M A
11·
C'efl en cinq pages fur cet objet, l'hifloire de otize fie–
cle
L~
cb:.valt er
D E
]
.AVCOVRT.
MAHON, f.
m.
(il1onn•i
c.) c~eflun vieux mot
lra~ois.
On
llOtnmoÍ[ ainli
en
quelqq.esliea"t, les gros
fols 'de cuivre, ou picces de
dou~e ' deniers.
Méilage
dans
ÍC::i
étyJnologies ,
ren:_1arque
qu?~n
appelle en
Norman–
du: les
méda¡lJes
anc1ennes
des
mahons:
or nos
mtihCJitr
í"om de la l(rolfeur des "médailles
de
grand bronie,
&
!es
den.i relfcmblent aux moyennes ; ÍJ
i!on y joitn des
liards fot¡riqués
en
m~rne-tems ,
&
q
0
i ont une marque
route fem nlabk, on aura les rrois grandeurs
{D..
J.)
MAHÓN ,
(.G io;¡.)
-v•xez
PoR
T-MAHO><.
(D.
J.~
]\11
r\
H O N N E,
f.
t. (
Marnic.)
forte de galc•«e
c!o nt les Turc<
fe fervem
&
qui ne "ditfere
d~s
galealfes
<¡\<
Veni[e, qu'en ce qu'elle efl plus petite & moins forr
~-
1/oyn
GiH.EASSE.
'
·
MAHOTS, r.' rn .
(Botan.)
c'efl ainli q11q
les ha,
bitans de
l~Amérique
noniment différens 'arbres qui croif,
íent fur le co tltinent & daos les !les, fituées eritre
les
rropiques.
·-
·
Le
mahot
d~s
Ant') le&
eft
~ncore
con
nufous
1¡:
nqrp
de
iñancr..fe blan<
;
on
.en
(rouve DeaucC)
I.ipf{)r
le bord
de•
rivicres
&
~ux ~nvirans
de la
mer,
f
onqois
~ít
blan–
ch&tre'
l~ger'
creux daos ron m ilieu' rempli de:
moel–
]e
',
&
ne'
p:noít
pas
prop're U
Ctr:e
mis
en oou
vr~;
fes
branches sl-ételider).t bcaucoup en f« roaaurbant v(rS la
terre, od
elles reorcnnent
racine
&
CQntinuent
de fe
~nultipliet
de
1~
mc! cno fac;on "que "lo mangle noir ou pa,
]etuvicr ,
dont on
parlera en fo n heu
;:ces
Qraoch~s
font
garnid
d~alfez
g randes
feu'f~s
pre(que roridei, flouces
au raucher, flé> iblés; d' un
vhd
'fo ncé,
&
·en¡re·tp~fées
dans 'la faifon
de!
grolTcs Heurs jaunes
ii
plufieurs péta,
les, d ifpoli!cs en fo•me de yafes .
·
·
Plus on coupe les branches du
mahot,
plus
il
en
.ce–
pouífe ele nou¡•ellcs,
leur
écórce ou plutllt la peau ¡¡ui les
c.·
o uvre eíl lianre,
follple,
cori:tce
&
s~en
fépare avec peu
d'erfort; o n
l'enlevc
par
&r:1odes
lanit;res d'environ
utl
pouce
de Jarg e, que Pón refft!nd s'il en eít befo iq, pour
¡:n forD}ef de ¡;roffe>
e
>rd~s
trelTées oq cordées, felun
J'ufage qb'on
c:-n
V.;!'ut
fairc;
la
pellicule qui fe trouve
í o us
~c:ti'c
écorce s'emp loie
auffi
a
faire des
cordeleues
propr~s
il
conilruire des tilets de p2cheurs,
' &
les fau–
:vages de' t'Oreqoque
en
t~lbriqnent
"des pamacs en fQr–
m e de rúeau ,
tn!s·.commodcs daos
le¡
grandes cfia
~
leurs •·
·
•
·
·
-
· ·
· Les terrains ocGupés
p~r
des
m
<hots
s'appqllent
ma"
J,o,i~r·~;,
ce
foru
d~s
retraites atTurées pour
les
r~us
&
les fcrpens .
111.
LF.
R oM.ATN .
'
'
MAHOT COTO N
ou
CoroNNIER
DL.'\NC,
trCs-grand
:arbre; dont 1e boi"s ell pl"us fol ide que celui du précéC
dent ; · il produit uoe Heur jat¡ne
ii
laquelle ft¡ccede une
gouffe' qui venant
a
s~ouvrir
en mariffaor, llitrc éch:lp–
per un duvet fin
&
lé~er
que le vent empqrte factle-
rnent ; on en fan pcu d
ufag:e.
