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MAH

que dcfcrt, ils vour affi<!ger Rome.

11~

prircn t les de–

hors; &. apm pil l<!

la richc égl ife d" S. Pierre hors les

murs,

il$

levrrent le ficgc pour allcr

combaure

une

:u–

mte de

Fran~ois,

qui venoit fecourir Rome, fons un

g tntrnl de l'empereur Lothaire. L'ormée

fran~oife

fut

banue_;_ m!lis

1~

vill': r::tfr3tchie

fut

manquée,

&

ceue

cxpéd111on,

qu¡

devon

~rre

une conqué¡e

t¡e devint por

Jeur mtfinJellj,ence qu'ul)e incJldior¡ de barbares.

'

11\ revinrent b1en·tOt avl'c ur¡e anpée forniidable, qui

feml¡l oi1 dcvoir détruire l' lt>lie

&

faire ·une bourgadJ'

ma~nrpétane

de In capiple" dl,l

C.~rilllanifn¡e .

Le pape

J...con

1

V . prenant d2ns ce

dan~er

ua¡e aurqrirt que

loJ

généraux de l'emper<ur Lorharre femhlnient abandon–

ner, fe mnnrra

di~ne,

en défe)ldant

l~ome ,

d'y com·

mauder en fou vera

m.

' 11

'avo!t

cmplny~

les ricl¡elfes de )'Eglife

~

réparer

les n¡urarlles,

i\

élever

de~

¡ours

:\ tendre des chalr¡es

íur le J'ibre. 11

arm~

les

rJilice~

2

fes

dép~ns

erigagea

les

hab!l~ns

de l'j'apks & de Gaywe

a

venir défendre

Jes e<'ltes & Je port d'O(IiJ;, fans

ma~¡quer ~

la fage pré–

caution ?e pren<lrc

d'e~t

de!

~tages,

lachant

l¡ien · que

c eux qur font

a~e7:. pu!lf~ns .

pour nqus feeourir, le (nnt

,.(lez pour nous nurre .

11

vrfira lui-mell)e tqus Jes

pq·

1\es ,

~ "~4'

les Sarra(jns

ii

leur deCceate

1

non pas en

équiNge' de gRerrier, air¡tj

q~len'

ovpit 11fé

Go~ljr¡ év~que de Paris, dans ur¡e occ:tlior¡

eqcot~

p)'ls prerra6te

1

majs comme un ponrifc qui exnorroit un peuple chré·

J1iieq,

1!f

comme un ro!

~ui

veploit

a

1~ fure!~

de

fe~

UJC!tS,

IJ 'étoit

Jlé

ro•n~in;

le couro¡¡e des

premlcr~

Agcs de

]a répul¡liql!e

reviyoi~

en luí

d~ns

'úri

¡ems qe

l!cheté

&

fle cr¡rruption, rel qu1ur¡ des

be~ux mqnull)~ns

de

l'4n~ienqe

[)ume , qu!on trpqvc

qlJt:JquefOjc¡'

d~ns

les

nli–

nq

de la

no~vel

Je : s_or¡

,qur~~<:

&

fe~

fqins furent fe–

t:ond¡!s. Q¡¡ reyut

''alll~mment

les Snrrofins ;;

l~ur

de–

fccnte

¡

~ 1~ 19fll,P~,.

ayor¡t diffipé la moirié de leurs vaif–

~e:tux,

une part1c

de

ces conquér3ns,

échapés

au nau-

f¡age' ftJI mife

)

lp cnaln¡: .

'

L~

l'•pc

'rendit fa vié\'oire u tile, en faif.mt

travailler

au x fortrtica¡iof1S qe

~o

me ,

&

a

fes cmbel li!lemens, les

m

emes moiqs qui

devoi~nt

les détruirc . L es 1\if•nomé-'

tan~

reflcrent cep!'qdant

maltre~

dt¡ <:¡orillan, entre Ca–

pouc & Goyeue ; mais plurot comme une colonie de

c~r~~ires

iudépend•ns, que co"lme

de~

couqqérans di('-

c •plrnés.

