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MAL

'in

jafpe

a

ta

plus grande

chat~ur

.

1)

regarde ta

mala–

•11Íu

~!Ornme

un fparh qui rient de la nature du quarrz,

~

qm :' éré pénétré

&

coloré par du cuivre, mis en

drlfolunon

&

rédUit en vcrd-de-gris dan< le fein de la

terre.

Voyn

la

Litbogiogwojic

de M. Pott,

tqmc ][.

pagc

2<f.9·

Boerius de Boot rcgarde ta

¡¡u/arhitc

commo une eí¡¡e–

ce de jaípe; il dit

qu~

fon nom lui vient de fa

coul~ur

qui e!l d'un verd f-emblable

a

c~lui

des feuillcs de mau:

ve, que les grecs nommem

1!-·•~··.

JI

en dillingut: qua–

tre efpeccs ¡ la

~remiere

e!l, feto o Jui, exaálemcnt du

· verd des feuilles'ae mauve ¡la fecoode a des veioes blan–

ches

&

des taches noires¡ la troiíiemc e rt

m~lée

de bleu

¡

la

quatricme approche de la couku{.. de la t<lrquoife

c'e!l elle q'il efiime le plus.

11

dit qu'on en trquve de;

morceaux alfe"L grands pou" ponvoir en formar des petits

vailfeaut. On trouve de la

mala~hite

en M ifnie • en

B aheme, en Tirol , en Hongríe,

&

d1ns l'lle de Chyf

pre.

Voycz

Lapidum

&

Grmmarum

bijl.

M . de

J

u!ti, daf!S

íbo

plan du

rexnc minlral,

dit que

la

malachitr

e(l une pierre verte

&

tranf)>arenre qui ola

point une grande dureté; il prétend que J'on a rort de

la regarder comme une aryfocolle qui cwlt eo mamel"

tons, do

m

elle

ditf~re

confidérablemem; il dit que la

malarhitr

en d'une forme ovale

&

hemifphériq\Je '

&

qu'ellc erl remplie

a

la furface de taches naires

&

ron–

des.

11

ajorlte que la

malachite

fait etfer Yefaence avec

les acides.

On voit par-lil que les Naturalifies ne [om gui:re

d'aa–

cord [ur la [ubflance

3

laquelle ils om donné

1~

nom

de

malachitc,

&

qu'ils oot appellé de ce pom dos [uh–

!lanoes tres-ditférenres au fond.

A

u rette, il s'en <rauve

daos beaucoup de mines de ouivre,

&

la

malach.ite

dait

elle-méme

~<re

rcgardée commu une torre imprégnée de

cuivre, qui a été dilfout

&

changé en v.e•d-de gris,

&

par conféqnem comme une vraie mine de cuivre qur ne

d iffere du verd de montagne que paree qu'elle efl folide

&

fuCceptible de prendre le pqli.

Q uelques auteurs oot vanré J'ufage

de

la

malachitc

<hos la médeaine, mais le cuivre qui y abonde ne peur

que la rendre tri:s-dangereufe; quaot aux aurres verrus

fabuleufes qu'on tui attribue, elles ne méritent pas qu'oq

•n parle. (-)

·

Méi.LACTIQUES, adj.

(Mideriuc.)

11

fe dit des

chofes qui adoncilfent les parries par une chaleur tem–

pérée

&

par l'humidiré , en dilfolvant les unes

&

difli"

pam los autres.

Bla11chard.

MALACUBI,

(H!fl·

nat.)

c'e!l ain6 que les Sici–

tieos nomment d.s endrolts de la terre dans le voifinage

d'

é\.¡!rigerue, qui fonr agités d'un mouvemenr perpé"tuel,

&

dans lefquels il fe fait , par 1

1

éboulcment

&

J'écou–

Jcment des rerres, des trous fort confidérables, d'ori il

s"échappe un veot

(j

impérueux , que les barons

&

les

parches que l'o"'

y

jerte' f" nt repourfés en l'•ir avec une

force prodigieu fe. Ce terrein ell raborcux ,

&

relfemble

3

one mer agitée Boccooe dit qu'il

y

a en ltalie plu–

íieurs eodroits qui foru pareillemcnt agirés, oe qui vlent

des feux fouterreins qui font continuellernent allumés

daos l'inrérieur de ce pays,

&

qui dégagent avec vio–

lence l'air qui ert renfermé daos le fdn ae la terre,

&

qui obligé de fortir par des conduirs étroits, en acquiert

beaucoup plus de foree.

