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MAG

C'etl évidemment

3

cetce terre qne j'appelle

foidlitie–

'" que la

magnljir

doir la

propri~r~

que Holfman y a

remlrquée de fournir une difiolution faline 3mere

&

fa–

l~e,

lorfqu'on la diffout dons de J!efprir de virriol, ran–

dis que les terres porcsment calcaires ne donn(nt

:~.vec

le

m eme ocide qu'une liquem rros-peu chargée de fel qui

n'ell ni Jmere ni faldc,

&

qui en

m~me

prefqll'abfolu–

m em in

O

pide.

L a

ma1.nlfi•

en done

il

mon avis une tcrre abforban–

te mélangéc: d'une

portian

de

terre

calc'aire

&

d'une por–

ríon de rerre analogue

a

la bale du fcl de feidlin ..

L a comparoifon que fuir Hoffman de l'eau-mera des

falpérriers

&

de la liqueur (aline appellée

hui/, de

rha~<:C ,

p rovenant de la decompoforínn d

(el ammoniac par la

c haux, relativemenr

ii

la

propriét~

de p1oduire la

m~~nljie

~lawch•

i

cene

comparaifon,

dis-je

n'efl

poiot exaa e.

Le D . Black, rnedecin

ii

Edímbourg

1

quía pris com–

rne une moriere ab[oln menr fcmblable

a

la

magwljie blan–

d r,

la rerre qui (err de b.1fe au fel d'ebsham

e

óyn:.

re–

~uril

de mrdrcine

de Paris ,

v •l. V III.),

a donné dans

une erreur oppofée . Ce précipité de Jlhnile de chaux en

emicrcmellt catcairc: )

&

aelui du fe!

d'ebsh~1m

en entie–

rc:mem

f~idlieien;

nt

l'ün ni l'au[re

n'ell

par

conféquen t

)a

'magnlfie blat.rhe ,

quóique leurs verlO$ medicinales

foient p<Ul- étre le¡

m~

mes, ce qui en cepend>nt fort

douteux

&

qUi

r~Hc

3

éprouveé-.

'

L a

~agnlfie

h.landu

ordinaire, 'c'eft -i-dire

le

pr~cipi,é

de Pc3n-mere do ñirre , purge trt

-bien

prefque tous

tes

ÍtljC[$

3

la

dof't:

d'un"e drachme

f1l1

de deux ,

OU

me! me

de demi-qncc pqur les adul rcs ,

&

:1

propordon pGur les

enf:tns. 11

arrive qudqucfois,

m:~.ls

raremeot , qn'étant

prife ;\ la m éme dofl:, e11c nc donne que des envies inu–

tiles d'aller,

&

ne purge poiot du tout . Hoffman attri–

bue cette diverfité d'aélion

a

la prc!fence ou

ii

l'abfen–

ce des

~cid

es dans

les premieres voies.

Si

cettc terrc,

pnremeot abforbatue

&

d~pourvue ,

dir-il, de tout prin–

cipc purgat'if rencomrc des acid"es

dans

les premierés

v oics ,

elle

s'unft avCc ces acides ,

&

fe

change

par·l i

en

un

fe! neutre , 5.cre

&

fl imu lant:

ce qu'il trouve é vi–

dem par J!analogie qu'il

a~ mer

cnt<e ce fel

form~

dans

les premieres voies,

&.

celui qui réfulte de l'uníoo de ceue

terre

a

l'acide vitriolique. Ceue explication n'eCl que du

j argon tout pur , qu' une franche

rh~orie

a

prendre ce

terme dans fon acceptioq la 'plus défavorable; aar ,

1° .

el:

le fuppofc tacitement

q~e

la préfence des acides daos les

premieres voies

cfl

le cls le plus fréquent, puifqu'en <ffet

l a

.magnljie

purge le pl\15 grand nombre de Cujcts; or cei–

!•

Cuppofirion

d i

démcntie par l'expérieuce:

2°.

elle in–

dique

l'inad~ertence

la plu• puérile fur le degré d'acidi–

t~

réelle des fucs acides conrenus quelquefois daos les

prerriiercs voies: car

i1

eil de fair que meme daos le de:

gré eJ;trerpe d'acidité de ces fucs concourant :1vec leur

plus grande abondance, il n'y a jamais eu daos les pre–

m iercs voies de quui f>turet dix guim de

magnlfie;

&

<¡uand

m~me

on pourroit fuppofer qu'il s'y en trouvh

q uelquefois de quoi en faturer deu¡ gros , cctre quamité

devroit erre la dofc

extreme,~

toot ce qu'on pourroít

en donner au-deli feroit

inurile . Or il el1 cependant

pro uvé par l'expéricnCI! que daos tous les cas l'aélivité

d e la

ma,~nljie

en proportionnelle

a

fa dofe ' une once

pur~e

plus 9ue dcm'-once.

