Table of Contents Table of Contents
Previous Page  670 / 792 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 670 / 792 Next Page
Page Background

66o

MAQ

Pi

erre

J

chaffiJ ,

celle qui a une ouvermre circulaire,

quarrét!

1

00

reaaogulaire, de quelque grande•Jr q_ue ce

foit, avec feuillure ou f:.tns feuil lure, ponr rcct:votr une

grille de fer maillée ott non rnaillée, percée ou nou per–

céc,

&

fer vir de fer tneture

a

un regard, iofie d'aifan–

ce,

&c.

Pierre

ti

/-f)ier,

du latín

emiffarium

,

celle qui

en

crcufe ,

&

que. l'on place

a

rez-de-chanffée , ou

a

hau–

teur d'appui, daos un lavoir ou une Cuiline , pou r faire

écouler les eanx dans les dehors. On appelle encore de

ce nom une efpece de canal long

&

érroit, qu1 fert d'é–

gout daos une cour o n allée de maifon ,

Pi

erre

J

laver

~

celle qui forme une e[pece d'auge

plate ,

&

qui fert dsns une cuiíine pour laver la vaiCfelle.

Piare ptrti!u,

cclle que l'on je1te dam quelques ílea–

ves, rivieres , lacs, ou d:ms la mcr, pour fonder,

&

que

l'on met pour cela daos des caitfons, lorfque la profon–

deur ou la qualité du tcrrain ne permel pas d'y enfoncer

des pieux; o n appelle auffi de ce nom celles qui fom

jetcées

2

baies de mortier dans

la

mar;;onncrie de

bloeo~e.

Pierru

¡,.,certni,In,

on

irrégulieres, celles que

l on

emploie au forcir de la carriere,

&

dont les angks

&

les pans fon t iuégaux : les anciens s'c:n fervoiem pour p3-

vcr ; les

o u

vriers

l3

nom

ment

de

pratique, paree qu'ils

la font fervir fans y rra vail ler .

Pirrres jeélices,

celles qui fe peuvenc pofer

a

la main

dans couce Corte de confiruélion, & pour le tranfport

defqt¡elles on p'efi pos obligé de le fervir de machines.

Pi~rre.r

d' attt nte,

celles que

l'on a

laiffé en

boírage ,

pour

y

rccevoir des orncmens, o u infcriptio ns taillées,

on gravées en place. On

ap~elle

encare de ce oom cel–

les qui lors de la conflruélion o nt é cé

laiCfées en har–

pes

(x),

o u arrachemens

( y )

1

pour •ccendre celle du

mur

voilin.

~

-

P ierres de rapport,

cclles qui écanc de différentes cou–

Ieur<; ,

fcrvenr pour les compBrtimcns de pav6s mofaY–

ques _

( :t),

&

amres ouvrages de cetu: cfpece.

P urru

prlcieuft r,

tourcs pierres rares, comme

Paga–

te,

le la

pis , l'a venturine,

lSt

ao

tres ,

doot oq

enriehit les

ouvrages en marbre

&

en rparqueterie, tel qu'on en voit

dans l'églilq des c>rmelites de la ville de L yon,

·OU

le

cabcrqade efl coc¡¡pofé de mar!¡re

&

de pierres précieu–

fes ~

&

doot les o rnemcns font de bronze.

Picrre Jplcttfaire .

ce!le qui chez le anciens

écoir

tranf–

parence comme le tale, qui fe débicoic par fcuillet,

&

qui leur

fc::rvoit de vitres; la n'lcillcure, fclon Pline, ve–

noic d'Efpagne; Martial en fait mentjoc¡ daus fes épi–

grammes ,

117..·r~

!l.

P IFrres

mil/ii1irn,

cclles qui en

forme de [ocle, ou

de borne , ¡:hez

les E.omains, écoienc plac6es fur

les

gronds chemins ,

&

efpacée de milie en mille, pour rnar–

quer la difla nce des villes de l'empire,

&

fe compcoienr

depuis

la

m1Jliaire

dorée de Rome, tcl que noqs Pont

appris les hillorien

p:u les tnots de

primru, focrtndus,

tertiu.t,

&c.

ab

urb~

lapi.¡ ;

cet ufage ex

in

e enca re

maio–

tenam daos to me la Chine .

