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1\tf

A G

!"caris,

r~gna

dans

Mag11ijie

pendant trente-trois ans. L"es

Tures s'en rt:ndirenc ma!tres fous BaJazec; mais

Tamcr–

bn qui le fit prifonnier

:1

la famcufe bataille d'A ngora,

-vint

a

Mag,lji.,

&

y

tranfporta toutes ies richclfcs des

-vil

les de Lydic.

Roger de Flor, vice-roi de Sicile , afliégéa cette pla–

ce f.1ns Cueces: Amurat y palfa

a

la fin de fes

¡our~.

Mahomet 11. fon fils,

form~

des environs de

Magm!/ie

une petite province,

&

le gtand Soliman

11.

y rélida

jufqu'a ·la mort de f1>n perc. C'ell un

movffi/i,

&

un

f ardar

gui commandent

a

préfent daos

Magnljie.

Elle

n'ell pas plus grande que la moitité de la Prulfe ;

il

n'y

a

ni bellos

é~lifes,

ni beaux caravanférals; on n'y

trafique qu'cn cota n. La plüpart de fe, habitans font Ma–

hométam, les autres font des Grccs, des Arinénien§,

&

des Juifs, qui y ont trois fyriagogues. Le ferrail y rombe

en ruine ,

&

n'a pour tout

orncrnen~

qu¡: quelqucs vieux

cypri:s.

(D.].)

·

MAGNÉSIE

plaine

'"· (

Glog.

an<.

hifior.)

plaine

a

jam~!s

célebre, aux

enviroq~

de la ville .de méme nom,

:a

u pté du rnont Sipyle ,

Quoique cette plan}e foit d'une beauté furprenaote, dit

M .

de T'ournefort , elle ell cependant prefque toute cou–

-vcrte de tamaris ,

&

n'e!l bien cultivée

qu~:

du cótl! tlu

lennt: la fertilité en e!l marquée par une médaillc du

~abinet

du roi: d'un c6té c'e!t la

t~te

de Domitia, fem–

nle de Domitien; de l'autre efl un fleuYc

~ouché,

le–

be! de la main droite rient un rnmeau, de la gauahe

urle corne d'aboodance. Du haut du mont S ipyle la

plaine parolt admirable,

&

l'on découvrc: ávec 'plaifir

tour le cours de

1'

Hermus . .

·

C

7

e!l dans certe pfaine que les grnnúes armées d'Agé–

filaüs

&

de Thilfapherne,

&

celles de Scipioo

&

d'Ao–

tiochus, fe fo nr difpurées l'empire de

1'

Alie. Le roi de

Lacedemone, étant defcendu du mom Sipyle, attaqua

les Perfes le long du Paaole,

&

les mir en déroute.

La

bataille de Scipion

&

d!Amiochus fe donna entre

.M"t"ift•

&

la riviere Hermus, que Tite-Live

&

Appien

appcllent le

flwve de

Ph•·igie,

.'\ntiochus · campé avan–

tageufcment autour de la ville; des élephans d'une grau–

deur

excraordinaire

briltoienc par I'Qr,

Par~enc,

l'ivoire

~

la pourpre dnnt ils

étoi~nt

I!Ouvens . .:.dpion ayant

fair palfcr

la riviore

a

fnn arrnée' obligea les enuemis

de

combanre,

IX

cette bataille, qpi fut la premie

re

que

les Romains gagnerent en Afie,

l~ur

alfura la polfeflion

pu pays, ¡ufgu'au¡¡ guerres de Mithridare .

(

D ,

J.)

MAGNE'TIQU E, adj.

(Phyf.)

Co

dlt de tour

ce qui

a

rapport a l'aimant; •inli on dit

fiuiáe

magnl–

,it¡N_e, -zurtu magnltit¡u.e,

pó.l~ mt~gn(t~

9.ru,

&c.

V.

M

A–

(;NETIQUi:, At"ANT, At¡>UJLLE, BoussoLE,

&c.

MAGNÉTIQUE

emplát" ,

(

P harma<te

&

maticre ml–

,licale

~:rternc)

c'efi du

mngnef ar{enicnli.s,

ou

aimant

fZrfcni<al.

(VA)'r"

AtMAijT ARSÉNICAL,)que cettc em–

pl~trc

qui

ert

fort peu otile tire fqn nnm. S o n auteur

Angelus Sala, pr¡'üeud q11'il

gu~rit

les charbons pelli–

lenticls, par une vertu

attr~éfive

ou

magnllit¡u•

. S'il

oper~

e11 effet que! que chofe dans ce cas, c'e!l pn la

vcrtu légercment caullique de !!aimanr

arfénic:~l:

c'efl par

p:tte m eme verru qu'il peut étre utileJ11Cf1t employé dans

le traitcm<nt des ulceres rebelles , (

b)

MAGN ~TI~ME,

(: J11.

