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MAQ

de cette maniere, on furm onte le roe jufqu'3 env iron

trois ou quatre pié3

de haureur, felon

te befoin;

en–

íuite on pofe d'aurres fondemens

:\

a

(fi

fes égales, fur

lefquels on éleve des murs

:1

l'ordinaire .

Lorfque le roe c(t for< efcarpé

/1 fig.

37,

&

'lUe l'on

'9'Ut

évirer les remblais derriere les fondemens

B

on

te

c ontente quelquero!s d'établ!r unq feule c:oifon' fur

le

devaot

e,

pour

ft-1Utenir

la

ma_Fonnerie

D,

&

on rem–

plit

enfuitc aar iotervalle de pierrée com1ne

3Llparavant.

La hautcur des fondemens étatn

établie,

&

arrafée

coovenabternent daos

routl!

l'c!tendoe que

l'on a em–

braiTée ; o o continue la méme chofe en

prolnn~eant

,

o bfervant toujours de fuire obliques les enrémités de la

,-nafonlf~rie

déja faite, fetter de l'eau deffus,

&

bien bat–

tre la n ouvelle, a6 n de les

tnieux

lier

t:nfentble.

Une

pareille

mapo1"1t1rie

f:1ice avec de bGnue chaux, d it M .

Bélidor, ell la plus

e~cd!ente

&

la plus commode que

l'on puilf< faire,

Lorfque l'on e(\ dans un pays o\1 la pierre dure e(l

r~re,

oo pc:ut, ajofite le me! me auteur. f.tire 1es foubaC–

í"emens des gros murs de

cene

maniere, avec de bonne

chaux s'il efl poffiblc, q ui, :\

la vérité rench(;rit l'ou–

"Yrage par la quantité qu'il en &.ut;

mai~

l'éaooomie ,

d it-il c'noo re, na doit pas avolr 1ieu lorfqu'il

s'a~it

d'un

ouvrage de quelque imporrance. Cepcndallt, tout bien

confidéré,

cene

M!lFOnnl!,.,¡~

coute

moins qu•en

~!erre

de

caille; fes paremens ne font pas agréables a

1:1

vtle

a

caufe do leurs

in~galités;

mais il ell facile

~·y

rcmé–

d ier ,, comme nous alions 1e. voir ,

Avau•

qn~

de e nnOruire on Fa!t de dcux efpeces de

mortier J l'un

.me!:

do gravicr,

&

l'autre,

aomme

nous

t'avons

dit,

de menues pienes . Si on fe trouvoit daos

un pay< ou

11

y eOt de dcux efpcces de chatlK, la m cil–

leu re tC!rviroit

"pouP

colui

de

~ravier,

&

1'autre pnur ce–

lui des :ncnues pierres . O o cotnmcnce par jecrcr un

lit

de

UlOrticr

fin dtlos le

fond du cotrre

1

s

'agratfJ.nt

m kux

que l'aurre fur le ro e; enfuite

d'un~

qu

aolité d

1

o

uvriers

cmployés

a

cela

1

tes

uns jeueot le mo rtier fin

do part

&

d

1

amrc

fur les bords

intérh::ors do

coffre qui fo uden–

uent

les parcrnens ;

d'alltre' remplllfent le milku de

picrrée

1

taodls que d'aurrcs encare

le

bartent .

Si ccuc

opér3don efl f:ti te a vee tbin, le m ortier

ti

u

Ce

liant a vec

celui du m ilieu

1

fortnera

Ull

p!lreJnent

uni

qui

1

en

re

d urciaant

1

devieodra avec le tems plu'i dur qne la pierre,

&

fera le ffiCIT]e cffet :

00

pourra m eme quelque tenH

s pri:s,

fi

on juge a·propqs, y tigurer des joints.

11 eCI cependl!nt peaucoup 111ieux

1

difent quelques-uns,

d'e:nployer la pil!rre, ou

1¡;

libage , s'i! efl poffii:!Ie, fur·

tour pour les murs de face, de refcnd ou de pigno ns ;

&

f:lire

1

fi

l'Ofl

V~Ut

1 Jes C6(11pliflages en moil on

3 b:1in

de m ortier ,

lorfque

1~

roe ell d'iuégale haureur daos

toute

l'ét~ndue

du bitiment.

On peuc encare par économie

1

ou

:turrem~nt

1

lo rf–

que les fondatiQns ont l;>oaucoup

qe

hatlteur , . pratiquer

d es arqdes

a,

jig .

