MAG
A.ucune
magi~ture
n'éroit vét);tle; mais
cotnme
il fe
gliífe par-tout de l'abus, on
fu~ ob)ig~
de défendr¡:
¡}
ceux qui
briguoip~t
les
cl)ar~s,
eje venir
~ux
aífembl6e•
avec une ciouble robe fous laquelle ils
pufl~nt
cachet de
l'ar_g~nt,
commF ils avqierg
cout~r¡¡e
!le
f~ire
pour acJ¡eu:r
)~ fu~rage
da
peupl~ ,
Tous q:ux qui
exer~qieht
¡¡uelque
p~rrie
de
1~
puJ!fan•
ce publique,
~toj~nt ~pp~llés
magiftr,.es,
Coit qu'ils fu(–
fent fimpler¡¡ent officlers de judipatur¡:, Coit qu' ils
eu(fen~
auffi
1~
gouvernemeot civil & m ilitaire, ou
m~me
qu'il¡
fu!f~nt fimpl~n¡ept
offjciers miljtaires. JI
y
avoit
des
.,a.
gijlr11tJ
ordinaires, cotnme les confuls , les
pr~teurs,
&c.
&
d'a~¡tr~s ext~ordiQ~ires,
comtp; les
;}i~~eurs
1 )9
pr~·
fet des
vtvr~s,
&.·.
On diíl inguoit auffi les
ma~ijlrats
en deux claífes, fa•
Yoir _el)
gr~nds¡
&
petir• n¡aqi!lrac.
1
,qjorrs
~
,.;"'"'
m q.t.•flratfll .
~'!
france on ne donne
1¡:
nom de
maxiflr..tl
qu'a
ceu~
qui tienneot un
cenaio
ran~
dao·s
l'adminiOration
de la juílice, tels que
le
chancel!or; qui
e(l
!~
¡;hef de
la magi!lran¡re, les ¡:onfejHºrs
d'!!t~t
&
maltres des re.
qu~tes,
les pr!!fid!'OS
4
cqnf'elllers dl' cour foqyeraine
1
]e¡
avocats
&
procureurs
g~néra~x.
r-fous avqns aum
pourr~ot
des
ma.~iflrats d'ép~e.
tels
que les pairs de
fraoc~,
Jes confeillers
d'ét~' d'~p<!c,
les 10hevaliers d'honneur, les l¡ajlljs d'!!pée, les lieutenalll
criminels de
rob~ ~ourre, J~s
prcv<'¡ts des marj!ahaux.
Les jqge$
des
préfidj~ux,
bailliages
&
f~néchauífées
roJ"'I~s,
font auffi
~ardés
comrne
"'a~i/lrats;
ils en
prenneut meme
ordinairemen~ 1~
titre
d~ns l~urs jug~mens:
f..¡es
prev6t~
!les marehands , maires
&
~chevins,
&
autr~s
jt¡ges r:nunicipaux q11i
re~oivent
divers noms
~~~
'l"elq ues pro•mces, font auffi
magiflrats .
ll
ne fu ffit pas
3
un
magiflrqe
de ren¡plir
~xaétement
les dcvoirs de fon étor,
il
\:loit al!ffi
fe comporter dans
tootes fes
a~iops av~c
11ne
e~rtaine
dignité
&
bienféancq
pour
f¡ir~
refpeéler en tui
l'autori¡~
qui tui
~(!
con6ée
1
1L
pour l'honoeur de
1~ rpagi!lratur~
en gén<!rat
1
Sur
le~
fouªions
&
<levoirs
d~s
"'a¡:if/raÍ¡,
•••y.::.
so
digeOe le
tllre
de
urigin~
;,.ri.1
&
omn•ttm
1tfagi{1raturtnt
&
au code le titre
J<
J,.,iutibt<l.
j..oyfeau
1
tr(litl
Je•
office.s
.' {
-f) · '
'
~
·
·
'
MAGISTRATURE;, (
Politique.)
ce mot fignifio
l'exercice dlune J es plus nqbles fonétions de llhumanité :
rend¡e la ju!lice
a
fes femblables:
&
maintenir Ces !oís;
le
fonde~t~enr
&
le lien "de la Cociété, c'erl fans doute
un
ét!lt..
doot rien
o'é~ale
f' importance
1
Íl
ce n'c(l Pesa-:
étit_ude.
f~rupqleufe
avec
l~que\1~
oq et' doi¡
r~mplir le~
oblt~~~tons.
