paree c;¡ue je veux omcrtre tour

ce qui me femble fi1perAu, je cornroenceraJ done par le

:t.

:u r.

(1)

Si oous avion'

une:

connoilf.tnce ex:aa e de la

ptrf•Br"•n.

nout

pourrions ou admettre

1

ou rejener

l'impoffibilit~

1

dont parle

ici

J'.aureur ; mait comme notre connoilfance (ur

ce

point en !"on

li–

rnitée , vague .

&

confufe,

n~Ju.s

ne (f:\urioos poner un jugernent

ce:rtain fur la poffibilité ou impo(úbilité des créaturet également

parfo.ítes. CepencL,nt

fi

l'on adopte la défnirion que donnent pref–

que tout les

Mé't.aphyfici~n•

de la pérfed:ion,

un[m/111

;,

v•rit.

'•'~ ,

on en peut

fo~cilement

conclure cene impoffibilité qui pro-

~~~~~r~;~a~u0~e~efu~~::ol~cda~u.e ~~·~~éa~~~~rd:nepc~=n~!:~i:a:;~ ~~~:

~~ ~;, ~u~~=~: "ci

0

~u~en;~~~~s:m~a1!a;!~ffa~~= r.:~e:~!~: 1u~rEO:~:

Alou il (eroit' bien

plu~

que not) conYenable de les rendre ton.

tes égaleroent parfilite• .

(j)

11 refnlte encare de cene hypote(e qqe noo.feulement

il

en con–

forme, mai• meme abColument indifpénfable :\

fot

f;¡geUe de Dieu

t::

c~:::tu~~ .~&e~s~~~n~~. &j;:afbt~:~tJJ ~~r::r:·eñé;~ :~~;:

.,re

b

matiere,

ftli

1f

fu

,;1/UVn,,·.,

;,,

rrf¡,

t•r &n

DitN

¡nfi•im~tll

MAL

Con

(ans donner

ls

molndre arreinre aut strriburs de

D ieu.

(4)

f

0

11

n'eCI p:ts mcompllible avec les perfe8i n< do

P Etre fupre me d'nvoir créé

de~

efprits ou dc:s filbfh n–

.c:es penfamcs

1

qui dépeudeo' de la tnJtierc:

&

du mou–

"emem daos leurs

opér~uions,

&

qui

~t:m

un!c)

:i

la

manere

1

pcuvem mou

voir

leurs corps

&

~rrt-

fufccptibles

de cc:rraines fcn f1tions plr ce>

mouvem~ns

d•1 corps

&

qui ont befoin d'une ceruine difp fition des orgnnes

p~ur

faire u

fa~

e de leur

flcuh~

de peniCr ; en foppof.1m que

les efprits qui n'nm abiblumem ríen de commun svec

la tn3tiere, font nuffi p>rfuit que le

fyll~me

de tour l'u·

oivcrs le pc:ut permcu rc,

&

que ccux d' un ordre infé–

rieur ne tbm aucnn tort

3

ceux d'un ordre fu péricur.

6°.

On ne peut nier que quclques-uncs

d~~

fcnfarion

c:xcit~es

p3r la mJtiere

&

p:tr le mouvemem, doivem

~rre

défagr6ables, tout comm::.- il

y

en a d':unrcs qui

doivcnr

l!rre agrénbles : car

il

dl

im ooffible ,

&

mt!mc

P.eu

con·

venoblc, que

l'am~

puiffe fentir qu'dle perd

r.1

Faculté

de penfer, qui fculc

13.

peut rendrc heureu{C, fhns c:n

~tre

affeé.lée . Or route fcnfarion

déio~ré.1bl•

doir

~tte

mife

au rang des

mnux

namn:ls ;

&

elle nc: peut cepcnd:mt

Etrc évitée,

i

moins que

de

bannir un tel

~rre

de bna–

ture des cha fes .

Qul!

li

l'cm detnJnde pourquoi une pa–

reille loi d'uoion a été

éc3bli~ ?

ll réponfc e!l paree qu'il

ne pou\'oir pas y en avoir de meilleure. (r) C crte forre

de néceffité décoole di! la nnture

m~me

de l'union

d~s

chofes qui ne pouvoicnt cxiClt:-r ni ne pllUvoicnt ét re gou·

vernées par des

loi~

plus convcn'lbles . Ces

m aHx

nc ré·

pugnent point

ilUX

pcrfeélions di vincs, pourvQ que les

créamres qui

y

tOm

fuJc::rtes jon:ffent d'ail leurs d'autres

biens qui contre-b3lancent ces

m aux.

11

f11or encare: rc–

marquer que ces

m aux

lltt

vicnncm p:1s proprc!nem de

l'exifi ence que D icu

9

douoée

allX

créarurcs , mais de ce

qurelles n'onr pas rcc;u plus d'exifl ence,

ce

que leur état

&

le rang qu'ellcs ocaupcnt daos le vanc fyllCme d.;.!

l'u~

nivers ne pouvoient pcrmettre . Ce

mébn~t:

de non-exi–

Oence

tient done la place du matt\'a:s princlpe par rppporr

a

l'origine du

mal'

comme on l'a dit ci-deffus .

7°.

Le bonheur de cha.que

~rre

nait du légitime

nf.1.~e

des faoultts que D reu lm a

donné~s;

&

plus un

~rrc

a

de facultés, plus le booheur dom

il

e!l fufceptible e(t

grand .

8°.

Moins un agent dépend des objets hors de lni,

plus il re fuffit

a

lui-mcme; plus

JI

a en tui le princrpc

de fes aétions,

&

plus cer agent

di

p3tfuit. l'uis done

que nous pouvons coucevoir dt.!lll fo rtes d'agens , les uns

qui n'agiiT"ent qu aut3tH qu' ils fon t pooffés par une force

extérieure, les 3Utres. qui ont le principe de leur

2ah·ité

en ellX:-Ilidmes;

il

e0 évidcllt que ces derniers fonr beau–

coup plus parfaits que les premias. On nt: peur oier que

Dieu nc puiffc crécr un agc:mt rcvétu de

13

puHE10ct: d'a–

gir par

lui- m~me,

fans la détermination d'3ucunc c:tufc:

enéricure' tant que

o ·cu

cotiforve par ((m concours gé–

nérol

¡\

c<t agent fon exi!lence

&

res facultés.

9°.

Un tel agcnt peur

f<

proporer une

fi n,

y tendre

p3r des moyens propres

a y

conduirc

1

&

fe

complair~

dans la rccherche de certe fin, quoiqu'clk put lui ctre

parfaitement ind;tférente avam qu'il re

13

fut propofée ,

&

qu'elJa ne foit pas plus agréablc qu toure aurre fin

de la

m~

me

efpece ou d'une erpcce drffé reme,

r.

l'agent

S'étOÍt détcrminé

3

la pourfuivre: car puifque

(OlH

pl:tifir

ou bonheur done nous JOUiffons aonfillt: dlns le