·
MAHOT A
'GRANDES
FEUJLLES,
autrement
dit,
M APOU
ou
nors
DE
FL:oT;
quelques -uns le nomn}ent
lil;:e,
a
cauCe de fon extreme légereté; il efl de moyen–
ne grandeur, fes branclies lo nt :rlfe1. droires, garnies de
grande; fe uilles ' íi>uples, veloutées· conime celles de la
rnau ve
1
d'un ·,·erd fonéé en-delfus
&
beaucoup plus pa–
Je en-delfolls ; fes Heurs qui de blanche< qu'ellcs loor au
c;'Jmmenccmem
dev iennenr
jannes enCuite;
elles
fon~
!'Ompof<fes de cin :¡ grandes pétales, difpo[ées 'el) forme
de clochette,
a
u
fi>nd
de
laquol!~
e
O:·
un pjllil qui fe chan–
ge en une grande Íl lique ronde' de
!
.!. .
a
14
lignes de
diarnetre,
lón~Ut!
d'env iron
UO
pié; cannelée daos
f~
l ongueur,
un peu
veloutét!
&
s'ouvrant
d'clle-mem~
quand elle efl mure ;
~ette
ÍJi iqqe ·renfermc une hou2te
fc:;>rt courtc. de
couleur
tannée, un peU c'endrée, lui–
fame;
&
plus fine qué de la foie;
voyez 'l:qrticle
Go–
T a
N
·de
MAHOT . Le bois ·de ·cer arbre -efl blanchatre,
ex tr~mement
mou,
&
prefque aufli léger que du fiége;
il el! percé dans le ca:ur
&
rempli d'un¡: moelle blan–
ehe ' teche '
"trcs-l<!~et a,
qui s'étend
&
fe prolonge oe
la grolfeur du d"i¡:r daos toute la longueur du
~onc
&
des b"ranches ; les
p~cheurs
coupent'
ce~
branches par
tro nc;o ns,
de::
$
a
6
pouce'
de
longueur,
&:·
aprCs en
avoir enlevé
la muelle avec une
broche de bois,
il~
les
enfi len< clans
llii!J
carde,
&
slen fervcnt au liell de lié–
gc, P•>Ur fourenir la partie fupérieure· de leurs tilets au–
~elfus
de la furfacc de l'eau : M .
u :
RoMAJN:
M A
H
o
T
e
o
u z
1" ,
f.
m.
(Bota><.
)
plante rameufe
tres-comtnun~
aox i les Antilles, croiffant parmi les brof–
failles q u'elle enlace de fes branches. Ses feuilles font
de moyenne grandeur , a!Ih lárges; dénielées fur les
bords, Hcxihles
&
douces · au · wucher . Elle po· te des pe–
Jites
fieurs j::mnrs
:'i
cinq pétales , reQfermanc un petit
~~~¡~ r~f!d
de; 1'1 groffsur
~'un
pois, to'lt couveft
d~
pe,
M
A I
tites poiotes crochues
3U
moyen defquelle<
il
s'attaa~e
facilemenc au potl des
animau~
&
au~
habjts des par–
fans~
La racine de cctte plante en affe·t
fo1 te,
'oo~ue
•
blanche , s:barnQe extérieurement
&
coriace daos fon mi–
lie~t:
elle e(} eflim<!e des l(ens d).l R•ys, comme un
c>i–
¡:ellent remede contrc le flux de laog. La
fa~oo
de fcq
ferv ir clt d en raP,er
la parrie la plus
tendre ,
&
de
1~
mettre bouillir légerement daos
ut¡
lait, don¡ on fait uf•g<;
lrqis fois le_ jour jufqu'a parfaite guénfon .
MAHOUTS, (".m. pl.
(Drap. )
ils'en f¡1briqueen
France
&
en
l}ngleterr~,
ce
font des draps rje lame de–
llin<"s pr>l)r
l~s
·échelle¡ du Leyant .
'
M
A
l;J
O U
2S
t\,
(
Glog. )
ville dl41ie dans
l'lr~qnc:
~ral¡ique, (jtu~e pr~s
pe
ijagd~~.
Corroes , ti ls de N ou–
fchirvan,
y
établit
un~ ~plonie
des
habitar¡~
d'Antiocht;
qJl'il av ctit co pqniftt
f
MAHUR IHi,
("GI<>g. )
•'!
M,AHOQR4T,
vill~
¡!!Alíe dan& lllqdoullan,
~
peu de dillancc; d; celle de:
f:ambaye. C'elt p
em-étrc
1'4
rnt':me
vilje qne lY!aOou–
r~•,
qu'on ap¡>elll!
JY.Irabl¡réviatiqu
Sgt~ral.
(D..
J . )
M .iÜJUTES,
!, f.(
Faucomr. )
ce
foqt- les haut¡ des
~ile$
pris du
~orps
de Poifeau.
M
t\
1,
f,
m.
Maius,
(
Cl,ronol.)
le cir¡quieme mois
QC
l!annéc
~
COI)lpter depui• Janvier,
&
le lrqilieme
a
compter le cqrn¡neucement de "i!ar¡née du mois de Mars,
comme faifoien¡
aqci~r¡nemeAt
les Romain$.
1/oy.
Mo1s
&
A N
1
&
R
article ·.fuivant.
'- 11
fut nornmt!
