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M.A.G

Saint Luc commence fon

é v~oglle

pgr nous alfurcr

qu'il 3 fai¡ une

recherch~

¡::,xaéle

&

particulien: de

t0\11

ce qui regardoiJ norq: Sau\·eur,

affec~tto

J

pritscipiD

o171nia

diliJ(mter.

fp etfct, il efl le feul qui nous 3it racont6

quelque chofe de l'cofant jefus. ·Apres ce prél ude fu'r

fon

e> ~c!litudc

hiflorique, iJ

dit qae l'ange Gabriel fu¡

en voy!! de D ieu daos upe ville

d~ Galilé~, nommé~

:J"azareth,

ii

un~ vicrg~

nomml'e M arie,

~poufe

de Jo•

f<ph, de la

famill~

de David; que Céfar ayant enfuitc;

or donué par un l'dit, que chac¡m fe fcroit inf¡:rirf, fe•

1011 fa famille, dsns les regif)¡es ppblics drelfés

a

¡:el ef•

fct : Jofcph

&

Marie monterent en Judée,

&

aller~nt

3,

Bcth~lécm

fe faire inferí¡¡:;

p~r¡:e

que c'éroit daos

cetl~

vill~

que fe

t~npicnt

les r<giflres de céux de la

famill~

de Dav id; que le tems des couches de

Mari~; arriv~

précifémcqt ¡lans

cett~

circon llance; que les pergers de

13 c¡¡ptrée fllr<nt avertis par uo ange de

la

nailfance du

S apveur; qu'lls vioren! auffi-tOt

l'~dorer;

que huit jours

s prcs

Pn

s:irconcit l'enfam, qui fut npm¡11é Jefas; qu'apres

·le tems de la p¡uification m>rgué par la loi de M o'ife,

c 'e!l-8-dire fep! jours immon'<!es

'&

¡renre-rrois d'3ttente'

PO porta l'elifant

a

J

énÍfale'm pour le pré femer

:lU

Sej–

g,ncur,

&

faire

l'offrande

aoco(itumée

pour

1es

aio~s;

qu~

ce précep¡e de

lo

loi accompli, Jqfepl) & J\1arie re–

vinrent eo

q~lilée

u ce leur 6\s, daos la

vill~ d~

N a–

,_areth h·ur demeuae,

in .rivitat t>m

fffd~

IV'!t.llrdh;

que

l'eqfan¡ y fut élevé cro•t'fa¡H en

lge

(lf

en fage!Ie; que

fei

p~r~ns

ne

maOG\JOÍ~nt

ppin¡ d'aller ¡ous les

an~

une

fol~

a

Jérufalem;

qu'il~

l'y

perdireot lorfqu' il

ll'~yoit

q ue dom;e ans;

i5<

qu'apr~s

¡'avoir cherché avec

1\e~ucqup

d'inquiét\ldº, ils le tJOuyerent daus le

t~mplc difpu¡~nt

au

milieu

d~s

doéleurs,

f;J' {l

t

perfrf<Yflllt

~mni~ f«tmd~tm

~~--~em

D omini

l

rt'l.ttY]i

[11.nt

in

Galil~am

in r:ivitatem fuam

Nttz.areth. Pur·,:

tlllltm

crt>

[dehai

&

con/ot;'tah'atur

plenNs

JapitntitÍ,

&

.(ratia D ei

ert~t

in i/lo,

&

ibnnt pttrt}'lte.t

(j lll

per

t~m1ra

ann_os

in

Jerttfalnn,

in die fole mni

p ;fch~.

Tels font les récits différens des deux évangélifles :

Ex aminnns-lcs mainrenam en

d~tail.

1°.

