MAG
Les chefs d-e$
Mfaghiens
de
Pha.r~on
ue foot poirn
nomtn6s dans l'exode, mais
~.
Paul nous a confervé
Jcurs noms; i.l
1~
•ppelle
Ja"!wer
&
iJ'Iam~r}s:
ces mé–
rncs ooms fe trou vem daos
les p2rapl¡rafcs
cl¡~lcjéen
nes, daos
1~ T~hn¡¡d, 1~
Gemarre
&
d'~utres li vr~s
hc!–
breux; les rabbins veulent qu'ils
·:>yen~
été 61s
cj~
f•ux
prophcrc: e aJaam. qu'i1s
~ccompagnoienr
' leur pere
torfr
qu'll vinr v¡:¡s 6alac, rqi de Moab :
Les
Qrieotau~·
les
nomment
.$11bo11T
&
Gadour;
Hs
les
croi.enc ycn\)s de la
Théb3ide,
&
difeot
q~e
lcur . per_. baot mort dep¡¡is
long-tems, leur
l]ler~
leur avou confe11lé, avant que de
fe
rendr~
i
la coar, d'aller confq.ltc.T le$ manes de Icor
perc fur le f\tcd:s de leur voysge; · ils
l'évo<¡uerem en
J'appellan~
par 'roo nom,
¡1
ouit leur
voi~
&
leur ré–
pondit,
4
·apre~
aypjr appris d'cuf
)!'
Cujet qui !es 'me–
uoit
3.
fo n lOI)lbeau, il
leur .dit ; prene·I. g:ude
fi
la ye_r·
ji;C
de Mo)T¡:
&
-d' .'}•ron re lronsforn¡oi¡ en fer¡¡en¡ p¡m–
dant
1~
fommeil de
ce~
deux grands
"tqgicints,
car les
encbanterl')e~s
q.o'un
maxiei~11 p,e~ll
faire,
1)
on~
nu1 e!fc:t
pendan~
qu
1
1l dort
¡
~
facl¡e-¡., 2JQUte le onor<, que s'il
arrive aur:rement
a
~etn:~ci,
nnlle créanue
r)'en
c;pabte
de leur iéfj!ler '. l>.rrivés
i!
MeQpl)ís. 6al¡our
&
Godour
apprirent ; '.quien
eff~¡
la vcrge de M u.ffe
&
d'
A
aron fe
chaogcql1 eo dragqo qui y)Oilloit
~
leur
g~rde,
de$ qulils
comtllef)t;Óient
a
dormir,
&. .
ne
lai(fo~~
approcher qui
~ue
e<;
fi)t de leurs perConoes; éroq!)éi de ce prqdige,
tls
n~ l~ilferent
pa! de
fe
préfent,er · devant le roi avec
tou~
les
~~tre~ maKfci~"'
4ll-
pays ;
s:~ui
s'y
étoien' ren;
dus
d~
¡oures p2r1s, ·
&
que
qljelque~'uo~
font monter au
nombre de foiJante-dix
mil
le: car
Gi~t)l
4
Molf~
cé–
lebres
"f!l.._(ici~tts,
·fe préfenJerC:nt "auffi
devaq~ Ph:~raoó
2vec une fu ite dt:s plus nqmbreufes;
Sim~on,
chef des
maxici~."~
{!L
fo uverajn po n!ife
de~ ~gyptiens;
y·
vin~
auffi flli V¡ diun
tr~s-gr~nd
couege.
·
·
, T?'l!
e~~
m•giti•ws
aya~t
.vd Rile !• vergc de MoiTe
s t!tOit
~l¡ar¡gte
eq ferpent, J<tterenr au(lj par
terre les
c<;>rde~ ~ paglj~lte¡ IJU'il~
2yoíenr rcmplies de
víf-~rgeíjr ;
dc:s que c¡:s
l¡~guetfes
f.urcnF éch.ofl'ées
P,~r
les ravons
du fqleil, Files comp1encerent
~
fe m qÚvoir
¡'
mais 1•
verg~
rniracu¡eufe ·de Mo"ife fe jetta Cur el)ei
&
les dé–
vor~
e!' leur préfenee.
l¡csQr!eQt~ux
·ajouteqt;
li
¡:o¡(
en
~rRif
'YI·
l:ierbelor,
qJ.leSabom
&
Gadom fe con–
verureryt,
&
reqoncerent
aleur
yaine
P.rQfc;flion en
fe
déc¡~raqt
pqur M oj"fc ; Pharaon !es
regardant comme
gag!J,~s'
par les lfraclités pour fa vorifer
les ·deux
freres
hébrcu<,
!~ur
fit couper les piés
&
les mains
&
fit at-
JaCher
leur
corp~
:l
un
gibe~
.
