Table of Contents Table of Contents
Previous Page  704 / 792 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 704 / 792 Next Page
Page Background

MAG

réunitront nn fleuvc qu'ellcs groffifTent

f~ns

en iuterrotn -

pre le cours .

.

S i

l'ou me

dt:mandoit quellcs vertus font nécclfa,res

2u

magi{lrttt,

jc fernis l'énumération . de

touc~_: !lla~s

il

en

en

d'eCfentielles

a

fou état'

&

qlll'

pou r atnh dtre,

le caraél:érifcnt . Tellcs, par exemplc, cet :unour de la

patrie , paffion des grandes ames , ce deCir

d'~trc

ud ie

:i

fes femblables & de faire le bien, (ource imarillable des

feuls ploi Cirs du creur q ui fo1ent purs

&

exempts d'ora–

ges , deCir dont la fatisfaélion foir gotlter

:i

un mo rtel

une partie du bonheur de la divimté don<

le pouvoir de

fairc d es hcuren x efl (3ns doute le plus bcl apau3ge.

11 cfl un temple,

&

c'efl celui de m émoirc, que la

nature éleva de fes ffi3Íns d3ns le creur de tous le&hom–

JlJes;

la

reconnoilfance

y

retrace

d'~ge

en

3ge les

gran–

des

ad ions

que l'amour de la patrie

fit

faire dans tons

les

[CffiS. Vou5

y

verre'l.

le confut B rutus offrir

a

f.'\

patrie d'une main encore fumante le

fang

de

fes

enf:ms

verfé p1r f.1 n o rdre. Quelle efl done la force de cette

v erru, qui pour fo utcnfr les lois d'un état,

:t

bien pu

faire violer celles de 13 namre,

&

do nner

i

In poflérité

un Cpeébcle qu

1

elle admire en frémirfant? Vous

y

ver–

rez aufli L archer, 8rirfon, Tardif

1

vi8i¡11e• de 13 ca

u

fe

publique & de leur amour pour leur roí Iégitime, daos

ces tcms malheureux de

fé didons

&

d'ho rreurs ,

oU

le

f3nati[me déchltné co ntre

l'é.tal'

re

baignoit dans

les

Jlots dn fang qu'il f'-aifoit ré pandre, gardcr jufqu'3u der–

nier mom ent de leur vie ,. fidélité dae

a

leur fo uve–

rain'

&

préférer

la mon

a

la

homc de trahir

leu rs

fer~

m ens. ·

M~nes

illuOres,

je n'entrcprendr:li

pas

ici votre

élogc;

votr!! rnémoire Cera ponr

moí

au nombre de ces

chofes

r.~crécs

3ux"qnelles le refpeél empéche de porter

u ne

main

profane .

M aG t

TR AT ,

(

:'Jurifprud.)

Cignilioit anciennement

tour offic

ier

qni

étoit

r~vér u

de

quelque ponían

de

la

puirfaB.cc

publique;

mAic:¡

préfemement

par

ce terme, on

n'~mend

que les o ffi cicrs qui riennem un rang diOingué

dan~

l'adminillration

d~:

la

juOice.

L es prcm iers

mn~iflrats ~tabl

is

ehez.

les Hébreu

x ,

fu~

re

m

ceux que M o"ife choirit par le coofeil de J éthro

Con

bean-pere, auquel ayant expofé qu'il ue

pouvoic

foute–

nir fcul tO)H

le poids des atfaires, J éthro luí dit de choi–

fir dnns to ur le peuple des hommes fages

&

craignans

D it:u,

d'une probité

conuue,

&

fur~tou t

ennemis

du

n1enfonge

&

de 1\t.varice, pour leur confier une partic

de

fc>n

aurorité; de prendre parmi eux des tribuos , dt:s

centeniers , des cinquanreoiers

&

dixainiers, ainli qn'il

efl dit

u

u

xvii¡. chap. de

r

E xode:

ceci donne une idéc

des

qualités que doit avoir

le

ma¡,iflrat.

~

P our faire cet

ét~blirfement,

M ""ife arfembln t ut le

peu ple;

&

a.yunt

choiCi ceux qn'il crul les. plus p oprcs

a gouverner.,

il

lcu r ordonna d'agir

tOGJours

équitable–

ment ,

fans

n,p.lle

faveur

ou affCétion

de p(".rfo nncs,

&

.c¡u'ils luí référeroient des ehoCes difficiles, afin qu'tl pat

les

re~ler

fu r

leur rapport.

.

ConlfllC

le!)

lfraCiitcs n'a voient

alors

aucun

territoire

ti xe, il partogea tout 1• peuple en ditférentes

tribus de

rnille familles chocuoe,

&

[ubdivifa chaque tribu en d'nu–

trcs ponio ns de cenr,

de

cinqua nte , ou de dix familles.

