Table of Contents Table of Contents
Previous Page  679 / 792 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 679 / 792 Next Page
Page Background

MA9

<;>n vo' •us environs de Cologne,

&

pre• du

blt–

l,'{hm ,

en

A

llcmo~ne,

uoc efpece de poudre grife

que

1'oo nonltne

terraffer ár

Holland~,

f3ite d'une

terr~

qui

fe

euir comme

le plitre, que

!'un

écrare & que l'on

rédult

<ll

poudrc avcc des meules de moulin.

JI

eCl afih

rare qu'dle foir purc

&

poim falfiriée; mais quand on

en peut avmr, elle efl ex cellente

pollr

les

nuvra~ts

qui

f<>nt

d•m

J'e3u; rélille égalemcnt

i

l'lmmidiré, a la

fé–

cherelfu,

&

i

toutes ki

fi•YllUl\rS

des

différentes

faifons

:

t-lle. uuit

~~

forte1nent 1ct Picrres enfemble, qu'on l'em–

plme en l.. ra.ncc

&

aux Pays-h1t,

p.o~r

1

conftruélinn

d~s

éditice aquat'ques,

au

défaut de ponolane par la

dtffi co h~

que l'on a d'cn avoir

A

juClc prix.

'

On le (err eneore dam le mdmc pays au Jieu de tcr–

~atrc

de H ollonde, d'nne poudre nommée

emártf•

de

rournay, que Pon trouvc: ault environs de ceue ville.

Cene pou:!re n'eCl aurre chofe qu'un eompoCé de peti–

tcs

pa~ccltei

d'une

pierre

bleue,

&

trCs-dure,

qui

tom–

be

lorlqu'on la fair cuire,

&

qui fa ir d'excoJiente chaux .

Ces perites parce!les en tombanr fous la grille du fom–

neau,

Ce

m~lent

avec la cendre du charbo n de rerre, &

ce mélangc co!npoCe

b

cen,dréc de T onrnay, que les

m 2rchands débttem te!le qn elle Ú>rt du fourneau .

On

fJit

affcz. fouvent ufage d'une poudre artificiclle,

qu~

l'au nomme

cim~ne

de fontninie,

ou

cimen1

¡urp,f.

