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682

M

,Al)

calcaire . L es

Natura!j(l~s

con viet,lOent

au~ourd'hui,

'l\'e

ces corps !b ar des

loaes qui fer vqu de retratte

~

<les

po'ypes,

&

a~¡tres

in(e'&es

n~ar_il¡s

, qui fe bitiffent eu x–

m émes

¡~

den¡eure oii ils

habue~t.

yes

madrlp~rn

v_:¡–

rirnt avec les différemes

r~crs

ou on

le~

troove.

On appelle

ll'tulrlpuril ts

les

PJadrlpora

que Pon ren–

contrc, foit

alt~¡és,

t()it nqn ahé rés ¡;!3ns )e feio de la

terre; quelques-uns Cont ch3ngés en ,caillopx,

~·autres

font dans leur état naru¡el : ces co•ps ont été portés

.daos

l'intéri~ur

des équches de la !erre , por les memes

<:3ufes qui font que

l'qn

y trouve les coqail)es,

&

¡ous

les al)tres corps marins

foff¡le~ .

Vpyez

FoSS!Lf;S.

· ·

On a fouvet;lt

_con_fqnd~

les_

madrlpurii~J o~;~

madrlpo·

res

fo ffi les avec les bois pétnlié , ce qut a donné Iieu

a

quclques gens de d'otlier s'il exilloit réellément du bois

pétrifi~ ,

mais les

'madr/porlta

(e

dilli.oguent ·pu un tiff\1

qu'un a:il attentif ne peut point confondre ayec" du bois.

MADREPORE,

~

Mat.

meá. )

on trouve fouvent d3ns

le boutiques, (ous

le ·

nqm Qe

<orail bla>«,

'une _¡:fpece

de

m~drepore

blanc·be,

&

diyifée ·.en rameaux ; qui e]e

differe du corail blanc qu'.eQ ce qu'elle ' e(l percée de

tr<>US, qu'elle c!l creofc en; dedanS,

&

qu'e!le CCO!t fans

étre recouverte, de ce qu'o n appelle

(torce

daus les

Co..

raux . Cette efpece

de

r1adr<pore

s'appelle

madrep•ra 'Dul–

,g_aris,

l.

. h. ·

5'73

coraliii"J alb11m

ocul~tum,

off.

J.

D.g.

Sos.

· '·

·

·

··

Geotfroi

di~

de .cette ÍllbOance que quelques-uns

lui

attrib11eiu les

'me

mes yer¡'us qn'au d?rail blanc . !1 faut

dire át•jnrd1hul '

qo'ell~

a

•bfolu~nent

la méme vertu

~

c'ell-i ' dire qo'elle ell

terreu[e, abforbante,

&

rieu 'de

pl

us . lf

•yet.

CORAIL, '

&

remeda terrr111x,

tu1

mot

T

ERI.tj:

.

th)

' . "'

.

. .

"

.

M ADR ID,

(Gio~r. )

-ville d'Efpagtle daos )a nou–

velk

'e~

!tille, &

1<1

rétidenc~

ordioaiCe des rois :

c roit cQtn munémeq< que

c'ef~

la

Manttut C4rp;tano;,um

des

anejen~ , o~

plutOt qu'elle s'c!l formée des ruinos de

vill.e·l Wanta.

'

' ,;

·

· · ·

·

1

• •

E ~

coSr,

fous le regne d' Alphonfe VI. apees la ca·

pitnlation de T c!eoe, qu'occupoient les M ahométans,

too

te

la C30ille neove fe rendir

i

Rodrigue, furnom–

m é le C id , le méme qni époufa depuis Chimene, dont

il 'avoit rué le pere . Alors

Jl1a4rid,

'pétifepl :iae qui de–

vqif un jonr

~tre

!3

qpi~ale

de l' Et'pagne

1

¡omba

po~r

13 pret¡¡ie e fois 3ll pouvoir des Chrétiens .

·

·

· ·

Cette bourgaqe fue enfuite donnée en propre aux 3r–

l'bev_éques de

Tol~de ,

mais depuis Charles V. les rois

d'~fpagne

l'ayant fhoi fie pour y tenir leur éour' elle en

de 'J"n oe la premi'ere d ile de cette vane mon3rchie .

¡':!le en

gr~nde ,

pcuplée. ornée do palais du roi, de

plac

es , d

'anrres édifi ces publics , de quanrité d'églires ,

&

'd'

u.ne

acaMmie

~

ndée par Philippe IV. mais les rues

y

fo

n

c mgl p¡-,¡pres ·

&

tres-mal p3vtes. On

y

voit plu"

tieués mairons fans

vitres , paree

que c'etl

la cOutume

que les locataires font mem e le

Yitr~ge

¡\

leurs dépens,

&

lorfqu 'ils délogenr, ils on¡ f¡¡in de 1

1

emporter;

le

lo–

cat&irc qui fuccede skr¡ pa(fe , s'il n'eO pas a(fez riche

pour remettre des viues

.

