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Le marbre de Ba.zalto

3

le tond d'un brun clair

&

fa;1s

rache ,

avcc

quelqucs filets

gris

feul~ment,

mais

ti

déliés, qu'ils reffemblc::nt

a

des cheveux quí

comtucn–

cem

a

grifonuer: on eu voit quelques tobles

d~ns

les

appartemens du Roí.

Le marbre d' Auvergne, qui fe tire de

cene

province,

ell d'un fond couleur de rofe, mElé de violet, de jaune

&

de vert;

il

fe trouvc daos la piece entre b falle: des

ambalf•deurs

&

le fallon de

la grande galcrie

a

Ver:

faillcs, un chambranle de cheminée de ce marbre.

Le marbre de Bourbon, qui le tire dn pays de ce

nom, etl d'un gris plcultre

&

d'un ronge fale,

m~l4

de veines de joune fale. On en fait communémem des

comp1rtimens de pavé de fallons, vellibules, périfliles,

& <-

Le chambranle de la cheminée de la falle au bal

i

Verfailles,

&

la moitié du pavé au premier étage de

la

galerie

du

nord, de plai[J pié

a

la chapelle, font de

ce marbre.

Le marbre de Hon , qui vicnt de Liege, ell de cou–

leur grifiue

&

blanche ,

m~lé

d un

rouge conletlr de

fan~ .

Les

piédefial\X,

arahirraves

&

cornicl)es dn malcre

2utcl

de l'églife de

S.

I.,am~crt

ii

Li<ge, font

d~

Qe

Jn3rbre .

Le marbre de Sioile dl de deux efpeces

¡

l'un qwe

J'ou nomme·

an'i~11,

&

l'amre

moder,Je.

Le prcmier eO

d'l!" rouge brun , blanc

&

if.1belle,

~

par taches

qnar~

r~es

&

lbngues, fembl•bles

:l.

du totfetas rayé; fes

~ou-

1eurs font

tres-vive~.

Les vingt·quatre petites colounes

cerinthiennes

<Ju

tabernacle d•s

PP..

de I'Oratoirc rue

faint Honoré, ainfi que

quelques

morc~aut

de dit

i

douze piés de long dans les m•gafins du Roi, font de

ce rnarbre . Le fecond, qui reíTemblt: 3 l':tncien, efl une

cfpece de breche de Vero ne;

voye't.

ci-apri:s. On en voit

qnelques chambranles

&

attiques de chcminée dans le

chiteau de Meudon.

Le marbre de Su1fle ell d'un fond bleu d'ardoifc,

m~lé

par quance de blanc pa le.

D u

marbra

d•

buch•

.,.,¡..,,..

La breche blanche

ell

m~lée

!'le brun, eje gris, de víolet,

&

de grandes ta"

ches blaoches.

·

La breche noire ou perite breche etl d'un fond gris,

flrun, mtlé de taches noircs

&

que!ques petits points

planes. Le (ocle

&

le fond de I'autt! de N otre·Dame

de Savonne, dans

l'~glife

deo PP. Augunins déchaulfés

a

Paris, fuut de

ca

marboc.

.

.

La breche dorée ell m€1ée de tache1 jaunes

&

blan–

l'hes.

11

s'en trouye des morceaux dans fes ma¡¡afins

du Roi .

·

· L a breche coraline mt ferancoline a quelques taches

de couleur de corsil. Le chambranle de h principale

piece du grand appánenient de l'hlltel do

Samr·Pouan~e

a

Paris, etl do

«

marbre .

La breche violette ou d' ltalie moderne a le fond brun,

ronge3.tre, ·avec de longues vcines ou tAches violertes

mél6es de blanc. Ce marbre etl tri:s·beau pour les ap·

panemens

d'été;

mais

fi

Qn le n6glige

&

qu'on n'ait

pa~

..foirl de

l!t!núetenir,

il

'paffe, fe

jaunit,

&

e

O:

fuj~:t

a

fe tachcr par la graiíle{ la cire' la pcmture

1

Jlhuile'

&e

La breche ifabellc ef mélée de taches blanchcs,

I"ÍO·

lertes

&

p3 les, avcc de grandes plaques de couleur ifa–

belle. Les quatre colonnes doriques ifoléts daos le ve·

llibu!e

di:

l'appartemcnt des bains

a

Verfaillcs, font de

ce m:trbre.

