MAG
.M..AG!STP.~ f~rinii
epiflolarum,
(
.lfnti'{. rom.)
fecré–
t3!re qo1 écnyo•t les lettres do príncc. Augufle écrívoit
les
fie~ACS
lm-méme,
&
puis les donnoit
a
Mécénas
&
a
Agnppa PC!or _les corriger, dit D i n. Les aotres em–
pereors les d!élOII!nt Ordinairement
OU di(OÍCOt
a
Jeur
fecrécaire 1eurs intentions.,
íe conre'ntanc de les Coufcrire
de ce mot
v ale .
Ce fecrétaire avoit fous luí trcnte-qua–
tre commis, qu'on 3ppelloit
epiftolares .
M.AGISTER fcrin ii líbellvrHm, (Anti7. rom.)
maitre
des
requ~tes,
qui rapportoit au prince les requc!tes
&
les
pla~ets
des part!culiers,
&
recev<>it fa réponfe qui éroit
réd1gée par écm par fes commis au nombre de tren te•
qua_tre, nommés
libelleñfes.
No
us voyoos cela en
la
nm1ce de l'empire
co~nitiones
&
pr.usmagifler libello–
rum
t ra flabat,
&
afia libellen{es fcrib<bant.
N ous avons
une fo!mule d_e rcqocte qui fut préfentée
a
l'empereur
Amomo le
P
~eux,
dont voici les termes .
e~~
m
ant~
hos dies conjugem
&
filium
ami~rim,
&
preffus ne:eJfitate corpo;a .eorum jiflili j'arcophago com–
m~ná41Jertm,
donec t¡urettJ loe
tu
t¡uem
emcram ter/ifictl–
retu~,
11ia fiamini4, Í11ter mil/iare {ecttnáum
&
tereitt111
euntrbrn ab
urbe,
parte l.zva , cu/lodia monturunti
f1t~m.
T~ymel. 1"?•1~-
M .
fi~nii
Orgilii, rogo, don¡ine
,
per–
mtitat
"?,¡~,
tn
t;.od~m
Joco,
In
marmor~o
farcl?ophago
'f1UY4
mrhr modo comparavi,
~adem
corpora colli:<ere,
tt/J
r¡uando
&
e o effe defierQ, ptuiter cum
iif
pon4r,
V oll:l
1~ requ~tc
que préfem'>it Arrius Alphiu>, affranchi d' Ar–
na Fad¡lla, mere
eje
l'empereur, ¡endame 3 ce qu'il luí
fa.c permis de r3maffer les os de
!'a femme
&
de foc¡
tils en un cercneil de marbre, qu'il n'avoit mis que dans
un de
te;~e,
en auendant que le líeu qu'il avoit
ach~té
pour y ta!re batir un_ m?noment' fl1t connroit; a qnoi
11
fu~
répondo ce qu• fu: e:
decr.tum fieri placet,
:Ju–
benttus Celfru,
pro-mag1fler
Jilbfcrip/i.
lll.
nor¡ . No•
vemhns.
M¿
G
r
S TER
forinii numorite,
(
Antíqrtit. rom. )
fe–
créta~re
&
officier de Jlempire'
a
qui le prince donnuit
la CeiC)tnre doréc ce¡ le créant , Sa charae étoit de mct–
tre eo un mo¡ les réponres que faifoi c
0
l"empereur 3D
X
reque¡es
&
placees qu'o n luí pré fentoit,
&
de les éten–
drc ec¡foi¡e <lans les patentes ou brevets.
ll
avoit fous
lui les _commis qu'on nommoit
fcríniarii mcmori.E,
on
Yf'1tmorudel.
On croit que cene
chan~e
fut inlli[Uéc par
Augune ,
&
gu'il la faifoit exercer par
des
chevaliers ro–
mains,
(D.
J .)
M ..A G
t
S
TER fcriptur"',
(
Littlr. )
rccevcur d'un dé–
partement de R ome.
Scri(.tura
étoit ce que l'on payoit
en Afie aox
fermi~rs
de
a
république , pour les pacura–
ges. Ceux qui levoient ce droit étoiellt apeellés
fcri–
peuarii,
&
le bétail
¡ucus infcriptum .
( D .
:J. )
MI\GISTERE,
f.
m .
(Chimie .)
On donne ce nom
a
quelques précipités de toutes les efpeces'
&
par con–
féquem fort arbitrairement, fans que les précipir(ís qu'on
défigne par ce no m ayene aucun
cara~cre
diflinélif.
Voy.