·

~

U n autre ufage fi ngulier , c'en que qans la baliffe des

maifon~ ,

le premier étagc qu,on é lc:ve appardent au roi ,

duque! le propriétaire l'achcte ordin3itemept . €'en une

forre d'impl\t tres-bif3rre,

&

tres-mal •maginé •

·

Philippe IV. a fondé daos cette capit3le une maifon

poor les

~nfans rrou v~s ;

on pellt prcndre des admini–

llrateur un éep iticar qui come deuK patagons ; ce cer–

ri~cat

fert pour rétlrer

l'~nfant

qq3qd on veor. T oas

ces enfans foin

cen[~s

bourgeois

d~

M adrid ,

&

m~me

ils font

répot~S

a

certains égards gellti!shotntnes, c'en–

a-dire qo'ils peu¡ient entrer daos uq ordre de chevalerie'

qu'on appelle

habzto.

'

M adrid

joui¡ d'pn air tres·pur, trC:s-fubtil,

&

froid

daos ceqains

t~ms'

a

qufe du voilin3ge des mqntagnes :

E lle efl fit!lée dans un terrain fertile , fur une hauteur,

bordé~

de collines d'on

c6t~,

a

fix licues S. O . d' Al;

c• la, 'fept de 'I!E fc arial, 'neuf <le F'uen ó de Guadaréma,

cent fi x N . E. de L isbonne , environ Qeui cens de Pa–

tis,

&

tro's cens de Rome .

L o,;g ,

feloq Caffioi, x3d-

4J-'. 4f" .

lat.

',¡o,

16.

(D .

J , )

·

·

MADR! ERS ~

f.

ní . (

Hydr. )

ce fom des pl3nches

fon ép3iUes de t>qis de chene , qui fervcnt

a

foutenir les

(erres ou

a

fortner des piare-formes pour affcoir la Qt3·

<;onncrie des puits, des citernes ,

&

de~

b3ains .

{K)

~ ADRI~R~,

(

Art.

_mili;.~

font ?es

pl~nch~s

'.fort

épatffes qoo fervent

a

bten des

c~ofes

daos 1

arttll~p·

&

la

gucrre des fi é)leS. Les

'mddri<rs

qulon emploie pour

les pl3te-fortljeS

df~

batteries de canon '

&

de mow er ,

om depuis neuf jofqu'i' qouze ou

qpin~e pi~s

de long ,

fur un pié de largeur ,

&

~u

moins deu¡ ponces

&

de-

m i d'épaiíleur.

'

MAJ;>tU~RS,

(

Au/¡it.tél. ) 90

~ppelle

ainü les

pl~

gro.s ais qui fqnt en

~3niere

de

pl~te-forme,

&

qu'oo

,au~che

fu_r des r_acina!lx ou

.p[~ux

pope a(feoir .for de

la

glatfe_, le; mors de ";Ja<;onncn.e ,Io_rfque le terr31tl parolt

.de fotble .con(iOence .

·

·

M "driers

,'

on' ap'pel!e .de ce n<¡m de forres planche$

de fapio q1,1i fervent

po~r

les

~cb3f3uts ;

&

poor coo–

dOire c;le,(l'us ;¡vec des

roule~u~

des _groí!es pierrcs tour

.tes taillées, ou prétes

~

étre po(ées;

.

'

. JylADR!GAL,

[.

1?·

(Lit~

Ir. )

da~~ 1~ poé~e

moderne

!!llhen_ne '· efpagc;10le,

fran~_orfe,

Jigmbe

ut;~e

pet!te piee_¡:

mgén•e.u1,_e

,&.,

1?~-la_ore'

.écm_e ,en

ver~.

libres'

ele

e~i

n'ell

aífu¡cme nt a la fcropuleuie régolarué du fonnet

ni

-:1

la fubtiHt,é de l'ép)g,rati)uie, mais qoi conGile

[eo l~ment

,en quel.ijues penfées tendres exprimées avec

d~licateffe

&

précilion .

·

·

·

·

'

·

·

M énfge fait _venir ce mot

-~e

manára,

qui en

latin

&

en l]<yc !ig111fie une

btrger.<,

paree qo'il penfe .que

~·a

_éte _origioairemem d'une chanfc¡n p31lorale que )es

ltaltens Ont formé leur

mat/ngal,

&

OQUS

a

leur imj,.

,rarion .

D'~ut¡es

tirent

ce mot de l'efpagool

murut:

fe lever

1'7Jiltip,

par.ce

que les arnans·

aVoicnt

.comufn~

de cha" ter des

¡naárlgaux

daos les férénades 'qu'ils don–

.noie~t

¡le graud

m~tin

{ous les fenétres de leurs mattrcf.

fes.

