M
P...
H
, qui
VOU5
offenfe
1
faites du bien
¡]
tOUS,
ne
COOtcfiez.
,, poior avec les ig norans , . ll aoroit dU
~gale:ment
re.–
commander de oe point difputer av(:c les favans. M a.it ,
danco ceue
p:lrtil!
du
1n::mde, on ne fe
doutoit
pas qu'il
y
cOt :!illcurs de
la
fcience
&
des lumiercs .
Parmi
les
décl::un:uio n
incohérenu:s dont ce livre ell
rempli , feIon le golh oriental, .on nc laiífe pas de
trou–
v er des tnc.>rceaux qui pcuvent parnitre fub} imes. Ma–
hoJnet, par e:temple, en parla,nt dt:
1:1
cclfation du
d~lugl!, s'exprime ainli: , Dieu dit: tcrre, engloutis res
,, eaux : cicl , puifc les
eau~
que ,r.u as vcrfées : le ciel
, &
la terre obéircnt
~'
.
So détinition de D icu
ell
d'un g<nre plus
v~ritsble·
ment fublime. On lui demandoit qu<l
~toit
c<t Alla
qo'il an.nonc;oit; ,
c'eO celuí, répondit·il, qui tieut l'C–
'" tre
de
foi-m~me
&
de qui
les
autr~
le
tiennent,
qtJi
., n'engendre poíqt
&
qui
n'eO point
enRendré,
&
a
qui
,, ríen n'dl
feinblable daos tout.e l'étendue
des
~tres
.u.
11
ell
vrai que les coqtradiaions, les
abíurdit~s,
les
anachrooif[Jles ,
font
rép:1ndus
en
foule daos
ce
livre.
On
y
volt íur·tOUt une ig norance profonde de la Phy.
fique la plus limpie
&
la plus connue. C'ell-13
13
pi¡orre
de touche des liv res
qu~
les fauffes religions
pr~tendcnt
éc.rhs par
la DiviniJc!; C:tr
rueu n'd ):
ni :tbfurde'
ni
ignor.:lnt:
mais
J~
vulgaire
qui ne voir
point ces
faute ,
les odorl', & les Jmans emplokut un déluge de paroles
pour
ics
palli~r
.
M3h<'ITIC~
ayont
/!t~
perfécllté 3
h
Mecque' f3 fu ite,
qn'o n uo mqte
lgire,
fut
l'époque
de
f:t
L;loire
&
de la
fon.<jotion de íon empire. De fugltif
il
devint conqué·
ranL R éfugié
a
M édine, il y períuoda le peuple & l'af·
íervit .
11
battit
d
1
3pord avec ccot
rrei2e hommes les
Mecquois
qui
étoient \'enus fondrc fur
tui
au non1hre
de
mi lle.
Ccnte
viaoirc
qui
fu[
un
q1icacle
au~
ycux
de fes feaotcqrs, les perfu•da que Dieu combnnoit pour
cux
cnrnil}e eux
pour
tui.
DCs-tors il"
efpérereot la
conquere du m o nde . IVI•homet prit la Mecque, vit fe•
perféco teurs
8
(C!S
pfés , co nqnit
t!ll
neuf
:lOS
1
p:lr la pa–
r ole
&
J?ar les
armes, h1ure
1'1\
rabie, pays
auffi
gr:1nQ.
que la Perfe,
&
que les P<rfes ni l<s Rom•ins n'avoient
pü
fnumcttrc.
D n.n'-
ces premiers fuccCs,
il
::woir écrit au roi de Per–
fe Coc;pcs 11.
a
l'empereur 1:-léroclius,
a
u princc des
Capte& ¡;ouveroeur d'Egypte, ou roi d <S Abyffins, &
a
u n
roi
notn•né Mandar, qui
r~gnoit
dans une proviuce
pri:s dn gol fe perlique.
11 ofa lcur propoler d'cm)>raffer fo
reli~ion;
& ce qni
cfi étr:mgc, c'eíl que
~e
CC$
princes
il
y
en eur deux qui
fe fircnt m•homét3JlS . Ce furept le roi d' Abi(linie
&
ce
M andar . Cofrnes dc!chira
la l<ttre de M ahomct avcc
indign<1do n .
H éraclius
répondir
par
des
préfens.
Le prin–
ce des Coptes loi envoya une tille qui paffoit ponr un
chef-d'ceuv re de la nature,
&
go'on 3ppelloit la belle
Ma~.
.
l\.1ahomet ou bout de neuf ans
fe croy3nt pffez fort
pour étcndre fes conqqetcs & fa religion che-z. les Grces
. &
che2
les Perfes .
comm<n~o
par attaquer
la Syrie
r
1oumife alors
a
H éraclius,
&
lui pri¡ quelque• villes .
Cet <mpereur emété de diCputcs
m~taphyCiques
de reli–
gion,
&
qui avoit eml¡ralfé le partí des M onothélites,
dTuytt
en
peu
de
terns
dc!UX
propo li~ion bi~n fin~ulie
res;
l'IJnC
de
la
part
de CofroCs 11
qu'il nvoit
long·
tems vaincu ,
&
l'autre de
ls pnrt
de l\.11homer.
