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M
,Al)
calcaire . L es
Natura!j(l~s
con viet,lOent
au~ourd'hui,
'l\'e
ces corps !b ar des
loaes qui fer vqu de retratte
~
<les
po'ypes,
&
a~¡tres
in(e'&es
n~ar_il¡s
, qui fe bitiffent eu x–
m émes
¡~
den¡eure oii ils
habue~t.
yes
madrlp~rn
v_:¡–
rirnt avec les différemes
r~crs
ou on
le~
troove.
On appelle
ll'tulrlpuril ts
les
PJadrlpora
que Pon ren–
contrc, foit
alt~¡és,
t()it nqn ahé rés ¡;!3ns )e feio de la
terre; quelques-uns Cont ch3ngés en ,caillopx,
~·autres
font dans leur état naru¡el : ces co•ps ont été portés
.daos
l'intéri~ur
des équches de la !erre , por les memes
<:3ufes qui font que
l'qn
y trouve les coqail)es,
&
¡ous
les al)tres corps marins
foff¡le~ .
Vpyez
FoSS!Lf;S.
· ·
On a fouvet;lt
_con_fqnd~
les_
madrlpurii~J o~;~
madrlpo·
res
fo ffi les avec les bois pétnlié , ce qut a donné Iieu
a
quclques gens de d'otlier s'il exilloit réellément du bois
pétrifi~ ,
mais les
'madr/porlta
(e
dilli.oguent ·pu un tiff\1
qu'un a:il attentif ne peut point confondre ayec" du bois.
MADREPORE,
~
Mat.
meá. )
on trouve fouvent d3ns
le boutiques, (ous
le ·
nqm Qe
<orail bla>«,
'une _¡:fpece
de
m~drepore
blanc·be,
&
diyifée ·.en rameaux ; qui e]e
differe du corail blanc qu'.eQ ce qu'elle ' e(l percée de
tr<>US, qu'elle c!l creofc en; dedanS,
&
qu'e!le CCO!t fans
étre recouverte, de ce qu'o n appelle
(torce
daus les
Co..
raux . Cette efpece
de
r1adr<pore
s'appelle
madrep•ra 'Dul–
,g_aris,
l.
. h. ·
5'73
,·
coraliii"J alb11m
ocul~tum,
off.
J.
D.g.
Sos.
· '·
·
·
··
Geotfroi
di~
de .cette ÍllbOance que quelques-uns
lui
attrib11eiu les
'me
mes yer¡'us qn'au d?rail blanc . !1 faut
dire át•jnrd1hul '
qo'ell~
a
•bfolu~nent
la méme vertu
~
c'ell-i ' dire qo'elle ell
terreu[e, abforbante,
&
rieu 'de
pl
us . lf•yet.
CORAIL, '
&
remeda terrr111x,
tu1
mot
T
ERI.tj:.
th)
' . "'
.
. .
"
.
M ADR ID,
(Gio~r. )
-ville d'Efpagtle daos )a nou–
velk
'e~
!tille, &
1<1
rétidenc~
ordioaiCe des rois :
oñ
c roit cQtn munémeq< que
c'ef~
la
Manttut C4rp;tano;,um
des
anejen~ , o~
plutOt qu'elle s'c!l formée des ruinos de
vill.e·l Wanta.
'
' ,;
·
· · ·
·
1
•
• •
E ~
coSr,
fous le regne d' Alphonfe VI. apees la ca·
pitnlation de T c!eoe, qu'occupoient les M ahométans,
too
te
la C30ille neove fe rendir
i
Rodrigue, furnom–
m é le C id , le méme qni époufa depuis Chimene, dont
il 'avoit rué le pere . Alors
Jl1a4rid,
'pétifepl :iae qui de–
vqif un jonr
~tre
!3
qpi~ale
de l' Et'pagne
1
¡omba
po~r
13 pret¡¡ie e fois 3ll pouvoir des Chrétiens .
·
·
· ·
Cette bourgaqe fue enfuite donnée en propre aux 3r–
l'bev_éques de
Tol~de ,
mais depuis Charles V. les rois
d'~fpagne
l'ayant fhoi fie pour y tenir leur éour' elle en
de 'J"n oe la premi'ere d ile de cette vane mon3rchie .
¡':!le en
gr~nde ,
pcuplée. ornée do palais du roi, de
plac
es , d'anrres édifi ces publics , de quanrité d'églires ,
&
'd'
u.neacaMmie
~
ndée par Philippe IV. mais les rues
y
fo
nc mgl p¡-,¡pres ·
&
tres-mal p3vtes. On
y
voit plu"
tieués mairons fans
vitres , paree
que c'etl
la cOutume
que les locataires font mem e le
Yitr~ge
¡\
leurs dépens,
&
lorfqu 'ils délogenr, ils on¡ f¡¡in de 1
1
emporter;
le
lo–
cat&irc qui fuccede skr¡ pa(fe , s'il n'eO pas a(fez riche
pour remettre des viues
.