38,

don t une re¡o ml¡<!e pOÍ\! quel–

quefois d' un c6té- fqr le

ro e

/1,

&

de I'a11tre fur uo

piédroit ou

m~ffif

e,

pofé fur un bon terrein l;>attll

&

affer rni, ou fur

lequ~l

o n a p!acé de< pl>te·formes . Mais

~lors

it

faut

"1UC

ce-s

picrrcs qui

~ompofcnt

ce

n1affir~

1

loient po(éos fans mortier,

&

que leurs rurfaccs a yent

ité

frottées les Qnes fur les

al,\tre~

:tvec l'eau

6j::

le g:rais

1

jufqu'i ce qu'dh::s fe

rouchent daqs coures

leurs

parties;

&

cela jufqu'a la

t>au<e11~

P

dl\ roe;

& '

11

on emploie

le

m order

pour le$ joind rc cnfembk,

il

fallt Jui

donner

le

ten1s

n~ccffaire

pour

fécher;

3fin que

d'on c6té

ce

n¡~ffif

oe

1o11

1'"'

fujet

:l

taller, taodis que du cóté du

roe

il

ne tafTera pas .

ll

ne

f:~ut

pas cep.endant nég Hger

de remplir de morder les joints que forment tes exrré–

tnités des

pierres entemble ,

&

avec

le roe,

paree

qu'il s

ne

font pas Cujeis au

talferflent,

&

que c'e(t la feule

Hairon q

ui

puiffe les entretenir

~

D n

fundemms

}ur la glaife..

Qu.oique la y,laifo ait

l'avantagc

de

rettnir

les

fourccs. au-ddTltS

&

:tu-de(fous

d'elle,

de forre q u'o n n'en efl point

iocommodé pen–

dan< la ba tilfe, cepondant elle

e[l

fUJCite

a

de trCS·grands

incqnvénieos.

ll

fa

ue

éviter,

nutant

qu'il

e

O:

potiible,

de fonder

deCfus ,

&

prendre le

partí

do l'c::nlever

1

a

m oins

que

fon b3nc ne

[e

trouv3.t d'une

~paHfcur

(i

cun–

fidérable, qu'il ne fOt pas po((il;>le de l'enlever fans benu–

c;oup de dépenfc;

&

qu'il no fe <ro uvit ddfous un ter–

rein cncore plus 1nauvais, q ui obligeroit d

•e1nplo.ye

[\ des

pienx d'une

lon~ueu r

trop co.nfiderabJe po

nr aneind

re le

bon fonds; alors il faut to urmeoter la glaife

le m oins

qu'il

ell

poffible, raifo n pour laquellc: on nc: peut. fe fer–

vir de pilotis;

e

r¡ )

l'expérieoce ayam appris qu'en

en_,

Tome / X.

<_,)

Pil11is

e.ft:

Ull "t(fembl•ge d= pilo<.> 6.chés

prCs.-ii-prc~

fon~ant

un pilot ,

~4~

u2 des extrémit:?:e la

fondation

1

oU ron re croyoit

:tiTur~

d'avoir

trouvé

1~

bon fonds, on s'appercevc.)it qu•en

t:ll

enfonc;:ant

un

:t\1-

tre

a

l'aucre extrétnité,

te

premier 5'é1:wc;oit

en

l':J.i["

avee

v iolence . La glaife é rant rres-v ifq lleuCe

1

&

n'

.1y3.nt

pas la

force d

1

agraffer

les p.lrties du Pttoc,

te

déf

ichoit

a

m_efure qU

1

.00

l'enfonc;:oit;

ee

qui fait qu'on

prend

le

paru de crellfer

le

moin¡:

qu'il

en po ffible,

&

de niveau

dans l'<!pai(feur de la glaife, on

J

poli: enCuite un gril–

lagc: de charpeote

/1, fig.

39,

'un pié

o~

deux plus

large: que les

fond~mt:ns,

pour lui donner plus d'empa–

tement, affemblé

a1.·ec

de5 longrinc:s

B

1

&

des traver–

!ine•

e'

de neuf o u dix pouces de gro!feur' q ui fe croi–

feot,

&

qui lailfem des intervalles

o~

celluks que l'on

remplit enCu ite de brique, de:

mo'ton

ou

de cailloux

a

b1in

de

anortier

~

fur lequel on pofe des mRdriers bien

att~chés

de!lus avec de• chevilles d e fer

a

.~.e

perdue$;

enfuite on éteve la

maFomuri~

:l.

afiifes égales dans toute

l'étendue du bhiment, afio qu.e le tcrrain s'affaitfe éga–

lemeot par-touc .

L o rfqu'il s'agit d'un

b~timent

de:

peu d'importanc:e,

on fe contente que!quefois de pofer les premicres affifes

fur

un

terraio feriT]e,

&

lié par des racines

&

des her–

bes qui en occupent

Jo.

to tatité

1

&

qui fe:

trnuvent or.–

d ioairement de trois ou quatre piés d'épailfcur pofés fur

la glaife.

Des

fovdemens

}ur

¡, jaMe .