S . 1\Aartveu ne

dit

rie1'

de

l'adorat!on

de~ ben~ers,

mais

il

o'oublie ni

celle des

{VlaJ1o ,

n•

lq qua'\•(! d'tUrode,

deo~ ~véne­

mens 911i ¡n irenr

J.érl\f~le"'

<\• ns le mQuvemellt

4

le

n ouble. S . L 1,1c qu•

r~

p1que

d'~cre

minutieux, comme

il le dit lui-1nCme \

m~./ti

r¡uidem conati funt ordinare n• •·–

r Ationem

tf""

in 11obi1 comp lfttefNnt t:erum; 'Vifum

~Jl

&

mi

b/ !liJ

!f'!lf!.

orpnia

~

pr;int)pio

dilig~nter : ('.~

ordin(', tibi

[ f"r

ibe.re

1

op~i1Ju

Theaphile , stt cognofcaJ

('Orum

'lJ('rbormn

J~

qUibu

_1

erudituJ

eJ.

v er{taUrtJ;

c~pend3ot

il fe tait

&

de

l'adoration des

Mage~

& de la fuire de J ofeph en Egy–

pre ,

&

du maff• c're des innocens. 'Poiivoli-ÍI ign<.lrer·des

fait~

fi publics, fi marqu6s ,

fi

fingul iers, s'ils fonr vé–

ritablemclH arrivés?

&

s'i1 n'a pu les ignorcr, quelle appa–

r ence que luí, qui

affea~

Flus d'exaélitude que les au–

t res

' te>

ai~

I)Qf!liS

~

n'e!l_-ce pas

la un préjugé c;:onrre.

f:únt Mauh1eu

?•

i'!.

S . M athieu dit qu'aprcs le <\épart des

Mago

de

B ethléc;m , J <>feph alla en Egypre avec l'enf nt & M arie

&

qu'il y demeura jufqu'i\

b

mor! d'Hérode. Saint Luc

dit qu,'ils demeurerent

a

Bethléem jufqu'i\ ce que le teros

marqué pour 13 purification de la femme accouchée fll t

accompli ; qu'qlo'rs. o n. porta

l'enfant

a

Jérufalem pour

l'off~ir

il

D icu daQ.S le;_ temple, o u Siméon

&

la prophé–

teffe Aune eurent le bonheur de le voir ; que de-Ja ils

rctourncrcnt

a.

Na~arerb.;

oil. J efus (ur. élevé au m ilieu

de fa famille;

&

que .fes parcos ne manquoient pas d'ai–

Jcr chaque aunée

ii

Jéruf>lem, dans Le rems de

h

paque,

avec leur tils ,

a

qui il arriva de fe dérober une fois de"

Jeur compag:nie pour allec d_ifp,uter daos les écoles des

doéleurs, quoiqu'il n'ellt eoco re que dooze ans. Quaud

efl- il done all é eu

~gypte?

quand ell-ce q ue les

Magu

l'o nt

a_dor~ ?

Ce d¡¡rnier fait s'efl

p,alf~

a

13.etbléem,

a

ce

que

d~t

S .

Mat(hj~o;

il fou t done qu¡: ce foit

P.~ndant

les

quarante

jou~:,s qu~

Jofeph,

&

Marie y

f.!¡ournerent en

sttendant le tems de la puritication .. l?our le 'I[Dyage d'E·

gypte, fi. J ofeph en

re~ut ~·

o rd re immédia terpenr apres

l'adoration. des

MQgu,

c;n (orte qu'en r:neme tems que

ceux-ci évicojeot la renco ntre d'Hérode par un chemin

' ·

celui-ci en é.vito it

1~

colere en. fuy:an.,t en E gy,pte: com –

ment ce voysge d'Egy pte

s'arrange~a-1-ll

a,vec le voya–

ge de Be1hléem

a

jérufalem, e11trepris quarante jours

apres la l)aiflance de Jefus,

a'I[~C

le retour

a

N azareth

&

les VOJ'ges failS IOUS les ans

a.

la caRitale, etpreflt ment

annQncés. d!lnS S, L uc? P our placer la (uite en

E~ypte_

i.mmédia[e~].J.~Q[

aprCs,

l'~dontion,

de_s.

Mngn,

recu1era-t:.

on, cel!e-ci JU(qu'apres

l,:t

puritic01ion, lor.fque Jefus

DI

fa famillc

n·é~oJ<

nt p

lus

a

BethlécQl? Ce (e_roit nier le,

fo~td de l'h

iOQirc;_

P.nu

r eq, défendre.une circonflonce.