·

Vor¡u' done ou neuyieme riecle

1

les l'V!ufu)n¡aus

:1

la

fois

~

R o me &

a

Conn~mir¡ople

1

mal tres de

13

Perfe

1

de

la Syrie

1

de I'Arabie, <te rc¡4te¡ )es cl'¡te, d

1

1\frique

jq(qu'ou f\1<>r¡t·Atl as ,

~

des trQis quam de

1'

f;fpaguc:

mtlr~ ce~

conqncrans ne formcrent pas une nation cum–

me les

(\qm~i!JS,

qu¡

é¡endu~

prefque autan¡ <JU'eux

1

n·~v'lient

f:Íit qu'un fcu l peuplc.

'

' S

ous le

faf!leu~

calife Allllamon vers

l'an 8 rr, ur1

P.cu

aprl:s' la"mort de Ch•rlcmngnc, I'Egyprc

~roir

in–

dép

cn'daqrc,' &'

le grand '<;:aire' fuf 11

r~rid~r1c~

<!'un au–

rre qlifc.

L~

prince dé lq' f\1aurrtar¡ie' Tangitnnc,

fou~

1•'

titre .de

mlran.olin'

érnir mattre abfolu <!e . l'empird

de M aroc. La Nubic &

la

Lybi~

qbéilfoicnt

¡¡

un au–

tre

c~lif~

.' !.,es' Abdórames qui avoieqt fondé le royau·

me de

Cord!lU~,

ne pu'rept emp<!cher d'auirei M aho –

m~tail~

de fonder celuj de Toléde . Toutes

ce~

Qouvcl·

le; dyn:¡tlies ré vérnjerit daos le cqlifc, le fucee!leur de

Ieur prophere , Ainfi q'ue les chrétiens, alloient en fou·

le en p61erinqgc

'a

R nme, les Mahorr¡<'¡>ns de tollte$

les par¡ies du monde; alloient

il

la M ccque , gouvernée

par un chérif que nomm >ÍI le '

<alife ;

&

c'é¡oit princi–

pnlemcnt par ce pélerinage,' q\¡e le califc ,· matrfc de la

M eeq11e, étoit yénérablc

~

rous \es

prince~

de fa eroyan·

ce; mais ces

princc~

diflin[.l30t la {c!•ginn de leurs in·

rércts

1

dépouilloient le 'cahfe en Jui rendnnt

horprnn~e .

Cependant les am tleurilfoien1

a

Cordque; les plaifirs

recherchés,

h

magnificence

~ 1~'

galanterie ré&noiellt

~ 1~

cour des rois Maures. L es touroois, le

combars :\

la

barriere, fon t

peu¡-~rre

de l'invention de ces Arnbes.

lis ovoienr des fpeétaclos, des

th~arres,

qui tou¡ grof–

aters qu'its étoient , monrroicnt cocore que les

autrcs

pcuplc< étoier\i n1oins polis que

ce~

1al¡nmétans : Cor·

doue 'é tOI! le feul pays de l'occ(den¡, oi\

In Qéomé·

trie, I'Ailro nomie, 1ª Chimic, 1'\ Médecine, fuOenr cul·

tivées. Sane

pe

le gros, roi de Léon, fut ollligé de s'al·

Jer mettrc

il

Cordouc en 9f6, entre les

maiu~

d'un mé·

dccin ara

be'

qni' invité p3f le roí' voulut que le roi

v t nr

a

lui.