Voyn:.

Boacone,

Mufeo

ái

fi-

ji&a

&

di

ejperien:u.

(-)

·

MALADIE,

f.

f.

(M

Idee. )

,;,.,,

,;¡,.,,

"'•~·.

mor–

/.u;,

c'e(l en géné,al l'érat de !'animal vivam, qui ne

jouit pas de la faqté, c'e!l la vi.e

phyliqu~;

daos un .!1ar

d'imperfe~ion .

·

Mais pour déterminer avec plns de précifion ta ligni–

ficarían de ce terme, qui d'ailleurs e!l mieux entendu

ou mieux fenti de

tollt·

le monde qn'il n'erl aifé d'en

donner une déonirion bien claire

&

bien exaéte, il con–

viem d'établir ce que c'efl que la vie, ce que c'ert que

la fanté.

Quiconque parol& étre en fanté, ert cenfé polféder

tomes les conditions requifes pour jouir aétuellement,

non-fculemem de la vie, mais encare de l"état de vie

daos la perfeétion plus ou moins complette , doot elle

e!l fufceptible.

Mais comme la vie, par ellcrmcme, coniH!e elfcn–

tiellement dans l'cxervice continnel des fonétions partÍ•

.culieres fans tefqueliQs !'animal feroit dans un état de

mort Úcidé; il furlit done que !'exorcice de fes foo–

étions fubfi!le, ou du moin.s qu'il ne foit fufpendu que

de maniere

a

pouvoir encare etre rérabli pour qu'on

puirfe d!re que la vie

e~i!le :

tomes les autres fonétions

peuvent celfer ou ctre fufpendues '· ou étre aboties fans .

qu'etle celfe.

'

':(onre

IX.

MAL

753

Ainñ ta vie el! propremcnt ceue difpofition de

l'éco~

nomie animale, dans laquelle fubíirte le monvemcnt de&

organes néceflaires pour la circularion du fang

&

' pour

la rcl"pirarion, ou

m~m~

feulement le lll<)UVement du

emur , quelque imparfaitcmem qu'il fe fa

(fe.

La mort e!l la cerfarion entiere

&

aonrlante de ce

mouvcn¡ent, par conféquent

d~

toutcs les fonétions du

corps animal ; la Canté ou la vic faine qqi e!l l'état ab–

[olumem oppofé' conufle done dans

h

difpolition de

toutes fes psrries' telle qu'elle foit ptopre

a

l'exécurion

de toures los fonétions dont

il

ert fufceprible, relative–

mem

a

tootes fes facultofs

&

a

l'olge, nu fexe' au tem–

péramenc de l'individu: en[orte que toutes ces fonálioru

foiem aáluellemenr en cxercice, les unes ou les autres,

felon les différens befoins de l'économie animale' non

toutes en[ernble, ce qtli feroit un delúrdre dans cette

~eonomie,

paree qu'elle exige

~

l'égard de la plrlport

d'enrrc elles, la fuceeffion d'exercice des unes par np–

port aux autres; mais il fuffit qu'il y ait faculté toujours

fublirlanre, par Jaq\lelle elles purlfenr, lorfqu'il e!l né–

celfaire,

~tre

mifes en aétion fans aucun empechement

confidérable.

V.

Vur,

SANTÉ, MaRT.

La

m"ladi,

peut

~tre re~ardée

comme un c!tat moyen

entre la vie

&

la mort: dans le premier de ces deux

états, il

y

a roujours quelqu'une des Fonétions qui fub–

Hile, quelqne imparfalt que puirfe en

~tre

l'exercice; an•

moins la principote des fonB:ions auxquellos ert attachée

la vie. ce qui dillingue toujours J'état de

mal4Jic

da

l'érat de mort, tant que cet exercicc elt feofible ou qu'il

re!le fufceprible de le devenir.