11'1ai~s
par Romului,
el!
l:hqnr¡eur
de~
fédateurs
&
nohles de la viHe qui fe nomtno ient
maj~-;
ru',
~QilllnC:
le
m ois
f~.JivanJ
fut
notnmé
J~tni~~;J,
en.
Phdnneur
de la
jetloeffe
de
,Rome,
in honorem
;unio~
rttm;
c~el)-~~dirj!
de la
j~u¡¡elfe
qui fervoit
a"
la g"llerre;
d'autres
prétend~nt
que
1~
rpois de
Mai
a tiré fon nom
de
Maja,
m~re
de
Mercur~, ~ l~qt¡elle
on olfrqit
de~
facrifices
datl~
ce
<JlQÍ~.
· C'efl daos ce
moi~
q'le le foleil entre daos
1~
figne;
d~.~
Mmeau¡,
&
gu~ l~s
p,lames Heuri!fent.
Le mois de
M
di
étoit fous la proteaion· d' Apollon;
détoit
~J.Ifli
daos ce mois que l'an faifoit les fctes de
la
t¡q'!n~
dj!e(fe, celles des
fpe~res
appcll6s
"JHrla,
&
1~
cérémonie qu
regifugittm
ou qe
lle~pul(¡or¡
des rois .
.{.,e~
3ncieq$ oot
regardé
ce
m ois
co1nme
1n:1lheureu~·
pour le rnariagl': cette fuperflition
yient pe;ut"ltre de ce¡
qu'on célébroit la
fe
te des efprits ma\
i.qs3U
IJIOÍS
d,e
M11i
~
&
c'efl
;i
propos de cette fete qu'Ovi<\e dit aq
ciqq'Vc:~
¡ne livre de fes
fal]~s
1
N~c
vidlttf
~tt:dis
e.a4e'Jl,
tuc virgin;.s.
9PttJ.
Tcmpora,
t¡U.«;
nNp/it, 1)'111
di;tturna
f~
t.it:H ac
t¡U?'{Ut
tie cnu(a,
fi
~e
proverbia
ta¡JgNqt,.
ft!enft
mt~/UIJ!
MaYo
"líb~re
-¡;ulg•u ait .
·
'
·
CIMmb~r~ .
M.u, (
At;tit¡.
rom.)
le troifieme mois de l'année fe,
Ion le calendrier de Romulus, qui le nqmtna
M aitu
en
confidération des fénateurs
&
des perfonne¡ <,liflinguées
de la Yille, qu'on appelloit
maiores.
1\inli le mqis fui–
van¡ fut a¡lpellé
Junius,
en 1'
\tonneurdes plus jeunes,
Í;J
ho;torem iuniorum.
D'autres
veule.nrque
Ma.i
;i\it
pri¡
fón nom de
Maia,
mere de
Mc.rc:ure: ae Jllf\Íi étoir
lons Ja proteéHón
d'
Apgllon.
Le .premier jour on folernnifoit la mémoife de
la
dé–
dicace dlun autel drelfé par les Sabios ·aux dieux
Lare~.
L e darnes romaines faifaient ce mEme jour un facrific<:
a
la bonrie déelfe dans la mairqr¡ du grand ponüfe, ou il
n'étoir
pas pennis aux hommes de fe
trouver:
on voi–
loit
m~me
tbus les 1ableaux
&
les flatnes d1,1 fexe ma–
fc11lin. Le ncuvieme on célébroir la
f~te
de5 lémuries
on
r~murics .
Le
1
:z.
:urivoit celie
d..e
Mars,
f~r(\omrn6
ttftor, le -.,cngcur
,"
auquel Augufle dédta un tem.ple. Le
'S",
joor des ides, fe faifoir la céréo¡Rnie des Argien"''
ou les·
Vefl~les
jeuoient trente f'igur<;s de jonc dans le
Tibre' par-deífqus le pont Snblicien.
lo.
e
•nEme jour érair
la féte des
m~rcllaods,
qu'ils célébrqien¡ en l'honneur
d~
Mercure. Le
2
r ·arrivaient les agonales ·, Le
2~
étoi{
une atttre céréównic
app~!lé"
regif.ugiu"!,
la fulte
d~~
rois ,
eh
mémoite de ce que
Tarqu~n
le fuperbt: avolt
été chalfé de R om <!
&
1~
il¡onarchie at¡olie.
Le peuple romain fe faifoit un fcrupule de fs: marier
daos le cours de
Mai,
:1
cauCe ejes
f~tes
lérpuriennet
dunt nous
~vons p~rl~,
'
& ·
ce'r-te
~ncienne
fuperflitioo
fublifle eilcOre aujourd'hui daos quelques" eodroits ,
Ge
mois éroi¡ perfoonifié fqus
h¡
figure; d'un horpme–
entre deux 1ge•' vctu dlune robe ample
a
grondes o¡an–
ches,
&
porlant une
corbeill~
de fleurs fur f• rEte
~v\jg
le paon
3
fes pié¡
1
fyq¡bale du tems
¡out f!e\Jrté
da~s
la"
¡¡~¡ure .
1
•