Cordouc ell un pays de délices \ arrofé par le Gun–

dnlq\\;Xi.r',

'm!

des

for~rs

de citronniers d'ora1,1gers, de

grenadrcrs' pa,rfument l'air ;

&

nu tout invite .:\.

la

mol–

lelfe. Le

!ll,IC

&

le

pl~ilir cor~q_mpirent

en fin

les rois

mofulmans; leur duminarion fut au

di~ieme

riecl.:; com·

.M

AH

me celle de prefque rnus les priooe< chrétiem, Mtagée

en petits états. Toléde, Murcie ,

V

.>lcnee, Huefca

me–

me eureo[ ltl}rS rois;

c'étoit

le

tcms d'accablcr

Cf'ne

puilfaoce djvifc!e .. mnis ce ¡ems u'artÍ\'-a

qu'.lu

bout d

1

un

Jiecle; d'aborc;l en 108) les l'vl.tures perdirenr Toléde,

&

toute la Caf1ille nem·e fe rcudit au CiJ. .1\.lphonlc,

di.t le

'ba¡ailte'!r,

p,rir fur enx Sarragoce en 111 4; Al·

P.~onfe

de Portugªl Icor ravit L :sb.,nne en

J

' 41;

Fer–

dmo~]d

JI

l.

.le\Jr

en)cv~

la vil le

d.~liciellf<

de ,!Jordoue

~n ~t36,

&

les

c)latT.~

de Mureie

&

de

éville: Jac.

t¡ues: roi

p'

Arragon,

te~

expulla de Ynlence eo

¡ ·

3!1;

Ferd¡n~ncj

J

Y.

l~ur

l)ra Gibraltar en 1303;

F~rdinand

V .

f~rnor¡¡mé

le

catholi<¡tte,

conquit 6nalcment fur eux

)e royaume de

Gren~de

&

les cha!Ta p'Efpagne

~n

149~-

R_!:venon~

aq

x Aropes ¡l'o¡i,ent; le

Lr!"homltifm•

6o,

riffqir,_

&

c.epend~r¡r

l'empir,e des cnljfes éton !létruit

par

la

~a.uor;¡

Jes T

purcoma

ns . On fe fangue

a

recher~her

J

ong•~e

de ces

Tur.cs

:

ils ont tnus !!té d'a)>ord des

fouy~es,

yivanl de rapin.s , hapirapt ¡¡urrofois au-deli

du ')'aurus

.&

de

J'lmrmüs; jls fe répandirl!nt yers le

pnzieme fie.c)e du cóté de la Mofcovre; ils inonderent

)~s

!¡or<js ,de

1~

mer Noire, & ceux de

1~

íner , : af·

prenne .

· L es'

A

rabes fous les premlers fuc¡:elfeurs de Jylnho–

mcr, avnient foumis prefque tome

Jl

1\

f'i~

mineure,

lq.

S yrie & la

P~rfe ;

Les Tot¡rcomans

3

lcur tour foumi,

renr les

Ar~!>e• ,

&

dépou illcrent ¡out er¡[emble les

qli·

fes fa¡imites

&

J~s

capfes nbnffides.

Togrul·flcg' de

~¡ui

on fait

¡lefc~ndre

la race .des Ot–

tomans,

pn~r~ ~ans ~agdat,

:l

pc~- prCs

comme

rant

d'emp,ereurs fqnt

entré~

daos R q¡n e.

!I

fe rendir

m~trre

de la yille

{X

du cotife, cq

1(:'

pro!lernant

3

fes piés ,

JI

conduifit le

¡:atif~

ii

(on

palai~

en renao!

In

bride de

fa

m

ule; ¡nais plus habile

&

plus l¡eurcux que les em–

pereur~

allemands ne llor¡t étc!

ii

Ro me,

i1

érabtir fa puif·

fance, nc lailfa

a

u calife que Je foin de

comm~ncer

le

venqre,jj )es prieres

¡¡

la mofquée,

&

l'honneur d'ir:¡ve–

(lir de

leur~ ~m¡s

tous les ryrans mahqtJ•étans qui fe f!'–

roicnt

fQuvcrai11s r

fi faut fe fouyepi r, que cllmme cq

Turcom~n~

irni·

tnier¡t

le~

f rancs, les N ofll>anqs

&

les G oth• , dan•

(eurs irruprions ', ils

te

imiterent

apflj

en fe !;oull)<!tant

aux lois; aux

•rce~rs

&

3'

lo rel igiml des vaincus;

c'~lt

ainfi

qu~

d'amres tarcares en

onr'

ufé avcc

les

Cl)inois,

&

c'eft

l'avama!!,e

que tour

peuple policé,

quoique

le

~lus

foible

1

doit

~voir

fur

le borbarc? 9uoi<¡ue le plus

,ore ,

· 1\ll

milieu des

aroifade~ ~nrreprifes

(j

follcmen¡ pqr

les

chq!rien~, ~'é l~va

le

gr~nd

Snladio, qu'il falJt t1let–

tre

:~u

rang des cap1taines

qui s 1e1n psrerent

des

terre~

des

califes,

~

nQcun nc fut auffi

pujil~r¡r

q';le

lui.