Picrres nqires ,

e~

\les dont fe feryem les ouvriers daos

le ba rimertt pnur uac(r

Cur

l:i pierre: la plus tendre íen

pou r deill ner fur le papier. On appelle encore

pierre

blar.che

ou

craye ,

celle qui efi employée aux

m~mes

u fages : la meillepre vient de Champagne ,

Pierre d'appui,

ou íeulemenr

appui,

celle qui

étant

placée dans

le cableau

ioférieur d'uoe croifée

fert

:l

s'appu yer.

·

A uge,

d~

latin

la 1.Jatri1JA,

une pierrc placée daos des

bafft:s -cours, pour fervir d'3breuvoir aux

animaux do-

m elliq ues.

·

Swil ,

du latin

/imm,

celle qui efi pofée aq rez-de–

chautfée, done la

lon~ueur

craverfe la po rte, & qui for–

m an t une efpece de fcoillure' fcrt de bauemcnt

a

Ja tra–

verfe inférieure d u chalfis de la pon e de menuiferie .

B orntt ,

celle qui a 'o rdinairement la forme 'd'un

cOne

de deux oo

troi~

piés de hauceur, eronqué dans for¡ fom–

m et,

&

qui fe place dans J"augle d'un pavillon, d'un

avam-corps , ou daos celui d'un piédroü de porte co–

chere , ou de rcmiCe , ou le

lo ng d'un 1nur, pour en

é loigner les voicores ,

&

empécher que les moyeux ne

les écorchent

&

ne les fa Ue nt éclater .

B anc ,

celle qui efi placée dans des cours , ba(fes –

cours, o u 3 la principale porte des grands hótels, pour

fervir de

íie~e

aux domefi iques. ou dans un jardm,

a

ceux qui

s'y pro meneot.

(x)

Harpes,

pi

e-rres qu•on a laiffées 3 l'ép:tilfeur

d·un

mur

alternati

'·ement

en ftllie , pour

fui re liaifon avec un mur

voifin qu'on doit élever p3r ], fuite.

( 'Y )

.Arrachemtns

font des pierres ou moilons auffi

t n

fail:

)ie, qui attendeor 1' édi6catioo du mur voilin .

·

M Ay

D es

li~ages .

L e

libagcs font de gros moilons ou

quarciers de pierrc ruflique

&

maliaite, de quatre cinq

tix , &

~uelquefois

fcpt

a

la voic, qui nc:

peuve~t Ctr~

fournis

...

la toifc par

le carricr,

&

que J'on nc

peut

équarrir que gro ffieremenc,

it

caufe de leur durett, pro–

venant le plu

fouvent dn cicl des carricres

ou d

1

un

banc crop mince. La qualic<! des libages dl proportion–

née

a

cclle de

la pierre des différences corrieres d'ou

on

les

tire: on

ne

'en fen que

ponr

le

garnis, foo–

darions ,

&

3utres

ouvrages de cene

~fpece.

On

cmploie

enco re en libage les pierres de taille qui ont été cou–

pées, ainíi que celles qui proviennent des dé•nolicions

&

qni ne peuven t plus fcrvir

_

'

On appelle

'fHartier de pierrr,

lorfqu'il n'y en s

qu'~n

a

la voie.

Carreaux de pierre ,

lorfqu'il

y

en a dcux o u trois .

L ibage,

lorfqu'il y eo a quacre, cinq, íix,

&

quel–

quefois lept a la voie .

Du moilon.

L e moilon, du

latin

mo/lis,

que Vi–

truve appelte

eeementum,

u'étant aurre chofe que

l'~clat

de la pierre, en e(l par conféquenc

la pa<tic

la plus

tcndre;

il

provient auffi quelquefois d'un banc

trap

mince.

S

a

qualic~ prlncip~le

ell

d'~tre

pien équ>rri

&

bien giíf>nt, paree qu'alors il

~plus

de lit ,

&

coufommo:

moins de morcier ou de pl ll crc

Le

tneilleur

efl

cellli

que

l'on tire

des

carriercs d' \r–

cueil. La qualicé des aucres efi

proporcionoé~

:\ la pier–

re des carrieres dont oo le tire, !linH que celui du fau–

bourg fainc Jacqucs, du faubourg faint M arceat), de Vau–

girard,

.~·

au.rres .

