MAC
M. de S. Julien, furnommc! de
B,.l/eure,
prcmier
chanoioe fécutier de M
a
con co
Tff7,
tuort
en
1
S9~,
<!tudia beaucoup l'hinoire p3rticuliere de fon pays; L<S
rnclanges hifloriqucs
&
fes amiquités de Tournus font
pleines de recherches Uliles.
Guichenon ( Samuel) s'efl fait honneur par fon hi–
floire de Breffe & do Bugey, en
3
vol.
in·folio,
aux–
quels
il
faut joindre fou recueil des aél:es
&
des titres de
cette province. 11 fut comblé de bieos plr le duc de
Savoie, pour r<!compenfe de fon hilloire génc!alogique
de la maifon de ce prioce, en
:z.
vol.
in·fo/.
11 mourut
en
1004,
a
f7
ans.
S énc!cé ( Antoine B2ud<ron), né
a
Macon en
1643,
morr en
1737,
paCte d'nne
imllgioation
ringulícre, a
mis
des beautés aeuves daos fes
travmtx
á'
Apollon.
Ses
m~moires fur le eardinal de
Ren. atnufent
faas
int~reff'er.
S on come de KaYmac, au jugement de M. de
V
o[,
taire, ert,
3
quelquc:s endroits prCs, un ouvrage dillin–
gué. Je crois 1
1
épithete trop forte . Q uoi qu'il en foit,
Sl~tld
conferva ¡ufqu'il la fin de fes jours une
gaiet~
pure, q\l'il appelloit avec raifon
/~
/laume
d~
la
"lli~.
(D.].)
MACOQUER,
f.
m. (
Hifl. nat. B ot.)
fruit com–
rnun aux tles de 1'Amérique,
&
dans la plus grande par–
tic du continent . 11 a la forme de nos courgcs,
&
il
ell d'un gotlt
a~réable.
Cependant fa figure
&
fa gro(–
feur varient. Son écorce eO: dure,
ligneufe, polie,
brune
ou rougeatre en·dehors, naire en·dedans. 11 czontiem une
pul pe qui de blaoche devient violette en omlriffant. Dans
cette pulpc font parfemés pluliours grains plsts
&
durs.
Les
chalfeurs
mangent le
maeoquer;
ils tui rrouvent le
goilt du vm cuiq il écanche
la foif,
mais il refferre un
pc:u
le venrre. Les lndiens en font une efpece de tatn·
bour, en le
voidant
plr une ouverture,
&
le
remplif–
fant enfuite de petits cailloux. D utertre appelle
le
ma–
for¡uer,
calebt.J/Jier,
d'autres
cohyne
ou
h)'gHero.
MACORI5,
(Giog . )
riviere poif!onneufe
&
naviga·
ble de l'i!e 1:-lifpaniola' qui
re
déchar~e
dam la mer
a
h
cóte du fud,
a
eoviroo 7 lieues de fan Domingo.
(D . ].)
MACOUBA, TABAC ou,
C.
m.
(Botan. )
c'ell un
~tcellent
tabac
d'une
eouleor
foncée,
ayant
naturelle–
m ent
Pojeur de
la
ro
fe; il
tire foo nom d'un cantan
fitué dan'
la
partie du nord de la Maninique, ou qucl–
q ues
habitans en
cultivt!nt ,
fans
toute-fOis
en
faire
1~
principal objct
de leur
commercc;
e'dl
pou rquoi
ce ta–
bac ell fort rare en Europe. Les fieurs J . Bapt. le
Ver–
r ier
&
j ofué Michel eu ont toujours
fabriqu~
d'une qua–
lité Cupérieure a cetui qn'on recneille dans
le refle du
~anton.
M.
L E RoMA IN .
MACOUTE,
C.
f.
(Com.)
efpecc de monnoie d<
co":'pte, en ufage parmi les N <'gres, daos quelqnes en–
droas des cótes
de
JIAfrique, partieulicrement
:1
L .-,an–
go.
Comprer par
ma&outu
ou
par
dil,
C
9
efl
la mtmc
1=hofe.
M A C P
H
E' L A , (
Glorr.
[a<
rh) c'ellle lieu
C ham,
dont il erl parlé
d~·IS
la G !nefe,
ct.Jp..
-cv•i· ver[ 2.3.
&
qu'on
traduit o rdinairement par
caverue
Maephll• .
Oo pnurroit
traduire
la caverne fermle .
En
arabe
Mac–
phlla
fi)(n ifie.ferml,
murl.
La caverne
Macphlla,
ache–
tée par A braham pour
y
enterrer Sara fa femme, éwit
apparemmcnt
Con
ro:nbeau creufé daos
le
roe,
&
fer·
me!
ex:1él-~mem
ou muré, de peur qu'on o'y
entr~ t .