~

Phyf. )

c'cfl le nom

gé¡1~ral

RU'on donne aux différentes propriétós de l'aimant; ces ·

propriétés, cornme l'ou fait, font alJ

pott~~re

de trQis

principales; l'at¡raaion

QU

1~

vertu par laquellc l'ajmaot

attirc le fer;

!a

direétion ou la vertu par laque!le l'ai–

mant te

tourn~ ver~

les

pole~

slu monde,

~vec plu~

Qu

.moins

d~

déclioa•fon, Cc¡o{l

1~

lil'l1

d~

la tQrre

qii

il ell

placé'

i

eofin l'iJ1clinaifon ou l'l vertu par laquelle une

aiguille.

~i.,a¡Hée

fvfpen,due Cur des pivots, s'incline vers

l'horifon en fe tournant vers le pole : fe\ différentes p,ro–

priétés llnt éré

dé!~illées.

aux

arti</,,¡

AtMANT, A r–

fiUILLE, Bo vssOLE,

&

nous

y

rt:nvoyons le !eéteur,

-aiori

qu~aux-

mot..t

D ÉCLI!'{AlSQN, VAR t.'\TION,

Co~t­

fAS,

&<.

11

s'agi~

rnaintenant de la caufe de ces différens

phénomenes, dont npl\S avons promis au

mot

AtMANT,

de pqrler dans cet article. Les Pl-¡ilofop!JI'S

()O\

talt

la-d~lfllS

bien, de• fyfli:mes, mais jufqu'ici

il~

n'on¡ pu paryc.nir

a

ríen don¡¡er de fatisfaifant; ceux de nos

leéteur~

qui vou–

drou¡connqltre ceqn'onadit f11r ce fqjet de plusplaufibll',

pourrónt lire les trois dilfertatións

ele

M

ro

Eulc;r, :Qufour,

f,c

Bernoulli, qui ont remporté le prix de l'académie en

1746 ;

ils y

tróuvcront des hypothoft:s

ingénieufes,

&

daos

ce\1~~ d~

M . Dufo1,1r plulieurs

expérie11c~s

qu:icu–

fes. N :m• nous comeoter\)DS lie dire ici ¡¡ue chacun de

ces

auteur~ ,

ainfi que tons les ehyliciens q"ui les orit pr6-

cédés, attribuent les effets de l'aimant

ii

une matiere

qu'i~~

appellent

magnltit¡ue .

JI

e!l ditficile en effet, quand

an

~· ~xami~ 1~ p.ténom_~~es,

l!f

fu.(·to~t

1\'

dif~olj_tion

<J.e_

.1.1m~ ~~.

·

·~

MAG

la limai\le d'acier autour de l'aimant' de fe

refu fer

a

l'exillence

& :\

llaétion de celte matiere: cependant

cet–

re exillence

&

cette aétinn a fouffút plulieuJs difficul–

tés: on peut en voir qm:tques·uncs d3nS

l'hijloir~ d~

l'n–

cadémi~

dn

.$duues

d~

Pa11nl

e J7

i3;

on

peut

en voir

aufli beaucoup d'amres dans 1'

E.lf"

i

,Je

ph)~fi'{tt<

de

)YI.

Mulfchenbrncck,

~ ·

r 87.

&

[

uiv

.

comre le<

l coul<mmr

qu

1

on auribue

a

la maciere

maxnJtit¡J e;

nous rcnvoycins

le leéteur

a

ces différens ouvra e•, pour ne ·point trap

groflir

~ér

article,

&

auffi pour ne po'nr paro7tre favo–

rifer une des deu¡ opinions préférablement

a

l'autre '

car

nous avoünns

franchement

que noos ne voyons rien

d'alfe?. établi fur

ce

fujet pour nous décidcr.

·A

o

défaut de lo co nnoi1f.1ncc de la caufe qui produit

les propriétés de l'aimant, ce feroit beaucoup pour nous

que de pouvoir au moins trouver la liaifou

&

l'analo.

gie des différentes propriétés d!' cette pierre , de favoir

comment fa direétion efl

liée

!

fun amaaion'

&

(oq

inelinaifon

a

!'une

&

!

l'autre ·de ces prop.riétés. Mais

quoique ce• .trois propriétés

foient

vr~'femblabletr.ens

lié

es

par une teule

&

me! me cauCe,

elles

paroilfent avoi<

fi peu de rapport entre elles, que julqu

1

ii

pr~fent

oq

n'a

p\1

en découvrir l'aualogie.

Ce

qu

1

il

y

a de mieux:

3

faire jufqu'a pr6fent, e!l d"amatfer des f:aits,

&

de

lailfer les fyflemes

a

fui re

a

llotre •poítóríté' qqi vraif–

fembtablement les lailfera de

m~me

a

la ficq nc.