Qn 1

1

.emploie de qttatre m anieres différentcs; la pre–

m iere qu'o n appelle

en

moilon de plat,

e(l de le pofer

horifontalemenc

fur Con

lir,

&

en liaifon daos la con–

flruélion des murs micoyens, de refend

&

2atres de

cecte efpece élevés d'aplomb . La fecoode qu'on appel–

le

en moilon d'app;¡reil,

&

doot le paremenc efl appa–

rent, exige qu'il fojt Qien équarri,

a

vives 3rrCres,

com·

me la pierre , piqué propremenc, de h mteur,

&

de lar–

geur égale ,

&

bieq pofé _¡le niveau,

&

en

liaifon dans

la con tlru.élion des ITIIJr

de

f~ce,

de terraíTe,

&c.

L:l

troifieme

qu'on appelle

en moilon de

COIIP~'

en

de le

pofer fu r Con champ (

& )

dans la conflruélion des voQ–

tes. La quacrieme qu'on appelle _,,

mo,lon pirul,

ell

apres l'avoir équarri

&

ébouriné , de le piquer

fur Con

parement avec

1:~

poime dn Tl)anean,

fig.

9 1,

pour la

confirn8ion des vodtes des 5=aves , Inllrs

ge

baifc.::s-cours,

de clócure, de puics,

&c.

D 1t moilon felon fes faf ons.

On appelle

¡noilon blanc ,

chez

les ouvriers , un platras,

&

non uq Inoilon; ce

qui efi un défau c dans la conflruélion .

Moilon efmilll,

celui qui efl groUjerement équarri,

&.

ébouziné avec la hac))ecte'

fig.

106 ,

a

l'ufage des murs

de pares de jardin,

&

:¡u

ere~

de peu d'impor1ance.

MDilon buurrtt.

ou

de 6/octtgr ,

celui qui ell

trop

mal –

faic

&

trop dur pour erre équarri.

&

que l'on emploie

dans les fondacioos, ou daos l'incéneur des murs, tel

qu'il e

O

forri de la carriere

.

L e moilon de

ro~he,

dit

dt

mcr!li~r~,

crt de

cetre

der·

niere cfpece .

Touces ces efpeces de moilo ns fe livrent

il

l'encre–

preneur

a

la voie ou

a

la toife '

&

dans ce deroicr cas

l'entrepreneur fe charge du toifé.

D u mm-hre en glnlral.

Le

marbre, du

latín

marmor;

d.érivé du grec

fA«ff"' "',

reluire,

3 caufe du poli qu'1L

re~oic,

e(l une efpece de pierre de roehe ex

cr~

memem

dure, qui puree le nom des différences proviuces od font

les carrieres

done

on le tire . 11 s'en trouve de plufieurs

conleurs; les uns font blaocs ou ooirs, d'autre

fon c

v~riés

ou melés de caches, veines, mouches, Qndes

&

nuages, différemment colorés; les uns

&

les aqtres font

o paques, le blane feul e(l traofparent , lorfqu'il cll dé–

bicé par cranches minces. Auffi M. Félibien rapporcc;–

t-il

que 1es :J.nciens s'en fervoieot

3.U

lieu de verre pour

les

croifée~

des bains, étoves

&

aurre lieux qu'on

voq –

loit garantir du froid; & qu'a Florence, il y avoit une

églile u es· bien éclairée , dont les croifécs en écoicnt

garnies.

L e marbre fe divile en deot efpeces;

l'une qu'oll

appelle

atttique,

&

l'autre

moderne :

par tn:lrbre antique,

l'on comprend ceux dont les corrieres fonr

~puifées,

perdues o u inacceffibles ,

&

que nous ne coonoiCfons

qu~

par les ouvrages des aociens : par morbres moder-

nes ,

(<.)

Mo[Aü¡ut,

ouvnge compofé de verres de toutes for–

tes de ceuleurs , r-.tiUés & ajuf!és quarrémenr fur un fond

de ftuc, qut

imittnt tres-bien les diverfes couleurs de

la.

peinture ,

&

avec lefquels on exécutc dJfférens fujecs.

( u )

Le

chAm/J

d"une pierre plarte, efi

la

furf•ce la piU$

¡uince

&

la plus perite .