' Ces divilions f3i1es, il établit un préfet "'' imendant

fu r

chaque t ribu ,

&

d'amres o ffi aiers d'un moindre rang

fur les rubdivifions de cent, de cinq uante

&

de dix .

M o"Jfc cht.ifi t

enca re par l'o rdre de D 1eu

mc!me,

av:mt

la fin de

l'annéc ,

70 autrc-s

officiers plus

avancé's

en

3.ge,

dont

il

fe forma

un

con[eil,

&

ceux~ci

furent no

mmés

{entoru

&

m agi{Jri popu/i'

d'oti efi

f.JOS

dOUlC

VCllll

daoS la fu ite le ter me de

ma

....e,ijlrattt.

T ot\s ces offi ciers établ is par M orCe dans le defert ,

fubfillercm de

m

eme dans In Pnlefl;ne . Le Canhédrin ou

grand-confeil de¡

¡o

établit fo n

Cié~e

a

1

érufalem : ce

(rionnal fouverain,

auquel

préfidoir le

grand· prCtre,

con–

poilfoic fc:ul

de

LOutCS

le

aft3.ires q ui

avoient

rapport 3

la rt:ligio n

&

¡\

1' <tbfervatio n des

)OÍS,

des

CCiffiCS

qui

méritoient le dcrnier fuppllce o n du m oins effuCion de

13ng,

& de

l'appel des autres juges.

n

.. y

c.nt

auffi alors

a

J énlf<llem deux autres tribunaux

&

un

daos

les autres

villes,

pour connoirrc

en

premiere

Í!trlanc:e de touces les añaires civiles.,

&

de tous les

dé~

hts

aucrcs

que cenx doot on

o.

parlé.

L es

centenierc;:, cinquameniers , dixainiers, eureot cha:

cun l'm tcodance

d'un

cert:lin

qunrtier de

la capitale

L es Grccs qci

onr

pani immédinternent apres les Hé–

breux ,

&

qui 3Voienc étc! long·tc:ms leurs contcmporailu,

,eu rent

COIJtmuné ment

pour

m :n:i1nc

de parrager l'antori–

du gouvernen¡ent

&

de

lo

magill raturc entre plu fieurs

per(onnes.

·

L es

républjques prenoient de plus

1~

préc3ution de

chauger fouv ent de

m•giflratJ

1

daos la crainte que s'ils

MAG

rdlo;ent trop long-tcl)lS

e11

place, ils ne f• rendirfent trop

puifTans

6<

n'et\treprirfenr Cur la liberté pu!>lique.

L es t\théniens qui ouc les prcmiers u fé

d~

cc:tte po–

liLique,

choi fií}oieot

tous les aus

f OO

de leurs priocipau x

citoyens, don(

ils:

formoiem

Je

fénat qui dc:vuit

gouvcr–

ner la r.épn blique pendant l'3nnée.

Ces

509

fé nateuts étoiem dillribnés en dix clarfes de

j'O

chacune, que l'oo appelloir

pryeanu ;

c haqul! pryta–

oe gouv.ernoit l'érat pendant 3f' jours.

Des

j'O qui

gouvernoient pendant ce tems, o n en ti–

roit tou<es les femoines d ix , qui étoicnt qualifiés de pré–

Cidens;

&

de

ces

dix o o en choilifroit [ept qui partn–

geoient

en}re eux les jours de la fe maine,

&

.tone cel!l

fe

liroit

au

fort . Celui qui étoit de jour ,

fe nommoit

arch

1

,

prince o

u

premier; les au.tres formojc:nt fon con–

feil,

l is fuivoicn t a-peu-pri:s le

m~me

o rdre pour l'admi–

n iCl ration

d~

la j urt ice : au commencement de chaq ue

mois, lo rfq u'on avoit choi(i

la

cinquantaine

qui

d'evoit

gouverner la républiq ne , o n choiliffoir enfu;te un

ma–

giflrat

dans

c}laque amre cinqu:mtaine . D e ces

tJ.,.euf

m a–

g!flrl1t.s

appel16s

archur¡tu,

troi!. étoient tirés au

fo rt

pour

ad miniftrcr la j urlice pendan

e

le mois; l'nn qu'on appci–

Toit

prlf~e

o

u

J(Oit7.Jer~tettr

de la vil le , préOdoit

au>::

3f–

faires efes particuliers,

&

:1

1

1

exécu rion· des lois pour

la

police

&

le bien public ;

l'aurre no m mé

/Jfl.vu.