On peut auffi entendre
~r
ce mot
mt~'{iflratllr~,
le
corps qes magi!lrats d'on
~tat;
il
fignifiera en Franco
cette
partie
des
ciroycn~,
qui divifc!e
en différens
tribu–
naux, yei,\le au dép6t
de~
lois
&
i
leur cxtcution, fem–
blablc·~
i\
ces
map,es do n¡
l~s
fonétions étoient de garder
&
d'entretenir le feq f.1cré
d~o<
la Perfe.
s¡
l'oo PCL\1 dire avec
~ffórance.
q'l'un érot n'e!l heu–
reu.t;
qu,autanr que
par fa oonllitQ.tlon
rpute-s te-s
partic:s
qui le compofent tenden t au
bi~n génér.~l
camme
a
un
eentre
commuu,
it
s'enfoit q1.1¡e le bo nheu.r de celui daos
lequel différens
tribt\11'1U~
Cont
d<!p.ofiraires de la volonré
du prince, dépend de l' harmonie
&
du parfait •ccqrd de
rous
ce5
tribunaux,
fans
lequol l'ordre
politique
ne
pour–
rait fubfilter .
{1
en
~rl
de( différens corp1 de
mat.iflr"–
tttr<
~an~
un état, com111e qes afires dans le fyíleme du
monde, qui par le rapport
qu'!l~
oot entre eu>: & une
ama~ion
ffi l\tuelle. fe
ccnmienn~nl
l'un l'autre dans la.
place qui \eu{· a été affig
née "parle. Cr<:ateur, & qui Cui–
vent,
quoique renfermés
chac.un dans un ourbillon dif–
férent, le
mouvetll~J1.1
d
'i mpulfi.o n génélale de toute la
machine célefle".
Vo)'<>:.
l'·acehle M A.GtSl' RAT .
M AGISTRIENS,
f.
m.
pi.
(Hi/1.
an<.)_
fatell ites
du
ma~iher.
Or comme
il
y
avoi~
différens magiClers,
les
magif/.ritnl
axoient aum.
diff~rentes fon~ions.
MAGLI ANO,
Man/iana,
(
Glozr. )
potite ,,ille d'I–
ralie daos 'la, Sabine; elle
di,
fit.uée. fu/ la
~(lne
d'une
momag ne , prl:s du Tibre,
a
r
>,
licues S. O. de Spote–
te,
8 N . E.
de R,ame.
Long._
30.
to.Jat.
41..
10.
(D .']. )
M
A
G M
A ,
f. m. (
P harnt"'·)
liniment <pa ís dans
tequél
il
n'entre qu'une
(res-_p~tite.
qu•ntité de liquide,
pour l'<:mpécher de
s'~tc;.qdre
&
de
~ouler;
flrk.t._"n¡ent
e'e!l la partie récrementicielle d'un onguent", ou
t.~s
(e·.
ces qui rcllent apres l'ex.preffinn. des parties les plus Hui-.
des . Gali¡=n. "rerlrai_nt
l'a¡:c~puon
de ce terme. aur feces
de~
mirobolans,
lrb. V III< D,, C. M P . G.
M A G
/1{
A . C HA R 'ITA,
(
]ttrifpr.)
Voye::.
au
~~~;ot
~1\Ail.Til.~-
l'llrti<l<.
CH'\RTJU: '· '"
z:and<.
MAG
MAGN NIME, .adj,
(Mm¡}< , )
c'e!l eelul qu'é–
levent au-d¡:(Jus des objets
4
¡les pafflons -:¡ui con.duifent
les
hornm~s,
¡¡ne paffiop plus no)>le, Qn objer plus grand
qui faeri.fi
e lemoment
~u
tcll)s , fon bien..