On
v oit encere daos I'O rient des tombeaux: fermé s
&
mu·
rés.
(D. l
. )
MACQU E, f. f. (
EcM.
rufli'f.)
inflrumeot de bois
dont o n
Ce
Cctt pour brifcr le chanvre,
&
le réduire en
tilaff<.
1/oyn
l'artide
CHANVRE .
. MAGRA,
(Gio~.
anc.)
c'ell r
0 •
une riviere d'lta–
lt<: , 3UJOUrdlhui le
Magra
t...
qui féparoit l'Etrurie d<
la
Ltgu~oe.
>.
0 •
Une 11e du J:'o nt-Eutin, dans le gol fe de
Carctne, Celan Pline, /.
11/.
ch.
x iii.
3°.
Une ville de
Macédoiue, auffi nommée
Ortha~oria,
&
plus
aocien–
nement
Stagira.
17oyn
STAGtRA .
(D.].)
MAC::: RE, f. f.
t ribuloides, ( H ifl.
nae.
B ot.)
georc
d~
pl•nte
a
lleur en role, compofée de plufieurs pétales
d!fpofés en rond.
JI
s'éleve du calice un piflil, qui de–
~tem
daos la fuite avec le
eatiee
un fruit arrondi poin–
~u,
qui n'a
qu'une capft!le,
&
qui
renferme
uoe feule
femence femb lable
a
une chitaigne : les pointes du fruit
fo!lt formées par les feuilles du cal ice. T ournefort,
I njl.
r11
h~rb. app~ndix. Vov~z
PLANT.t:: .
M A C R E' N 1, (
G"lorr. anc.)
peuple de l'ile de Cor–
fe, dans la partie fepteotrionale, felon Pwlornée,
l. III
~h.
;;.
MACREUSE, f. f.
""a' niger,
A ld.
( H if/.
11at.
Ornith.)
oifeau qui ell plus gros que le canard dome–
pi~ue;
il a le be.: large, court,
&
terminé
p~r
un an-
MAC
g1~ roa~
;
le
1nil:eu
d
bec cfi noir ,
&
rou
t
le
r~ne
1au·
oOae:
la
t~t-.:
&
1.1
p:!rt;e fupédcure du
c ou font
ct'un
nojr \"Crd.itre ;
[OUt
le rctle du COrp
c t}
11 Oir,
J
I
9
CACe–
pdon d'une bande bl3nche, trnnfverfale ,
&
de la hu geur
d'un po•,ce , qui fe trouve fur le m ilieu des
:1iles ;
iJ
y
:1
an ffi de
chaque
cOté dcrriere
l'retl
une
u che
bl3nehe .
L ec.- panes
&
le~
piés ont 13
faec extérieurc
rou~c,
&
12
face
intérieure
JllUOe.
La
rnembranc
qui
tient
les
doigrs
u
ni~
enfetnble
&
le;
0nglc:s
font
trc!s-no;rs. Raii,
Syn?p.'
nurb. f/ovez.
ÜJ
EA.U.
·
M..<ciEU•E,
( Dut<
&
Csi/in<.)
cet oif•an quien
regardé comme nlimcm tnai4re, ctl o rjinaJrtmt!nt dnr
coriaee,
&
fcllt le
poiCfun ou le
marec<\~C.
M.
Bruhie;
conclut tres-raifilllll!lblement de cene
.>bfervauora,
d::tns
fes
aáditioni
tllt
trtutl du
alim~·~
de Lonis Lemery ,
qu'tl
ne
faut pas oous
reprocher
l'mdul~enee
de: 1'
E t~ li
fc,
qoi
nous en
permet l'u fage
penda1u
le e 1rtme . ..,Le
méme
aut«Ur
nous 3pprend
que
le
md lleure
m,wir-re
d':tpprCter la
macreufe,
pour
la
rendre
f1.1pportablc
:lU
gotlt , ell de la f>ire cuire
ií
demi
3
la broch<,
&
de
la mcttre en fahni, avec
le vin, le fel
&
le
p
,ivre.
P!lr
cene
méthode,
on
dépouille
la
m/lcrtll{e
d'unc
por–
tie
de fon
hllile,
d'oU vient en
bonne partle
fon g:oílt
defagréabJe;
111:1i~;
tl en
refie
CnC~o.lrC
affe1.
pour
O:l~f:r
fur
le
rae;:ot'lr,
&
il
faur
av
ir
foin de
l'enlever
3\"CC
une
cudller . Cette préparation de la
mMreufo
la rend aulli
plus faine. (
b)
!.~es
maereuf u
de la
riviere
de la
Pltltl,
fulica.
moti–
lapo¡,
ne diffcrenr de quelques
unes de
nos
~acrcufo¡
eu–
ropéennes que par la tete. Leur ¡>;roffeur égalc cclle de
nos poules domeOiques:
leurs piés font cnmpo(é!s du
trois
ferres fort
longucs fur
le devant
,
&
d
9
une perite
fL1r
le
dcrriere, armées
d
7
on~les
durs, noirs:
&
po ntus.