•Vr,

ro;

avoit

l' intendance

&

la

jurifdiét:ion fur

touc

ce

qui

avoi~

rapport

a

la religion ; le troifieme

appellé

pol~marchru

connoiffoit des atfaircs miliraires

&

de

celles

qui

forve~

noient cutre les citoyens & lt:s é[rangers; les (ix autres

archontes fervoient de confei l aux t

n>is prem

iers .

JI

y

nvoit

enco re quelqucs autres

tribun:lrJ.lt

:

infárieurs

pou r différcntes matieres civiles & c

6mine11cs

; ils chan–

geoient

auffi de juges

les uns

tous

les

m ois , les

autres:

tous les ans.

Tous ces tribunaux n'étoient

ch:.trg:~s

de la police

que

pour l'exécutio n;

Ja

connoiffance priocipale

en

éroit

ré–

fervée au fé nnt de 1'Aréopage, qui éroit le feul tribúna!

compofé de

ju~es

fi xcs

&

perpétuels; oo les choiCiifoit

entre les principaux citoyo:ns qoi

2voienr

ett:rcé

avec

le

plus d'appla.udiUement l'unc des trois magiflrotures dont

on vient de parler.

Pour ce qui efl des R omains, lor(quo Rom ul us cut

fo ndé cet empiro, il

rondoit

lni· m ~me

la j uflice avec

CCUJ;

des

principaux

ciroyens qu'il s'étoit choiCi pour con–

feil,

&

qu'if no mma

flnateurs.

ll diflingua le poupk en

deux claffes; les patriciens ou noble-s, fu ren( les [euls

:~uxquels

il

.permit

d'afpirer

aux

charges de la

ma~illra­

ture; il accorda aux P16bé"iens

le

droit de choifir

eux–

mémes leurs

m ngiflrats

dans l'ordre des patricicns.

L orfquc les rois furent chaifés de

Ro

me , la

pul([~occ

du féna t s'accrut beaucoup ; la ré publi'-l ue fut gou vernée

par deux confuls qui étoient

l~s

chefs du fénat; ils l'é–

tpient encorc du terns d' AuguOe ,

&

néanm ins le

fé –

nnr lcur

commandoit

fur~tour

dans la guerre; o n Jeur don–

na pour collegue le ccnfeur, dout la char&e étoit de 6ire

le

déno m brement des cito yens,

&

d'irnpofer ohacun

~u x

fubrides

Celon

fes facultés;

&

comme les confuls éta 'eru

quelquefois obligés de commander daos les provinces ,

o u

nommoic

d:1os les tems

de

trouble

un

fouverain

ma·

g ijlrnt ,

qn'o n appellá

t¡;élauur.

Le prUet de la ville, qui avoit été inflitué des le tems

de

R o mul

11s

pour

commander

ea

fon abfeoce,

dC\'int

[ous

1

ull inien le chef du Cénat ; 3pres lui les patrices, les

aonfuls,

enCuite

les nutres o ffi ciers ,

rels que ccui' que

l'o n appalloir

prlf<tJ

&

me{lru-de-camp;

en fin les Cénn–

teurs

&

les chcv3liers,

les

trib~tns

du peuple , Iefquels

avoient été infiitués

par

R ()fTlUius,

&

donr

le po uvoir

augmenta beaucoup

ÚJUS

la réppblique; les édiles, le que–

lleur

&

autr<S o fficiers .

On cré3 auffi des tribuns des foldats, des 6diles

ca–

rules , des préteurs, les préfers

du

prétoire, un

tnaitre

général de la

cavalerie,

uo

m~itre

des: o ffi ces ,

~o

pré–

fec de

l,épar~ne,

cqmes .facrarum largíeionurn;

un

préfet

paticulier

ciu

dq1naine du

priuce,

comes rerum privatarum;

le g rand po uvoir,

Gtl;<tUJ

facri p11trimonij;

un Jlf::IIrre de

la m ilice, des pro co nfuls

&

des légats; un préfet d'O–

rient, un préfet d'AuguOe , un préfet dei proviCions,

pr.if

eélus a1m

ona-;

un

pr~fet d~s

gardes de nuit ,

pr"'f~-

·

llru

vigil:r.m

.

·

1

1 y eut ou

m des vicaÍres ou Iieutenans donnés

a

di–

yers

magi{lratJ '

de arrerreurs ou confeillers' des défen–

feurs des cités, des décurions, des deccmvirs ,

&

plu–

fieurs .autres officiers.

La foné'lio!l de tous ces

magi(lratJ

n'étoir point

éri–

gée en office; ce n'étoienr q ue des commiffions ann'l–

les qui éto ient données par le fénar, ou por

le

peuple,

ou en dcrnier ¡iep p,ar les

empere¡u~.

.A,ucu-