Re–

culera-t-.on

la fui

te de

Jofeph en Egypte jufqu'a un tems

plUS COI)UJ

:tOdt

1

~.

le.s promencra-t-00

a

)erufalem

<X

MAG

dc-H

i

Nnareth, col'l) me le dit S. L uc? M ais combien

de préjt¡¡¡,!s o;:ontre cette fuppo lition? Le premier, c'eCl

q¡¡e

le

r~¡:jr

d¡: S. M atthicu femble marquer précifé–

ment

qt¡~

Jofeph alla de ,Be¡hléem en Egypte immé–

diatement apres l'ador:¡lion !les

Ma~es,

&

peu de rcms

apres

1~

naitfance de Jefus. L e l'e<!ond, qu'il ne fal–

loit pa$

!lll

long

(eiT)s pour qu'{iérode füt

informé

du départ des

Jl'{qges ,

Bethl~em

n'étant pas forr éloi–

gnée de JérufaJem,

&

la

jaloufie d'Bérode

le

te–

nant trcs-at¡emif; aum ne tardo-t·il guere

~ e~ercer

fa

cruªuté; foq o r4re inJlUJT)ain

d'\~gorger

les eof3ns fut

expedí~

auffi -tl)t qu'il co nnut que les

11'1agcs

l'avoient

trompé,

vid'"'

t¡wqq

illt~fur

r/Tet,%

Ma~is,

mifit,

&c.

On ne peut done laiOer

~

J ofeph le tems d'allcr

a

J é·

rufalem

&

de· la a N azoreth, avanr que d'avoir préve–

nu par fa

fuit~

Jes

mauv~is d~ffejn$

d'liérode. Le troi–

fic_me

1

!''efl que le

CO!l)tl)aDd~mell!

f,til

a

Jofeph pref•

fo1¡, pt¡ jfqu

1

ij partil

d~s

la nuit,

t¡ui confurgenr

acc.pit

prtuNm

&

matr<n?

ejur 11qéle,

f,;l

[ •f•Jiit

in

E{yptum

.