3°.

C'en gratuitement au–

rnoms qu'on eflime la naturc du fcl neotrc formé daos

les premieres voics par ce11e¡ de celui qui rtfulte de la

c ombinaifoo de l'acide vitrioliquc 3vec 1:1

m~me

bafe.

~

0

Enfiqla divcrfité d'aélion recoonue

m~me

par Hof–

m an entre la

magnljie blanrhe

&

les aurrcs abforbans,

prouvc fans doute qu'il n'e!l poiot permis de

confid~rer

la

magnljic

comme un fimple abforbant . On a prefque

regret au tems qu'on emploie

a

réfuter de pareilles fpé–

c ulations; rnais comme ce fom principalement les théo–

rics arbitraircs

&

frivoles done la M edecine efl inondée ,

qui deshonoreot l'art aux yeux des bons juges,

&

que

cellc que nous venons de difcuter en dc!fendue plr l'ap–

pareil des priñcipes chimiqucs exaéls

&

lumineQX en

Coi,

&

par une fimplicité appareote qui fédu it roujonrs

les

dcmi-favans,

&

doot les vrais co nnoilfeurs fe métiem

toujours au comrairc; pour toutes ces confidérations,

d is-Je, on •'e!l permis d'arraquer ce préjugé plus

f~rieu­

femem

&

avec plus de ahaleur qu'il n'en mérite dans

le

fond.

9uant

a

l'utilité abfolue de la

m•;¡niJi•,

il en sur que

l'utage fr6quc:m qu'elle a che1. nous dc:puis quelque tems,

2

~té

priocipaleruent une affaire de mode,

&

qu'il a

ét~

fourenu pnncipalement plr l'avantage d

1

etrc un remede

rnoins M,¡outant que les autres purgatifs. On doit pourtant

c onvenir qu'on J'cmploie avec atfcz de fuccCs pour pur–

ger daos les affeélion¡ hypocondriaques,

&

toures les fois

qu'on

a

i

remplir la double iodicarioo d'abforber

&

d~

MAG

purg<r, eomme dftnS la tOilX !lomachalc

&

l'afihme hu–

mide,

&

quelque cas

m~mc

d'a!lhmc cnnvullif. Elle

e

rres- odie :mffi dans la confiip:u ion qu'occalionnc: qoel–

quefois le lair,

voye:c

L ArT . Holfman remarque

&

l'ob–

fervation JOurnatierc co nfirme que ceuc: poudre c(l fuJtHc

a

caufer des ventolités

&

de l'irriration dans

les imc–

ftin¡,

11

on 'en fair un trop fréquenr uf1ge .

On la donne daos de l'eao , du bouillon, des infufinn•

ou déco&ions de planees la.otivcs, dans das fu;:s de plan–

tes émnllientes, dan¡ une émulfoon ,

&<.

{b)

M AGNÉSIE OPA Lt NE,

(Chimie.) ou

R U JUNE

1)'

N–

TIMOI SE.

Ce n'ell autre chofe qu'uoe ofpc:ce de

f

1e

d'antimoine qui oe differc du

foie d'antimoine ordinaire

(poyez foie á'awtimoine au moe

ANTI M OINE)

qu'un co

qu'on a rait entrer daos

f.l

préparation

:lll

lieo

de~

dcux

ingrédlens ordinaires , favoir 11antim

Jinc

crud

le nitro

emoloyés

a

parties

é~aleS,

l'antimoine Cnld, le Oltre

&

le

fui

morin employé< auffi

3

partie

c!gales.

L e oom de

magnl/ic

opaline

lui vient de fa o:ouleur;

olle proU\'e par fa' différeoce d'avee celle du foie d'an–

timoinct ordinaire, que le

fe.t

marin a infJud réellcrnent

fur le

chan~emenc

que le régu le

d':mcimoin~

a

ftt

bi do. os

·

cene opératio n : car d'ailleurs on

i~nore

encare

parf.li–

temem la

th~orie

de l'aétion du

fel m3rin dan¡ cettc

préparation

&

dans celle des rél(ules medicil13u<

pr~pa­

rés ave-e ce fel.

Voyn:.

rlgule d'antimtJintJ nu dirma/

211

mot

A

NT I

I O I SE.

L a

mr.gnlfie opaline

en regardée comme m-.ins

~mé­

tique qne le foie d'nntimoine o rdinaire, mais cola nc dé–

pend point da la différence reconnue: de I'Jél:iou du nirre

fur le régOlc dans l'nne

&

dans

l'amrc opérat1oo;

c.s

r

il. n'e!l pas connu que le fel marin affo.bli!fe cctte aO:loott

du nitre quo en

employ~

en méme proportion dan

1

deux opérations.