·
'
·
f.1e~
Perfa!'s enfeignent
q~e
Mo"ife fur in!lruit dans
rou¡e~
1;!
Cc¡~r¡ces
des Egypuens, R•r Jamnl:s
&
Mam–
b~es.,
vll4lan¡
r~cjqire
rout. le 'r'iracle
¡
un fait
~!fe?- or~
du¡a¡re;
e
e(~
que
l~s
d!fc1ples vont fouvent plus
loin
que leur m a11re;
~hardm
1
v'1Yag•
df P•rft, f•m. 1/l.
pag.
207.
·
·
·
·
'
·'
·
Pline
parle
~'une
fort,e de
grand~ ma~iei~nf,
JillÍ
ont
pour chef M o1le, Jannes
&
Jotapd, ou
J~cabel,
juifs;
JI
y
a toute
app3teocc q_ue par ce der11ier il vem défi–
gner
Jqf.c;ph
1
que ¡es Egyptiens ont toujours rcgardé
comme ur¡ de le4rs fage! les plus célebrc;s. · ·
-
D aniel
parle ..-
auffi
de~ magici~ns
& ·
des
devins de
Chaldée fons N abucodonofqr: il en OOfl1me de
quatr~
f~rte~? q~:tartumtns ~
des
end1an!eurs
1
1ft~phint,
des de–
"'"s ¡nterpretes de f<>nges. oq ureQrs d horofcopes ·
M•–
~~fphins! de~ m~gici~nJ, ~es _fqrci~rs
QU
'gen~
qui ufoient
d ljerbes
1
d<: drogues partlcuh<res, du fang des viélimes
&
des
o~ d~
m orrs pour leurs opératioos fuper!litieufes .
C a[áins,
des. Ct¡a!<léens,
c'e!l-a~dirc
; ·
d~s ~fl rologuei
qUI
prétet¡dq,~nt !~re
dans
l'aver¡~r p~r
l'mfP.e8ion des
aOre~, 1~
fc1eqce
de~
augures,
&
qqi
f~
mélolent oufii
d'expliqljer les fonges.
&
· d'interpr~ter l~s qr~cles.
Tous
ces
~oqqCte~ lt~"~ trot~pt
en grand
nombr~,
&
avoient
dans les cours
d~
plu¡ grands
roí~
de .la ter¡e un cré–
dit
~rqnnaoc;
on ne
d!!cidoit rien
fans
eo;
i
Hs
for·
moi~nt
le c;onfeil"
doqt
1!!$
décifi9ns
~toicnt
d'autant
pluS
r<fRe~~qle~,. qulét~'!f
pour
!'ord1o~ire
les cniní(\res de
la
.~~hg1on.~ ¡1~
fay01eqt les étayer
q~ ~on
aurorité,
&
qq ¡ls av'?1en.t Hart qe
perCuad~r
:\ des r01s crddu les, qui
ne.
!=0~~01!f01ent
R'!'
le!j prem1ers
~l<!rr.ens
de la Philofo–
phl~
1
a des
~up!es
li ignorans, qu':l peine fe rrou voit-il
par01i cux, un' efprii aiTez 'qmi du vrai pour afer dourer
·
~u'ils ~voicnt~
dis
jC::,
l'ar~
de
perruad~r ~ d~
tels jnges
~
C•1i~q!~!~~e~·:~ri~enr~:ul.~~~:.~~:i:3:e~d .~~,~oi~~~
j:
!'~;:;
Jl~dempfeur ; l<e~
.adet
det 'Ap6rreJ
noaJ
.s.ffqrent
non:(euleruenr
da
fau de•
'?~(~d!•. m~i• eq~r~
de
l"cx.ifbncc eles
~~si~enJ.