&:tre
¡
l'av~n
tage
des
~ut.re~.,
la confidé¡-atipn, l'eOime
Jllt!"me
:l
la
gloire ,ou
il Jap¡u ri
¡:: c'erlFabius c¡ui s'expofe au mé–
pris de Rome pour
fauv.erRome.
La
"1al:""";.,¡¡¡
n'~{l que la ¡:r¡md¡:ur d'ame devenuo
jnOina , .enthou(jafme, plus nol>le
4
plus pure par fon
obJet
&
p~r
le cj10it de fes m oyens,
&
qui met dan•
fes
(~9ri6.ees
ie
n~
fais ::¡uof
<1$0
p)us
fort
&
de
plu~
faclle.
MJ\GNANJMIT'~ (Mé4e~in<·.)
ce
mor
el}
un euT
phe¡nifme
d~Qs
Je langage medicino! ;
il
fignitie eut9e–
me¡¡t
'PÍX'"flr
dans l'¡¡é}e
v~nl!ri~n .
f\u rs:fle, c'e!l expli.–
quer un cupjlém ifmc por un aurre , ll)ijÍS le dernier nou.s
paro~t p~¡¡ucoup
plus
int~l)igibJe
que le prem icr;
&
il
tRI
feroit pas
honn~t~
de re rendre plus clair. (
b)
.MA G N¡;; S /f. R 1
S,
(
Cbimi<.)
nom donn6 par
le
,:6lebre J:-Ioffinan
3
pne préparatipn faite
¡lv~c
de la crllie
f;l.
de
r~Cprit-de-yin
.
M
dONES
4RSEN/CALIS,
(Chimj, , )
c'e!l
une
cornbin~ifon
f3i.re~vec
p:trries
d'amimoine, de
fou~
fre
&
<J'ijrfenic,
fondus enfctnble
d~ns
un creufer.
JIIAGNI!;S
r;:ARNEUS, (.flifl.
,at. )
nom doo–
pé par Cardon
a
une
efpec~
de ¡erre
blaneh~
qui Ce trott–
ve en Italie; !'lle ef)
blep~pe
a
uno certaine confiílance
femblable
~
celle de ¡'orléocollc; elle e!l mo.ucbetée de
taches noires;
ell~s'atracbe for¡~melll
il
la
lll
lnugue qu'el –
le Ccmble attirer . l..e
rn~me
C:ardan pr<!tend avoir vn
qu'une bleífure faite d4ns la
ch~ir
avec une épée do nt la
lame avoit été fronte de ce¡te
·~rre. f~
referrna fur le
charnp.
C~¡te
fubilance, que
qu~lq11es
-uns om appellée
~alamita
a/Qa
_
fe trouve, dit·on, dans l'ile d'Elbe,
prCs
des c6tes dQ la T¡;¡fcaoe .
Vol<>;
J3oeti~s
de Boot,
d~
{apid.
f.!/
~mHnÍI.
M
J\
GN
E'~
1
E
ou
M
A G NESE,
(Hift.
1rat.)
fuh!lanco
mln~rale,
Voyn
M'\liGJ\NESE .
· MAGtjÉSIE BLhNCHE, (
Cbimie
&
M a" medir. )
c'ell
le nom
1~
plus ufité aujourd'puj
d'lllle
pon<lre
terreufc
blancpe,
<S¡
qui a pté cono
u~
a11fli
qup~r~vso¡ fou~
leo
nnms qe
pa>¡a<ée
f~l14ti7¡~, d~
panafée
qn.~loifr,
de
fi< Ni<
"a.!
k"/;"~
1
de
pt11f_aclt.
anti-:hyppqcondriar¡_u~
1
de
pqudre
á11
conot<
Jt
palma,
de
poHir~
de
fentine/li.
V
oici la
pr~parorion qo'en
dono~
1\'1 .
Baroo
dan~
fes
t~ddit;.,,
••
fOUrs
,J.