Les rroi3
ferres du dev3nt font
bord~ec;:
d'un carrila e
qui
leur fert
de
nn~eoire:
ce
canilage
ell
taillé
:i
triple
bordure, & toujours étranglé
:\
l'endrott de
arttcula–
tions
des
phalanges, dont
trois
compofent la ferre du
milieu . (D.].)
M!\
eRE use,
(
Pech,.
)
voiei la mouiere dont cela fe
fair dans les bayes de Mefquet
&
de Pcnnif, reffo rt de
l'amirauté de Vanoes. Le fond
y
efl l!arm de moules.
C'ell-la que fe oendent
les file". L s m.1illes en ont
trois ou
quatre
pouces en qu:trrC . On
chnitit
le
tc:ms;
des gr3ndes marées. Les
pieces
do
rC"t'i onr fcpt 3
huic
braffes en quarré: elles font montée
&
ga•nks
il
l'en–
tour d'nne
pet:ce
carde,
&
de
fl ltt~"i
de
lié~
e qui
l~s
fomiennent .
On
les cend
de b•1lfe rner
IBr
les rochers
o u
mouiieres:
les
mncreufos
vu:nncnr
p:1irn:
de
Ct"'i"
co–
quillages. On remarque
lcur p éícnce par
le uépuuil–
lement des
rochers. On arrtte•le' qua
re
eoios du ólcot
avec des pierres , de 101.niere:
cepcnda11t
-...)u'il p01lle:
,·é'–
lever
de
ht:~ute
'llcr
for la m uhere d'env
ron
dcox p"és.
Les
macreufos
plongcnr
pour
tombcr
tur
les
f,
nds,
ou
remon tent
d~s
fonds oli elles ont pton..! é,
&
tircmt
ulors
le filet
&
s'y prenncnt par les ailcs o u
le
col dan< les
mailles, a·travers lefquelles leur corps ne pem palfer. Si
elles fe n yent, 1< pl!cheur ne peut
les
retirer que de
baífe eau .
L..,e rers etl t¡,;·mr , afin
qut:
l'nif~l\1
ne
u ffe
le dillinguer du gouefmout ou du r'>cher. La pcch
t'e
fait
depui~;
le
corl)meneement
de N o vembre JUfqu'3
la
fi n de Mars, mais feulement peudant les
li~
JDllrS de la
nouveJie !une.
&
les
fi:t
aurrcs JOurs
de
la picinc luue.
O
o
teod auffi le re1. aux
mttcreH[o
fur des piquer•. Les
p~cheurs b:J.S-OOrffiaiJdS
}'appellent
3IOTS
CQilYit1ft!
J
1-na–
cr~
u.fe.Voye~
nos
Plnnchts áe
Ptch~.
U utre
le rcts ,
dont nous venons de parler,
il y a l'agres qui fe t ·nd
de plat, piercé
&
tlotté ; c'efl une foroe de
cibaudi~re.
JI y a les petits p;eux, les crayers, les demi-tolles, les
ravoirs ou
ravicrs,
les
macrnlierc:s ,
les
bere~:~,
&e.
reu~
de mer fe
teudent
de
piar ,
ft,,u~.,
&
pic:rr~s- ;
les autres,
de plat auffi, mais
~n~ntts
fur de. pique<>
e<>
mme
les
folles, &c. L
rfque les agres font
ten us d< plat f>ns
piquet
1
ÍIS
rcífcmblent
3
Ulle
oappe
fl
Uée
tOU{
autonr
.
Po ur les arcéter, on fe
ferr des alingue< o u cordageE
f>itS d'uue dnuble ligne, au bout defqoelles le péchcur
frappe une petite cablicre o u gros galet , IJilfant au ti lct
la
libe:té de s'élever feul ement
de
r 8
~
20
pouccs,
comme on
le
pratique oux m e mcs
tilct
étnblis en pi–
quers , berees,
bereau
t
,
eonrtines o u chario ts
.
On ne tend les agrc< qu'en hiver, lorfque le grand froid
a
mene
les
oifeaux madns de haute mer
a
la c6te
.
MACRI,
(GioK.)
village de la Torquie en Euro–
pe, dans la R omanie, Cur
le détroir des D ardanelles,
aupres de R od flo . C'étoit aocienocment une vil
le,
ap–
pellée
Marhront~i~ho1,
paree
qu'elle
t:tuit
a
l'cxtrémué
de la loogue muraille. batie par les empereurs de Con –
llantioople, depuis la Propootide jufqu':i la mer N oire,
afio de garan¡ir la capitale des itlfultes des Barb1res qui
veno-