Le Cable fe divife eo deux

efpecas; l'une qu'on appelle

{able

f•rme,

ell fans diffi–

culté le: mcilleur,

&

cc:lui fur legue! on peut fonder fo–

Iidement

&

a

veo facilité; 1'autre qu'on

~ppelle

{able bouil–

lanl,

efl

celui

fur lequel on

ne

peut fonder

fans

pren–

dre 1es

pré~::autioos

fuivarues .

On

commence d'abord par uacer les

:~lignemens

fur

le terrain 1 am:t(fcr prfls de l'endroit oll Pon veur b5tir,

les lllatériaux

n~ceífaire'i

a

la conllruaion

1

&

ne foml-.

Jer

de

terre que pc)Ur

CC

que

r~.m

peut

f:Jire

de

mayon..

nerie

pendant un jour; pnrer cnfui te fur le fond

1

le plus

diligemment qu'il ell po ffible, une affife de

~ros

liba–

ges, ou de picrres plates , fur laquelle on en pofe une

autre

en

tigifon

1

&

a

joint

f(CQUVCrt

avc:c

de Do n tnor.–

tier; fur cene derniere

on

en pofe une tro ilic:me

de la

mCmc tnaniere,

&

alnfi de faite , le pl us promptetnc:nt

que;:

Po n pellt,

a

fin

d~etnp~cher

ks

(bar

ces d'inonder

te

trav:til, com1ne cela arrive ordin:.tirement.

Si

l'on

vo–

yoit quelqur-fois

le-s

pretnieres :ttfi fcs

fl .:)tter

&

p.troitre

ne pa .. prendre une bonne cnn(illance,

il

ne

f:tudrolt

pas

s'épOltvamer 1 n i cr:tind re pour la folldité de la

m4¡ onne–

r ie,

mais au contraire CllOtinoer

fans s'inquiéter de ce

qui arrivc;ra;

&

quelque tems :tprC:s

,,n

s':tppercevra

que

la

mapf.m11~ri~

s•affcrftlira co mme

fi

elle

ü'-' OÍl

été pla–

cée

tür

un rerrein bien fnlide.

On

pcut entb ire élever

les murs 1 fans craindre jamais que lec; fo n::lemens

S

1af–

faiUetH dav:tmage .

11

f'aut fur

tonr

f~ire

auention

de

nc

pas c reufer aotonr· de

la

maFon1uri~ ~

de

pt:ur de donner

de 1'-air

a

quelques fources,

&

d

1

y attirer

l'cau~

qui pour–

roit f:tire beaucoup de torr

aux

fondemens. Certe

ma–

niere de fonder ell d'un grand ofag,o en Flandre,

prin~

cipalenlt:nt

pnur

les forti6 cations.

11

re t:rouve

a

B::thune1

a

Arn.s,

&

en quelquci

2.U–

tres endroits aux environs ,

un

terrein

tourb~UI"

1

qu,:t efr

n~ceffaire

de connoitre pour

y

fonder folidc:ment. D C5

que l'on ereufe un peu dans ce terreio, il

en

rort

une

quantité d'eau

li

prodigieufe, qu'il eít im pam· le d'y fon –

der fans 4u'il

en cauce

booucoup pour les épuifemeos,

Apres avoir e1nployé une in6nité de tnoyens.,. o n a en ..

fin crouv é que le pllls coort

&

lo meilleur étoir de creu–

fer le moins qu'il eít poffiblc,

&

de pofer hardimeot les

fnndations 1 employant les m eilleurs

mat~riaux

que

l'on

peut tro uver. Ceu:e

m

:zFo.nn~

rie

3inti

f<tite,

s'aftc:rmit

de

plus en plus, fa os

~tre

fuje

u"

a

aucun danger . Lorf–

que l'on fe trouve dans de femblables terreins que ron

ne

connoh

pas,

il

faut

les

fonder

un

peu

éloigu~s

de

l'cndroit oU l'on vc:w

biri

r, a6n que

(i

l'on venoit

:i

fondcr trap :tvant ,

&

qu1.il

en fortit

une

fource d'eau

1

elle nc pO• incommod

er pe

ndant les ouvrages . Si quel–

quefois on e1nployoit la

mQFonn~rie

de p1errée, die M ..

Belidar, ce devroir érre principalement daos ce cas; car

étant

d'une pro m.pce e xécution,

&

toutes fes p3.rties

fai–

fa m une bonoe liaifan, Cur-tout lorfqu'<:lle efl faite: avec

de la

po-z.zolann~,

de

la cendréc de Tournay, o u

de

la

terralfe de Hollaode , elle fait un maffif, ou une efpecc

de b1nc, qui ayant

re~

u· dcux piés o u d<UX piés

&

de–

mi d'épaiffeur , eO

fi

folidc:, que l'on peut fooder de!fus

avec co ntiance . Cc:peodant, lorfque l'on efl onligé d'en

(aire

ufa~c,

il faut donner plus d'empate_mcnt

i

la fon·

Q q q

'1.

da~iun

d.an~

la

ter~~

,