La breche des P.yrénées etl d

1

un fond brun,

m~lé

de

gris

&

de plutieurs atltres couleurs. Do ce marbre font

<ieux

belles

cotonne~

corinthiennes

au

fond

du maitre

autel de Saim N icolas des Champs

a

flaris .

La breche grofle ou grolfe breche, ain fi appellée paree

qutclle a to'utes

les

coukurs des autres breches , eO mé–

Ue de taches rouges, grifes, jaunes, bienes, blanches

&

noires . Des c¡uatre co!onnes qui portent la cho lfc de

Sainrc Génev¡eve daf1S !légfife de ce nom

a

P.aris,

les

dcu x de

dcvant

font de ce marbre.

La breche de V érone en entremélée de bleu, de rouge

pile

&

cramoifi. 11

s1eo trouve un chambranle de•che·

m inée dans la derniere picce de Trianon, lous le bois

du cóté dés fuurces . '

La breche fauvcterre etl

m~l ée

de taches noires, gri–

fes

&

jaune<. L e tombeau de la m<re de M. Lebrun,

premier poimre du Roi, qui etl dans fa chapclle

a

Sairit

N icolas du ch"<doonet, etl de oe marbre.

La breche farav"eche a le fond brun'

&

violet,

m~lé

de ·grandes 'taches blanohcs

&

ifabellcs. Le• huit colon·

( •)

Prite,

efpecc de phnte aquatique tres-rude .

( ')

Ghim de mer,

forre de poifioó de mer dont la peau

¡i'un.e

~~ttaine

rudetre efi·

trt~-benoe

poqr

<et

ufage . ·

MAQ

nes

corlnthi~nnes

du maitre-autel des grands i}u.,.utlins

foot de ce marbrc

.

::.

·

'

La breche f3raveche vetice, ou petitc breche

farave..

che, n'e_ll

appell~e

ainír que paree que le< taches en font

plus pemes .

La breche

fette bati

ou de fept bafes

a

le fond bruu

mélé de perites taches rondes de bleu fai<.

11

s'en

trouv~

d2n<

les mag•lins du Roi .

11

fe trouvc

encor~

a

Paris plufieurs

autres

marbres

comme

~elui

d'Anrin, de Lavat, de Cerfoll.t'line,

· d~

Bcrgoopzorp, de M.ombart, de Malplaquet,

de

Mer.

lemont, de Seint-Remy

&

le royal , aint.i

~ue

quelques

breches , _<zomme celles de

Floren~e

, de Florit res

diA!et,

&c.

·

·

· '

Les

~narbres

amiques •'cmploient par cn_rvée,

&

fe

payent a proport1on de leur rareté; les marbres modtt–

nes fe payent depuis douze livres jufqu'a cent livres

1~

pié aul¡e' fao;on

a

part'

a

proportion de leur

beaut~

&

de leur rareté.

D., dl[a1tu du marbre

.

Le marbre, ainír que la pier–

re, a de• dtfauts qui peuvent le faire rebuter ! ainti on

appelle.

·

·

·

·

Marbre fi.r

celu!

q~i,

:\ canfe de fa trop grande du·

r•(é'

un

diffidle

a

travailler'

&

folet a s'éclater com-

me

tous

lt:s

marbres

durs .

·

Marbrr poH[,

celui qui ctl de la nature du ¡:rais,

&

qui étant travaillé ne peut reteoir fes

arr~tes

Vives

tel

elt le marbre blanc des Grecs, cclui des PyréM,;.

&

plufieurs autres .