~~~itime

ufage de nos facultés , rout ce qui offie

a

nos facultés

un fujc:t fur lequel elles puiaem

s'c~ercer

d'l:!ne m::aniert

éga-

' "' .

b

1~.<•,

•ttm tl14

'lu',U, ,¡1

prlf~r•&l~

""

,¡.,, ,

t7

'1'"''11'

'"

nt~it

p•Ínt

llflll.'t

piHr p•rf••"tu .

{"\) Q.uoiquc: nous ne conooisfons

paJ

Ja

n.nure de couces chef.:•.

k

Jeuu ra'pport.1

1

auffi bien.

que

noqs connoifrons

la.

m~tie:re

&:.

le

mouvement, connoilfance cependanc qui ell .:strinfeque.

&.

bie:n

imparfaite , nouJ ne pou•ons cependant rendre raifon d'aucun mnl

q1u femble

exiR.er

dan1 le monde

1

en Jonnant :.r.neinte

A

quelque

aurinut de Oieu,

&

cela

prt:cifemen~

paree

t¡L{e

nou' ne connoif·

fons par

la

n.arure des chofes,

&

leurs rapporu ,

(f)

Ce rnot.

•tilltf'' ,

ne fe doit ra• prendre Jans un fens abfolu.

mai1 rd atif au b1en

gC::n~ul,

auquel doivent c:oncourir couJ le•

erres exH'taots ,

comm~

f:\if'lnt p.uue ,fu tour ,

&

i

lil fiu que

Dieu !l'eA: propofé en let créam, l':1ureur (c:mblc confirmcr ce

fcn~

par ce qui

Catt

immeJi;nemeru :

il

f4•t ''").,, rrm•ttJUtr

t¡ttt

~~~

fo~~z j,a!·~~:

2

;:!~ruex:, f~/o~u~t:e·~a~: ~~~~~(~': (,~, ~:~;¡p:,t!~~~~ fen~~

rr.ais (eulement en u nt qu"ils nuifent aux: crC::arure•, qui en font.

afleaée.s, en

elle•·m~mes

c:onfidcrfes .

&

(eparément dn

:~~tret ,

oo rapponéet aux ilU[re• d'une maniere ineonven.Jble ,

}e

ero~

que

ce (entiment ain6 developpé,

&:

CODnu de tour le monde: , cA: le

~eu~!1(

1

~¡:K:'~~~eJ~er:!~:n~= ~~e:i~;~éc:~ ~ J:·~o::::itie":cc~

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expliquer la G3fl!IC

Bt

)'oti_.inc Jea maux •