Cofrol!s
vouloi¡ qu'Héraalim embr3(f)t la religion des M• ,es
1
&
Mahomct qu'il fe flt mufulman .
·
Le nou eou prophete donnolr le choix
a
ceux qu il
vouloit fubjuguer, d' rpbrnffer C:1
feéle ou de payer un
tribu t.
e
tcibut étoit
r~g lé
par
l'alcoran
n
treh.e dragJncs
d'•rg~nt
Par •n pour chaque chef de fa mil le. Une tsxe
fi
modiqu~
<ll une prcuve que les peuples qu'il foumit
étoient
rrCs-pau vres
1
Le tribut a
:IU,!rneqté
depuis .
Ve
tous les léi(ÍSI3teurs qui o nt fondé des
r~ligions,
il el!
le feul quí ait étendu la fienne par les
conqu~tes.
D'ou–
ues peuples out porté
leur culte
~
vec
le fer & le feu
chc:-z. d es
nations
érrangeres; mais
n ul
fond3teur
de
feéle
n';.lvoit tt6
conqnéranr .
Ce privilege uuique eO aux yeux
des Mufu lr!'ons l'argument le plus fort, que 1• Divini–
té prit foin
~l le·méme
de
fe¡;o nder leur prophete.
En fin
J\l!<tho~et,
maítre de 1' A rabie
&
rednutable
a
tous
fes
voi(ins ,
3tt!!.qué
d'uoC' tn!ll:tdie tnortelle
:1
Mé–
dine '
a
1'3g~
de fojxante-trois
:ms
&
denli,
youlur
qqer
íes
dermers mumens
paruCTent
ceux
d'un
hé ros
&
d'un
j uOe : ,
que celui 3 qui j':ti fsit violence
&
.njuft'ce
ptt–
,, roHlt: ,
s'écri~-t-il,
&
JC
fuis prCt
de
tui
faire rép:tr:t.–
, , tio n , .
un
hQmme
re
leva qui lui redemaoda
quel–
que argeot; Mahomet le lui 6t do nner,
&
expir3 peu
de tems
:tprCs, regnrdé comme un grand homme par
ceux métne gui favoi<!nt qu'il étoit un impoficur,
&
ré-
c!r~
comme uo
proph~te
par tout le relle .
MAH
70 1
L.s Ar3b<S c:Ootemporains
~crivirent f~
vie dnns le
plus grnnd déto
il. Tuuty
rdlcnt la
limolicité bJrbare
des teo1s qn'on
non.me
hlrot.¡ue.r.
S on
comrar
d ma–
riage avec
f:1
premiere fe m
me
Cadit héc, efl e'
primé
en ces m ots : , attendu oue C adifché"
en
amoJlt cut
C.
de
,, M aho m er,
&
Mahomet p:ueiltemen.t
a lnt~ureux d'clle,._~
On voit quels
rcpas app1
étoieot fe!t
temmt"S,
&
on
:lp–
prend le oo m de fes
~pé<S
&
de fes chevaux. On peut
rer:narquer fur-tollt
daos fon
peuple
de~
mreur contor–
tncs
3
ce11es do::(
:mciens
Hébr~ux
(
Je
ne parle
que: de¡
mreurs), I:J
n1t:me
ardeur 3
con
e
ir au combat au
nOm
de la
P ivinité, la
tnétne .foif d 1.1
buuu, le mi? me par–
toge des
d~p<>uillcs,
&
rout fe rapportJnt
3
cel ob¡et .
Mais
en ne co ofidé,r:
t.nric1
que les
chale~
huntainec;
~
&
en foifant toujours abllraalon des
J<l~emens
de D ieu
&
de
fes
voies inconnues, roorquoi M ;thumet &
fC!s tuc–
ce!Teurs, qui commencerent
teurs
couquétcs
prCcif~tnent
cnmmc
les
]uifs \
firer~~t-ils
de
li
g'
andes choles,
&
les
Juifs de
(i
perites ~
Ne íeroit·ce p<>ÍIIt paree
qu~
les Mu–
fulmans eurC'nt le plus graftd foin d$! foumer trc
le"
v:~.in.cus 3 leur religinn ,
tantÓt
par la tOrce
1
l3LHÓC
pnr
13
per–
fu3(jon? L es Hébreu x au co ntl.\irc n'atfocierent guere
les étranzers
a
leur cuhe; les M ufulm:ms
arab<~S
incor–
porereAt
a
cux:
les:
~lUtrCS
n:u ions ;
lc:s
Hébreux
~'¡:o
un–
rent toujours féparés. 11 parott en fi n que le; Acabes eu–
rent un enrhoufi:)fme
plu~
couragcux,
une poliuque plus
gén~reufe
&
plus hardie. Le penple hébreux avoit en
horreur les nutres nations,
&
craigooit
toujours d'€._tre
2lfervi. Le peuple arabe au
conrr:~ire
voulut
auirer tout
a
tui"
&
fe
crut fuir
pour
dominer .