IN•/,

COtnpofé de p<>tS

&

de vares de

~rais

C'3ffés

&

pil–

~~~,

de

murceoux de machefer provenant du eharbon

de tcrrc brillé daos Jos fÓrJ!CS, auffi

réduit en poudrc

n1Cié o' uno p.uoillc quantité de ciment, de pierre

d~

1n.:ule

de

mou\io

&

de chaux, dont on compotC no

n-\Ortier

exccllour,

qui réfifle

pnrfJirement dans

l'eall.

On am•lfe cncore quelqucfois des caillouT ou

~llers

que l'on trouve dans les camp3.gnes ou fur le bord

de~

rivicrcs que

ron

r'ait rougir '

&

que l'on réduir

enl'hice

en poudre; ce qui fait une efpcce

do

terra!I'c de HoJian,

de , trcs-bonno pour

la

contlruélion.

D.-,

mn,tuf'.

Le morder, du latín

tntJrla~rium

qai

fdon Virru·re, fi¡¡nifie plutll< Jo baffln otl on

1~

fair'

qnc ic anorticr

m~me,

erl

l"union de

la

ch:tux avec

1~

fa~

le,

1.;

cimenr au aurres poudres ; c'ell do cct alliagc

<jll<

dépend cnute

la bom6 do la conllmélion .

11

ne

ft1ffit

pas de faite de bonne chan1, de la bion

~tcindcc,

&

do

la mokr a

voc

de bou fable,

i1

faur encare pro.

porwmner la qn:tntité de l'un

&

de

l'autre 3

leurs

lJIHl ...

li¡és, le• bien broyer enfcmblo, larfqu'o n eCl fur le point

de

lo~

cnlployer;

&

s'll

¡;.,

pcut

n'y

point morrre de nou–

vullu ea

u, parco qn'ollc Curchurge

&

amorrit les efprits

de la chaux. Pcrault,

daus

f\ls

con\mttntairc:s fur

Viuu,

ve, croir que plus

lo

chanx a été corroyée avec le ra–

b<>t,

plus elle devienr dure.

La pr'ncipalo qualité du manier érant de liet les pie•–

ros les unes avec les aurrcs,

&

de fe

durei~

quelque tems

3prcs pour ne pln• faire qu'un corps folide; eotte pro–

priété venam plürllt de la chaux que des autres maté–

riau r ,

il li:ra bon de favoir pourquoi la

pierr~,

qui daos

le four a pcrd u Ca durcté,

la

roprcnd <!rant

m~lée

avec

J'oau

&

lo f.,ble.

Le

Cemiment de; ChimiCles érant que la dureté des

corps

vicur des (c!s qni y font répandus,

&

qui feF\'eot

i\

lier lonrs parties; de forte que feton eux, la deClru–

"-lion des corps les plus durs, qui re fair

ii 1:1

longuehr

de:s tcms,

viene

de la pcrte continuolle de._ leurs fcls, qui

s'dvapore11t par la tranCpiratian,

&

que s'il arrive que

l'on rendc

a

no corps les fols qu'il • perdus' il reprcnd

fon ancienne dureté par la jonélion de fes par<ies.

Lorf4uc lo feu óchautfe

&

brille la picrre,

iJ

empo~ro avec tui

la plus grando partie de res fels volatil s

&

í\tlfurés qui lioient coutes fes pa•tios; co qui la rcnd plus

porcuCc & plus léqcre. Cette chaux cnire

&

bien étein–

to' Ótant

m~l6e

avoc lo fablc, il re fait daos

ce

mélange

>.¡ne ferment•tion canCée par les parties faJines

&

fulfurées

qui reCl<nr encore dans la

chan~,

&

qu.i faifanr !Vrtir du

fable une grande quantité de rots volarils,

Ce

m~lent

"""e

la dnux ,

&

on

rempli!I'en~

le< poros;

&

c'eft la plus

ou moins grande quantité des Cc!s qui fe rcnconrrcnr daos

de ccrrains fable•, qui fai< la ditférence de !eurs quali–

rés.

D c-1:1

" iem que plus

1:1

chaux

&

te fable fonr broyés

onfomblc, plus

le morder s'endurcit quand

iJ

oC!

cm–

ployé, paree

qu~

les frottemcos réitéré

fom

fonir du

fal>lc uno

p.IIIS

grande quonrir6 <le fels. C'eCl pour

e<!

la

que le morticr cmployé auffic6t, n'eCl pas

6

bon qu'au

bout

de quelques jours, paree qu'il ñut douner le rems

oox

fel voiatils du fable de paffer dans la chaux, a6n

de fairo

une union

indiflotub1e;

ltexpérience fait

encare

voir que le mortier qui a demeuré lont¡tems fans erre

employé,

&

par conféq uenr dont les fels fe tont éva–

porés, Ce de!fecho, ne f.iit plus bonne liaiCon,

&

tL'e[\

plus qu'une motiere feche

&

fu

os

onétuofité; ce qui

M A

g

669

n'orrive pao érant ernployé

a

P">poi, faifant fortir de la

pierre d'aurres fels, qui palfenr daos les poros de la chaux

lorfqu' elle-

m~

me s' inl'inoe dan¡ ceux de la pierre; ca:

quoiqu'il remble qu'il n'y oi< plus de fermentation dans

le m ortier lorfqu'on l'emploie, elle ne lailfe pas cepeo–

dant que de fub!Hler encorc foEt Jongtems apri!s Con em–

ploi, pa.r

Pexpéri~o,ce

que l'on.

~

d'cn voir qui acquie–

renr de plus en plus de la dufoté par les fels volatils qui

palfonr de

la

pierro daos le mortier,

&

par la tranfpira–

tion

que _fa chaleur

y

entrerient

i

ce que

l'on renurquc

tous les JOllrS daos la démolirion des aC\ciens édiñces,