PRÉC<PJTÉ;
11
y a un
mat;iflere
de biCnunh, un
mat;i·
fler~
d'antimoioe,
un
ma.~iftere
de
fatorne, un
ma(ifl~re
d'étain,
un
magi/lere
de corail,
un
maz.iflere
de
perle,
un
magiflne
de · fo ufre,
&c.
Voy•>:.
BJSMUTH, MA–
T<ERE PEitLÉE, qui cflun autre nom du
magijlere
d'an–
timoil1e,
ETAIN, CORA IL,
&c.
Magiflere
efl qum un des noms ·de la picrre philofo–
phale . Plufieurs alchimilles l'o m appellée le
grani
m
•·
giflere,
le
magiflerc,
notre
mllg iftere . Vo7ez
PJERRE
PH ILOSOPHALE .
(b)
MAGISTRAL REMEDE,
(Tblrapeut.)
le remede
o u médicament
ma~iflral'
appellé aom quelquefois
ex–
t~mporand,
extempOraneum,
cll
un
méd icatnt!nt com–
poié Cur le champ, o\1 dans un tems déterminé, d'apres
l'ordonnance! do médecin;
il
differe par-la du remede
officinal qui fe troove tont compofé dans les bout iques
d'apres des recettcs conlignéc; dans
les
pharmacopées
ou difpenfaires .
Nous avons expofé
au moe
FoR tULE les regles fur
Jefquelles le métlecin doit fe
diri¡~er
dans la prefcríptioo
des remedes
ma_~iflrator .
Voyez ce& article.
(
b)
M AG J TRAL,./irop,
(Pbarmacie
&
M at . mld.)
11
y a en Pharmacic deu<
firops
trcs-connus qui portent
ce nom : le
./irop magiflrol
purgatif
&
le
firop magijlral
aflringent ou diffcntéríque. Le premier efl compnfé d'un
grand nombre de pnr&acifs des plus forts; aum ell-il un
pmOam hydragogue: mais ce n'efl pas la peine d'encaf–
fer dou?.e ou qum?.c drogues pour purger etlicacement,
lorfqu'o n peut obtcnir le mi!me cffet avcc une feule. Le
firop de nerprun purge aum-bien
&
plus st1remeot que
ce firop tri:s-compofé.
Le
./iro/' magiflral
aflringent fe prépare de la maniere
fuivantc, fe Ion la pharmacopée de París. Preoe?. de rhu–
barbe conca!féc uoe once
&
demic, de ramal citrin
&
MAG
de cannelle d_e chacuo un gros, de mirobolans citrins
un.e
onc:;
faJtes-tes
mactrcr daos
un vailfeao fenné
a.
u
bam-mane pendant dou?.c heurcs dans trojs livres d'eau
de planrain, patfez
&
prene1. d'autrc pan de rofe; rou–
g~s fech~s
deux o nces, de balan fles une once, de fu es
d épmcvmette
&
d• grofeille de chacun quatre ooces;
fa•tes macérer pcndant dmne heures au bain-marie dans
un vaiffeau fermé daos huir onces d'eau ·rofe; pal[e?. avec
e_xpremon; mt!te1. les deux colatures , l•itfcz-les
fe el
a–
ntier par le repos;
&
faites -lcs cuire ao bain-maric fel on
l'art en coc¡óflcnce de firop, avec une livrc
&
demie de
fuere.
Ce firo_p efl l:'réparé conrre les regles de l'art, en ce
que le bam-marle e(l employé dans ¡·erpoir rrcs ·frivole
de retenir le príncipe aromatiqne du Cantal, de la can–
nelle, des rofcs rot¡ges, de l'cau-rofc
&
pcut-clre de l'eau
de
plant~in_;
car il_ etl
~ri:s-démontré .
qu'cn dimpant,
comme 11
taut
le falfe
1c1,
pour obtemr
la cnn1illcnce
9e firop, environ .trois livres
&
un quart
d'e~u,
il
e(!;
ltnpom.bJe de retemr Ulle qU31ltlté fc.nfibJe de ce príncipe
aron<3uque,
quel~ile lé~ere
que (olt la chalcu r par
h–
quelle on créct¡te ccttc prodigicufe évaporation ;
i1
faut
done o u
n~gliger.
ce priucipc aromad
que,
qui nc paroit
pas erre un mgréd•ent fort e!fentiel <t'un firop aflringem
&
d~LlS
ce
e::•~
retrancher les ingrédicns de cene
com~
pofiuot¡, ql)l ne peuvent donner que qu pufum · o u
charger quatre Oll cinq
_foi~
davamage )es
infulion;,
&
e_mployer
a-p~o-pres
hU!t hvre< de fue re,
3U
lieu d'une
hvre
&
dem1e;
&
alors le faire fondre au bain-m• ríe
dans un vaj([eau fcr_m_é, fi_ l'on nc préfere encore le m oycn
plus exaél de la dl(\!llauoc¡ .