M11nhre

ürraffn~x,

c:elui qui

porte avec

1ui des parties

tendrcs appellées

terra.lfes,

qu'on ctl fouvent obli¡;é de

re:nplir de mallic, te! que le marbre <le Languedoc, ce:

lm de Hon,

&

la plupart des breche• .

lf'la•.-bre filardeHx,

celui qui a des 61s qui le traver–

fent, comme aelui de Saime-Baume, le ferancolin, le

unce,

&

prefque tou• les marbr<O de couleur .

M4rbre camelottl,

celui qui

~unt

de

n¡~me

couleur

apres avoir été poli, paroit tabifé, comme le marbrc

de Namur

&

quelques autres .

Du

marbre f.lon fu fapont.

On appelle

marbre brut

aelui qui étant forti de la corriere en bloc d'échantillou.

ou par qúartíer, n

'a

pos encore ét6 tra

vaill~

.

Marbro dlgrolfi,

celui qui etl

débir~

dans le ahantier

a

la fcie' ou feulemeot équarri au maneau' felon la di–

fpofition d'un vafe, d'une figure, d'un pro61, ou autre

ouvrage de cettc efpcce .

M arbre

l~a

..ch/

1

celui qui ayant d6ja reo;u queh;ues

membres de fculpture ou dlarchiteélure , elt travaillé

;1.

la double pointe

(fig.

89.) pour l'uu,

&

approché ave<:

le c1feau pour 1

1

autre .

111arbre pi9ul,

celui qui etl travaillé avec lo pointe

du morteau

(fig. 91.

)

pour détacher les avant·corps

des arriere-corps

d2ns

llt"xtérieur des ouvragcs ru(liques.

M arbre matt<,

celui qui etl frotté avec de la

pr~lu

f")

ou de la pea

u.

de chien de mer (

b),

pour dl!tacher

des membres d'architeélure ou de fculpture de dorfus uB

fond poli .

·

Marbr< poli,

celui qui ayant

~té frott~

avcc le grais.

&

le robot (

<) &

enfuite repalfé avec la pierre de pon–

ce, en poli

a

force de bros avec un tampon de linge,

&

de la potée d'émeril pour les marbres de coulcur,

&

de la potée o'étain pour les marbres blancs' celle

d'émeril les rouffiflant. 11 etl mieux de fe fervir, ainti

qu'on

le

prarique en ltalie, d'no morce:lU de plomb au

lieu de lioge, pour donner au marbre un plus beau poli

&

de plu• longue durée; mais il en coihe bcoucoup plus

de tems

&

de peine. Le marbre fale, terne ou taché,

fe repolit de la

m~

me maniere . Les taches

d'h~ile,

par,

ticulierement fur

le blonc, ne

p~uyent

sletfocer, paree

qu'elles pénetrent.

Marbre fini,

celui qui ayaot

reQ~

toute$

les opéra–

tions de la main-dtreuvre, etl

pr~t ~ ~trc

pofé en place.

M .trbre artificiel,

aelui 'l"i etl fait d

1

une compntitioll

de gypfe en maniere de tluc, dao• laque!le on met di•

verfes couleurs pour imiter le marbre. Cette compoli–

tion ell d'une ¡¡ontillance alfez dure

&

reo;oit le poli,

maís 'fujctte

a

s'écai\ler . On fait encore d'autres mar...

bres

arti6ciels aVec des; teintures

couofi'o!es

fur du mar...

bre blanc, qui 1mitent les ditférentes

couleur~

des aurres

marbres, en pénéuant de plu; de quatre lignes dans l'é·

pailfeur du marbre : ce qui fait que l'on p<Ut peindrc

dcllus des figures

&

dos ornemoo< de toute efpece : en,

forre que

ti

l'on pouvoit débiter ce marbre par feuilles

tres ...

(e)

Rabot

,

cft un morceau de bois d\1'" ayec

le~ucJ ~

f<ott~

le

t¡tar~re ,