Voy et.

SERÉNAD!:.

·

·

Le

lna..JriÚI

,'

feion M. le Brun, n'a :\ la fin ou dan$

fa chtl¡e

r\e~

de

_rro~·

yif ,Qi d_e trap fpirituel, roole fu¡

,la galaqtene, maJs d.une mamere égalemem bienféante

limp!e,

&

.~ep~ndant

noble : ll '¡:n plus

limpie

&

plu;

préCJS ·de d1re

ay~c

un auteor

n¡<¡~$'rite,

que l'épigram–

¡ne p_eyr

~.tre

pol;e,

-~oo~e-: n¡o¡-dal)l~ ,'

J!,l•ligne,

& <.

poury~

gu elle fott _vrv.e, e-en affet..

l,-~

madrig•l

au

i=?ntraore_, a

¡¡~e

pooNe

to~¡qu~$ dc¡~.ce, gr,~ci¡:¡¡fe,

.&

qui

u a de ptquaqt que ce qu'tl

}lll

en faut pour p'erre

P"'

fade ,

CourJ Je be/les Lrttru', tam<

JI.

pa~.

lÓ8.

"

~es

3ociens n'avoienr pas le nom 'de

,ddrigal,

mais

on peor le donner

i

ploheur¡ de Iiur< piéces,

'¡,

quel–

,ques odes d'An3créon, :\ ceruins morceaox de T ibulle

&

'de Catulle. Rien en effet ne reílemble plus

a

nos

.nraár~ga11x

que cene épigramme du

dctnie~ :

·

·

pdi

&

q>nq

1

qugrr

iJ

f•<iam

fort~>ff<

'''!"iris¡

!'l•f<i,; fea Jitri

f•il!i~

&

~;rcrucior :

L'auteur dlt cours dés belles Lettres, que nous avoo!

déja cité , rapporte en excmple ce

madrital

de Pradon,

qui réu

m

IToit mieux en ce genre

-U

qu'en rra¡tédies .

C'ell une réponfe

il

une perfonne qoi lui avmt écric

avec beaucoup d'efprit .

·

·

Vous n'

lfrivn:.

t¡ru

pour t e,.;re?

C'

ejl pour votu un

amuf~ment,

M oi qui vous

pi

me undrement,

Je n'l cris '/11< pour v ous

/~ !/ir~ :

On regarde le

madrigal

¡:omme le plus court de

toq~

les petits poemes.

JI

peut

~voir

moins de vers que le

fonnct

&

le

rond~3l';

le mélange des rimes

&

de me–

Cures dépeng

'a~folument

du goOt du pocte . Cepeod•nt

la briéYeté extreme du

madrigal

inrerdit 3bfo lument too–

te licence , foit pour la rime ou la mefure , foic poor la

pureré de l'expreffion . M. Defpreaux en a tracé le ca–

raé\ere daos ces deux vers :

Le

madrigal

plus fimple

_& plus

nob/, tn fon 1o11r,

!_(.efpite la do111et11r,

¡..

tmáre.fe

&

f'amour.

'

Art pot!t. c. :.. (G)

MADRIGAL, (

Glog.) Madrigala,

perite ville d'Efp3-

gne daos la vieille Cani! le, abundante en blé

~en

ex–

cellent vio,

a

quatre licues de

Mediq~·de!-Campo :

L ong.

13.

36. lat .

41. 2f.

·

ll1adri,(al

el! célet¡re en

Efp~¡¡ne

par la naiífance d'Al–

phonfe T olla¡,

év~que

d'Ayil3, quo

~eoi-i!foit

daos le

'qoim ieme ficc[e;

i1

11'\0!!rUt. en l.'\f4

a

!'~ge

de qoaran·

te 30S ,

&

cependant

i1

avott

dé¡~

compofé des com-.

mcnraires fur 1'Ecriture-[ain¡e, qui oqt

y\1

le jour en

-:in¡¡r-fcp¡ tqmes

in,folio

.'

11

en vrai aum qu'on

~e l~s

ht plus,

&

qQ'on fonge

~ncore

moins

a

les rétmpn–

m

er . ( D . J

. )

MA.QR!

NIER,

C.

m.

(Gramm. fr•n;. )

vic~l

rr.C?t

de notre langue ; c'efl 1e

~om

d'un officier qUJ

~vo1t

foin 3Utrefpis daos les

palai~

de nos rois

&

les

!"3tfon~

des gronqs , des potS , des verres,

&

des va[es précteUt qu1

n'étoient que d' une feule pierrc . 11 en el\ parl é dal\s les

compres du qoatorzieme fiecle pour !3 dépen fe du roi .

Ce mot en formé de

madre,

qui figniñoit on

ni/Teo~

a

boice l