V uy<z
S¡R OP .
.
Lejirop m_agiflral
aflringem efl recommandé pour rem–
phr 1md•ca¡1on de refferrer le venere
&
de- foniñcr l'e–
llomac
&
les imellins, apres a voir é vacué doucement .
On le cor¡feille auru COQtre les penes de Í:1ng. La dofe
en efl
d~pub
L)C]e once jufqu'a trois prís }e matin
il
jeun
pendn1H pluficurs j_ours
¿e
fui te. (
b)
'
MI\.Gl TRI\"f,
r.
.m.
(f'?!ttiq!.u.)
ce nom pré–
feme une grande 1qée;
!1
conv1ent a tous ccux qui par
l'exercicc d'une aucoríté légnime, fom les défenli:urs
&
les garants du bonheur pubtic;
&
dans ce fen
,
il
re
\lonne me me aux rois.
Le
pren¡ier homme ett qui une fociété naiffl nte eut
affe-z.
de
coofiance
pour ret'Jlettre entre
Ces
mains le poo–
voir de la gouverner, de faire les
lois
qu'il jugeroit con–
ven:~blcs
au bien commoo,
&
d'~flurc;r
leur cxécution
de réprimer les emreprífes capables de troubler
J'ordr~
publio , enfio de protéger l'innoc<nce comre la vidleoce
&
l'injoflicc, fut le prem•cr
mac~i/lrat.
La venu fut le
foo<lemem de cene autoricé: un hnmme fe diflingua-t-il
par cet amour du bien qoi caraélérile les hommcs vrai–
ment grac¡ds ; l\VOit-il
fur fes coacitnyeos cec empirc
volontaire
&
flatteur, fruit do mérite
&
de la cooñancc
9oe donne quelquefois la fupériorité dl) génie ,
&
w(
1 -
~onrs
celle de la vertH ?
ce
fut fans dome cet homme
qui fut cho i(j poar gouverner les antres. Quand des r>i–
fons qLJe
n
os lailfons dilcuter :\ In Philo(oph!c, détrui–
firem l'état de natu re,
i1
fut nécellaire d'écablir un pou –
voir
fu~érieur
, tnaitre des forc;es de tout
lt:
corps
:i
la favcur riuquel cclui qui en étoit revét11 fat el) Jrat
de réprimer la témérit4 de ceux qui pourroiem for mer
qoclque entreprífe contre l'utilité commoue
&
la st1reté
publiq-11e, ou qoi refuferoicnt de le cooformcr
il
ce
que
le <letir de les maintenir auroit fait imagiuer; les hom –
mes rcooc¡cerent au ¡¡om de liberté pour en conferver
la réal ité. lls ñrem plus:
le
droit de v ie
&
de mor¡
fot réuni
~
ce poovoir fu prernc, droit
terrible que-
la
nature méconnut,
&
g_oe la néccffité .arracha. Ce chef
de la fociété reoyot
dif\'~renteS
dénOmln'\CÍOOS CuiV3llt leS
tems, les moeurs,
&
les ditf.!reotcs
forme~
des gou ver–
nt:m~ns;
i1
fut appellé
emp~rettr,
lonful, dillateur , roí
tltres ¡ous contenus fous c;clui de
magiftrt¡t,
pris dan;
c;e fens ,
M:ois ce nom ne figniñe proprement dans notre 1311-
gue que ceox fur qui le fouvcr3Ín fe
rep<>fe pou r reo–
dre la juflice en Ion nom, coofcrver le d épi'H facré
de~
lois, leur donner par l'enregiQ remem
la not
ríét~
né.
ceffaire,
&
les faire exécmer; fonéli ons
au ~ufles
&
fai11-
tes,
qm_c~igcnt ~e c~lui
qui e•¡ efl charg:é, les plus gran.
des qul\I!Cé'. O bl1gé feu lcment commc
c1toy~n
de 11'avoír
aucu o intéret ii cher q11i ne cede au bie11 publ ic, il con –
traélc par fa ch11rge
&
fon état un nouvcl e ¡pgemellt
plus étroit encore; il fe dévoue
ii
fon r i
&
a
fa pa–
trie,
&
deviene l'homrne de
l'dtat
~
paffiQtH .
intérCcs;
préjugés, toLlt doit
~ere
facriñé, L 'imérct général
r~f
femble
i
ces courafls rapides, qui rec;:oivent
ñ
la vc!rité
dans leur fein les eau< de différens ruilfeaux; mais
ces
eaux s'y pcrdent
&
s'y confondem,
&
forment en fe
ré11-