La derniere volonré de M•homet ne fut poiut
e•~cutée.
11
avoit
ne>mm~
.'\ ly fon gendre
&
F atime fa
tille pour les
hé1
itiers
d~
f0 n empire:
mais t•ambition
qui
l'~n1pnrte
fur le f:lnatifme m
eme,
t:0\!3gea
les
chefs
de fon armée
:1
déclarer calife, c'eJl-3.-di::e , vicaire du
prophete, le vietu Abubcker fon
be:~u -pere,
dans
J'efp~rance qu'ils pnurroient bien-tór eux-m emc:s
panager
1&
fucceffi o n: Aly reila dans 1'A rabie , auendant le tem•
de fe
(í
n• ler .
A bubéker ruffembla d'abord en un corps les feuil les
éparfe• de l'olcoran. On lut en préf<nce d<
tous les
chefs
l~s
ch:.tpitres
s!e ce livre,
&
on
établit
Con amhen–
ticiré
in varinble.
Bi~n-t(>t
/\, bubél<er mena fe< Mufulmans en Polelli–
ne,
&
y
défit
k
f•cre
d'H~raclius.
11 rnourut pru ·opre•
avea la réputfltion du
plus génért"t'
x de: tnus 'c:s hom rnés
1
n"avant jamai"
pris pour lui
qu~en"'iron
quaranrc (\,h de
~
notre
monnoic
P.arjour
~e
rout
le
bu.tin qn' ou
par~ageoir,
&
ayant fair
v
o1rCo.ltnb1cn
le
tn épn"
des pt:tns
mtérCts
peut s'q_ccorder
~vcc
l'nmbitio n que
les grand!l
intéréls
infpireor .
Abub¿ker p•ífe che2 les M shotnétans pour un g ranq
homme
&
pour un Mufulman
ti
dele . C'eil un Jes faiots
de l'alcoran. Les A rabcs
r
apport~Ut
rn!l
te~atn:nt C?l1~t!
en cc:s terr¡1es: ,,
a
u nom
s.leD1eu
tres-m¡féncordJeux
~
yoici le te!lament d'Abubéker fnit dans le tems qu'il
a11pit
paffer
de
ce monde 3 l'::tutre ,
d3QS
le tt:ms o\i
,
les inñdcle!i croient, o\i les itnpies ceffent de dnurer
~
, & oU les
ITlCnteurs
difen t la
vérité , .
Ce
débm
tC!tn–
bte etre
d'un
homme
perfuad~;
cependant
t\ hnbékcr'
be::au-pere de Mahomet, avoit vll ce prop\lett:, de bien
prCs. ll
faut
qu'il air été
tromoé lui-mé:me par
le
pro–
pllcte , ou
qu'il
:1it
été le
cotnplicc
d'unc
impofl~11 e
illn–
Or~
qu'il
re-4:udoit
cotn~c
nécefhure.
'-la
plsce
_lm
or~on
nolt d' en impofer au>¡ hommcs pendant fa v1c
&
a fa
mort.
O mar, éh1 •pres luí, fut un des plus rapides conqué–
rans qui oit défol6 la terre. ll prend d'al>ord Damas,
célebre
par la fertilité de Con
terricoir~
1
par les ouvra–
ges
d'acier les meilleurs de 1' U nivers
~
par ces
étoff~~
de
foie qui portent encare fon
O t)ln
.
11 chaff.:
de
la Syrie
&
de
1:1 Phé t¡icie
les G recs qu'on
:1ppello!t
Rurn«ms.
11
re<yoit
a
compolition, apri:s un
lqng
lié~e,
la
vil
le de
Jéru(~lern,
pre[quc tou¡e occQpée
¡>>r
des étronger qui
fe
fucc~dercnt
tes
uns aux
3uues
~
depuis
que David
l'eut
enlevé«!
a
(t!s aociens citoycns \
Dans
le
111~rne
tem'
,
les
li~utenans
d'Omar
s'av"ln–
t;o:eot en Perfo. L e
dcrnicr
des ro·s perfan) , que
nous
3ppellons Hormidos
IV.
livre b•toille aux Anhes
a
qud–
ques licues de M adain,
devenue
la
c~ph:1le
de
cet
em
pire ;
il perd
lq
bntaille
&
h
vie. Les J>erfe• P• lfent
f.,u, la
dom
ioado n
d'Ornar pl u(¡
facilcme-nt
qu~ils
n'avoient fubi
le j ·.:
1.ugd' l'\ lexandre . l\ hns. to1nba
cene
a?cienne.reli–
gion
de$.
M nges
~
que
lt:
vamqueur de
D anu
avm t
rc–
tj>eélée;
car
ii
ne toucha jatnais au cultt:: des pcuplcs
vaincus.
T3udis qu'nn lieutenont d'Omar fnbjugue la Perfe, un
autre eolevc
1'
Egypte cntiere
a
u>: Romaios,
&
une gr•n
de