p .

corh

quit en peu de

tems I'Egyptc, la Sync .

1'

A

rabre, la

Perfe

1

1~

l\ljé rnporamie

6;

Hr~lalem ,

oií apres nvoir

~rabi¡

des

~cole~

'llufutmanes, 11 mourut

i\

D amas

~'l

119f,

~q'miré

des chrétie!'. ml!me .

11

ell vrai que dans l.a 11111e de

tcrns, Tamer)ar¡

~orh

quit fqr

le~

' l'urcs, la Syrie

&

1' Afie mineure

¡

mai

1~

Cucce(feur de Bajazet rétablire'\t qicn-tllt leur cmpire,

reprirent

l~Afic

mineqre,

&

confcrvercnr

tout

~e

<lu

1

il¡

avoien¡ er)

~mope

fous Amurnth. M•homet

JI.

('on

fils, prit Conllaminople, Trél¡izonde, C•tfa,

cut•ri,

Cépt>~lonje,

'po ur le <jire eq un mor, marcha

'pen·

daot ¡renu:·uq

an~

de regne, de

conqtl~te•

eq

cqn,gu~"

¡es, fe tlauant

d~ pr~ndrc ~oo1~ cqmn1~ Uon!l~n¡in,o,

pie. Une

C<?,Iiqu~

en

dé\1vr~.le m<><\d~ ~~~

148 r,, :\ 1

~,

ge de

cinqQ~U(e

...

un ans;

ma1s

tes

Ouomaos n ont pas

rnoins confervé

511

E.urope, uu. pays plus benu

&

plt~

grnnd que

l'lt•l•~·

juCqn'a préf<nl leur ernpir4 !J'a

pa~

rcdouté d' inva,

rions

é¡r~n11;cres

. Les

P~rfons.

onr'

r~rernenr. enr:~;m,ú

les

frontieres de

TQrcs \ on " v\1 au cnntrarre le IQtran

Amu'rarh 1

V .

pr<ndre Ba11;dat d'llfaut fur le< ·

Perfan~

en

1638, derl\eurer tnuJOUS le ma\tre de la

M ~C.>por~mie,

envqycr d'un cC\ré

de~

rroupes, atl gr.u\d M n.¡nl contre

la Perfe, & de l'a

urre men

acer Y•11ife .

Lo

.'\ ll~mar)ds

ne fe for\(

jam~is

préfen.té~

aux portes

d.<

(;;onllan,1(no,

pie, comme les Turcs

a c

elles de V icr,ne.

1.,'5

Ry lfe~

ne l'o,nt devenu

rcdout•bles

a

1:~;

l'urquie

que

d•puis

Pier~e

le grand. f.nfi n, 1'\ f.,rce a étab,li l'empirc; Orto·

man,

11¡

le~

divifions

de~ chréticn~

1''"" m,aintenn . Cet

emp(re en au¡;rneruant fa

puilf~nc9,

s'ell conf'en•é

loo~tcms daos

fes ufages

f~roccs,

qoi

com.menccn~

3.

s'a.,.

doucir.

Voih t' hi(loire

~fe Mah.'l.~,et

dt1

m_ahomhifiae

\

des

Maures. .ci'Occident,

&

fina.lemel\1 des 1\rabe,, valnous

par 'tes Tures,

qui

de:venus mufulm:tns dCs

l'.ln JOff

~

ont perfévéré dans la

mErn~

reli&ion Jufqu'a

ce

JOUr .

C'cll