·
~
U n autre ufage fi ngulier , c'en que qans la baliffe des
maifon~ ,
le premier étagc qu,on é lc:ve appardent au roi ,
duque! le propriétaire l'achcte ordin3itemept . €'en une
forre d'impl\t tres-bif3rre,
&
tres-mal •maginé •
·
Philippe IV. a fondé daos cette capit3le une maifon
poor les
~nfans rrou v~s ;
on pellt prcndre des admini–
llrateur un éep iticar qui come deuK patagons ; ce cer–
ri~cat
fert pour rétlrer
l'~nfant
qq3qd on veor. T oas
ces enfans foin
cen[~s
bourgeois
d~
M adrid ,
&
m~me
ils font
répot~S
a
certains égards gellti!shotntnes, c'en–
a-dire qo'ils peu¡ient entrer daos uq ordre de chevalerie'
qu'on appelle
habzto.
'
M adrid
joui¡ d'pn air tres·pur, trC:s-fubtil,
&
froid
daos ceqains
t~ms'
a
qufe du voilin3ge des mqntagnes :
E lle efl fit!lée dans un terrain fertile , fur une hauteur,
bordé~
de collines d'on
c6t~,
a
fix licues S. O . d' Al;
c• la, 'fept de 'I!E fc arial, 'neuf <le F'uen ó de Guadaréma,
cent fi x N . E. de L isbonne , environ Qeui cens de Pa–
tis,
&
tro's cens de Rome .
L o,;g ,
feloq Caffioi, x3d-
4J-'. 4f" .
lat.
',¡o,
16.
(D .
J , )
·
·
MADR! ERS ~
f.
ní . (
Hydr. )
ce fom des pl3nches
fon ép3iUes de t>qis de chene , qui fervcnt
a
foutenir les
(erres ou
a
fortner des piare-formes pour affcoir la Qt3·
<;onncrie des puits, des citernes ,
&
de~
b3ains .
{K)
~ ADRI~R~,
(
Art.
_mili;.~
font ?es
pl~nch~s
'.fort
épatffes qoo fervent
a
bten des
c~ofes
daos 1
arttll~p·
&
la
gucrre des fi é)leS. Les
'mddri<rs
qulon emploie pour
les pl3te-fortljeS
df~
batteries de canon '
&
de mow er ,
om depuis neuf jofqu'i' qouze ou
qpin~e pi~s
de long ,
fur un pié de largeur ,
&
~u
moins deu¡ ponces
&
de-
m i d'épaiíleur.
'
MAJ;>tU~RS,
(
Au/¡it.tél. ) 90
~ppelle
ainü les
pl~
gro.s ais qui fqnt en
~3niere
de
pl~te-forme,
&
qu'oo
,au~che
fu_r des r_acina!lx ou
.p[~ux
pope a(feoir .for de
la
glatfe_, le; mors de ";Ja<;onncn.e ,Io_rfque le terr31tl parolt
.de fotble .con(iOence .
·
·
M "driers
,'
on' ap'pel!e .de ce n<¡m de forres planche$
de fapio q1,1i fervent
po~r
les
~cb3f3uts ;
&
poor coo–
dOire c;le,(l'us ;¡vec des
roule~u~
des _groí!es pierrcs tour
.tes taillées, ou prétes
~
étre po(ées;
.
'
. JylADR!GAL,
[.
1?·
(Lit~
Ir. )
da~~ 1~ poé~e
moderne
!!llhen_ne '· efpagc;10le,
fran~_orfe,
Jigmbe
ut;~e
pet!te piee_¡:
mgén•e.u1,_e
,&.,
1?~-la_ore'
.écm_e ,en
ver~.
libres'
ele
e~i
n'ell
aífu¡cme nt a la fcropuleuie régolarué du fonnet
ni
-:1
la fubtiHt,é de l'ép)g,rati)uie, mais qoi conGile
[eo l~ment
,en quel.ijues penfées tendres exprimées avec
d~licateffe
&
précilion .
·
•
·
·
·
'
·
·
M énfge fait _venir ce mot
-~e
manára,
qui en
latin
&
en l]<yc !ig111fie une
btrger.<,
paree qo'il penfe .que
~·a
_éte _origioairemem d'une chanfc¡n p31lorale que )es
ltaltens Ont formé leur
mat/ngal,
&
OQUS
a
leur imj,.
,rarion .
D'~ut¡es
tirentce mot de l'efpagool
murut:
fe lever
1'7Jiltip,
par.ceque les arnans·
aVoicnt
.comufn~
de cha" ter des
¡naárlgaux
daos les férénades 'qu'ils don–
.noie~t
¡le graud
m~tin
{ous les fenétres de leurs mattrcf.
fes.