Chimi<
de
L,~mery ,
Mettel. la quan¡ité qu'il vous plaira d'eao•merc deo
falpétriers dans uqe
t~rrine
de gral
¡
ver(el, de!fus parties
égale~
d'huile
ci¡¡
l~rlf~
par
d~faillance
ou d<: diífolution
de
c~f\dre~ g¡avelée~,
peq
~~~
tems
'IPf~S
1<:
m~lange
fe
troublcra; mais
il
repr~ndra f~
limpidité auffi-t6t qu'il
aura dépofé un Cédiment
~lanchitre
qui le rendoit laiteur:
décantez alors la tiqueur qui furnage le précipité,
la•·e~le
a
plurieurs repriCes. & metrel.-le <!gouller fur un filtre;
f.\ites·le fecher enfuit« jufqu'3_ ce; qo'il foit réduit en une
¡mudre bl'lnc\le ,
.
JI
y a
dc•1~
autres
proc~d~{
¡mur
prépar~r
la
magn(fir,
\'un &
1'~111re
plus '\noieos ql\e le
pr~cóc\e{lt ,
Le premiec
conllf\e
a
<!'(aporer
jufqu'~ (iccit~
d" l'eau·werc de falpt!–
tre,
a
calci¡Jer le prndi\ÍI
d~
cette defficcatinn, ¡ufqu'i
ce qu'il ne donne
plu~
de
vapcur~
:\CÍdes,
O.
l'édulcorer
enfuite par des lations
rc!pé~ée~
avec l'<:.all bou•llante,
&
en6n
a
le faire égol\ttCr
&
Cécher felan l'art ' La
m•–
gn(/i<
pr~parée
ainli e(\
pe11t-~1r~
mo(n{ fub.tile , moins
djv iCée q
ue celle qu'<>n obtien.t par la
précipit~tion,
ce
qui fuffi.t
po.urrendre cene
dernier~ préfér~ble
dam l'u–
Cage me
dicinal¡
mais c!'allleurs les. prod.uits de
ce<
deux
proc.:d<!s font parfaiternent fetnb)nb les . L'cau-mere du
nivc étant compoCéc;. du mélauge <le nitre
a
baf<; terreurc
&
de fel
ma.rio
:1.
bafe
ter~cnfe
(
Voy_n
Nn:
R~),
qui font
l'un
&
l'autre des
fe!~
neutres
emin~mm<;nt
(atubles par
l'eau, il e(\ clair qu.e la
po~(lot\ d~
ces fels, qlti pour–
roient avoit été
~~a_rgnc$5 <\a~~
la_ c_alcinnliOJl ,, e(\ infail–
liblement enlev ée p
ar le~ lot•ons
rét~érées.
L 'autre
proc~dé
copfl.Qei\
précipitet;- l'ea.u.-mere du ni·
tre
e"·
l'acide vivi
otique: c.
;lu.hde!l
obfolum~nt
défe–
aueox:; ce n'en qu'un. faux
précipi téqu'on. ol¡ttent par
ce moyen. (
voyn
J;! aÉCtPtT.'
\Tl.ON); c'dl, un fe! Cele·
oiteu~
p"rod,uit
P•>
L'U.nion.
d~
l'ncide· vittiol!quc.
i
une
partíe de la terre qui
C~rt
de bafe
a
u
x
Cds
o.~utres
eon–
t~nus
dans l.'l;au-merc du
falp~tre,
& dont
1\0U~
ovnns
déja
fai~
mentloo.
J<:.
dis une pottion
~
car n'efl pas une
feule efpece ·d<:, teire qui fourmt la bajb de ces. fels. Une
portian,
(cule~nt
efl, calcaire
&,
produit le
fa.u<
pr6ci~
pj1é
ave~
l
1
3cide '(ittiolique; l'sutre portioo
eí~
analogue
il
lo bll[c. du [el de feidlitz &
d'~bsb~rn,
& elle con!litue
avec l'acjde vitrinljque un fe! neJltrc Coluble, & qui re–
ne fufpendu par conCéquent dans la, liqucur .
Voyn
I!:L
MARI
N,
SEr.
DE SEJDLITZ,
SEt.
D'I!:BSHAM.,
}j>"f
l'ar-
1}<1~ ~énér11l
SEL .
'
C'e(l