M ais comme aelui de routes les ditférentes fonétions

ne

fe

f~ir

pas fans empéchemcnt daos la

moZiadu;

qu'il

e!l plus on moins conlidérahlemenc altéré par

e~

ces

ou,

par défaut,

&

qu'il celfe meme de ponvoir fe faire

(l

llégard de quelqn'une ou de plufieurs en[emble,

"'ell

ce

qui dirlingue l'é rat de

maladic

de celui de farué.

On peut·, par conféquenc, déíinir la

mal.<die

une di–

fpofition vicieufe, un empeohement du corps o u de quct.–

qu'un de fes organes, qui cauCe une léfion plus ou

moio~

feníible, dans t'e<ercice d'une ou de pluíicurs fon&io ns

de la vie fa!ne, ou

me

me qui en fnir ceiler abíolument

quclqu'une, tOI\tes llleme, exccpt6 le monvement du

CCEUr.

Cornme te corps humain n'ert fujet

3

la

maladi•

que

paree qu'il e!l [uíeeprible de plufieurs chan¡¡emens qui

alterent t'érat de

f~nté;

quelques aureurs om <téfini

la

maladi~ ,

un changement de l

1

état naturcl en un

écat

con–

ere nature: maÍ$ corte définition n'ell,

a

propremenr par–

ler, qu'une exp.tioation du nom,

&

ne rend point rairon

de ce en quoi con rifle ce changemenr, d'autant que l'nn

ne pent en avoir une idée dlltinéte, que l'o11 ne fc¡it

d'aecord fur ce que l,on emcnd par le

t\!rtlle

de

natt1.re

&

rontrr nature,

fur la.

íi~nification

defque!s on con–

'I'Íelll

rres-p.eu,

parmi tes Médecius: ainti cene détini·

tion erl

1001

au-mo:ns obfcure,

&

n'établir aucune idé.e

dillinétc de

In

m"/,di<.

11

en

ett

ainli de plufieurs défioirions rapportées par

les anciens, telles qne celle de Ga:icn; favoir, que la

mah,du

ert une atfeéliou, une difpo!ition, une conllillt–

tion contre nature. On ne tire pas plus de lumieres de

quelques autres propofées par dos madernes; telles

Con~

celles qui pr-élentenr la

malt~dir,

oomme un etfort, un!>

tendance vers la mort, un concours de fyrnpton\es;

tandis qu'il e!l bien reconnu qu'il y

a

des'

nMiadies

fa•

lutaires,

&

que l'expérience apprend qu'un [eul fym–

prome peut faire une rnaladíe.

Voyc:¡¡.

IVloRT,

SYMP.TO

ME, NATURE .

La détini1ion que donnc Sydenham n'ert pas non plus

fans défuut; elle conlille

a

étahlir que la

maladir

e(!;

un etfort [alutaire de la naturo, un mouvement extraor–

dinaire qn'elle opere pour emporter les obflacles qui fe

forment

a

l'e!lercice des foné\ions, pour féparer, pour

oorter hors du corps ce qui nuir

a

l'économie anhnale.

· Cene idée de la

malt~dir

peche d'abord par

b

men–

tion qu'elle fait de la narure íur laquclle on n'e!l pas

encore bien convenu: enCuite elle Cuppe fe toujours un

e<d:s de rnouvement darn l'état de

maladi•,

tandis qu'il

d6pend fouv ent d'un d6faut de mnuvemem, d'une di –

m inmion ou ceff•rion d'aálion dans les partios afteétées:

ainfi la définition ne renferme pas tout ce qui en doir

faire t'objer. D'ailleucs , en admertant que les etfort<ex–

traordinaircs de la oature con!lituent la

maladir,

on ne

pent pas toujours les

r~ga•der

comme falutai res, puifqu'

ils font fouvent plus nuiíibles par oux·rnemes que la oau[e

morbitique qn'ils anaquent; que fouveut

m~

me iJs fonr

caufe de la rnort ou du changement d'une

maladie

en

une autre, qui erl d\me naturc plus

fun~rle. ~i.uíi

la _dé–

finitioo de S

yd~nharn

ne. pcut

con\"~lliC

qu a ccr\ames.

Cct;cc

Cl{•