(h)

M AG NF lE ,

e

Glo~.

anr.)

province de la Macédui–

ne, anoexée ;\ la Theffalie ; elle s'étendolt entre le

g

lfo

de T hermée

&

le golfe Pélafgique , depuis le mmu O !fa

juft¡ulii l'embouchure de 1

1

Amphife. Sa vi11e cnpitalc por–

toic

le

no

m.

de

la

provioce,

ainft

que

fon

prinaipal pro•

montoire, qu'on appelle

a

préfcnt

C ttbo S.

Gr~gorio .

Les

monr; Olympe, O ffa

1

&

Pélion, font connus des gens

les moins

lettré~.

A ujourd'hui ceue provincc de

M~t­

f."l fie

cll

une prefqu'11e de la J anna , enrre les gol fes de

Salonique

&

de

V

o lo.

e

D . ].

)

M AGNÉS rE,

(Gio;¡.

ane. )

ville de la M acc!doine,

dnns ll province de

IJ1ag~tl/i•.

Pline ra nommé<

P'K"'

z.a, Pégafc, paree qu'cllc s'accrut des ruines de.: ccr

en–

droit .-Elle étoit firuéc au pié dtt monr Péléc . Paufa–

nias la mct au nombre de trnis vil les qu'on appcltoit

tes–

t rois dés de la Greu.

Philippc s'en

emp:ua, en

atl"urant

qu'il la rendroit ,

&

(e

promeuant bien de la g>rdcr . Le

D . d' Albe difnit

a

un autre Philippe, que l<s princos

ne fe

gouvernoicnt poi

m

par de

fcrupules;

&

cct

a1.1trc

Philippe pro

uval

par fa conduire, que cette

m:u:ime

lui

plaifoit .

e

D . ] .

)

M A

G

N É

S

1

E

f ur le

i111andre,

e

Glog.

anr.)

vil le de

PAfic:

mineure, daos

l' looi~:;

fon furoom

a:l Jl1.can–

Jrum,

la di!linguoit de

Magnlfi•,

ville de L ydie,

au

pié du mont Sipyle: cependant on l'appe11oit auffi

Ma–

g_n~¡¡e

tout coun, paree qu'elle

~toit

beauconp plus con –

!idérable que

Magn~fie

aá Sipylum ,

qui avoit befoin de

ce furno m . C'eít de c ctte maniere qu'on en a ufé dans

. les

m~dailles

qui appartiennent

a

ces deux ,villes. Stra–

bon,

liv. X IV. pag.

647.

nous apprend que

la

Ma~nlfi•

d' lonie n

1

éroit p>S précifément fu r le M éandrc,

&

que

la riviere L éthéc en

~toit

plus prOs que ce B:eu ve,

vi–

cinior urbi arn1'is L ethteHJ·.

Soylat doone

a

Ma~nl!i~

lonienne, le titre de ville grecque. P:uerculus l'cllimc

une colonie de Lacédémonieos;

&

Pline la rcgárde com–

me colonie des M agnófiens de Theffalie. Elle a

ét~

<!pl–

fcopalc fous

la

m~

tropole d' E phe(e: on la nomme

a

préfent

Guf<tliJTar. ( D . '].)

MAGNÉSIE

aáSipylum,

(Giog .

ane, )

autrement dite

M anaehir

e

on l'appelloit encore

Hlraclle,

felon D iony–

lius dans Eunarhe) ville de l'Afie mincure en L ydie,

au pié du moot Sipyle, dan¡ on pays a!lh plat, termi-

11ée par une grande plaine, qui

m~nte

un arricle

:l

part .

L:1 viél:oirc que les Romains y remportc:rent fur Ando–

chus, rendit

c~lebre

cette plaine

&

la ville,

&

la mon·

ta~ne

au

bas

de laqucllc ello

efl

fituée. Sous l'empereur

T ibere,

&

du tems de Stra!¡pn, la vi11e fur ruinée par

des tremblemens de rerre,

&

rétablie

2

chlque fois. Elle

avoit

dc!j3

étc! pillée anrérieurement por Gygi:s,

ro~

de

Lydie,

&

par

les Scythes , qui traiterent

les hab rans

av~c

la derni\!re inhumaoité: voici 1:1 fuite de fes

:~utrC'S

vic ffiwdes.

Apres la prife de Confiantinople par le comte de Flan–

dreh ]ean Docas Votaqe, fucccffcur de Théodore. La·

-

(caros ,