oii l'on a quelquQfois moins de peiRe

a

rompre les pter–

res qu'a .tes défunir, fur-oout Jorfque ce font des pier–

res fpongteufes, dans

!e!quel~

le mortiqr s'eCl mieux in–

finué.

PJulleurs penfcnt que la cha11x

a.

la verru de bnller

certains corps, puiCqu'elle les

d~truil.

ti

fuut

f-e

gard~r

de croire quo ce foit

~ar

fa

ch~leur:

cela vient phttót

de J'évaporation des feJs q11i !ioient loqrs parties en[cm·

ble ,

occafionn~e

J>aF

!~

chau¡¡, & qui font

pa!I'~s

co· elle

fr.

qui n'étant plus Clj[fOICilUS

fe détruifeo<,

&

CaufeoJ

auffi une deflruélion

<\an.s

ces corps.

La

dofe du fablc avec la chaux

cll

ordinairemont

de

moitié; mais lorfque lo

mor.tie~

eCl bon, o11 y pem lllet–

rre rrois clnquiemes de fable fur deux de chaux,

&

qu..t–

quefois deul( tiers rje Cable fur un de chaux ,

r~ton

qu'clte

foifonne plqs ou moins; car Jorfqu'elle

ofl'

bieo

~ra!I'e

&

faite de

bo¡~s

cail!qux, on

y

peut mem<> jufqu'a trois

quans de fable fur un de chaux; mais cela efl euraor–

dinair

e, car

il

ef! fort rare de rrouver de la chaux qui

pui!I'e

pa.ne•

sao•

de

fable. Virruve prérend que le

mei~

Jeur tnnrti"' ell celui oq il y a trois parties de Cable d4

cave,._ ou

cleu~

de

fable

de rivierc ou de mer,

contre

uno

J(}

cba\)~,

qui ,. ajoute...t·il, Cera encorc merlleur,

fa

a

ce

dernier

on ajoote uoe partie de tuileau pilé, qui n'efl

aurrc €hefe que du cimcnt.

Le

mnrri~•

fait

<lo

chaux

&

de ciment fe fait de

I•

me

me

~nierc

que le derni«; le• dofes font le• mGmes

plus ou mo

iHS, Celon que la chaux foifonne. On fait

quelquefa.is

auffi uo morrier compofé de cimcnt

&

de

fab

le'

a l'u

fage des bhimens de quelque importance.

Le morrior fait avec de la pono!ane fe foir auffi

a

peu-pres comme celui de fabla.

ll

eCl, comrno flOlli

l'avons dil qi-devan¡,

e~cl!llenr

pour les édi6ces aquo•

tiques.

l.;e mortier fair de chaux

&

de tcr.a!I'c de Hol!aAde

fe fait en choifi!I'ant d'abord de la mail!eurc chanx non

éreint" ,

&

auram que l'on peut en employer pendant

Ut\C

femaine; ou en c!rend un pie! d'épai!I'our dans une efpece

de baffin, ql\e l'on aqo(e pour l'éreindre; •nfuite on le

couvrc d'un autre lit

d~

tcrFalfe de H olland¡;, auffi d'en–

viron. un pié

d'~p~i!I'eur;

eetre préparatioo faite, on

la

Jailfe

r

0

pofer pendant doux ou rrois jours, afia de doo–

ner

il

la c!laux le te"ls do

s'é~eindrc, ~pres

quoi on

~

brouillo

&

oo la mElc bien enfemblc avec des houes

(fig,

118.),

&

<\es rabots

(fig.

I17.),

& oo en

fai~

un

ra~

qu'on lai!I'o repaCer pendant deux

jou•s, aprcs quoi or)

~ti

remue de 11<>uveau co qu1> l'on veut o;n

er~ployer dan~

J'ef¡>a<e d'qo jour ou d,e¡¡s, la mpuillanc de rems eu

rem~

jqfqn':l

ce

qu'o<\

&':\pper~oive

que

le

me~rri~r

uc

perd poinr de Ca.

qu~lité.

Ji:n plufieurs previnces le ma.sier

ordin~ire

re prcfpare

ainG, eqtte maniere ne

pOl\V~nt

que comribuer beaucoup

a

Ca bont6.

éomme l'expérience fair voir que

la

pierre dure fait

t<>UJOurs de bonnc chauT,

&

qu'un mortie• de cene chaux

melé

3\I~C

dd

!~

poudre pro'l[enant du Charboo OU

ftl,<\<–

cho fe¡¡ quo l'on rirc des forges, eCl une excqllerne

li:~i.

fon eour les m>Vrages qui font daos J'eau. il n'eCl

p~

ótonnanr que

1:~

cendr6o de Tourno,y foir auffi eseellen–

re pouf cct ufage, parlicipanr en mémc rems de la qua,–

lité de ces <leux matieres; car

il

n'eCl p•s domeux que

les

fi~Ftics

de charbon qui re toouvent roélées avec la

ce~r4e, n~

comribuent

beaucoup

a

l'endurcir

dam; reau.

Pour fairc de bon mortier avec la cendrée de Tour–

nay, il

faut d' abord bien neuoyer le fond d'nn baffin

B

31,

qu'on a¡¡pelle

bn,il<ri•,

qui doir

~rrc

pavé

de pterrej¡, plar<s

&

unies,

&

conf\ruir de la

m~

me ma–

niere dans fa circonférence, dans lequel on jt!ttera

c~uc

cendrée.

Qn

éceindra enfuite dans un a•Jtre baffin

ñ,

a

ctné

de la chaux,

3\'CC

une quantÍté d'eau

fnffif:JOlC

pour

la

bien di!I'•ud re, aprc< quni en la

Jailfcra couler

~ans

le baffin

B,

otl eCl la cendrée,

a

rraveni une claie

C,

faite de fil d'archa\;

cour

ce qui ne pourra paffer su tra–

vers de cette claic fcra reburé . En6n on baura le <out

enfemble daos cettc battcrie pen dant dix

~

donze jours

conféclltifs,

&

:1

différence reprife , avec une damoifel–

le,

fig.

147,

efpccc de cylindre qe bois ferré par-def-

Coos