"cc:lt
t–
tou:nt Ehm-""•
&::
Struon. :uqfi qae de• .aru masu¡au qa•oa eafei–
gnoit
pu
de::•
miden
inf¿m~
.Un.t
á pbefc
m~me.
o
a
pu
le• prf.
M
4G
qu'ils éroient
le~
pren;tiers contidens de leurs dieox :
OJJ
auroit fa(ls dQute peine
i
croire úu renverfement d
1
e(prit
fi
ÍQC<~Hl)~réhc(_lfible , :
s'il
f?C
nous étoit
n~ppQrté
par des
a~teurs
d.i)?nes.
de fm, P':''fqu'9'.' les
rega¡d~
con;¡me
~i
vmement 10fp1rés.
Le peyplc
j~íf
étoit trap groffier pour s'affraachír de
ce
j"qug
d~
la f
upCrUidon;
il femble au
contraire,
que
!a grace qQe
l'
Eter11.ellui fJifoir de luí envqyer
fré–
quemmel}t <jes
pr9p~ete~
pour
t'in~lruire
de fa vqlqnté,
luí
ai~
tourné el) pitge
~
cet égard; l'autorité de ce•
prophetes,
leur~
miracles' )e )ibre acces qu'ils
av.,>ien~
aupres des rois, leur jntluel)ce dans ' les' délibérations
&
les affaires
publique~,
les f•iCoit•coa(jdérer par )a mul–
.dtQQe
1
&
~XCÍtOÍt
par- 13
meO)
e •
J'envie
IQUte
naturelle
d'avoir part
:l
e~
difiiof..J:ions,
~
.de s'arr<;tger
~ur
ce–
la ·¡e cjqn de prophétie;.enforte RUe li )'on
a
dn de
JlE–
gypte, que .tou¡ y ·éro;t D ieu, il
fut
un
teros qulon
pouvoi¡ dire de la
P~leiline
que tqut y
.éroit prop!>ete;
parn:ai
ce nomQre procJigieuJ de
v_<?Y!'OS,
iJ Y. en cut
fans dqute
plu~
de
f~¡¡1
q\'e .cj,c
n~1~;
¡es prem.1ers vou–
lurer¡r s'accréd¡ter par qes rn1r_3cles,
&
¡:ette
p~eufc
ob-
- fcurité <jans !ef
4ifaour~
qui a rot¡jours fait merveille
pour' en impofcr
~u
peuple, il fallut pour cela '•vQÍf re–
cours
~ux
Scieoces
&
aux Arts
occultes :
la
magie
fuJ
mife en q:uvre ; ·on en vint méme
i
~lever
autel can ..
~re
a01el
¡
pour foutenir !a gloire des divcrs objets d'un
cuhe fouvent idolatre,
r~rement
raifqnnable,
&
prefque
toujours
aiTe~ fuper(jitieu~:"
pour fouroir l¡ien des re!four–
ct5
i
' C.CUX
qui afpiroient
~
paífer pour
m ..
giFi~l!l.
·
'1\.inli, qt¡ojqué les lois di
vine~
4
h11mal~cs
févilfcnt
cor¡rre
ce~
arr ill¡¡foire, il fuf P,rstiql¡é daqs prcfquc rous
les tems p2r UCl
graud
nombre si'ímpoOeurs;
li
les
ttll}.~
évtpgéllques turent fé aoqds
~n
démoniaqoes
1
ils ne fu–
rer¡F pa• !ltriles en
ma¡Jcims
&
devins ; ¡1 paroit ·
me–
me que
i:~u·x
·qlli prqfe!foient '
e~$
peu
phii-Jfqphiq~¡cf
mé¡íers ne f3ifoient pas mal )el)rS affaires, lémoiqs les
reprQ~hes
amers
Qu
rn_3itre de
cette
pauvre fervaore,
dc!–
livrée d'un ·e(prit de ·pythori, fur la perte co nlidéral¡!e
que l4i J;aufqit 'cette guérifon,
y~
·que Con domelliqu¡:
luí va!qjt beaucoup par fes '
divin~tiol)s;
&
Simqr¡,
¡:(:
riel)e .
mqgi~ir'!
s:fe
Samarie,
' t¡ui par. frs
~~~~~awt~tlf'"s
avét fc'l
re~rv•rfFr
trfPrit
df
fput (•
Pf.IIP!',
ft
4ifat<t
étrF
Nn
granJ perfon»•g<,
!fllf/"f.r.l
gr~ná1
f.:/
p~fils
lloien#
att~t~·hls,
a11
poittt
á~
l'app,dler
la
gr:~nde v~rll)
de .Qieu .