Voy et.
SERÉNAD!:.
·
·
Le
lna..JriÚI
,'
feion M. le Brun, n'a :\ la fin ou dan$
fa chtl¡e
r\e~
de
_rro~·
yif ,Qi d_e trap fpirituel, roole fu¡
,la galaqtene, maJs d.une mamere égalemem bienféante
limp!e,
&
.~ep~ndant
noble : ll '¡:n plus
limpie
&
plu;
préCJS ·de d1re
ay~c
un auteor
n¡<¡~$'rite,
que l'épigram–
¡ne p_eyr
~.tre
pol;e,
-~oo~e-: n¡o¡-dal)l~ ,'
J!,l•ligne,
& <.
poury~
gu elle fott _vrv.e, e-en affet..
l,-~
madrig•l
au
i=?ntraore_, a
¡¡~e
pooNe
to~¡qu~$ dc¡~.ce, gr,~ci¡:¡¡fe,
.&
qui
u a de ptquaqt que ce qu'tl
}lll
en faut pour p'erre
P"'
fade ,
CourJ Je be/les Lrttru', tam<
JI.
pa~.
lÓ8.
"
~es
3ociens n'avoienr pas le nom 'de
,ddrigal,
mais
on peor le donner
i
ploheur¡ de Iiur< piéces,
'¡,
quel–
,ques odes d'An3créon, :\ ceruins morceaox de T ibulle
&
'de Catulle. Rien en effet ne reílemble plus
a
nos
.nraár~ga11x
que cene épigramme du
dctnie~ :
·
·
pdi
&
q>nq
1
qugrr
iJ
f•<iam
fort~>ff<
'''!"iris¡
!'l•f<i,; fea Jitri
f•il!i~
&
~;rcrucior :
L'auteur dlt cours dés belles Lettres, que nous avoo!
déja cité , rapporte en excmple ce
madrital
de Pradon,
qui réu
m
IToit mieux en ce genre
-U
qu'en rra¡tédies .
C'ell une réponfe
il
une perfonne qoi lui avmt écric
avec beaucoup d'efprit .
·
·
Vous n'
lfrivn:.
t¡ru
pour t e,.;re?
C'
ejl pour votu un
amuf~ment,
M oi qui vous
pi
me undrement,
Je n'l cris '/11< pour v ous
/~ !/ir~ :
On regarde le
madrigal
¡:omme le plus court de
toq~
les petits poemes.
JI
peut
~voir
moins de vers que le
fonnct
&
le
rond~3l';
le mélange des rimes
&
de me–
Cures dépeng
'a~folument
du goOt du pocte . Cepeod•nt
la briéYeté extreme du
madrigal
inrerdit 3bfo lument too–
te licence , foit pour la rime ou la mefure , foic poor la
pureré de l'expreffion . M. Defpreaux en a tracé le ca–
raé\ere daos ces deux vers :
Le
madrigal
plus fimple
_& plusnob/, tn fon 1o11r,
!_(.efpite la do111et11r,
¡..
tmáre.fe&
f'amour.
'
Art pot!t. c. :.. (G)
MADRIGAL, (
Glog.) Madrigala,
perite ville d'Efp3-
gne daos la vieille Cani! le, abundante en blé
~en
ex–
cellent vio,
a
quatre licues de
Mediq~·de!-Campo :
L ong.
13.
36. lat .
41. 2f.
·
ll1adri,(al
el! célet¡re en
Efp~¡¡ne
par la naiífance d'Al–
phonfe T olla¡,
év~que
d'Ayil3, quo
~eoi-i!foit
daos le
'qoim ieme ficc[e;
i1
11'\0!!rUt. en l.'\f4
a
!'~ge
de qoaran·
te 30S ,
&
cependant
i1
avott
dé¡~
compofé des com-.
mcnraires fur 1'Ecriture-[ain¡e, qui oqt
y\1
le jour en
-:in¡¡r-fcp¡ tqmes
in,folio
.'
11
en vrai aum qu'on
~e l~s
ht plus,
&
qQ'on fonge
~ncore
moins
a
les rétmpn–
m
er . ( D . J. )
MA.QR!NIER,
C.
m.
(Gramm. fr•n;. )
vic~l
rr.C?t
de notre langue ; c'efl 1e
~om
d'un officier qUJ
~vo1t
foin 3Utrefpis daos les
palai~
de nos rois
&
les
!"3tfon~
des gronqs , des potS , des verres,
&
des va[es précteUt qu1
n'étoient que d' une feule pierrc . 11 en el\ parl é dal\s les
compres du qoatorzieme fiecle pour !3 dépen fe du roi .
Ce mot en formé de
madre,
qui figniñoit on
ni/Teo~
a
boice l