M. Halley , pour cxpliqucr la déclinaifon de la bouf.

fole, a

imaginé un

gros

airnant

au centre de la

terre,

un (econd globe conwnu au-dedans d'clle comme dans

un noyau,

&

qui par la rotation fur un are qui lui

c(J¡

propre, entretiennc la déclinait"o n de

l'ai~uílle

dans une

variation continuelle . M . Ha!ley en¡ployoit

enca re ce

globe d'aimant a

l'explication de

l'aur.>re boréale; rl

fuppofoit que l'efpace compris entre

la

terre

&

le

·~oyau

étoit rempli d'un" vapeur légere

&

lumineufe,

qm

ve.

nant

a

s'échapper en aertain tems

p~r

les poles du glo,

be terreflre, produit toutcs los apparences de <¡e phéno,

mene; mai• outre que toutes ces fuppolitions font pure–

ment hypothétiques, on nc verr0it pas encare commcnt

ce gros aimant produiroit l'attraétion du fer, ni com–

ment il ogiroit fur les petits aimans qui fe trquvent fu'

ce globc,

&

dont il ell fi éloígné .

Le rc!fultat de aet articlc efl que les phénomenes de

Jlaimant fonr vrairTemblablement produit• par une ¡natie–

re fubule, ditfP.rente de l'air; nous díft:>l]S

di.lflrentc de

/'a

ir, paree que ces phénomenes ont également líeu dans

le vnide

¡

n¡ais

nous ignorons ab[olument

la maniere

dont cene machine

a~Jt.

C'efl encore QUe queflinn non

moins difficile que de favoir s'il

y

a quelque

rappor~

entre

13

c:iufe du

ma.~nltifme

& <!elle

d~

l'éleétficité,

car, on ne \lonnoit gucre

mi~ux

l'une que l'autre .

f/oy.

E'LECTRICIT Í: , CoNoucTEUR, CouP. Fou.

DROYANT,

F~u

ÉLEOTR IQUE,

&c.

(O)

M.'\GNETTES,

C.

f.

(Co»J. )

toi\as qui fe filbri–

quent en H ollande,

&

quelques provinces voilincs;

e~ks font plilfées

a

plat o u roulécs; le ¡aux les appréctc

ii

lO

Onrins la piecc.

MAGNICE

ou

MAGNICA,

(GioJ!..)

ileuve d'f\,

frique, dont l'embouchure ell

a

2

7d. 4Ó.

de

la

t.

mi,

rid.

On dit qu'il prend fa fource du lac G ayane.

11

fe

divife en deux bras' dont l'un vaverie

1~

terres du

M onomotapa,

&

fe décharge daus la me¡ pa¡ fept em,

pouchures .

(D..

J .)

MAGWIFICEN'C E,

(Mora/e . )

dépenfe des

chofe~

qui font de grande utilité an publíe . Je fuis ici de

pre~

les

traces

d'

Arillotc , qui di!lingue deux vertus, do nt

l'office cancecne l'ufage des ríchelfes; !'une e!l la fim·,

pie libéralité ,

i>.•u~ípto•ntc ;

l'autre la

¡n·Jgnifi cencc,

P. •)'t:L•

'>•-;r,.;~ruf.J(..

La

premiere, fel on ce

f~rrU;tHX

philotbpht•, re–

garde l'nfagP.

de~ pctit~S dé~enfes

¡

l'aurre

re~

le les dé–

pcnfes que l'on fa11 pour de grandes

&

belles chofe•,

comme "font los pré feos offerts

aux dic

\\X,

la con!lnt–

étion j lun temple, ce que l'on don.ne ponr

le

f~rvice

de l'ét:u, pol\r

le~

fe(li"s pubiics,

&

~utre>

cholc• de

certe nature. A rillote o ppofe a cette verru, comme

le~

deut t XtrélJlit.S<

vicieules , une fompruofité

ridi~ule

&

mal entenduc,

&

une fordide IlJe(qui"erie .

(D . ].)

MAGNIFIQUE, ad¡.

(Grar, . )

il fe dit '"' fim ple

&

au figuró, des p.erfonnes

&

c;les ch,,(es,

&

il défigne

taut ce qui do nne un idée

de.

grandeur

&

d'o~ulence.

Un homme

cfl

magnifique,

lorfqu'il nous otfre en

lui~

meme'

&

dans tonr ce qui l'intére(fe, un fpeétacle de

dépeníe, de

libér~l ité

&

de dcheíTe, que fa

lig':lre

&

fes aaions oe

d~parcnt

point; un entrée e(l

mAg~tfiJll<'

lorfqu'on a p,ourvl1 :\ tnut ce qui pcut luí donner un

graod éc;:lat pa.r le choix

des c

hevaux, des voitures, des,

Yctemens,

&

de rout ce

q.ui

tient au cortege; un

élog~

~rt,

mag>tifi.'f!f.( ,

!orfqu'il oous

d<;mn~

de

la

PGrfonnc

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