All. apoft. <hap. viij.
y .
9·
&
fui'V:
Au reOe,"il n'ell
perfonne qui n'ait fes
apologiOes,
Juda¡
a
eu
les
fien'
comme iollrumcm
daos
la
main de D ieu
pour
k
falut
de l'humanité; Simou en a trouvé un qui le préfente
comme un foppOt de faran ,
liqcerement coítvFW ;
4
qui
lrquloit
par
~~~cquifition
d!Qn
poqvoir divin, romprc
pn
paéle qu'il avoi¡ avec
1~
diable,
&
¡
1
a1ra~l¡er ~
de!-
1ruire •t'Jtant
'fqo ·
empire qu' il
·~voit tr;~nillé
·
~ l'~tªblir
par. fes
fortjlég~;
11)•!•.
~· Rierr~
n'a
p~s
fQlJrni
.l~s 'm~·
téna
u~ d~
cette apolog1c;
&
le
~égqce ~u TJ?ngtc~en
St–
mor¡ efl
(j
fort décrié dans J!é¡:hfe , qu'1l fauarou une
l!loqqence plus' que magigue pQI!r q!tabJir aujourd!hui fa
répotatíoó des plus dél2brée; l'auteur des
~aes ~es ~¡>O
tres n~ s'explique point íqr
Its
chqfe~
curJeufes que rcn–
femiOIO.ntles
Jivr~~
que l¡rJllFrenr dévotemem
l~s
J'phé–
fiens,
nouveau~ co~y~rtis
a
la
ft;>i
chrér:Íenne
~
il
fe ·con–
¡eme de dir¡o que le pnf de ¡:es hvre> fuppu¡és fut trou vé
monrer
a.
Ci~qciante
rpilJe
pieces d'argent;
li
ces
eho–
fes curieufes
' érqj~nt
eje;
1~
n¡agie, comme
i1
y
a
tou~
lieu
de
le
croire, aífurc!ment
les
ador:ueurs
de
la
grande
D ians:
<"fQj~at
de trh-petits philofophes, quí avoient de
J'argent de
re~e
&
payoieot
~hcrement ~e
m:sqvaifei
drogues .. (r) ·
. .
. -
]e
revt~ns
aax
magtcuns
de
Pharaon : on
ag1te
une
graqd~
que!lioo 2u fujet des miracles qu'ils onr opérés
&
q4e rapporte MoYfe; bien des jnterpretes veulcnt que
ces preOiges n'ayent é té qulapparens, qu'ils font dOs
uniquement
~
leur iodu!lrie,
~
1•
foaplel!c <le
le11r~
doigt ;
eoforte
que s'ils cu impqferent
3.
lean fpeélateurs,
cela
ne vinr que
de la précipitation dq juq:ement de ceux-ci,
&
non de l'évidence du ¡níracle, a
laquelle feule i!•
aqrnient dO door¡er leur coófeutel1)cn¡.
.
'
JJ'autres
veul~nt
que
ces
miracle.s
ayeot
été
bien
rée1s,
&
les anribueot :ao¡ fecrets de l'art magique
&
a.
l'a-
8 ion du démon ; lequel de ces deux partí• e!l
le plus ·
conforme
a
la r•ífon
&
a.
l'analogie de la foi
1
c'elt ce
·
·
·
-
qu'il
-
dicatioru qae Ci,
P~v.J
1
fil• oq brula un
gunJ
nombre
de
liue•
~:¡ ~~~'i:~'\':'b¡,~¡~~ ~¡7!(~e;':i; ~
0
pl~: lc:f~~~~7~ab
pla1 p6nern.nte ne peut f.1n• impiiu!. lurfqu"cllc eA
chr~uenn~
•. fe
rire de
b
rf.tllt~
de tout.
ce
qu·oa
lit
1
ce
(ajer
d.an•lc.lliues
fUI\
'lgi-
eat
~ti
iofrarú,
~
tlifli•
pa•
Dieu
mi-cae .
(.A)