Er commen¡ dans Ja néce(jité prelfante d'échapper

i

Bérod9 lui aurolt-11

¡!t~

enjpin¡ d'aller de

Na~areth

en

Egypte, !='efl- a-qire de rerourner

i

J érufalem ou étoit

Hérod~,

&

de paiTer du cóté de Beth léem otl ce prince

devoit cheicher fa 'proie, afin de travetíer toute la terre

cj lfraj:l & le royaume de

j uq~,

pour chercher I'EP. ypte

~

l'autre bour ; qr

Q!l

fai¡ que c'eCl

la

le chemin . lttJnt

a N narc!h.,

iJ

~¡oi¡

bien plus fim ple de fuir

~~~

cOté

d~

Syrie, &

i! y

l'

¡oute app1rence que S, M auhieu

n envoye Jcfus en Egypte que paree q ue cette contrée

étoit bien plus' voilinc ¡lu

li~u

ou Jofeph f6jo\lrnnit alors;

c'~Cl-a-dire

que ctt

~vangel i(\e

fpppofe manifeClement

l'ar fon

r~cit

que le départ de la taintc famille fu t de

Bethlécm

&

non de N aureth . Le quatr!cmc , c'eft

qu'Hérode devoit

c~i:rcher ~

J;lcchlécm

/!t.

11011

a

N au–

reth; que ce fut fu r cette premiere villo

&

non fur l'au–

tre que IO,mqa la

fur~qr

<1u t Yr\\11,

&

que

p~r

conCéquent

Jofeph ne Mvoit fulr avec fon dépOt q ue de Bethléem

§e

non de

Naz~eth,

o u il étoit en fureté . L e clllquie–

r:ne , c'efl 'que S. Lnc nous fait entendre q ue Jefus , opres

fo.o

r~tour

a

N~ureth,

n'en fortit plus que pour aller

¡ou~ \e~

'\OS

~ j é~ufalem

avec fes pareos ,

&

qac c'eft

U

que fe palferent les prernier<¡s

ann~es

de fon enfance ,

&

non en

Egy~t~.

3°. 11 femble que S . Mmhieu air

ignor~

q ue Naza–

reth étoit le féjour ordinaire de Jo,feph

&

de Nlarie,

&

que la naiffance de Jefm

a

Bethléem n'a

~té qt~'un

cffct

du haf.1rd ou de la Providence , une fuite de la defcri–

P\ÍOO

des

fa~t~ill~s

orponnéc par

c~r~r .

Car apres av_oir

dit

fimplemcnr que Jclus vint an monde dans la vrlle

de Berh:éem, y avair condqit le•

Ma~~·

&

l'avair fait

fauvcr devant la P.•rféc(u ioA d'Hérode;

qu<~nd

apres la

murt de ce prince,

il

ce

pro2ore de le ra;l\en r daos

(on pays, il ne le cOJldUÍI pas direélemcnt i\ N n areth

en

G alil~e,

mais dans la J udéc ou B¡:thléem ell fi•uée ,

& <;e n'eil qu'a l'occafion de la crainte que le 61s d"Hé–

rode n'et'lt hérité de la CfUlU é de ron pere, que S.

M.atthietl réfout J ofeph

a

fe retirer

~

N azareth en Ga–

lilée,

&

non dans fon anciennc demeure ,

afi11

que les

prophéties qui d,ifoient que Jefus feroit nommé

Naza–

rlm

(ut\enr acc<.lmP,Iies .

:Qe forre que

la

<l~tneure

du

S,dUVCUr d,ans

Na

'Z.ar

~tll.

n'll

~té'

('elon

S.,

IVI.anhieu ' Qll'Un

é venement fortuit

, o

u la

fui~e·

de l'ordre de D ie•l a l'oc–

cafion de la cr3,Ínte de Jofeph, pour l'accnmplilfement

:les prophéties .

.(\U.

li~u

q ue daos S. L uc, c'efl la naif–

fance du Sauveu.r

a

ll~thléem

qui devicnt un évcllement

fortuit, ou arrangé pour

l'accompli(f~ment

des prophé–

ties

a

l'occafion de

l'édi~

de Cé(a,r;

&

Con.

féjou.r·

ii.

Na–

~ar~th.

n'a ríen. de fingulier , c·'dt une chofe. naturelle;

N azareth, eCl

le Veu ou.

d.ern.euroi~

Jo.feph

&

M ade , ou

l....nge fit l'annoncÍaiÍQil, <l'ou ils par!Íl'en,l pOllr atlcr

a

Betfiléem fe fairc infcrice,_

&

oU

ils..

retournerent,

a.pres

l'accomplif(ement· do préceRte

po~r

la purifi.catiou des

(~mt:Qe>

'a.c;couchées.

&.

l.'offrande des,

ain~s

..

Vaila

les djtlicu)tés qu'ont fait naltre,de la par! d<S

o.n~chrét.iens,

la di;verGté de< é vapgiles. fur l".ld.orarion

<les

M_agn,

l'~ppaptioA

de. l'étoilt_, la fuite de. }ofeph

en Egypre,

&

le. maUa,cre des inn,ocens. Q ue.

~·e)lfuit-il?

tien; rito ni

(ur 111

. vt rité de la religion, ni fue la lin-

cérité des hill

,orie.nj

ra,rés'

.

.

11 y a bien. de la différence entre. la. vérité de la re–

ligion

&

la v&ité de l'hi!loire,

entr~

la. cc;,rtirude d'un

fait ,,

&

la

fipc~rité

de celui qui le t'II:Onte .

L a foi

&

la morale,

c·~n-~-dirc

le cu

lte· que noos

devons

:l.

D jcu, por la !Pumillip n

<l¡t

cre.ur

&.

de l'<fprit,

, foot l'umqu¡:

&-

le principal obJet d

e la r

évélation,

& ,

. autanr qu'il efl poflible

&

raifonoaple, les faits

&

les

cit–

cootlances hirtoriql\« qui en sccompagnent le. récit.

-

.

.

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